Vous me connaissez, je n’allais pas résister à une nouvelle fournée !
Alors c’est parti ! Les fandoms sont tous différents de ceux que j’ai utilisés pour les quatre mots précédents, et chaque drabble fait 250 mots, comme la dernière fois (enfin, d’après le système de comptage de Word, hein…)
Désireux de savoir s’il s’était amélioré depuis sa première année – il se rappelait encore qu’elle l’avait repris devant toute la classe, quelle honte ! – Ron avait entraîné ses deux compères de toujours dans le grand parc de Poudlard, et demandé son avis à Hermione à propos d’un sort.
— Lumooos ! récita-t-il en agitant sa baguette.
Une faible lueur apparut au bout du morceau de bois longiligne. La brune secoua la tête tandis qu’Harry pouffait discrètement, mais s’arrêta quand sa camarade le regarda d’un air assassin. Oups.
— C’est désespérant. Et dire que tu viens d’une famille de sorciers ! Mais que fais-tu pendant les cours du professeur Flitwick ?
Elle sortit sa propre baguette qu’elle bougea d’un air expert en prononçant l’incantation.
— Tu appuies trop sur le « o » à la fin. Regarde : Lumos !
Dès que les mots franchirent ses lèvres, la pointe de l’objet s’illumina d’un éclat nitescent, presque aveuglant, qui s’estompa progressivement au fil des secondes. Ron en resta bouche bée, et Harry n’en éprouva pas moins d’admiration, même s’il savait que son amie était de loin la meilleure élève de leur classe, alors que ses parents ne descendaient pas d’une famille de sorciers, contrairement à lui-même ou le jeune Weasley.
Ce dernier, reprenant ses esprits, tapa avec enthousiasme dans ses mains, suivi par son copain. D’un geste de la main, Hermione remit une mèche derrière son oreille.
— Oh, ce n’est rien.
Elle rayonnait. Finalement, c’était elle la plus nitescente, songea Harry. À tous les niveaux.
(Sur Harry Potter, pendant les événements du « Prisonnier d’Azkaban » et c’était une tentative sur « nitescent ».)
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Gabriella jura entre ses dents. Le contrat ne se déroulait pas comme prévu.
À la Confrérie Noire, chacun privilégiait sa méthode favorite de tuer. Poison, épée, hache, et d’autres encore. Elle préférait une autre méthode : une bonne flèche bien plantée dans le crâne, et c’était réglé. Aucune trace, aucun problème, que de la rapidité et de l’efficacité.
Mais elle avait manqué de précision – repenser à cette ancienne amie la distrayait trop –, sa cible, un fermier près de Blancherive, l’avait vue, et maintenant cela se jouait sur le terrain du corps à corps, dans lequel Gabriella n’excellait pas. Elle retint un grognement de douleur lorsque son adversaire lui infligea un horion, et que du sang s’échappa en conséquence de sa lèvre.
Pendant les minutes suivantes, ce ne fut qu’échange de coups, encore et encore, jusqu’à ce que l’homme ne trébuchât et ne perdît l’équilibre. La dunmer lui infligea un direct dans le visage, et il tomba dans l’inconscience ; elle l’acheva sans remords avec son arc.
Lorsqu’elle revint au Sanctuaire, Astrid lui fit une remarque sur les bleus qui constellaient sa peau sombre.
— Ce n’est rien, juste un contretemps, répliqua-t-elle. Le contrat a été rempli, ajouta-t-elle, avant de prendre le chemin de la table d’alchimie, pour concocter de nouveaux poisons.
En chemin, elle croisa Cicéron, qui discutait avec Babette. En la voyant, il l’accueillit avec une danse de la joie dont il avait le secret, et elle poussa un soupir.
— Si tu continues, je te promets que je t’assomme.
(Sur Skyrim, pendant les événements du jeu (après l’arrivée de Cicéron au Sanctuaire dans la quête de la Confrérie Noire) et c’était une tentative sur « horion ».)
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En tant que Rôdeur du Nord, Aragorn passait le plus clair de son temps dans la nature.
Il en observait les moindres signes, du ciel jusqu’à la terre, et remarquait aussitôt quand quelqu’un était passé ; il ressentait son passage dans la terre, son haleine dans l’air, et cela était exacerbé lorsqu’il avait plu juste avant.
Une odeur agréable se dégageait du sol humide, qui lui rappelait les tendres moments passés avec sa mère, plus jeune. Alors, il appréciait de prendre un moment pour respirer en profondeur cette senteur spéciale, et s’en imprégner. Il attrapait une poignée de terre qu’il sentait devenir friable entre ses doigts. Les Elfes vénérait cette odeur, qu’ils considéraient comme l’essence de la vie qui se manifestait aux différents peuples de la Terre du Milieu.
— Nous ne sommes plus qu’à quelques jours de Fondcombe, annonça l’adulte à la petite troupe de Hobbits qui avançait derrière lui.
— Comment vous le savez, monsieur Grands-Pas ? demanda l’un d’eux – Sam, s’il se souvenait bien.
— Quand on approche de la demeure des Elfes, le pétrichor est différent, répondit-il, sans se retourner.
— Vous pouvez vraiment savoir où on est rien qu’en humant l’air ? s’étonna un autre, fasciné.
— Si cela vous intéresse autant, je vous montrerai, quand nous aurons plus de temps.
Aucune réponse ne lui parvint, mais il entendit des murmures joyeux dans son dos à cette perspective, ce qui l’étonna. Il ne pensait pas qu’il suffisait de si peu aux Hobbits pour s’enthousiasmer, mais après tout, ils étaient imprévisibles.
(Sur Le Seigneur des Anneaux, volet « La Communauté de l’Anneau » durant le trajet depuis l’auberge du Poney Fringant jusqu’à la Tour de Garde d’Amon-Sûl et c’était une tentative sur « pétrichor ».)
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Un après-midi chaud baignait Londres tandis que Big Ben sonnait quatre heures. Dans son appartement du centre-ville, le professeur Layton s’affairait à préparer son thé, en mélangeant divers ingrédients de son choix – il avait appris quels mélanges bien relevés approchaient la perfection et lesquels méritaient de rester à jamais dans l’oubli lors de son aventure un an plus tôt, au sujet de Folsense et de la fameuse « Boîte de Pandore », et désormais se sentait un peu plus confiant lorsqu’il s’agissait de concocter des mélanges délicieux et goûtus dignes d’un gentleman.
Il terminait ses préparatifs lorsque son apprenti le rejoignit dans son bureau de l’université de Gressenheller.
— Vous préparez du thé, professeur ? Il a l’air succulent ! Mais j’aurais pu vous aider…
— Ah ah, ne t’en fais pas mon garçon. Viens donc t’asseoir et en boire une tasse avec moi.
— Avec plaisir. Mais je m’occupe du service, alors !
Tandis qu’il versait le liquide fumant dans deux tasses de porcelaine, Hershel chercha un disque particulier dans son étagère, qu’il trouva, et inséra sur son gramophone. Après quelques crépitements, la voix pure et mélodieuse d’une chanteuse et ancienne élève de l’archéologue, Janice Quatlane, résonna dans la pièce.
Ils terminaient leur thé, incroyablement sapide pour le plus grand plaisir de leurs papilles, lorsqu’elle frappa quelques coups à la porte qu’elle ouvrit, dans un sourire, les invitant à partager la fin d’après-midi avec elle. Ils la suivirent avec plaisir, le goût exquis du breuvage savouré plus tôt encore sur leurs lèvres.
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(Sur Professeur Layton, entre les événements de La boîte de Pandore et Le Destin Perdu et c’était une tentative sur « sapide »).