On est dans de beaux drabbles : appel à contribution!

Vous me connaissez, je n’allais pas résister à une nouvelle fournée !
Alors c’est parti ! Les fandoms sont tous différents de ceux que j’ai utilisés pour les quatre mots précédents, et chaque drabble fait 250 mots, comme la dernière fois (enfin, d’après le système de comptage de Word, hein…)


Désireux de savoir s’il s’était amélioré depuis sa première année – il se rappelait encore qu’elle l’avait repris devant toute la classe, quelle honte ! – Ron avait entraîné ses deux compères de toujours dans le grand parc de Poudlard, et demandé son avis à Hermione à propos d’un sort.

Lumooos ! récita-t-il en agitant sa baguette.

Une faible lueur apparut au bout du morceau de bois longiligne. La brune secoua la tête tandis qu’Harry pouffait discrètement, mais s’arrêta quand sa camarade le regarda d’un air assassin. Oups.

— C’est désespérant. Et dire que tu viens d’une famille de sorciers ! Mais que fais-tu pendant les cours du professeur Flitwick ?

Elle sortit sa propre baguette qu’elle bougea d’un air expert en prononçant l’incantation.

— Tu appuies trop sur le « o » à la fin. Regarde : Lumos !

Dès que les mots franchirent ses lèvres, la pointe de l’objet s’illumina d’un éclat nitescent, presque aveuglant, qui s’estompa progressivement au fil des secondes. Ron en resta bouche bée, et Harry n’en éprouva pas moins d’admiration, même s’il savait que son amie était de loin la meilleure élève de leur classe, alors que ses parents ne descendaient pas d’une famille de sorciers, contrairement à lui-même ou le jeune Weasley.

Ce dernier, reprenant ses esprits, tapa avec enthousiasme dans ses mains, suivi par son copain. D’un geste de la main, Hermione remit une mèche derrière son oreille.

— Oh, ce n’est rien.

Elle rayonnait. Finalement, c’était elle la plus nitescente, songea Harry. À tous les niveaux.

(Sur Harry Potter, pendant les événements du « Prisonnier d’Azkaban » et c’était une tentative sur « nitescent ».)

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Gabriella jura entre ses dents. Le contrat ne se déroulait pas comme prévu.

À la Confrérie Noire, chacun privilégiait sa méthode favorite de tuer. Poison, épée, hache, et d’autres encore. Elle préférait une autre méthode : une bonne flèche bien plantée dans le crâne, et c’était réglé. Aucune trace, aucun problème, que de la rapidité et de l’efficacité.

Mais elle avait manqué de précision – repenser à cette ancienne amie la distrayait trop –, sa cible, un fermier près de Blancherive, l’avait vue, et maintenant cela se jouait sur le terrain du corps à corps, dans lequel Gabriella n’excellait pas. Elle retint un grognement de douleur lorsque son adversaire lui infligea un horion, et que du sang s’échappa en conséquence de sa lèvre.

Pendant les minutes suivantes, ce ne fut qu’échange de coups, encore et encore, jusqu’à ce que l’homme ne trébuchât et ne perdît l’équilibre. La dunmer lui infligea un direct dans le visage, et il tomba dans l’inconscience ; elle l’acheva sans remords avec son arc.

Lorsqu’elle revint au Sanctuaire, Astrid lui fit une remarque sur les bleus qui constellaient sa peau sombre.

— Ce n’est rien, juste un contretemps, répliqua-t-elle. Le contrat a été rempli, ajouta-t-elle, avant de prendre le chemin de la table d’alchimie, pour concocter de nouveaux poisons.

En chemin, elle croisa Cicéron, qui discutait avec Babette. En la voyant, il l’accueillit avec une danse de la joie dont il avait le secret, et elle poussa un soupir.

— Si tu continues, je te promets que je t’assomme.

(Sur Skyrim, pendant les événements du jeu (après l’arrivée de Cicéron au Sanctuaire dans la quête de la Confrérie Noire) et c’était une tentative sur « horion ».)

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En tant que Rôdeur du Nord, Aragorn passait le plus clair de son temps dans la nature.

Il en observait les moindres signes, du ciel jusqu’à la terre, et remarquait aussitôt quand quelqu’un était passé ; il ressentait son passage dans la terre, son haleine dans l’air, et cela était exacerbé lorsqu’il avait plu juste avant.

Une odeur agréable se dégageait du sol humide, qui lui rappelait les tendres moments passés avec sa mère, plus jeune. Alors, il appréciait de prendre un moment pour respirer en profondeur cette senteur spéciale, et s’en imprégner. Il attrapait une poignée de terre qu’il sentait devenir friable entre ses doigts. Les Elfes vénérait cette odeur, qu’ils considéraient comme l’essence de la vie qui se manifestait aux différents peuples de la Terre du Milieu.

— Nous ne sommes plus qu’à quelques jours de Fondcombe, annonça l’adulte à la petite troupe de Hobbits qui avançait derrière lui.
— Comment vous le savez, monsieur Grands-Pas ? demanda l’un d’eux – Sam, s’il se souvenait bien.
— Quand on approche de la demeure des Elfes, le pétrichor est différent, répondit-il, sans se retourner.
— Vous pouvez vraiment savoir où on est rien qu’en humant l’air ? s’étonna un autre, fasciné.
— Si cela vous intéresse autant, je vous montrerai, quand nous aurons plus de temps.

Aucune réponse ne lui parvint, mais il entendit des murmures joyeux dans son dos à cette perspective, ce qui l’étonna. Il ne pensait pas qu’il suffisait de si peu aux Hobbits pour s’enthousiasmer, mais après tout, ils étaient imprévisibles.

(Sur Le Seigneur des Anneaux, volet « La Communauté de l’Anneau » durant le trajet depuis l’auberge du Poney Fringant jusqu’à la Tour de Garde d’Amon-Sûl et c’était une tentative sur « pétrichor ».)
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Un après-midi chaud baignait Londres tandis que Big Ben sonnait quatre heures. Dans son appartement du centre-ville, le professeur Layton s’affairait à préparer son thé, en mélangeant divers ingrédients de son choix – il avait appris quels mélanges bien relevés approchaient la perfection et lesquels méritaient de rester à jamais dans l’oubli lors de son aventure un an plus tôt, au sujet de Folsense et de la fameuse « Boîte de Pandore », et désormais se sentait un peu plus confiant lorsqu’il s’agissait de concocter des mélanges délicieux et goûtus dignes d’un gentleman.

Il terminait ses préparatifs lorsque son apprenti le rejoignit dans son bureau de l’université de Gressenheller.

— Vous préparez du thé, professeur ? Il a l’air succulent ! Mais j’aurais pu vous aider…
— Ah ah, ne t’en fais pas mon garçon. Viens donc t’asseoir et en boire une tasse avec moi.
— Avec plaisir. Mais je m’occupe du service, alors !

Tandis qu’il versait le liquide fumant dans deux tasses de porcelaine, Hershel chercha un disque particulier dans son étagère, qu’il trouva, et inséra sur son gramophone. Après quelques crépitements, la voix pure et mélodieuse d’une chanteuse et ancienne élève de l’archéologue, Janice Quatlane, résonna dans la pièce.

Ils terminaient leur thé, incroyablement sapide pour le plus grand plaisir de leurs papilles, lorsqu’elle frappa quelques coups à la porte qu’elle ouvrit, dans un sourire, les invitant à partager la fin d’après-midi avec elle. Ils la suivirent avec plaisir, le goût exquis du breuvage savouré plus tôt encore sur leurs lèvres.
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(Sur Professeur Layton, entre les événements de La boîte de Pandore et Le Destin Perdu et c’était une tentative sur « sapide »).

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Horion, un drabble pour DOOM (208 mots : Word)

Les pas lourds du slayer font trembler la roche des terres désolées des limbes, attirant l’attention de monstres prêts à lui sauter dessus à n’importe quel moment. L’ancien marine continue de marcher, le regard sévère, rempli de douleur et de conflit. Il déchaine son arsenal d’arme sur les Cacodémons, Revenants ou autres Pinkies alentour avant d’esquiver une boule de feu passant juste au-dessus de son épaule. Un Imp, un petit diablotin malin mais fragile contrairement à ses camarades. Une perte inutile de munitions. Craquant ses phalanges, le guerrier prend de vitesse la créature et la saisit par la gorge avant de la plaquer au sol. Etourdit, la bête se relève face à ce colosse sans pitié. Son visage sera la dernière vision que le Imp emportera dans la tombe avant de sentir sa tête exploser face aux poings du cogneur. De la chair et du sang coule à flot sur le sol et sur la visière de son bourreau. Aucune trace physique sur les mains mais une violente marque sur la psyché des mauvais esprits, reculant devant la brutalité de cet « humain ». Animé par la vengeance, il démembrera et déchirera à mains nues, s’il faut, le corps de tous les démons jusqu’à que son périple s’achève.

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Sapide, un drabble pour Dragon Ball (192 mots : Word)

Des bruits de dégustation se font entendre dans la demeure de la famille Son. Des baguettes qui frappent le bol se vidant rapidement. Des petits grains de riz qui tombent aux pieds du dévoreur d’encas et envahissent le contour de ses lèvres. L’odeur fumante des ramen châshû, s’échappant vers la cheminée pour libérer des arômes de soja et mirin dans la nature au plaisir des animaux environnants du mont Paozu. Son Gokû ne se lassera jamais de la cuisine de sa tendre femme, Chi-Chi. La texture, le goût, rien que d’y repenser lui ouvre à nouveau l’appétit. Surtout lorsqu’il s’agit d’un de ses plats favoris. Le saiyan empile l’un après l’autre une dizaine de bols. Jusqu’à ce que son ventre soit bien rempli, sous le regard satisfait de sa femme, toujours heureuse de voir que sa cuisine fasse autant d’effet après toutes ces années passées ensemble. D’habitude, il file s’entrainer pour digérer mais cette fois, celui-ci préfère se promener avec sa compagne sous le soleil, laissant le vent frais rentré dans ses poumons, une brise inodore à l’inverse de ce qu’il vient de savourer mais qui procure cette même sensation d’émerveillement.

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Bon appétit :smile: :ramen:

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Entre des heures de révisions, j’ai su m’accorder de petite pauses ! Merci beaucoup pour cette liste de mots qui m’a fait voyager lors de l’écriture de ces drabbles, je me suis bien amusée… et régalée !! :smiling_face_with_three_hearts:

Le Royaume des chats sur nitescent – 194 mots

Baron ne pouvait s’empêcher de fixer les pierres pavant le seuil du ministère des Chats. La nuit venait d’arriver à grands pas, tombant noire sur les ailes ténébreuses de la statue de corvidé dominant la place. Sa sérénité ne se voyait troublée que par les ronflements de Muta, s’étant installé sur le canapé quelques dizaines de minutes auparavant, une heure peut-être. Son thé n’allait cependant pas attendre le réveil du gros matou. Le félin roux fit volte-face, se figeant nonobstant devant son armoire. Face à ses yeux, intact, l’attendait son nouveau service à thé fabriqué par Haru. La jeune fille lui avait rendu visite dès le crépuscule aux reflets flavescents, la veille. Ses mains tremblantes, traduisant sa nervosité, s’agrippaient fermement à ce minuscule paquet contenant le présent destiné au Baron. Contemplatif, ce dernier profita pleinement du ravissement offert par la beauté de cette attention et de ce service, attentif à tous les coups de ses pinceaux. Ils se présentaient iridescents, somptueux, lui rappelant le resplendissant sourire que son amie lui destinait constamment. Sous la douce lumière du bureau, il constituait une énigme irrésolvable de déterminer qui, entre le service et son âme, rayonnait davantage.

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Kirby incluant horion – 235 mots

Armé de son épée, Kirby ne reculait pas devant Goricolosse. Bien au contraire, son petit visage s’était habillé de détermination. Il s’élança dans les airs, son pompon jaune le poursuivant, bondissant derrière lui tandis qu’il flottait. La petite boule rose exécuta un salto avant de retomber en tranchant le boss simiesque. Ce coup provoqua chez lui une confusion dont Kirby profita pour charger un grand coup. Il se mit alors à tourbillonner autour de Goricolosse, l’assenant de multiples coups latéraux. La rage de ce dernier se décupla tandis qu’il revenait pleinement à lui. Il s’approcha du guerrier de l’espace avec véhémence, qui se retrouva subitement paralysé. Il ne pouvait même plus aspirer ! Voilà que Kirby apercevait son immense main s’abattre sur sa petite personne. Boum, boum, boum ! Les coups d’une force sauvage s’abattaient sur lui qui ne pouvait échapper à aucun de ces horions bestiaux.

« Poyo… », gémissait de détresse la petite boule rose.

Il se sentait tomber en arrière, puis « pouf ! ». Un regard vers la gauche, un autre à droite. Il aperçut son grand lit face à lui et son oreiller stellaire qui l’avait accompagné dans sa chute.

« Poyo poyo ! », s’amusa Kirby après un soupir de soulagement.

Il récupéra son oreiller et, soulagé que les coups s’étaient évaporés en même temps que son mauvais rêve, il se glissa à nouveau sous les draps, la face apaisée.

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Final Fantasy XVI incluant pétrichor – 107 mots

Les arbres remuaient, semblaient se courber devant l’arrivée de leur Empereur. Joueuses, l’ombre et la lumière alternaient leurs apparitions selon leur tour de passe-passe entre les branches. Sous les épaisses bottes ébène du Marqué se collaient d’orphelines feuilles, encore humides après l’averse. Cette dernière avait rafraîchi le sang bouillonnant de Clive. Sur sa joue perlaient quelques gouttes, davantage attirées par la gravité que par une vie de funambule sur les branches. Malgré cette odeur environnante de combustion, c’étaient bien tous les arômes du pétrichor qui emplissaient ses narines. Pluie et soleil partageaient le trône au cœur de son aventure dans les terres sauvages du Grand-Duché de Rosaria.

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Le Gourmet Solitaire sur sapide – 193 mots

Il venait tout juste de payer pour son repas dans le restaurant Algérien qu’il affectionnait tant, pourtant son estomac semblait ressentir un vide restant à combler. Goro avait pris bien du temps pour choisir cette petite boulangerie parisienne, pareille à ses semblables, parée toutefois d’un charme alléchant. La file de clientèle ne l’ennuyait guère, lui accordant au contraire un délai supplémentaire. Ce fut à la fin de la question adressée par la vendeuse qu’il se fixa : un oranais parferait certainement son plat algérien ! Sur un banc à proximité, le gourmet observait les Parisiens pressés s’engouffrer dans le métro. Qu’il aimait les saveurs apportées par cette ville dans laquelle il pouvait se fondre dans la foule, aussi douces que cette crème pâtissière qui venait d’atteindre son palais ! Paris lui semblait emplie de riches rebondissements croustillants, telle la pâte feuilletée accueillant ces abricots fondants. Lui aussi paraissait prêt à se laisser fondre, son appétit rassasié, sous les feuilles de ce grand marronnier. Un rendez-vous avec un client nécessitait néanmoins qu’il quittât ce banc, rangeant alors papilles et pensées pour le prochain lieu où le gourmet aurait le plaisir de déguster, en solitaire.

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Encore un âpre exercice de rabotage pour moi !
Et toujours pour ennuyer les Whoviennes trop sélectives… :stuck_out_tongue:


Pétrichor sur Doctor Who (Eleven) - 248 mots Word
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Assis sur une roche moussue en lisière d’une clairière, le Docteur reprenait son souffle en calmant l’emballement de ses cœurs. Bien sûr qu’il avait couru ! Paradoxe des paradoxes : posséder un vaisseau temporel ne lui épargnait pas d’être en retard… ni trempé par les aléas de la météo.

Elle s’en ficherait complètement.

Autour de lui, montait déjà la gratitude olfactive de la géosmine accueillant la pluie avec reconnaissance. Chaque inhalation ravivait des souvenirs du joli visage de la rousse Amy Pond, pour longtemps associé au parfum frais de la terre après la pluie. Les raisons en auraient été longues à vous raconter mais sachez que souvent Amy avait eu à l’attendre. Dans un frisson, il inspira encore le sang divin de la pierre que révéraient les peuples sylvestres d’ici.

Aujourd’hui, c’était une autre qui le faisait poireauter, sciemment dans une fichue forêt Gamma. Il avait la patience à zéro, s’avouant à peine qu’il espérait la fille d’Amy, avec la même fébrilité que l’humus asséché attendait la chanson de l’eau vive…

Mais une pétarade retentit, des cris, des bruits de cavalcade, une petite explosion… Un mince sourire émergea de l’océan de ses remords quand jaillit des taillis, au galop, l’exubérante crinière de River Song.

« Salut, mon petit cœur ! Tu t’es trompé de coordonnées ! »

Elle courut lui planter un impertinent baiser sur la bouche, avant de l’entraîner après elle.

Celle-ci n’était pas du genre à l’attendre, préférant à dessein marier la provoc’ à la convocation.

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Pour les filles qui en ont assez d'attendre

Sans titre

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Jusqu’à quelle date peut-on participer ?

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Ah zut on n’avait pas répondu :sweat_smile:
On pensait 3 semaines en tout, soit donc jusqu’à la fin du mois de novembre pour laisser à ceux qui veulent le temps de faire plusieurs mots éventuellement.

8 « J'aime »

Ok merci!
20 caractères

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je viens vous proposer deux petits drabbles ^^

Pétrichor (Ghost Trick)

Un homme se tient là, au parc Temsik. Une âme perdue qui venait de passer des heures sous la pluie, accoudé à l’un des arbres du parc, et dont les vêtements étaient trempés. Personne, ne remarqua cette pauvre âme solitaire et désolée, pas même le fidèle défenseur du Parc Temsik qui alpaguait pourtant tous les visiteurs du parc pour leur refourguer ses prospectus. Personne ne parvenait à déceler sa présence malgré ses vêtements rouges sang. Comme s’il n’était qu’un fantôme d’une autre époque.

Depuis la terrible tragédie qui l’avait frappé il y a maintenant 10 ans, Yomiel n’était plus qu’une âme en peine. Il voyait le monde comme un immense film en noir et blanc auquel il n’avait plus le droit de participer. Ni la vue, ni l’ouïe, ni le toucher ou le goût ne parvenait à égayer sa morne existence. Enfin si, le toucher quelques fois. Quand son fidèle compagnon se trouvait près de lui. Et l’odorat surtout. En ce moment-même, ses narines étaient pleines de cette délicieuse odeur de sol mouillé. La terre absorbait l’eau que lui avait offert au ciel, et il s’en dégageait une odeur agréable qui apaisait un peu sa souffrance. Tout comme le petit être poilu qui se frottait contre lui, essayant confusément de soulager la peine et la douleur de celui qui le portait.

-Allez, vient, c’est fini.

L’odeur disparaissait petit à petit, et il était temps à présent pour le fantôme de cette ville de faire de même.

Nitescent (Les Mystérieuses Cités d’or)

Leurs esprits étaient fatigués, épuisés après avoir dû marcher pendant des jours dans ce désert et avoir dû courir pour échapper aux Urubus. Peut-être étais-ce pour cela qu’ils avaient été trompés. Que leurs esprits avaient, un temps, cru voir devant eux l’une de ces mythiques Cités d’or qu’ils recherchaient depuis des semaines. Leurs regards trompés par le soleil couchant, s’étaient laissés happer par l’illusion nitescente. Recouverts par la lueur orangée du soleil, les marches, les allées et les bâtiments de cette cité mystérieuse, dissimulée derrière la statue de Pacchamama, leur avait parue toute dorée. Une légende prenait vie. Les rêves des hommes les plus avides ou les plus rêveurs acquéraient une consistance impromptue.

Mais le mythe s’était estompé alors que les derniers rayons du soleil avaient disparus de l’autre côté des montagnes. La merveilleuse cité d’or n’était plus qu’une ville de pierre aux yeux des trois enfants et des trois adultes qui avaient assisté à ce mirage orchestré par la nature elle-même. A moins que se ne soit un coup de ce mystérieux peuple de Mu derrière lequel ils courraient ? Qui que soient les véritables fondateurs de cette ville, elle n’était pas l’une de celles qu’ils recherchaient. Mais elle avait acquis une certaine aura dans l’esprit des trois jeunes enfants. Pendant quelques secondes, quelques trop courtes et intenses minutes, cette ville dont ils ne sauraient jamais le nom avait revêtu une aura particulière. Mystique.

édit : Finalement, il y en aura trois xd

Sapide (Good Omens)

Regardez Aziraphale manger est toujours un spectacle en soi. Après plusieurs siècles d’existence, le démon se demandait toujours comment un ange pouvait autant apprécier la nourriture. Même une soupe donnait l’impression que l’être céleste était rendu au septième ciel. Et peut-être qu’il y était retourné. Chaque goutte de ce liquide juteux constituait peut-être une petite parcelle de Paradis. Rampa lui ne l’avait jamais pensé. Peut-être parce que les soupes étaient aussi liées aux longs hivers rudes où il y avait très peu à manger. Lorsque les familles les plus riches avaient toujours de la nourriture à foison, le petit peuple lui devait se contenter d’un bol de bouillon de légumes quand ce n’était pas de l’eau insipide.

Le Serpent d’Eden observa une nouvelle fois son ami, avant de se rapprocher silencieusement de lui. Comme le reptile qu’il était, près à fondre sur son innocente proie toute rondouillarde. Puis, sans prévenir, l’entité démoniaque poussa un « BOUH » sonore proche tout proche de la pauvre créature angélique qui sursauta comme si une trompette venait de sonner à son oreille. En sursautant, la cuillère porteuse de la sapide denrée avait bougé, répandant le liquide sur le vêtement auparavant impeccable de l’infortuné. Et le démon de commenter d’un air goguenard.

-Jolie médaille, mon ange.

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Horion !

Le monde est frappé de la scène qui retentit dans son cœur. Le branle inamovible de la mer et des continents s’arrête. Le bruit de la guerre : le tintement des lames, le gémissement des blessés, la fissure du ciment, soudain, disparaissent. D’un geste jusqu’alors imperceptible, la poigne minuscule devient le bouleversement d’une ère : la main que l’on croyait insignifiante ne l’était pas. Voilà que son fracas perdu dans l’infinité des autres fracas résonne enfin, foudroie cet être plutôt que celui-ci, que le trépas prend son sens car il le touche lui, plutôt que celui-ci. Les tremblements de terre ont cessé, la glace qui se répand s’est figée : le poing brûlant a frappé. Le corps d’Ace tombe dans les bras de son petit frère, dont la scène qui retentit lancine le cœur.

One Piece.

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J’en frissonne ! C’est puissant !

4 « J'aime »

Merci :flushed:

D’ailleurs, pour ceux qui seraient complètement hermétiques à One Piece et qui n’aurait donc pas eu vent de cette célèbre scène, elle ressemble à peu près à ça… (tome 59)

Résumé

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Il y a pas eu de gong !.. Alors…

Le pétale pleure de sa rosée matinale. Les arbres dansent entre les mares, emportés par la brise qui s’enivre de la forêt puis de la plaine. Dans l’étendue gracile, les insectes s’en protègent grâce aux brins surélevés, épuisés de grimper l’un d’eux encore et encore et d’en retomber. La lettre n’y coupera pas non plus, chutant de la hauteur du facteur surexcité. Il bouscule les brins en s’enivrant de la brise épuisée qui ne parvient pas à le rattraper ; contrairement à la louve qui s’épuise de la brise bousculant ses poils. Le postier dessiné à la plume du pinceau jamais ne vaincra l’animal d’un blanc éclatant qui le dépasse, tous deux figés par la puce qui les honore depuis sa maison. Le hurlement divin retentit au loin. Rugit par la fenêtre le rayon du matin. Il illumine la toile : elle dépeint l’humain et son ami canin, dont la nitescence de l’amitié persistera pour l’éternité.

Nitescent. Sur Okami ! Il faut le deviner, n’est-ce pas ? :stuck_out_tongue:

9 « J'aime »

Les brins d’herbe dansaient sur les notes de la brise. Un arbre, seul, intrigué, nous observait du haut de son perchoir peu discret. Le silence. Parmi l’inexorable musique qui animait la prairie, le plus remarqué des sons se cachait. Il avait une grâce inamovible, à l’apparence subtile et au cœur fragile. Comme si, soudain, au moindre mot, à la moindre seconde de trop, le gracile perdu dans sa propre infinité allait se dissiper. Pourtant, je parlais déjà à mon ami. Je le réprimandais, du haut grade que j’arborais – même s’il était désormais plus distingué que moi —, j’entendais ses complaintes, ses rires et sa joie. Je me remémorais son passé, j’imaginais son présent et j’envisageais son futur. Il plut, quelque peu. La terre s’emplit d’un sentiment éphémère. Puis, lorsque l’eau cessa de couler, il ne resta plus que l’odeur amère du passé. Même si le monde ne jugeait mes larmes dignes du pétrichor, je sentais en moi la mélancolie de ta mort, Général de Brigade Hugues.

Fullmetal Alchemist ! (bien sûr, interdit de pas connaître :triumph: ) Et pétrichor, mais c’est plus évident :dotted_line_face:

Comme l’appel n’a pas été clos, j’en profite… :stuck_out_tongue:

10 « J'aime »

Avec ce genre de contribution ? Reviens quand tu veux ! :laughing:.

Qu’inporte ? De toute évidence ici, ta plume est plus forte que le fandom ! :stuck_out_tongue:

8 « J'aime »