— Et là, qu’est-ce que tu vois ?
Emily leva les yeux au ciel.
— De la joie.
— Exact. Elle venait d’apprendre–
— Qu’elle avait réussi son examen de droit avec la meilleure note de toute sa promo. Papa, tu m’as déjà montré mille fois cette photo de maman.
Sur le cliché, Zoe posait avec fierté devant une tribune, dans sa tenue de diplômée, les mains sur la bouche et une joie ineffable se lisant sur son visage.
— Ça fait déjà plusieurs années que je bosse pour le groupe, tu ne crois pas que tu pourrais arrêter de me tester ?
— Il faut bien ! protesta Cal, l’air faussement outré. Quand tu reprendras la boîte un jour, je veux être sûr que tu seras à la hauteur.
Pourquoi avait-il fallu qu’il décidât de devenir expert en détection de mensonges ? Plus sa fille se posait la question, moins elle trouvait la réponse. Il l’avait contaminée, et maintenant, elle appréciait de travailler avec toute son équipe. Seigneur, pourvu qu’elle ne devînt pas comme lui.
— Et sinon ? Avec ton petit copain ? Ça se passe comment ?
Elle se mordit la lèvre. Bon sang, il avait déjà compris, n’est-ce pas ? Pourtant elle avait retiré la bague…
— Il m’a demandé en mariage. Hier, avoua-t-elle, les joues rouges comme une pivoine.
Il simula horriblement mal la surprise, mais le bonheur qu’il éprouva était lui, réel, et si fort qu’il ne prononça pas un mot, mais l’enlaça chaleureusement.
Un câlin vaut tous les discours du monde.
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(Sur Lie To Me, après le dernier épisode de la saison 3, et c’était une tentative sur « ineffable »).
La matinée avait commencé comme d’habitude. Dès que House avait franchi les portes de Princeton-Plainsboro, elle s’était jetée sur lui en s’exclamant qu’il lui devait des dizaines, si ce n’était des centaines d’heures de consultation. D’habitude, il lui aurait répondu en sortant une phrase d’un vieux philosophe ou en lui adressant une énième remarque grivoise sur ses attributs féminins, mais il se trouvait qu’aujourd’hui, le célèbre chef du service de médecine interne « n’était pas d’humeur ».
— Oh, c’est bon Cuddy, lâchez-moi la grappe un peu et allez faire mumuse dans votre bureau.
Il la contourna, mais elle arracha sa cane au passage, et il manqua de tomber. Il jura et la regarda d’un air féroce.
— Bon sang, mais qu’est-ce que vous ne comprenez pas quand je vous dit que je veux être seul ?!
— Rangez votre caractère hutin au placard et allez travailler – elle lui tendit un dossier bleu. Vous avez un patient.
— Je ne vais même pas prendre la peine de lire le dossier, parce que je suis sûr que c’est un cas banal. Si c’est un athlète, c’est toujours les stéroïdes, ajouta-t-il sur le ton de la confidence.
— Ce n’est pas–
Des cris les interrompirent. Chase venait de donner un coup de poing à quelqu’un, et le personnel avait toutes les peines du monde à la retenir.
— Ne parlez pas du docteur Cameron comme ça ! s’écria-t-il, la colère durcissant ses traits.
House sourit. Il ne semblait pas être le seul à avoir un mauvais tempérament, aujourd’hui.
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(Sur Docteur House, pendant la troisième saison, et c’était une tentative sur « hutin» ).
Le commissaire l’avait appelé dans son bureau.
Ça devait arriver un jour.
— Vous l’avez laissé s’échapper.
— Je suis désolé, monsieur.
— Vous le teniez, Paul. Vous le teniez, et vous ne l’avez pas arrêté.
L’inspecteur garda les yeux rivés au sol. Il ne possédait aucune excuse. Lui, un agent des forces de l’ordre, avait laissé un vulgaire criminel s’échapper. C’était impardonnable.
Non, pas un vulgaire criminel. Il s’agissait de Fantôme R, celui qu’il traquait depuis des années, le célèbre dérobeur de tableaux dans les musées. Encore une fois, il cherchait à s’emparer d’une œuvre. Il avait réussi à semer la brigade en rollers de Paris, mais cet idiot s’était blessé dans sa fuite, et alors qu’il cherchait un endroit où se reposer, il était tombé nez à nez avec son vieil ennemi…
… qui l’avait laissé filer au lieu de l’arrêter.
Dans l’exercice de ses fonctions, au lieu d’appréhender un malfrat ainsi que l’exigeait son travail, il avait échoué, commettant un grave délit. Sa hiérarchie sanctionnerait ses manquements, voilà pourquoi son supérieur l’avait appelé.
— Vous êtes la honte de la police. Demain, devant l’hôtel de ville, vous ferez des excuses publiques. Et attendez-vous à une rétrogradation.
— Avec tout mon respect, monsieur… J’en ai assez.
L’autre écarquilla les yeux.
— Pardon ?!
— J’en ai assez. Je cours derrière ce gamin depuis des années alors qu’il est peut-être innocent, je vois très peu ma fille, et suis toujours aussi mal considéré, alors…
Il posa son arme et son insigne sur le bureau.
— Je démissionne.
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(Sur Rhythm Thief et les Mystères de Paris, après les événements du jeu, et c’était une tentative sur « prévarication» ).