Beb : Et bien bonjour (ou bonsoir). Je suis beb156 mais vous pouvez m’appeler Beb. … NON, PAS COMME LE COCHON ! Ça c’est « Babe » ! Aucun rapport ! … M’enfin, pour cette interview, je suis en compagnie de l’héroïne principale de ma fan fiction consacrée à World of Warcraft, Gahahli Ventenuit, elfe de la nuit chasseresse de son état.
Gahahli : Enchantée.
Beb : D’ailleurs, avant qu’on ne commence cette interview, je tiens à informer celles et ceux qui me lisent : ne soyez pas surpris si elle paraît plus tendu et à cran que dans la fanfic sur laquelle je travaille en ce moment. C’est que, la pauvre, elle lui est arrivé tellement de choses entretemps, entre les invasions d’orcs, de démons, de morts-vivants, les fins du monde provoqués par un dragon…
Gahahli : Et même ça, ça ne t’a pas suffit ! Vous n’imaginez pas ce qu’il m’a fait subir durant ces dix dernières années, ce tortionnaire !
Beb : Et c’est pour ça que j’ai toujours appréhendé l’idée du personnage fictif qui rencontre son créateur. M’enfin, commençons si vous voulez bien.
- Comment vous vous êtes rencontrés ?
Beb : Très simple, en jouant à World of Warcraft et en m’intéressant au RP.
Gahahli : J’étais son avatar principal. Et je peux vous dire que savoir que nos faits et gestes ont été contrôlés par un petit binoclard boutonneux collé à son ordi’, ça donne la chair de poule rien que d’y penser.
Beb : Bon, il est vrai qu’à l’époque, j’avais un gros fétichisme des femmes elfes archères-guerrières. Puis au fil des années, je me suis davantage intéressé à sa personnalité, sa psychologie, son parcours, ses expériences, tout ça… J’en viens même à la considérer comme ma propre fille.
Gahahli : Et c’est supposé me rassurer ? Tu sais que j’ai dû renier mon propre père durant toute une extension pour moins que ça ?
Beb : En tout cas, même si je n’ai plus l’occasion de me remettre en jeu, ça a été un plaisir d’en profiter et d’explorer ton univers à tes côtés.
Gahahli : Et t’as une bien curieuse manière de témoigner ta gratitude.
- Potes ou pas potes ?
Gahahli : PAS POTES ! Quoi qu’il vous dise, on n’est pas potes du tout.
Beb : Quand je vous dis que j’appréhende l’idée du personnage fictif qui rencontre son créateur. M’enfin, je ne peux pas trop lui en vouloir, avec tout ce que je lui fait subir.
- S’il/Si elle était une musique ?
Beb : Un thème de Princesse Mononoké. Genre The journey to the West, ce serait pas mal. Sinon, Where No One Goes, la chanson écrite pour Dragons 2, ça lui va très bien.
Gahahli : Alors pour toi, j’imagine plutôt… le thème du canard dans ce conte musical où un petit garçon attache un loup à un arbre.
Beb : (rire forcé) J’adore ton humour.
- S’il/Si elle était un film / une série ?
Beb : Alors en film, j’avoue que j’hésite entre Avatar de James Cameron et Wonder Woman de Patty Jenkins. Je n’ai jamais su me décider. En série, je dirais la Légende de Korra. Ou Hilda. Décidément, je suis très indécis.
Gahahli : J’ai entendu parler de ce film avec ce type-là… Bill Murray, où il est coincé dans une boucle temporelle l’obligeant à vivre indéfiniment le même journée. Je pense que ça résume assez bien ton existence.
Beb : (nouveau rire forcé) Elle est mignonne, n’est-ce pas ?
- C’est l’enfant de qui ?
Beb : D’un druide et d’une prêtresse qui ne sont pas Tyrande et Malfurion. Ça aurait fait trop godmode ou Mary-Sue, de toute façon.
Gahahli : Et lui, il est le fils de parfaits inconnus. En plus ceux sont des boomers. C’est bien comme ça que vous dites ?
- Pourquoi ce nom ?
Beb : Euh… je passe !
Gahahli : Comment ça, « tu passes » ? Mais reconnais-le que tu n’assumes pas les noms que tu nous a attribué ! Que tu n’as fait aucune recherche pour nous donner des noms plus authentiques ! Que tu les a sorti de ton esprit tordu en panne d’inspiration. Quand je pense que le nom que tu m’as attribué viens en réalité de jouets que tu collectionnais étant gamin et qui n’ont aucun rapport avec mon univers et encore moins à ma culture !
Beb : (soupir) Je disais quoi déjà sur les personnages fictifs qui rencontrent leur créateurs ?
Gahahli : Et lui, par contre, c’est assez rigolo ! Il voulait se créer un pseudo qui soit aussi son nom d’artiste. Au début il voulait s’en créer un à partir de ses initiales mais ça donnait « bébé ». Du coup, il y a ajouté le nom de jeune fille de sa mère et ça a donc donné son pseudonyme actuel.
Beb : Qui, j’insiste là-dessus, n’a rien à voir avec le cochon !
- Pour ou contre les fautes d’orthographes ?
Beb : Ben, il m’arrive d’en faire ! Donc il y en a que je pardonne. Tant que ça ne rende pas le texte illisible et incompréhensible. Parce que je me doute que dans le cadre des fan fictions c’est pas supposé être professionnel, mais ça ne veut pas dire qu’il faut s’interdire de faire des efforts. Parce qu’il n’y a rien de plus frustrant que de devoir lire un texte dont on ne comprend pas un mot tant c’est écrit avec les pieds.
Gahahli : Et puis il faut pas se mentir ! On trouve de ces perles sur le web comme vous dîtes, qui font demander si ceux qui écrivent ça ont une quelconque notion de la langue dans laquelle ils s’expriment.
- Chapitres longs ou courts ?
Beb : Ni trop longs, ni trop courts !
Gahahli : C’est vague, comme réponse !
Beb : Ah bah excuse moi mais la question l’est tout autant ! Ils entendent quoi par « chapitre long » et chapitre court" ?.. Bon, disons que je fais en fonction de ce que j’ai besoin de raconter dans mon chapitre, et je m’assure que ça ne fasse plus que deux pages et que ça ne s’étende pas non plus sur des dizaines juste pour parler de la pluie et du beau temps. C’est bien un truc que je déteste quand je lis un roman, devoir lire des dizaines et des dizaines de pages qui racontent du vent.
- Une fanfic impossible ?
Beb : Alors là, toute fanfic sur les shipping improbables, toxiques ou même incestueux rien que dans le canon. Et aussi celles valorisant les personnages que j’aime le moins dans telle licence.
Gahahli : En gros, tout ce qui aborde des trucs que tu détestes.
Beb : Ah mais je suis désolé ! Dans « fan fiction », il y a « fan ». Et c’est déjà dur pour moi de devoir écrire sur des trucs dont je ne suis pas fan de base, alors sur quelque chose qui me débecte rien que dans l’idée, laisse tomber. Je n’ai pas envie de m’infliger une telle souffrance.
- Pour conclure, les 3 mots pour le/la définir ?
Beb : Aventureuse, généreuse et déterminée.
Gahahli : C’est… gentil.
Beb : Ah, je me dois de respecter un minimum mes propres personnages. Même s’ils font des bêtises ou se conduisent mal. Je dois les traiter comme si c’étaient mes enfants. Même si j’avoue que j’aurais de vrais enfants, je ne me permettrais jamais de leur infliger ce que t’as dû subir ces dernières années.
Gahahli : Bon, j’imagine que c’est mon tour de te définir en trois mots.
Beb : Ne t’y sens pas obligée, hein ! (à part) D’autant que je doute que ceux soient des mots gentils.
Gahahli : Culotté, insolite et … plutôt prévenant, je dois dire.
Beb : … … … Oh finalement, ça va !
Gahahli : Venant de quelqu’un qui fait subir à ses « enfants » assez de tourments pour toute une vie, c’est sûr !