Nos chers profs bizarres

J’ai dû mal à pouvoir jouer car je suis loin de cette période.

Petit inventaire (mais sans Prévert)

Prof de CE2 à la toute fin de l’année parlant des élèves qui passaient en CM1 :
« Hélas, ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers ».
J’ai été la seule à sourire (j’avais pigé que cette phrase s’utilisait en général dans un contexte tout autre…).

4e, prof d’espagnol : modèle à la fois terrifiant et sympa, le sarcasme bienveillant, aucun vrai cours pendant la première semaine mais des sortes de mini rédactions d’un ou deux paragraphes où il fallait lui demander tout le vocabulaire qu’on n’avait pas en levant la main… Nous fait réciter des mini scènes à apprendre par cœur en les jouant devant toute la classe… Diffuse Mogambo en espagnol sous titré pendant un cours…

Prof de mon frère en 1ere : diffuse Blade runner en cours avec débat philosophique juste après (j’en crevais de jalousie, la chance !).

Terminale, Prof d’histoire (question à l’oral pendant le cours) : « dites-moi les noms des 4 premiers ministres socialistes à figurer au gouvernement de Mitterrand. Non personne ? C’est incroyable, vous êtes nuls enfin, c’est récent tout de même ! »

Sentiment d’une injustice profonde chez moi. Je vais la trouver à la fin du cours pour lui signaler que personnellement j’avais dix ans à l’époque et d’autres préoccupations que la politique. Elle a eu un borborygme vague assorti d’une mine péteuse qui signifiait « j’avais pas réfléchi à ça, tiens ».

Idem pour le prof d’économie ou droit en BTS : vous avez bien sûr toutes voté aux dernières élections de 81 ?
Nous : ah non mais l’an prochain quand on aura 18 ans peut-être… :smiley:

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Je ne me souviens pas de grand-chose avant mes 8-9 ans, mais je me rappelle clairement que ma prof de CP et CE1 me détestait. Bon, il faut dire que j’étais un enfant turbulent, du genre à coller du papier toilette dans mon carnet de correspondance pour cacher que j’avais fait n’importe quoi en classe, ou à sortir des répliques de dessins animés dans la vraie vie (ce qui énervait bien les gens). MAIS là où c’est moins drôle, c’est que j’ai été harcelée pendant la quasi-totalité de ma scolarité dans cet établissement, qu’elle le savait, mais qu’elle s’en tamponnait l’oreille avec une babouche parce qu’elle était amie avec la mère de la responsable. Et en plus, elle en rajoutait une couche en trouvant tous les moyens de me flanquer des remarques dans le carnet : comme je m’ennuyais en classe, je finissais vite mes exercices puis je feuilletais des Maudit Manoir (la VIE), eh bien elle jugeait que c’était un motif suffisant pour me faire copier. Is nice.

Sur l’intégralité de ma scolarité dans le secondaire (qui touchera à sa fin le 30 juin, snif), j’ai connu plein de profs bizarres, parce que les joies de fréquenter une école catholique dans une petite ville de campagne. Dans l’ordre croissant des années, on a :

• En troisième, le prof de « religion » (en vérité, c’est plus de la philo vu qu’on étudiait Aristote) n’en avait clairement rien à faire de rien vu qu’il était nommé et qu’on ne pouvait donc pas le licencier. Déjà, son physique n’aidait pas à lui donner l’air sympa : les traits tirés, très grand et mince, avec de longs bras et de grandes mains, toujours en costume avec un cartable en cuir. Mais en plus, il sortait parfois des trucs absolument lunaires, comme « la Palestine, ça n’existe qu’au journal télévisé », « la neutralité, c’est une valeur que certains s’inventent pour oublier qu’ils n’en ont pas », etc. etc. En plus, j’ai beaucoup de facilités dans les branches littéraires et pas mal d’avance au niveau scolaire (j’ai failli sauter deux classes, mais ça n’a pas été fait parce que ma maturité émotionnelle ne suivait absolument pas à l’époque), donc il attendait en permanence de moi que j’aie réponse à tout.

• Toujours en troisième, on avait une prof d’histoire qui me détestait. Je ne sais pas ce que j’avais fait à cette bonne femme, réellement, peut-être que j’avais blessé son chihuahua avec le vélo Mickey sur lequel je n’ai jamais su me déplacer, je n’en sais RIEN. Toujours est-il qu’elle me les brisait très bien, ayant toujours le mot désobligeant à la bouche et le regard bien méprisant. Un jour, elle m’a engueulé parce que je l’avais corrigée sur son orthographe (pas ma faute si elle écrivait « à flan de colline » et nous parlait du dieu « Dyonisos »), elle me collait des 0/10 à foison, bref, bonne ambiance.

• Je n’ai pas eu ce prof, mais cette anecdote me vient d’un camarade de classe. Avant d’entrer en première latine, j’étais en troisième et seconde scientifiques, et je n’avais donc pas les mêmes cours que les gens avec qui je suis actuellement en classe. Le prof d’EPS des garçons, qu’avait donc mon pote, est déjà parti faire ses courses au magasin de bricolage PENDANT ses heures de cours, ce qui est totalement illégal. De même, en cours de physique, la prof avait un rayon laser qu’elle dirigeait vers les yeux des élèves pour les leçons d’optique.

• Notre prof d’Histoire de cette année mérite qu’on s’y intéresse aussi. Déjà, c’est un bordélique patenté : il garde ses interros corrigées dans un sac de courses, a déjà dû annuler un cours en ligne car il avait perdu ses clefs, … mais aussi et surtout, entre lui et moi, c’est à qui réussira le mieux à emm***er l’autre. Je lui reproche son désordre en lui disant que les classeurs ça existe, et lui de me répondre « les vêtements normaux, ça existe » (en général, mon style vestimentaire est à base de jupes bouffantes, corsets, grosses babies noires aux pieds et autres chemises à jabot). Je lui dis avoir envie de me tirer une balle parce que le cours est lent, et il me sort qu’il a « eu envie de [se] tirer une balle en lisant la synthèse que [je lui avais] rendue ». Depuis septembre, c’est comme ça.

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En vérité, presque tous mes profs ont été ou sont très hauts en couleur. Il y a :

  • Le prof d’Arts Plastiques qui nous donnait des sujets complètements incompréhensibles (une ligne extraordinaire ? gné ?) et dont les cours semblaient suivre une règle d’or : plus ton travail est moche, plus il est touchant et réaliste et intéressant et ambitieux et convaincant et plus ta moyenne va monter.
  • Le prof d’Anglais qui nous excluait si on arrivait cinq secondes après la sonnerie (je n’exagère pas) et qui nous racontait sa vie privée au travers des exercices : Tom’s dog is about to die. Tom has already lost his mother a few months ago. Tom’s house is dirty and old. He wants to live in a better place but he can’t : he hasn’t enough money.
  • Le prof de Physique-Chimie qui nous expliquait qu’il avait à la fois une petite amie et une femme, qui était sourd comme un pot donc hurlait tout le temps, nous laissait jouer sur nos téléphones pendant l’interclasse et nous expliquait le courant électrique à coups de sous-entendus (donc ça c’est une prise « femelle » et ça c’est une prise « mâle ». On le voit parce que la deuxième a un machin qui sort. Enfin, un bidule, quoi. Vous saisissez ce que je veux dire ?)
  • Le prof de SVT qui nous accablait de surnoms idiots. Personne n’avait envie de se faire appeler « ma cocotte » ou « petit garçon ».
  • L’autre prof de SVT avec son accent québécois sur lequel couraient des rumeurs, mais enfin je ne vois pas pourquoi l’administration de mon collège aurait embauché un pédophile notoire qui se serait fait viré de son ancien établissement pour avoir frappé un élève, soyons réalistes.
  • Ma prof d’Allemand qui me haïssait. Et qui nous faisait regarder des vidéos pour les enfants allemands de deux ans. En plus les chansons nous sont rentrées dans la tête. Je préférais l’ancienne prof qui nous a fait voir un film qui fait peuuuur (une de mes camarades a hurlé de terreur quand le cheval avec des toiles d’araignée dans la bouche a mangé la petite fille sans visage).
  • La prof d’Anglais pour qui Harry Potter était la référence absolue en matière de littérature britannique.
  • La prof de Latin qui ne répondait pas si notre question n’était pas en latin. Ave magister, mihi nomen Ava est. Enfin je crois. Bon c’était quand même il y a longtemps.
  • Les trois profs de Techno qu’on a eu cette année. Ce poste est maudit, comme la Défense Contre les Forces du Mal.
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Moi j’ai eu la joie de rater mon bac à cause d’un prof sur lequel je ne mettrais pas d’adjectif car je serais grossier…

Je dois passer à l’oral de rattrapage.
Je tire le sujet sur lequel je vais devoir passer.
Cool un sujet que je maitrise.

J’ai, comme tout le monde, 20mn pour le préparer, je me sens confiant, le bac déjà en poche.
J’arrive donc devant l’examinateur pour lui présenter la solution du problème.
Là il me dit:
« Donnez moi votre brouillon. Et plutôt que la physique nucléaire que vous avez tiré, ce qui m’intéresse ce sont vos connaissances en mécanique. Donc vous allez me résoudre au pied levé cet exercice ».

J’ai donc eu le droit de revenir l’année d’après.
Car plus déstabilisant que ça, je ne connais pas.

Moi et le bac c’était pas mal tout court.
Pour l’oral de français. En S, j’avais plus de textes à connaitre que des L.
Je me rappelle encore de la liste:

-Tout les poèmes d’alcool d’Apollinaire (ah Chanvre, le poème d’une ligne, le truc sur le quel tu veux tomber. 20mn à 'expliquer 1 ligne, que du bon en perspective).
-Le mariage de Figaro
-Les mémoires d’outre tombe (quelle purge…).
-10 texte sur les débuts de roman (je me rappelle qu’il y avait les gommes d’alain robbe-grillet), sachant qu’à partir du moment où le début de roman était prévu, je pouvais être interrogé sur n’importe quel partie du roman, donc je devais les avoir lu (officiellement en tout cas).
-12 textes qui parlaient de chat (dont un de POE).

J’y vais donc en mode relax (quand tu as trop à faire, ben tu fais rien au final :smiley: ).

Je suis tombé sur le pont mirabeau (un poème d’Alcool).
Je l’explique.
Et question d’ensemble:
« Quel est l’originalité de la poésie chez Apollinaire? »
Je commence en disant qu’il n’utilise pas de ponctuation.
Réponse de l’examinatrice 'Et donc pourquoi vous ne l’avez pas utilisé pour expliquer votre texte?"

Oui, je n’ai pas eu la moyenne en Français.
Ca va je ne comptais pas sur ça (mais l’année d’après, en terminale, je comptais sur la physique, et vous savez comment cela s’est terminé…).

Bon pour les futurs bachelières et bacheliers, on met dit qu’au XXIème siècle cela ne se passe plus comme ça le bac, rassurez vous :slight_smile:

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Si seulement mes profs avaient les mêmes idées :sob:

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C’est vrai j’ai bien connu ça aussi avec comme toi ma prof d’allemand mais aussi mon premier prof d’italien ! il crodilolo …
Hum

Année de 5eme. Tu es une petite joueuse avec tes 3 profs. Nous on avait eu 7 profs différents pour l’italien, dont un n’était resté… qu’un jour. Il resteras à jamais dans nos coeur ( je l’ai déjà oublié )

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