Je ne me souviens pas de grand-chose avant mes 8-9 ans, mais je me rappelle clairement que ma prof de CP et CE1 me détestait. Bon, il faut dire que j’étais un enfant turbulent, du genre à coller du papier toilette dans mon carnet de correspondance pour cacher que j’avais fait n’importe quoi en classe, ou à sortir des répliques de dessins animés dans la vraie vie (ce qui énervait bien les gens). MAIS là où c’est moins drôle, c’est que j’ai été harcelée pendant la quasi-totalité de ma scolarité dans cet établissement, qu’elle le savait, mais qu’elle s’en tamponnait l’oreille avec une babouche parce qu’elle était amie avec la mère de la responsable. Et en plus, elle en rajoutait une couche en trouvant tous les moyens de me flanquer des remarques dans le carnet : comme je m’ennuyais en classe, je finissais vite mes exercices puis je feuilletais des Maudit Manoir (la VIE), eh bien elle jugeait que c’était un motif suffisant pour me faire copier. Is nice.
Sur l’intégralité de ma scolarité dans le secondaire (qui touchera à sa fin le 30 juin, snif), j’ai connu plein de profs bizarres, parce que les joies de fréquenter une école catholique dans une petite ville de campagne. Dans l’ordre croissant des années, on a :
• En troisième, le prof de « religion » (en vérité, c’est plus de la philo vu qu’on étudiait Aristote) n’en avait clairement rien à faire de rien vu qu’il était nommé et qu’on ne pouvait donc pas le licencier. Déjà, son physique n’aidait pas à lui donner l’air sympa : les traits tirés, très grand et mince, avec de longs bras et de grandes mains, toujours en costume avec un cartable en cuir. Mais en plus, il sortait parfois des trucs absolument lunaires, comme « la Palestine, ça n’existe qu’au journal télévisé », « la neutralité, c’est une valeur que certains s’inventent pour oublier qu’ils n’en ont pas », etc. etc. En plus, j’ai beaucoup de facilités dans les branches littéraires et pas mal d’avance au niveau scolaire (j’ai failli sauter deux classes, mais ça n’a pas été fait parce que ma maturité émotionnelle ne suivait absolument pas à l’époque), donc il attendait en permanence de moi que j’aie réponse à tout.
• Toujours en troisième, on avait une prof d’histoire qui me détestait. Je ne sais pas ce que j’avais fait à cette bonne femme, réellement, peut-être que j’avais blessé son chihuahua avec le vélo Mickey sur lequel je n’ai jamais su me déplacer, je n’en sais RIEN. Toujours est-il qu’elle me les brisait très bien, ayant toujours le mot désobligeant à la bouche et le regard bien méprisant. Un jour, elle m’a engueulé parce que je l’avais corrigée sur son orthographe (pas ma faute si elle écrivait « à flan de colline » et nous parlait du dieu « Dyonisos »), elle me collait des 0/10 à foison, bref, bonne ambiance.
• Je n’ai pas eu ce prof, mais cette anecdote me vient d’un camarade de classe. Avant d’entrer en première latine, j’étais en troisième et seconde scientifiques, et je n’avais donc pas les mêmes cours que les gens avec qui je suis actuellement en classe. Le prof d’EPS des garçons, qu’avait donc mon pote, est déjà parti faire ses courses au magasin de bricolage PENDANT ses heures de cours, ce qui est totalement illégal. De même, en cours de physique, la prof avait un rayon laser qu’elle dirigeait vers les yeux des élèves pour les leçons d’optique.
• Notre prof d’Histoire de cette année mérite qu’on s’y intéresse aussi. Déjà, c’est un bordélique patenté : il garde ses interros corrigées dans un sac de courses, a déjà dû annuler un cours en ligne car il avait perdu ses clefs, … mais aussi et surtout, entre lui et moi, c’est à qui réussira le mieux à emm***er l’autre. Je lui reproche son désordre en lui disant que les classeurs ça existe, et lui de me répondre « les vêtements normaux, ça existe » (en général, mon style vestimentaire est à base de jupes bouffantes, corsets, grosses babies noires aux pieds et autres chemises à jabot). Je lui dis avoir envie de me tirer une balle parce que le cours est lent, et il me sort qu’il a « eu envie de [se] tirer une balle en lisant la synthèse que [je lui avais] rendue ». Depuis septembre, c’est comme ça.