L'imagination : Comment l'utiliser?

Bonjour à tous,

L’imagination est un outil, bien sûr, indispensable pour tout auteur de fanfiction ! Mais, comment l’utiliser efficacement? Car, comme tout outil, il existe des clés pour l’utiliser ou le stimuler lorsqu’on en a besoin.

J’aimerais qu’on échange ici sur notre perception de l’imagination. Au delà de parler du « syndrome de la page blanche » j’aimerais que l’on échange tout simplement sur comment on perçoit notre faculté d’imagination, et comment on s’en sert pour créer quelque chose à partir de ça.

Comment contenir son imagination? Et inversement, comment la stimuler? Comment la limiter? Comment discerner ce qui est exploitable pour une fanfiction dans tout le flux d’imagination qui est le notre? Comment éviter de partir dans tous les sens?

A vous les studios!

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Pour moi l’imagination n’est pas un outil mais comme tu l’as dit plus loin une faculté de l’esprit à se représenter des images.
Je ne m’en « sers » pas, donc je ne la vois pas comme un outil qui pourrait répondre à des besoins.
[L’écriture – le savoir écrire comme le savoir raconter – oui, par contre, c’est un outil qui va me permettre de communiquer ces images mentales. ]

Je sais qu’il y a des gens qui pensent ne pas avoir d’imagination. Ce n’est pas juste de le formuler ainsi. Ils ent ont, c’est une capacité humaine (mais pas que), de se figurer ce qu’on a déjà vu, ou tenter de fusionner des images dans son esprit.

Ce qui manque peut-être c’est davantage les idées. Manipuler des idées, c’est ce qu’on appelle penser, voire réfléchir.

Je ne manque jamais d’imagination, mais je peux manquer d’idées. Ou pire : manquer d’intérêt pour un sujet.

Du coup, je ne vois pas comment répondre à « comment la stimuler / comment la canaliser »… La capacité à former des images est juste là. On me dit ciel, pré, forêt, je les visualise dans ma tête, même sommairement… :smiley:

N’aurait-on pas d’imagination, qu’il suffirait de la nourrir avec… des images.
Rien n’est plus facile à trouver de nos jours. On vit dans une civilisation où l’image prédomine…

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Sa perception de l’imagination, hm… ?

Personnellement, et comme bon nombre d’auteurs de fanfictions ici et ailleurs je pense, je trouve mon inspiration dans ma vie du quotidien.
Que ce soit la musique, un objet, un jeu vidéo ou un film, je puise beaucoup dans tout ce qui m’entoure pour écrire. Je m’inspire de mon vécu, également. Il y a, chaque jour, beaucoup de choses qui me donnent des idées pour telle ou telle fiction et je me dis : « tiens, ça serait bien de mettre ça là-dedans » ou « c’est super, je vais pouvoir incorporer ça là! ».

Après, comme @OldGirlNoraArlani l’a dit, une chose très importante, c’est de savoir communiquer ses idées et son imagination. Je veux dire, c’est pas le tout d’avoir l’esprit foisonnant, c’est qu’il faut retranscrire cela sur le papier ! Et c’est plus difficile qu’il n’y paraît. Parce qu’il faut trouver un moyen d’incorporer son inspiration dans ses écrits en prenant soin que cela soit cohérent. Et quand on a plein d’idées, on veut forcément tout caser, et alors soit ça part n’importe comment, soit on bloque parce qu’on ne sait pas comment faire et où aller.

J’ai rarement des pannes d’inspirations ou d’idées. Pour moi, c’est plutôt d’écrire mes pensées sur le papier qui me cause problème. Des fois, le résultat ne me plaît pas et je suis obligée de revenir dessus. Au besoin, j’utilise des images sur Google pour les descriptions – j’aime beaucoup faire des descriptions. Mais jusqu’à présent, j’ai rarement été en panne d’inspiration. Au contraire, lorsque j’écris, j’ai sans arrêt de nouvelles idées auxquelles je n’avais pas pensé auparavant qui surgissent dans ma tête. Le plus souvent, du moins.

Sinon, parfois, certains lecteurs peuvent te donner de l’inspiration en disant par exemple : « oh, j’aimerais bien que tel truc se passe comme ça, dans le prochain chapitre », ou bien « X et Y ont l’air trop mignons, j’espère qu’ils finiront ensemble! ». Ce n’est pas grand chose, mais quand tu ne sais pas trop ou tu vas, ce qui est parfois voir souvent mon cas, ça peut donner matière à réflexion.
Bref, pour stimuler l’imagination, rien de mieux que de puiser dans son quotidien et de sortir au maximum pour stimuler ses cellules grises ! C’est une recette de grand-mère qui marche généralement bien, pour moi.

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Ah
vous allez dire que je suis casse-pieds mais… l’imagination est-ce vraiment la même chose que l’inspiration ? :innocent:

En tous cas, on voit bien qu’on utilise pas tous les mêmes mots.

5 « J'aime »

Je suis partiellement d’accord avec toi. Pour moi, l’imagination c’est une faculté de l’esprit de se représenter quelque chose. Un paysage, une scène, une histoire. Mais, c’est aussi un outil qui sert à l’écriture.
Personnellement, l’imagination me sert aussi comme outil à l’écriture. En effet, si à l’origine j’imagine, je me sert de ce que j’ai imaginé pour l’écrire. Je me repasse une scène au ralenti pour mieux la décrire, je me met à la place d’un personnage pour ressentir ses émotions, puis je me met à la place du second pour vérifier si ses réactions faces au premier sont cohérentes.

Pour moi, cet faculté à faire des images dans ma tête est donc utile. Aussi utile que ma capacité à écrire. Comme un films que je déroule pour mieux en écrire les passages et essayer de les décrire au mieux (avec plus ou moins de succès par ailleurs). Du coup, au vue de cette « utilisation », je pense que je peux le qualifier d’outils en tant qu’auteur. Par contre, en tant que lecteur, cela va rester une faculté pour moi. Car seulement utiliser ma faculté dans sa fonction première : Voir l’image. Mais je ne vais pas utiliser l’image qui en ressort.

Tu ne me casse pas du tout les pieds. Et c’est vrai, que tout comme @manuemarie (du moins de ce que je comprend) je mélange un peu les deux qui sont à mon sens indissociable. Du moins, quand on veut s’en « servir » pour écrire.

Pour la stimulation de mon imagination, je rejoins @manuemarie et je trouve beaucoup d’inspiration dans mon quotidien (ce que j’écoute, ce que je lis, ce que je regarde, ce que je vis, ce qu’on me raconte etc). Mais par contre, j’ai parfois du mal à limiter cette imagination. A faire le tri en ce qui serait vraiment utile et pertinent pour une fiction et ce qui n’est pas utile à l’intrigue.

Et comme tu le dis si bien, pour moi c’est le plus gros risque. D’imaginer des choses qui ne sont pas cohérente avec le récit. De partir dans tous les sens. Personnellement, ça me demande du travail de contenir mon imagination pour la réorienter vers ce que je souhaite obtenir comme résultat. C’est pour ça aussi que je le qualifie d’outil, et qu’il peut sembler parfois dysfonctionnel parce qu’il produit beaucoup, et qu’au final, une infime partie seulement sera utilisé.

Pour la panne d’inspiration, j’avoue que cela ne m’arrive quasiment jamais. A moins que comme @OldGirlNoraArlani je manque d’intérêt pour le sujet ce qui m’amène souvent à manquer d’idée.
Et parfois, inversement, je vais avoir une idée, mais elle met du temps à prendre forme dans mon esprit. Et là encore, je dois travailler sur ce que j’imagine pour finir par aboutir à un résultat optimal. Dans ce cas là, je me repasse la scène dans ma tête jusqu’à obtenir un résultat intéressant. Le paysage qui est vague au départ, va devenir de plus en plus détaillé etc. Et suivant mes besoins, je vais me focaliser sur telle ou telle idée. Par exemple, je veux inspirer une émotion particulière, je vais imaginer précisément un élément pour atteindre cette émotion.

J’aime beaucoup avoir des retours de lecteur pour savoir ce qu’ils imaginent, ce qu’ils attendent de ma fanfiction. Et parfois c’est marrant de voir qu’ils ont touchés juste, ou qu’ils font fausses routes. Mais le plus plaisant c’est quand effectivement on se dit : Tiens, mais ils ont raisons, cette idée serait pas mal du tout !

En tout cas, merci de vos réponses. C’est intéressant de voir, en l’espace de deux commentaires, que l’on peut avoir des perceptions si différentes de ce que représente l’imagination. Parce qu’en plus, c’est un outil/faculté que l’on utilise tous les jours en tant qu’auteur !

4 « J'aime »

C’est vrai que quand j’assimile l’imagination à de la visualisation, c’est un peu réducteur.
Parce que je suis la première à… imaginer des dialogues ! :smiley:
Ils peuvent débouler dans mon esprit sans forcément que des images précises y soient associées. Et après je dois me forcer pour tenter de créer où ça pourrait se passer et dans quelles circonstances.
Parfois, j’écris une fic rien que parce que je veux faire partager un dialogue ou une scène plus visuelle. Mais surtout des dialogues.

C’est LE moteur, la motivation. Écrire quelque chose qui irait autour et pourrait servir d’écrin…

Après, si je suis dans un projet d’écriture qui est noyauté par un personnage que j’aime beaucoup, j’imagine bien plus, je visualise bien plus. C’est la familiarité et l’attrait, ou l’affection, qui me le permettent.

En réalité, visualiser est très difficile quand je ne connais pas à fond les personnages. Probablement parce que ce sont des inconnus.

C’est la raison pour laquelle je lis très peu de fanfics hors fandom : je suis incapable d’imaginer les personnages, je ne connais rien d’eux, je n’y suis pas attachée, bref je m’en fiche. Et souvent une fanfiction fait l’économie de la présentation, de scènes dites d’exposition, de descriptions ou de parvenir à rendre des personnages attachants pour ceux qui n’y sont pas déjà attachés.

Là oui, j’ai un total manque d’imagination. Très handicapant. Récemment, je lisais la fanfic d’Akatane. Et j’étais totalement coincée, parce que je n’arrivais pas à imaginer les personnages soumis à un swapgender. Ça ne produisait aucune image sinon très vague. Sans yeux, sans nez, sans bouche… Sans traits, quoi. Juste des silhouettes et encore. Ce n’est que lorsqu’elle m’a parlé de son casting sur des acteurs, que j’avais déjà vus à l’œuvre, qu’un truc s’est débloqué et m’a permis d’imaginer/voir et donc de m’intéresser plus.

En tant que lectrice l’imagination est donc une capacité fondamentale et la mienne n’a pas besoin d’être canalisée car trop débordante, mais au contraire constamment prise par la main et soutenue quasiment à bout de bras.
Sauf quand je connais le fandom et que j’apprécie les personnages.
Là, imagination, idées et inspiration convergent presque naturellement et sans beaucoup d’effort.

Là où je galère le plus, c’est donc dans des OS de Défi où j’ai trop peu de connaissance du sujet. Je trouve que le résultat est hésitant, timide, plat et banal. :smiley: Pas très jouissif donc. Ce qui peut bloquer toute idée ou inspiration.

Dans ce cas, il faut que je parle à quelqu’un qui connait mieux. De l’échange à bâtons rompus peuvent naître des idées. Souvent je les adapte plutôt que je ne les adopte !

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Je suis d’accord avec toi. Parfois on imagine un dialogue, sans vraiment visualiser ce qu’il y a autour. Pourtant, lors du passage à l’écriture, on est obligé de détailler un peu. Afin que le lecteur se situe un minimum dans ce qu’il se passe.
Et c’est vrai que parfois, on est obligé de faire travailler un peu son imagination ! Surtout quand on veut surtout la baser sur un dialogue plutôt qu’une action ! Parce que dans ce cas effectivement on a le dialogue mais pas le reste ! xD

Pour ce qui est de l’imagination en tant que lecteur, je trouve que cela dépend beaucoup du style d’écriture de l’auteur. Pour ma part en tout cas, avec certains auteurs les images se forment tout de suite dans ma tête tandis qu’avec d’autres, il n’y a rien. Et ll est vrai que dans les fanfictions les auteurs (et moi la première) on fait l’impasse sur la description des personnages parce qu’on écrit dans un fandom où ils sont connus. Et j’ai tendance à écrire pour ds gens qui sont fans donc je fais souvent l’impasse dessus (même si c’est pas forcément bon). Donc tout comme toi, je me limite souvent à des fandoms que je connais excepté pour les défis. ça me permet d’ouvrir mes chakras. Découvrir de nouvelles façon d’écrire, d’appréhender une même consigne de façon différente et de stimuler mon imagination !
Et c’est vrai que les échanges, avec les auteurs, ça peut aider à visualier, à comprendre ce qu’on avait mal compris ! C’est très enrichissant !

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Vishuddi et Ajna, rien de tel pour la créativité et la façon de l’exprimer et l’intuition/visualisation. :smiley: (et pour ceux qui l’ignorent : chakra de la gorge et chakra frontal). Je connais pas tous les fandoms mais c’est parce que j’ai étudié d’autres trucs… :stuck_out_tongue:

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L’imagination n’est pas un outil pour moi, c’est comme marcher, dormir ou bien rêver, c’est propre à chacun et elle peut s’exprimer d’une manière différente.

Personnellement, (oh attention, un peu de drama) mon imagination m’a permis de surmonter des moments difficiles ou la réalité était pour moi, un enfer. Le seul moyen pour moi de garder les pieds sur terre, de « survivre » était mon imagination. Vous connaissez Alice aux Pays des Merveilles ? Et bien c’est ce que j’ai ressenti. Mon imagination m’a permis de me créer un univers parallèle dans lequel je pouvais me réfugier quand cela allait mal. Certes, c’est tragique d’en arriver là, limite on pourrait dire que je vais pas bien dans la tête mais non, c’est un moyen d’auto-defense, de protections. Peut être que ça vous ait déjà arriver ? Bref, en tout cas, ça m’a servis pendant 8 ans et ça continue à me servir. Non, je ne me voile pas la face en me réfugiant, c’est une manière pour moi d’affronter certaines choses sans avoir peur et de puiser ma force dans mon imagination.

Oui, je dois avouer que c’est bizarre de se servir de l’imagination de la sorte, mais ça m’a sauvé.

« Comment la contenir et comment la stimuler ? » Propre à chacun. Il m’arrive comme tout être humain normalement constitué d’être bloqué, de n’avoir rien à imaginer mais une chanson, une musique, un film, une série, un livre remet mon imagination en marche et ça coule de sources.

« Comment la limiter ? » Il n’y a pas de limites à l’imagination, mais nous sommes seuls juges de nos propres limites.

"Comment discerner ce qui est exploitable pour une fanfiction dans tout le flux d’imagination qui est le notre? " Qui peut dire ce qui est exploitable et ce qui ne l’est pas pour une fanfiction ? Tout est exploitable pour moi à partir du moment où ça plait, que ce soit aux lecteurs ou à l’auteur ( et surtout à l’auteur).

« Comment éviter de partir dans tous les sens? » Je ne pense qu’on ne peut pas l’éviter à partir du moment où c’est entrain de se passer. Quand j’ai l’impression que ça bouillonne en moi, que j’ai trop d’idées dans la tête, je me pose, je choisis une idée et je l’écris. Non seulement ça me permet de poser noir sur blanc mes idées mais en plus d’ajouter d’autres idées et d’apporter de la cohérence entre chaque pour satisfaire mon imagination perturbé.

J’espère avoir été clair… :sweat_smile::rofl:

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Tu es très claire ! :wink:

Je suis d’accord avec toi, mais ici ma question était plutôt comment limiter notre imagination pour éviter justement qu’une fanfiction parte dans tous les sens.
Après, je sais que je suis un peu bizarre, mais j’adore énormément la logique d’un récit. Je ne pourrais jamais écrire de Crackfic parce que, déjà, je ne pourrais pas les imaginer. Mais parfois, mon cerveau élabore des scénarios qui, au regard de ce que j’ai déjà écris ne rentrerais pas logiquement dans la fanfiction. Soit parce que cela ne colle pas avec le caractère du personnage tel que je l’ai adapté, soit parce que l’histoire a pris un autre tournant par rapport au canon.
Et c’est dans ces cas là que j’aurais besoin de « limiter » mon imagination pour éviter de perdre du temps à penser et imaginer des trucs qui ne vont pas me servir. Parce qu’en général quand j’imagine une scène, je la visualiser plusieurs fois dans mon esprit. Je fais, et refais des dialogues, plusieurs fois. ça prend du temps, c’est fatiguant parfois, mais surtout c’est frustrant d’imaginer des choses aussi précisément qui ne serviront pas par la suite !

Mais bon je sais que je suis bizarre donc c’est sans doute… Un problème qui ne concerne pas tout le monde ! xD

En tout cas, c’est sympa de voir comment l’imagination est perçue par les auteurs :slight_smile:

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ça m’est arrivé ce genre de chose, sauf que sur le coup, je suis entêté à retranscrire cela à l’écrit. Mais quelques temps après, je me rend compte que ça n’allait pas du tout. D’ailleurs, je viens de supprimer deux chapitres d’une fanfic que j’avais écrit il y a deux ans, justement parce que ça partait dans tous les sens et que ça ne correspondait pas à l’histoire.
Je pense que dans ces cas là, on ne peut rien y faire, laissez couler, quitte à se dire « c’est la ■■■■■, mais tant pis », je trouve que ça permet d’évacuer ce surplus d’imagination, si on peut dire ça comme ça. Notre coté perfectionniste est sans doute frustré de ne pas avoir le scenario parfait, mais pour moi, c’est ce qui fait le charme de notre imagination. Ça nous surprendra toujours dans le bon et dans le mauvais sens.

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Ah ah si seulement il peut être que frustré mais pour ma part, j’aurais trop de difficulté à ne pas faire quelque chose que je trouve logique (oui oui tout tourne autour de ça pour moi xD)

Mais je trouve ça génial de pouvoir se dire: je vais écrire tout ce que j’imagine ! Quitte à ne pas aller au bout, quitte à devoir l’effacer plus tard pour le reprendre!

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En fait je crois que j’ai tellement d’imagination que cela nuit à mon écriture. Je m’explique : je visualise toujours ce que j’écris sous la forme d’un épisode de série TV, or je vois tellement bien la chose que dès que je veux l’écrire cela devint fade et terriblement inefficace. Voilà. Si vous avez des conseils n’hésitez pas.

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Que veux-tu dire dans « fade et innefficace » ?

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Ne le prends pas personnellement, mais je crois que c’est un faux problème. Avoir de l’imagination, c’est une grande aide.
Mais même si on n’en a pas, il existe beaucoup de supports pour y suppléer.

Classique et presque inévitable quand on regarde beaucoup plus de séries TV ou qu’on s’appuie tout le temps sur des jeux ou des médias purement visuels.:slightly_smiling_face: Alors, la technique littéraire de la description fait défaut. On ne sait pas comment faire l’équivalent d’un travelling…

Le but n’est pas que tu la visualises toi. Le but est que ton lecteur la visualise. Personne n’est dans ta tête. Personne ne sait ce que tu vois. Et si tu ne le fais pas (sa)voir clairement, d’une façon ou d’une autre, tu auras beau avoir toute l’imagination que tu veux, elle ne sera pas une force au service du récit.

Mon conseil : apprends à décrire. Si le rendu de ce que tu imagines te semble « fade et inefficace », tu dois travailler sur ton vocabulaire en acquérir davantage afin qu’il soit plus précis, moins générique, moins passe-partout. Et ça passe par une connaissance du sens des mots, de leurs connotations, de leurs synonymes avec leurs légères différences de sens.
Alors tu piocheras librement et en connaissance de cause dans une vaste bibliothèque, ce sera moins fade, car tu emploieras le mot juste, au bon moment. Avec un vocabulaire plus riche, tu percevras moins le décalage décevant dont tu fais mention.
Entraîne-toi.

Nous avons longuement parlé des descriptions et de comment les faire :sweat_smile: dans le Tuto « Montrer plutôt que raconter ».

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J’ai l’impression que l’on ne ressent aucune émotion alors que dans la tête c’est fort en chocolat heu… émotions pardon

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Ah je vois ce que tu veux dire. On commence tous par là. L’écriture, ça se travaille, si tu penses qu’il y a aucune émotion, c’est qu’il manque peut être de la description. Ex : « Marie est triste. » Tu peux dire « Le cœur de Marie se brisa, elle ressentit une douleur invisible. Une boule se forma dans sa gorge, tandis qu’elle tentait de retenir ses larmes. » Ok, c’est pas du grand art. x)
Mais comme le dit le précédent message, il faut que tu t’entraines. Lis beaucoup de livres, inspire toi de ces ouvrages.
N’arrête jamais d’écrire même si tu sens que ce n’est pas « bien », le but n’est pas de devenir Victor Hugo mais d’exposer ton imagination, le partager. (Enfin j’espère, si tu veux devenir Victor Hugo, libre à toi xD)

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Je vais essayer, mais c’est terriblement frustrant

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J’aime tellement Victor Hugo aie aie aie :sweat_smile:

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3615 my life :
Un ami proche veut se lancer dans l’écriture d’un projet qu’il traîne depuis des années. Il a commencé par noter son scénario, le déroulement de certaines scènes, le background de chaque personnage ; il a voulu se faire un « dossier » complet avant de se lancer dans l’écriture.
L’autre jour, je lui ai demandé de me montrer ce qu’il avait. Et je dois avouer que c’était hilarant tant c’était pauvre et simple. Certes, ça n’était qu’un résumé, mais il y avait un début de rédaction. Mais l’hésitation dans les tournures, le choix de mots très pauvres et communs, et un manque flagrant d’expérience rendait ça assez triste. Je dois avouer que si ça n’était pas mon ami j’aurais totalement ignoré son travail !

Mais il ne faut pas se le cacher, on est tous et toutes passé(e)s par là, moi la première.

Quand je repense à ma toute première fic, sur Pokémon (j’avais quoi, 12 ans ?), c’était si maladroit, si pauvre, que je me dis « finalement, ce que j’écris aujourd’hui c’est pas si mal » (alors que je suis la première à me dénigrer quand je me relis).

Tout ça pour rebondir sur les propos de Hal : n’arrête jamais d’écrire. On apprend constamment, on emmagasine de l’expérience chaque jour. Ça ne se ressent peut-être pas parce qu’on a pas encore assez de recul, mais quand tu reviendras dans quelques mois voire années sur tes écrits d’aujourd’hui, tu te rendras compte que tu auras évolué.
Il n’y a pas de recette miracle, seulement des techniques possibles à tenter. Lire des romans, c’est déjà un bon début. Tu peux déjà comparer des nouvelles à des romans, des livres en français langue originale et des livres en français traduits de langues étrangères (le travail du traducteur est crucial ; #PaysdeNeige), des romans de SF à des romans plus historiques… Tout est bon à prendre pour peu que tu aimes ! La lecture de ces ouvrages va te permettre de découvrir des tournures, des figures de style, du lexique etc. que tu n’aurais peut-être jamais soupçonné !
Ensuite, il faut tenter et éviter le plus possible de se décourager ! C’est pour ça que je recommande vivement de participer aux défis mensuels ; je parle par expérience, mais en tentant un OS (que je qualifierais presque de nouvelle) à la première personne, je suis sortie de ma zone de confort, et ai découvert une nouvelle approche du récit ! En plus, dans ces défis on nous propose parfois (systématiquement ?) d’utiliser quelques mots (rares) dans un champ lexical donné, ce qui permet en plus d’en découvrir de nouveaux.
Enfin, un truc fun et sympa, c’est de réécrire tes fics après x temps. Pour ma plus ancienne finie et répertoriée sur ce site (Quatorze Juillet, une fic sur Rhythm Thief), j’ai bien mis cinq ans avant d’arriver à la version actuelle, qui ne me satisfait pas pleinement. Pourtant, j’ai dû la réécrire et la recommencer facile trois ou quatre fois. À chaque fois j’avais mûri, je m’étais posé des bases différentes, j’avais toujours un peu plus d’expérience dans l’écriture que la fois précédente, si bien que, entre la première version et la dernière, il y a un écart monstrueux dans le style !

Et c’est là que tout prend sens. Tu es peut-être encore « immature » dans ton écriture, et ce n’est pas une mauvaise chose ! Ça se travaille, comme tout.
J’étais comme toi à une époque ; j’avais des scènes colorées, vivantes, riches en émotions et bien plus encore, mais seulement en tête. Les écrire était impossible, puisque je n’arrivais tout bonnement pas à retranscrire ce que j’imaginais. Puis j’ai grandi, j’ai évolué, j’ai expérimenté. Si bien qu’à présent, quand j’écris, je mets la dose en description. Parce que je déteste n’avoir que du dialogue, j’essaie de faire passer mes scènes différemment. Je veux que mes lecteurs voient à quoi ressemble mon personnage ? Dans ce cas je glisse autant d’éléments descriptifs qu’il m’est possible de faire, mais attention à bien doser.
Je mentionnais Quatorze Juillet tout à l’heure. Aujourd’hui je suis plongée dans l’écriture de sa suite, Quand Sonne le Glas, et puisque j’écris sur un fandom qui est à la base visuel (anime japonais, donc pas de données écrites, juste des images), je fais tout mon possible pour que ce soit buvable et que les descriptions suffisent à ce que les lecteurs se représentent les personnages, ce qui n’est pas une mince affaire crois-moi. Mais parfois, à trop vouloir décrire, on perd le lecteur, d’où l’importance de bien doser.

Tout ça pour dire : entraîne-toi à écrire ; rien n’est à jeter, tout est à garder. Écris un texte, laisse-le mûrir pendant quelques jours et semaines, reviens dessus, dis-toi ce qui va et ne va pas à ton goût.

(tu postes justement ça alors que j’écris ma réponse haha autant rebondir dessus)
Oui c’est frustrant de ne pas réussir à faire ce que l’on veut. Mais c’est un travail dans le temps ; tu ne vas pas te réveiller un matin et te dire « tiens, je sais écrire comme Proust ». Ça fait des années que j’écris, environ dix je dirais, et ce n’est que récemment (c’est-à-dire il y a deux-trois ans, et encore) que j’ai réellement senti une évolution dans mon style. J’ai tenté des choses, comme écrire du lemon/lime ou bien écrire à la première personne. J’ai tenté d’écrire en me portant plus sur les actions, parfois plus sur les sentiments. J’ai tenté d’écrire sur des fandoms que je connaissais à peine, et sur d’autres que je connais par cœur. Pourtant, je sais que j’ai encore beaucoup de chemin à parcourir et que j’ai encore beaucoup à apprendre.
La clé, c’est de ne pas abandonner et de toujours essayer ! :wink:

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