Salut salut ici ! Je viens vous présenter mon nouveau chouchou (oui, au même niveau que TES), Vampyria. Prêts pour découvrir une uchronie vampyrique en plusieurs tomes ? Promis, je ne spoile pas !
D’ailleurs, je préviens tout de suite : il se peut que quelques phénomènes technologiques, alchimiques ou sociaux isolés puissent entrer en contradiction avec ce que je décris ici car je parle du lore global, sans prendre en compte certains phénomènes exceptionnels décrits dans les livres, toujours par souci de vous faire découvrir l’univers sans vous gâcher l’intrigue des livres.
Déjà, la base : il s’agit d’un futur monstre créé de toutes pièces par Victor Dixen et qui compte actuellement une première série de romans en trois tomes, ainsi qu’un premier tome en BD (Vampyria Inquisition) et également un jeu de tarot (le Tarot interdit, dont le rôle est à la fois essentiel et discret dans les romans). Un nouveau roman est d’ailleurs en cours d’écriture et devrait commencer une nouvelle série, inscrite dans la lignée directe de la première trilogie, en 2023. Niveau genre, on tourne donc à l’uchronie baroque et fantasy qui flirte avec l’horrifique. Certains passages, notamment dans la BD, se montrent d’ailleurs clairement gores. Si je devais donner un rating, ce serait donc du M, voire MA pour la BD (notons une ou deux scènes de mise à mort quelque peu sanglantes, avec des vampyres cruels et des dessins qui ne cachent rien).
Contexte historique
Bon, déjà, comme je l’ai mentionné, Vampyria, c’est avant tout une uchronie qui commence en 2014, ou, plutôt, en l’an 299 de l’Ere des ténèbres. Ce nouveau calendrier n’est pas anodin : il coïncide en effet avec la date de mort de Louis XIV. Ou, devrais-je plutôt dire, la date de transmutation de Louis l’Immuable. Car l’Histoire de Vampyria commence en 1715, au moment où le Roi-Soleil est métamorphosé, par un procédé alchimique complexe au secret excessivement bien gardé, en vampyre (non, ce n’est pas une faute d’orthographe). D’ailleurs, un mystère plane toujours sur l’Immuable, car son visage est toujours dissimulé derrière un masque d’or. L’unique fois où il le retire, tous ceux qui voient son visage sont frappés d’une mort atroce. Une laideur terrifiante ? Un pouvoir Ténébreux d’une puissance infernale ? Seules des hypothèses sont mentionnées dans le livre.
La réussite de sa transmutation provoque alors un profond émoi dans toutes les grandes cours d’Europe (et du monde, d’ailleurs). Haute noblesse, souverains alliés, tous les personnalités puissantes d’Europe profitent par la suite de ce nouveau statut qui leur confère puissance, immortalité et force plus encore le respect de la petite noblesse et du peuple. Une bonne partie de l’Europe se retrouve ainsi vassalisée par la France pour former la Magna Vampyria. Voici une petite carte, présente dans les livres, qui sera sans doute plus parlante que de longues descriptions :
Comme vous pouvez le voir, certains états sont alliés à la Magna Vampyria, comme l’Empire Ottoman, la Suède ou encore le Japon (absent de la carte). Quant à l’Afrique et aux Amériques, elles sont en grande partie divisées entre les empires coloniaux européens.
Si nous nous penchons sur les avancées scientifiques, les connaissances stagnent de manière générale à ce qui était déjà découvert sous Louis XIV. La médecine est basée sur les humeurs (je reviendrai dessus dans une possible partie sur l’alchimie). L’eau courante existe, au moins dans les bâtiments de la noblesse, mais l’électricité n’a pas encore vu le jour
Contexte géopolitique
Pour le royaume de France, qui, au passage, devient le plus puissant du monde, la population se trouve divisée en plusieurs classes clairement définies :
- La haute noblesse, constituée uniquement de vampyres, l’unique classe immortelle
- La Faculté Hématique, qui remplit à la fois le rôle de clergé et de médecins
- La basse noblesse, constituée uniquement de mortels
- Le quart-état, qui regroupe les roturiers
Dans les livres comme dans la BD, le quart-état est présenté comme littéralement vampirisé par les autres classes : il leur doit respect et obéissance et, bien sûr, leur fournir de la nourriture. Pour les mortels, l’agriculture suffit. Pour les vampyres, en revanche, il doit fournir, chaque mois, une dîme de sang, c’est-à-dire que chaque habitant doit donner un dixième de son sang, qui sera prélevé par la Faculté Hématique ou les apothicaires. En plus de cela, le quart-état est soumis aux lois du couvre-feu, leur ordonnant de ne pas sortir le soir, après le son du tocsin, et du parcage, leur interdisant de s’éloigner à plus d’une lieue de leur clocher. Bien sûr, si quelqu’un est pris à désobéir à ces lois (regroupées en un Code Mortel), il sera exécuté.
Pour les vampyres, bien qu’ils aient à peu près tous les droits sur les mortels et soient considérés comme nobles, ils doivent cependant se plier à quelques lois : respecter le numerus clausus, c’est-à-dire le nombre de vampyres transmutés et le faire de manière légale et obéir à l’Immuable. Et gare à ceux qui lui déplaisent ! La mort n’est jamais très loin…
Dans d’autres pays, les lois peuvent varier. Ainsi, il est dit que l’Angleterre ne pratique pas de numerus clausus et que les vampyres peuvent être de simples roturiers sauvés d’une vie misérable par un vampyre quelque peu empathique (si si, ça existe). D’autres pays doivent cependant posséder d’autres lois, mais rien n’est encore décrit pour ceux-là.
Ajoutez à tout cela l’esclavage légalisé dans les colonies et un fort racisme et vous comprenez que le système est très largement oppressif et inégalitaire, donc contesté. Cette contestation se fait grâce à la Fronde, une organisation plus ou moins secrète qui oeuvre pour changer les choses. Elle se divise en deux branches : la Fronde plus ou moins aristocratique, qui veut faire sauter le numerus clausus et oppresser encore plus le quart-état, et la Fronde du peuple, qui veut détruire les vampyres, lever l’Ere des Ténèbres, rétablir une véritable égalité entre tous (donc abolir l’esclavage)… parfois, les deux entrent en conflit puisque leurs objectifs divergent totalement. La plus répandue est bien sûr la Fronde du peuple, qui s’étend dans toutes les classes et jusqu’aux Amériques.
Contexte environnemental
Pour terminer sur le contexte, parlons un peu des changements que l’Ere des Ténèbres a apporté. Déjà, au niveau du climat, la Terre semble être plongé dans une sorte d’ère glaciaire : même en été, les températures restent plutôt fraîches et les hivers sont rudes. Des créatures cauchemardesques sont apparues, nées de l’union entre les ténèbres et d’autres éléments : ainsi, les sirènes apparaissent dans les océans et les goules prennent vie dans les entrailles de la terre. Vous avez sans doute remarqué la zone noircie, sur la carte, nommée terra abominanda : il s’agit d’une vaste étendue de terres peuplée d’abominations où le chaos règne. Il n’en est pas dit grand-chose dans les livres ni dans la BD. J’espère qu’elle sera un peu plus détaillée à l’avenir
Que sont les vampyres, dans tout ça ?
Je l’ai mentionné au début, dans Vampyria, les vampyres sont avant tout des créations alchimiques. Le secret de leur origine n’est pas connu, mais il est admis que leur existence est liée à la ténébrine, une humeur induite par les ténèbres (j’y reviendrai). Par conséquent, ils émettent un froid glacial que les mortels peuvent ressentir. Rien de réellement étonnant, puisqu’ils sont morts avant de revenir à la vie grâce à la transmutation.
Leurs aptitudes physiques sont, bien sûr, décuplées par leur condition : plus forts, plus beaux, plus charismatiques, plus rapides… ils obtiennent donc le profil parfait du prédateur. Par ailleurs, les vampyres développent des dons ténébreux, c’est-à-dire des capacités surnaturelles induites par les ténèbres. Chez certains, il s’agira d’un chant envoûtant, d’autres pourront se déplacer sur les murs, d’autres encore communiquer sans peine avec des animaux, de pouvoir percer les pensées les plus intimes de ses victimes en buvant leur sang… Chaque vampyre possède un don unique, en somme.
Pour revenir au pragmatique, ils restent toutefois tuables, notamment en leur perçant le coeur, en les décapitant, en les exposant à la lumière du soleil ou par contact avec du mort-argent.
Il est intéressant de noter qu’il est possible de transmuter des animaux.
Et l’alchimie, dans tout ça ?
L’alchimie joue un rôle très important dans Vampyria. Sans spoiler, elle est tout de même à l’origine du vampyrisme. La Faculté Hématique, d’ailleurs, poursuit les manipulations étranges sur les individus humains, animaux, plantes… pour tenter de fabriquer de nouvelles créations plus ou moins effrayantes. Elle prend donc en compte les humeurs, et notamment la ténébrine.
L’histoire
Maintenant que le contexte est posé, il est temps de passer à l’histoire elle-même. La première trilogie, déjà écrite, relate l’histoire de Jeanne Froidelac, une roturière issue d’une famille aimante qui se trouve un jour massacrée sous ses yeux par les soldats du Roy. Ivre de rage, Jeanne va prendre la place d’une baronnette, Diane de Gastefriche, pour gagner Versailles avec pour but de tuer le Roy des Ténèbres, Louis l’Immuable. Je n’en dirai pas plus pour ne rien spoiler, mais l’histoire est riche en rebondissements et vaut sincèrement le détour (même si Jeanne peut parfois se montrer agaçante).
La BD, elle, suit l’histoire de Sylvère, jardinier amoureux de la fille adoptive de la famille pour laquelle il travaille et de Faustin de Torteval, fils déchu de ladite famille, entraînés dans une quête sanglante suite au passage d’une vampyre aussi cruelle que glauque. Ici, seul le premier tome est sorti, donc je ne sais pas encore à quoi m’attendre pour la suite, mais le premier tome est très agréable à lire malgré les quelques scènes gores qui parsèment l’histoire.
Voilà voilà, je mettrai sans doute cette section à jour à la sortie du prochain tome. J’espère vous avoir donné envie de vous pencher sur l’univers, qui, bien que sombre, est très riche et complexe. Et si quelqu’un a d’autres infos à rajouter, je serais curieuse de le lire !