J’aime beaucoup Peterson et Rosemary, parce qu’ils sont gentils, détachés et très posés, derrière une allure étrange, et techniquement ils n’appartiennent pas à la team Yell, ils subissent leurs hooligans. J’ai trouvé ça assez drôle, ce côté « nos fans sont des demeurés, mais bon ce sont nos fans, alors on fait avec ».
Je n’ai pas trop adhéré à Guzma, on ne voit pas où il veut en venir et c’est le larbin d’Elsa Mina (elle, pour le coup, c’est une méchante efficace, qui se voit à des kilomètres, plus encore que Lysandre, mais efficace).
Il faut que je reconnaisse aussi que je suis plutôt une amatrice de « gentils ». Il y a peu de méchants qui trouvent grâce à mes yeux, ce n’est pas spécifique à Pokémon. Et quand j’en apprécie un, c’est parce que ce sont des antihéros déguisés, ou ils finissent par faire acte de rédemption.
En te répondant hier, je ne pouvais m’empêcher de penser à Rorschach dans Watchmen. J’adore ce personnage, c’est un peu ma référence de base, mais là on est dans du gratiné de compétition.
Il m’a fallu quelques instants pour me rappeler Eusine. C’est bon, oui. Je ne sais pas pourquoi j’avais zappé qu’il était dans le jeu, je le voyais dans l’animé (c’est bizarre parfois les souvenirs…).
Je crois qu’il a fallu attendre Epée/Bouclier pour que je retrouve des personnages humains attachants (Peterson, Rosemary, Tarak, Sonya). Au début de Pokémon, j’avais une préférence pour les membres du Conseil des Quatre (Peter, Agatha, Clément, Marion) et les gestionnaires de réseaux Pokémon (en particulier Léo et Ciléo, mais j’aime aussi celles et ceux qui ont suivi, c’est dommage d’avoir abandonné ce genre de perso). Maintenant, c’est plus variable. Je n’arrive pas à trouver de « rival » satisfaisant par contre. Régis/Blue était iconique. Silver était le fils de Giovanni, c’était original (si on veut) pour une première fois, depuis il y a eu Gladio et Lilie… Bon. Gladio ok, mais alors Lilie je ne comprends pas sa popularité. Elle m’insupporte.
Pour les champions d’arène, le phénomène est moins poussé, mais c’est rare que j’en trouve un qui me plaise vraiment depuis les 3G, Peterson doit être le dernier en date.
Je crois que j’aimais plus les personnages humains quand ils avaient moins de dialogues, paradoxalement, ça évitait de s’embourber dans des personnalités faussement complexes. Au final, les vieilles générations sont plus caricaturales mais plus diversifiées dans les profils.
Je ne sais pas comment décrire cela mais il y a une tendance au « lissage » ou à « l’édulcoration » dans les personnages. Ils sont ■■■çus de manière à enrichir la Licence en profils variés, mais comme ça reste un jeu pour enfant qui doit s’exporter dans le monde entier, la façon d’aborder certains thèmes est soit maladroite, soit trop sous-entendu, soit trop pédagogique, sans parler de tout ce qui est passé sous silence et laissé à la libre interprétation des joueurs.
Cela fait longtemps par exemple que je n’ai pas eu l’impression de voir une réplique salace ou WTF?!? chez les pnj, alors que c’était un peu récurrent chez les 3 premières générations. Je ne sais pas trop pour la 4 et la 5 car j’ai beaucoup moins joué à D/P et N/B.
Autre exemple : la scène où Ondine attend son amoureux au Cap d’Azuria et se vénère sur le joueur (Gold) qui vient de les déranger en moins de 60 secondes est plus efficace que les blablas interminables et très/trop pudiques, limite froids, de Garana pour expliquer qu’elle est en couple avec Graham dans Légendes Pokémon : Arceus.