Pourquoi ce que tu détestes est en fait génial

Hello :smiley:

Un petit échange ce matin m’a donné l’idée de ce sujet. On a tous ce petit truc (un genre, un trope, un type de personnages ou d’intrigue), que ce soit en fanfiction ou en littérature en général, qu’on n’aime pas du tout, mais alors pas du tout. Ça nous sort par les yeux au point où on a du mal à en comprendre l’intérêt et encore plus à comprendre comment les gens peuvent aimer ça.

Le principe est donc simple : on énonce quelque chose qu’on déteste lire/écrire et ceux qui aiment viendront le défendre en en expliquant ce qui leur plaît personnellement et les qualités objectives (du moins aussi objectives que possible quand on parle des goûts et des couleurs) dudit genre/trope. Et bien sûr, rien n’empêche celui qui déteste de renchérir pour alimenter le débat, tant que ça se fait dans le respect et la bonne humeur :smiley:

Bref, j’inaugure avec quelque chose que je déteste : l’heroic fantasy.

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J’adore l’heroic fantasy parce que :

  • des personnages lambda grandissent au fil du récit, j’arrive très bien à m’identifier à leurs problèmes, à leurs émotions, à leurs aspirations.
  • de la magie, du merveilleux, des potentialités plus grande que dans notre monde, j’aime rêver
  • il y a des codes sur lesquels s’appuyer mais chaque histoire propose de nouvelles richesses, de nouvelles facettes. J’adore découvrir une autre manière de voir les créatures :slight_smile:
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Nos messages se sont croisés :wink:

Sauver le monde n’est heureusement pas toujours l’enjeu mais lutter pour des valeurs, moi je m’y retrouve bien :slight_smile:

Je déteste l’horreur.

6 « J'aime »

J’aime beaucoup l’horreur mais j’ai souvent du mal à expliquer pourquoi donc je vais essayer d’être la plus claire possible.

J’aime l’horreur parce que c’est un reflet tangible de ce qui nous angoisse. Ça réussit à mettre des mots sur ce qui est indicible sous forme de monstres, créatures et autres malédictions qui sont en fait des métaphores de nos peurs les plus primaires comme les plus complexes. C’est aussi un des genres (avec l’érotisme) qui se permet de dévoiler ce que la bonne morale préférait qu’on laisse bien caché. C’est, tout comme l’érotisme encore une fois, mais de façon bien différente, un miroir de l’intime.

Et je relance avec un qui est un peu en lien avec le précédent (mais qui tient pour tous les autres genres aussi) : je déteste les scènes de bataille.

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Je déteste l’horreur dans le sens du gore parce que j’ai toutes les images qui se dessinent dans ma tête, ça s’imprime et ça me hante.

Les batailles, je les apprécie avec beaucoup de modération. Trop c’est skiant c’est clair ! Mais un petit combat haletant c’est sympa :wink:

6 « J'aime »

J’aime bien en regarder parce que ça bouge, c’est vif, ça donne une certaine ambiance dans le film, une sorte de tension. Par contre en lire, ça dépend. Mais à écrire…mon Dieu, c’est horrible, j’arrive pas. xD

7 « J'aime »

Ca, je dirais que c’est le but et là, c’est 50/50. Soit c’est fait dans un but bien précis, on veut choquer pour montrer quelque chose de particulier et justement laisser une forte impression au lecteur, auquel cas, j’aime beaucoup. Soit c’est fait pour montrer à quel point qu’on est hardcore et même qu’on est tellement trop des oufs dans nos têtes qu’on met des têtes qui volent et divers membres arrachés lolilol koman chui tro bresom tavu, auquel cas, j’aurais un peu tendance à te rejoindre, c’est pas spécialement intéressant.

Les combats, en soi, ça va. J’ai tendance à vite passer dessus mais encore, je supporte. Quand il commence à y avoir plus de dix personnages, ça sent l’arnaque. Et quand ça commence à parler champ de bataille avec plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de personnages impliqués, ça y est, c’est bon, on m’a perdue. Les gens avec qui j’en ai discuté ont l’air de s’accorder sur le fait que les batailles, c’est épique et haletant mais perso, ça me fait décrocher au bout de deux trois lignes/secondes de visionnage.

4 « J'aime »

Super idée ce sujet !

J’aime l’héroïc-fantasy dans une certaine mesure, à la fois parce que c’est un univers extrêmement codé (créatures, armes, types d’événements) et donc avec un canon solide, sur lequel on peut s’appuyer, et parce que ce genre propose des histoires / lieux tellement vastes, avec de la place pour tellement de personnages, que l’on peut toujours se glisser dans les interstices de la fiction et ajouter notre petite touche personnelle.

C’est très intéressant. Et c’est probablement un début d’explication au fait que je n’aime pas l’horreur. Je n’aime pas que l’on me montre mes angoisses les plus profondes prendre corps.

Je n’aime pas la narration à la première personne.

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Moi non plus, et encore moins découvrir combien celle des autres peuvent être dérangeantes ou abjectes !

J’aime la narration à la première personne (lire comme écrire) parce que je trouve ça immersif. J’aime partager les pensées des personnages, et leur vécu sensoriel :slight_smile:

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J’avoue que je n’aime pas ça non plus, mais je vais tenter de le défendre comme je peux !

Ça permet une plus grande proximité avec le narrateur, de la part du lecteur. On peut plus facilement entrer dans la confidence, dans l’intime, et ça peut très facilement virer sur quelque chose d’horrifique pour peu que l’auteur sache l’utiliser ! (La Chaise humaine pour ne citer que ça)
Autre bon point, en écrivant à la première personne en français, en adoptant quelques bonnes tournures, on peut produire un texte à la narration non-genrée, ce qu’aucune autre personne ne peut donner !


Je n’aime pas la narration au présent.

5 « J'aime »

J’aime bien la narration à la première personne, car on se sent vraiment à la place du personnage. En revanche, j’avoue que si cela prend trop d’importance, il m’arrive d’avoir du mal à analyser ce qui entoure le personnage et ce que pense les autres.
Pour les scènes de batailles, j’aime bien, car j’imagine vraiment les personnages en mouvement, alors que dans d’autres cas si les scènes sont moins détaillées, je m’égare dans mon imagination. Mais c’est vrai que c’est dure à écrire parfois, j’ai du réécrire plusieurs fois certaines scènes dans mes fics.

Un truc que je n’aime pas trop, les personnages invincibles, sauf dans des cas comme le manga One Punch Man où c’est fait exprès.

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Difficile de défendre ça… mais tentons le coup !
L’idée d’un personnage invincible est comme une épée à double tranchant. Le personnage invincible ne connaîtra jamais la défaite, survivra à tous ses combats, ça peut vite lasser le lecteur ou la lectrice.
Lorsque cette idée, cette trope, est utilisée dans une histoire à but humouristique, ça peut très bien aider. Prenons pour exemple les premiers chapitres de ONE PUNCH MAN (je parlerai ici du manga) ; le personnage de Saitama, après un dur entraînement (pompes, abdos et jogging quotidiens pendant un temps donné) est devenu si fort qu’il bat tous ses opposants d’un simple coup de poing. Ca pourrait être génial, mais voilà qu’il est juste déçu de ne pas trouver d’ennemi à sa hauteur. Forcément, être invincible et être l’homme le plus puissant du monde, ça implique de ne jamais trouver d’adversaire contre lequel se battre devient intéressant.
En revanche, il faut admettre que si nous avons un personnage sérieux et invincible, il va être difficile de s’y attacher…


Tentons-en une difficile… :stuck_out_tongue:
Je n’aime pas les RPF ! (fanfictions sur des personnes réelles)

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Effectivement, il est difficile à défendre celui-là mais je pense que ça tient principalement à deux choses : on en a quasiment que des mauvais exemples et même ceux qui sont bien écrits touchent souvent à des sujets assez sensibles (en particulier la sexualité). C’est du coup assez difficile de ne pas y voir un gros manque de respect (même si, personnellement, je pense que ça tient plutôt à un manque de recul qu’à une véritable intention de nuire). Mais si on s’éloigne un peu du monde de la fanfiction, on trouve pas mal de biographies romancées qui s’approchent à mon sens beaucoup du RPF dans le sens où même si l’auteur s’attache à rester au plus près de la réalité historique, on a quand même une part de fiction, même si elle reste minime. C’est très différent de la biographie classique qui reste toujours sur un ton factuel, on a quand même une part de l’auteur dans ce qui est raconté, de son ressenti et de sa vision des choses qui fait qu’on se retrouve finalement avec un hybride particulièrement intéressant. Dans le genre, je conseille Danseur de Colum McCann, qui est absolument génial.

Mais pour en revenir à la fanfiction en elle-même, je pense que le noeud du malaise vient surtout du fait que les RPF sont très souvent des romances. Si on avait une fanfiction où Seb et le JDG devaient résoudre un meurtre ou où les BTS se retrouvaient aux prises d’une apocalypse zombie, bref un truc un peu fun dans le style, personne n’en aurait rien à redire.

Et pour conclure, de façon plus triviale et lu de façon complètement ironique, les fanfics RPF sur les hommes politiques, c’est hilarant (très souvent exprès). Rien de mieux qu’un petit VallsxHollande ou une romance entre Brigitte Macron et Kylian Mbappé (oui, ça existe) pour se remettre de bonne humeur après une journée difficile.

5 « J'aime »

Très sympa comme sujet, et les débats sont bien alimentés !

Je ne suis pas fan du gore non plus, mais ce qui me sort par les trous de nez, c’est un type de scénario qui se répète : le héros se fait tataner par un méchant super fort, il apprend une nouvelle technique pour gagner, il le bat… et on recommence ! Il tombe sur un méchant bien pus fort que lui, il se fait massacrer, il utilise une nouvelle technique et le bat. Etc etc
Je pense notamment à Dragon ball Z, Bleach et Fairy tail. J’aime ces licences, mais quand ils font ça ça me donne envie d’arrêter de les lire !

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Pareil… ou avec Naruto :sweat_smile: C’est un peu lassant à la fin. J’ai l’impression que pour le coup, l’histoire n’avance pas et se répète tout le temps. Et pourtant, qu’est-ce que j’aime Naruto et Fairy Tail !
(Oui donc je ne défends pas vraiment le sujet :joy:)

Donc ! Je vais essayer de défendre ça malgré tout avec l’ultime argument : Y aurait-t-il un sens si ces héros ne progressaient pas ? Finalement, si le manga « Naruto » a pour personnage principal Naruto, c’est pas pour rien, non ?
De plus, je trouve que Fairy Tail serait bien triste si Natsu ne progresserait pas, finalement. C’est bien là toute la beauté de ce manga. (J’ai tenté de faire de mon mieux hahaha !)

A mon tour :smiley:
Je déteste quand les héros principaux, qu’ils soient homme ou femme, soient super beaux/belles et bien foutus/es (je m’étais faite une joie en voyant Yennefer dans The Witcher avec une sorte de handicap physique mais au final, elle est devenue une femme beaucoup trop belle et j’ai trouvé ça un petit peu dommage.)

8 « J'aime »

Moi je préfère narrer au présent :wink: Pour ma part, c’est plus simple à écrire, je me pose moins de question si ça doit être du passé simple ou du passé composé (en plus, je déteste la conjugaison à la première personne au passé simple avec la prononciation qui se termine en « -ai » :rofl:) et surtout, ça me donne vraiment l’impression de vivre l’instant présent.
C’est vrai que la majorité des histoires sont plutôt écrites au passé mais j’avais envie de me démarquer et de faire quelque chose « d’original ». (Bien que j’adore lire les histoires au passé !)

5 « J'aime »

Belle tentative de défendre le scénario répétitif du héros =P
C’est vrai que sans leurs adversaires plus forts, ils progressaient moins et moins vite. Disons qu’ils pourraient faire plus subtil X)

Je suis d’accord avec toi, sur le caractère trop parfait des héros !!
Pour sa défense, les gens ont souvent besoin de modèles et de personnes à admirer, alors autant qu’ils soient un « idéal sociétal » =P

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Moi j’aime beaucoup car comme dit plus tôt, ça permet de comprendre mieux le perso, je rejoint @ensorceleurisee. Par contre à lire ou à écrire, il faut changer un peu de perso de temps en temps à moins de maîtriser parfaitement le point de vue. Il faut au moins qu’on puisse reconnaître profondément le personnage tel que il a été écrits au départ. Sinon écrire à la troisième personne permet de contourner ce problème mais ça rend un peu le récit impersonnel… donc à chacun ses choix, je préfère malgré tout la première personne !

Moi j’aime bien car ça sort de l’ordinaire. Effectivement si il y en avait partout on s’en laisserait facilement.
Lorsque que le personnage est trop fort il a deux solutions ; soit développer la grosse tête or dans ce cas le récit deviens très vite ennuyeux et inintéressant, soit développer un complexe de supériorité et dans ce cas il faut voir comment le héros va le traiter. Donc à utiliser avec la plus grande précaution.

C’est vrai que c’est énervant si en plus les personnages sont trop clichés. Après cela dépend de la personnalité du personnage en question. C’est-à-dire que si c’est arrivé par " inadvertance " et que ça passe au second plan ça peut vite devenir intéressant dans le sens où le personnage peut être profond, avoir une vrai personnalité et ne pas s’intéresser simplement au plan physique. Je vous ais perdu ?
Je reprend : si le personnage considère sa beauté comme un détail ( ou s’en fiche totalement même, soyons fous !) Il peut avoir une vraie personnalité, complexe et construite, et ainsi l’histoire devient intéressante. En gros, le personnage ne s’arrête pas lui même aux apparences.
C’est bon ça va ? Il reste des gens qui ont compris ?
Et moi… j’aime pas… bah… moi j’aime lorsque l’histoire est simple, prévisible et que le personnage est trop facilement cernable. Ou quand il fait simplement ce qu’on attend de lui…

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Pour moi, la première personne (utilisée dans TOUT un texte, chapitre après chapitre) ne permet pas de varier les points de vue. Or, c’est précisément ce qui m’intéresse le plus dans un récit : voir la même histoire selon le prisme de plusieurs personnages. A la première personne, on prend généralement un des héros et on le fait parler / penser / ressentir du début à la fin de l’histoire. L’utilisation de la troisième personne permet de changer de point de vue sans que la transition soit trop étrange (passer de « je personnage X » à « je personnage Y » est souvent déstabilisant, et très rarement bien fait) et donc de multiplier les approches, de varier les styles, de travailler sur les spécificités de tel ou tel personnage. (On dirait que je défends la narration à la 3ème personne…) Bien évidemment, cela ne remet pas en cause la focalisation interne (au contraire) ! J’ai tendance à trouver beaucoup de récits à la 3ème personne paradoxalement plus « personnels » que des récits à la 1ère personne.

Je n’étais pas une fan non plus mais de nombreuses lectures en anglais m’ont amenée à reconsidérer mon point de vue. Le présent permet souvent de rendre la scène plus vivante, bien qu’il permette moins de subtilité dans la concordance des temps (les possibilités sont moins variées qu’au passé). Etant une adepte du subjonctif imparfait mais considérant que ça pose problème dans certaines fics et notamment dans certains points de vue employés, j’aime le présent de l’indicatif car il me permet d’employer le subjonctif présent en toute impunité… Et je trouve que cela permet une plus grande immersion dans le point de vue du personnage. Et que cela ajoute au suspense, car quand on raconte au passé et à la première personne, on sait que le personnage s’en est sorti (puisqu’il nous raconte son histoire), sauf si le récit est une lettre ou un message enregistré… mais quand c’est au présent, on ne sait pas ce qui va se passer par la suite, aucune anticipation n’est possible et j’aime assez.

En conclusion, je dirai que j’aime la narration 3ème personne + temps du passé OU la narration 1ère personne + temps du présent.

5 « J'aime »

Je vois de quoi tu parles mais je suis déjà tombé sur deux trois histoires rédigés à la première personne et pourtant qui variaient les points de vue. Le secret ? A chaque chapitre, l’auteur changeait de point de vue personnage et c’était très intéressant !

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