[TUTO] Narration : montrer plutôt que raconter

Hello à tous

J’aime bien cette fameuse rubrique que nous n’avons jamais pu ouvrir officiellement avec Rei et qui s’appelait dans notre tête « la tambouille de l’écrivain ».

Une sorte de classe au-dessus pour les fanfiqueurs les plus acharnés qui ont envie d’apprendre à écrire mieux en s’aidant de conseils gracieusement offerts par des personnes qui ont déjà plus l’habitude et un sens de l’analyse.
Car savoir ce qu’on fait quand on écrit, c’est important pour progresser. :smiley:


Ce coup-ci, le salut vient de Aya Völsunga, notre ancienne Revieweuse, qui a toujours un twitter, sur lequel j’ai trouvé un article, qui m’a amené à un blog : celui de Stéphane Arnier. (Non, je ne vous explique pas comment marche le surf…)

Pour vous donner une idée de ce que vous pouvez y trouver en termes de conseils pour faire vraiment mieux, je vous propose son article « Montrer plutôt que raconter ».

Il vous explique toute la différence dans le lien ci-dessous.

« Show, don’t tell » : si tu es écrivain, tu as sans doute déjà entendu ce conseil. « Cesse de raconter les choses, montre-les ! ». Il s’agit d’un mantra récurrent en écriture. Néanmoins, en faisant quelques recherches, je trouve bien peu d’articles sur le sujet en français. Les rares que j’ai débusqués contiennent peu d’exemples concrets. Pire : ces derniers sont souvent discutables. Je m’essaie donc à l’exercice.

:computer_mouse: Lire la suite… https://arnierblog.wordpress.com/2017/03/24/montrer-plutot-que-raconter/


Mais à mon avis l’intégralité du blog est à éplucher sans modération.

Si vous êtes convaincus par la démonstration ci-haut, vous pouvez en trouver bien d’autres tout aussi fascinants dans cette caverne d’Ali Baba.

Liste des articles du blog de Stéphane Arnier classés par thèmes :
:computer_mouse: https://arnierblog.wordpress.com/recapitulatif-des-articles-par-themes/

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Ça a l’air vraiment super comme blog, merci beaucoup pour le lien ! La description étant une de mes principales faiblesses, j’ai trouvé l’article très intéressant.

Nous parlions de cela avec des amis rôlistes l’autre jour à propos de Lovecraft, dans l’univers duquel nous jouions : l’un d’entre nous faisait remarquer que cet auteur a justement tendance à ne pas « montrer » mais à se contenter de dire « le lieu était horrible »… sans expliquer clairement pourquoi. (Bon, quand on voit la tronche des monstres qu’il a imaginés, on comprend qu’il n’ait pas envie de les décrire précisément… :-D)

Je trouve toujours compliqué le mécanisme de la description, que je n’arrive à appliquer dans mes textes qu’à travers un point de vue bien particulier : je ne me fonde que sur l’effet que le lieu peut avoir sur un ou plusieurs personnages, mais j’ai bien conscience qu’il ne s’agit alors que d’une description partielle, qui ne rend pas compte de l’ensemble du lieu afin que le lecteur puisse se l’imaginer concrètement. J’ai également du mal à varier les sensations : j’ai tendance à rester sur le visuel alors qu’une description peut se focaliser également sur les sons, les odeurs… (J’ai été complètement abasourdie en lisant Le parfum de Süskind, un roman incroyable dans la description olfactive…)

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Un article particulièrement intéressant surtout quand on est n’est pas des experts de la descriptions. Là dessus, je rejoins @Alresha, car j’ai le même problème que toi? Je ne décris pas assez dans mes récits à mon goût.
Aussi cet article est intéressant, et je vais tenter de m’en inspirer pour essayer de rendre mes fictions de plus en plus intéressantes et agréables à lire !

Cependant, je suis d’accord avec ce passage :

Cela signifie que si tu ne fais que montrer tout le temps sans jamais raconter, ton récit sera très long, et ton lecteur vite épuisé.

En effet, je me souviens avoir lu Aux bonheurs des Dames de Zola. Et, pour moi, il y avait beaucoup trop de description. Et je sais qu’à l’époque les descriptions détaillées servaient aussi à raconter une autre histoire, mais là c’était trop. Donc je pense que le juste milieu entre raconter et montrer est effectivement dur à trouver. Mais qu’il dépend aussi de chacun !

En parlant de jeu de rôle, je suis d’accord qu’en tant que maître du jeu (mais nous on joue à des jeux plutôt fantasy tel que le seigneur des anneaux ou Pathfinder) et la description est l’un des éléments central de ce rôle. Surtout quand on imagine des lieux, des scénarios, car on doit plonger le joueur dedans. je ne comprends pas que j’y arrive bien durant les jeux de rôle et mal en fiction :thinking:

Par contre j’ignorais totalement que Lovecraft ne décrivait pas du tout ses monstres :scream:

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Moi j’ai lu Au Bonheur des Dames et c’est un de mes préférés (mais surtout parce que j’aimais pas les autres). :smiley:

Écoute, j’ai lu du Victor Hugo dans Notre-Dame de Paris, j’ai lu du Balzac dans Le Lys dans la Vallée, j’ai même lu du George Martin dans A song of fire and ice, et c’est vrai que moi-même à des moments, j’ai pensé : aaaaaaarrrrrrhhhhhhhaaghhh. Trop de descriptions pendant DES PAGES sans que l’intrigue avance d’un pet. :smiley:

Je suis d’accord avec toi, ne faire que de la description n’aurait pas de sens.

Le propos de l’article qui peut intéresser tous ceux qui trouvent ennuyeux de raconter est justement de ne pas le faire.
Il faut le donner à voir (ou imaginer).
Dans le 2e cas, on « fait comprendre » au lecteur que quelque chose se passe, sans lui dire texto : attention, il est en train de se passer ça. Il faut qu’il le déduise. Et à part si c’est très mal fait, en général, ça ne le fatigue pas, ça l’implique !


Pour reprendre l’exemple du Titanic (qui a bien fait rire Alresha), tu peux dire :

« le bateau coule, les gens se noient, c’est horrible. »

C’est considéré comme une description. ça va vite, c’est rapide, c’est… factuel.
C’est plus de l’ordre du compte-rendu.
Est-ce qu’on y croit ? Est-ce qu’on s’implique ? Est-ce qu’on vit la chose ? Non.

Montrer plutôt que raconter me semble difficile, mais voici un exemple où je ne dis pas textuellement que « le bateau coule ». Il faut le déduire des éléments fournis.

« Au milieu des clameurs, du claquement des cordages et des poulies qui grincent, des gerbes hautes comme une maison explosent le long de la coque, là où les gens tombent. Le gel pétrifie les gorges et savonne le pont qui rutile au son des derniers accords du Beau Danube Bleu. L’orgueilleuse poupe se dresse fièrement comme pour son chant du cygne. En proie au vertige, Rose s’y agrippe encore, ses pieds battant l’air erratiquement. Jack la tient, cherchant en vain d’un œil résigné sur l’âcre liquide noir fonçant à leur rencontre, une improbable planche de salut. »


Dans l’article, il y a des exemples où certains auteurs ne font pas la description minutieuse de tous les détails par le menu mais brossent une ambiance à l’aide de quelques points focaux très frappants. Je pense que c’est une stratégie gagnante quand on n’aime pas décrire.

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J’en reste sans voix :rofl:

Plus sérieusement, j’aime bien la description, mais j’ai justement du mal quand ça dure des pages et que cela ne fait pas avancer l’intrigue. Cependant, dans tout récit c’est nécessaire de le faire sinon on ne peut pas se projeter. Donc, pour moi, mais je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde, il faut que ce soit juste dosé. Et en tant qu’auteur j’ai du mal à en insérer suffisamment. Car dans ma tête tout est clair, le décor, tout est parfaitement imaginé jusque dans les moindres détails. Et j’ai parfois du mal à l’écrire concrètement.

Je comprend pourquoi ça l’a faite rire, c’est vraiment ma description préférée du titanic je crois xD Je le décrirais comme ça maintenant xD
Plus sérieusement, tu as une façon de décrire les choses qui est tout à fait incroyable. Et franchement j’aimerais pouvoir en faire autant mais je ne m’en sens pas capable ! Peut être que cela viendra avec le temps et surtout à force de persévérance !

Je suis d’accord, je pense que je vais d’abord passer par ce genre de technique. Comme ça, je m’entraîne avant de passer à des descriptions plus détaillées !

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:joy: Yume,
quand je dis que « Au bonheur des dames » est l’un de mes « préférés », je veux dire : de Zola ! Je crois bien que j’ai dû lire Nana, La fortune des Rougon-Macquart et peut-être Germinal aussi. C’est pas hyper jouasse, comme ambiance, d’après mes souvenirs.
Du coup, en comparaison, Au Bonheur semble plus « léger » et moins plombant…
Mais j’avoue que je ne les relis pas par plaisir, cela faisait partie des imposés scolaires qui forgent la culture générale.

Je comprend pourquoi ça l’a faite rire, c’est vraiment ma description préférée du titanic

Non ce qui a fait rire Allie, c’est la façon dont j’ai glissé une allusion au Titanic dans mon dernier défi. Du coup, quand il m’a fallu un exemple, j’ai pris ça. Et puis c’est consensuel. Peu nombreux sont ceux qui ont échappé au raz-de-marée de ce film, des téléfilms, des redifs…

Et en tant qu’auteur j’ai du mal à en insérer suffisamment. Car dans ma tête tout est clair, le décor, tout est parfaitement imaginé jusque dans les moindres détails. Et j’ai parfois du mal à l’écrire concrètement.

C’est une discussion que j’avais souvent avec ma camarade Correctrice-Revieweuse. Chaque auteur doit bien se figurer qu’il est tout seul dans sa tête. Le cas le plus compliqué, c’est quand l’auteur n’imagine pas (bon là, ok), mais quand il a tout bien dans la tête, il faudrait pouvoir faire en sorte que ce qu’il visualise, il soit en mesure de le communiquer au lecteur, parce que le lecteur, il n’a pas forcément la même chose dans la tête. Ni vu les mêmes images. Ni la même mémoire.

En fait, je crois qu’il faudrait pouvoir identifier la source du « blocage à décrire ».

  • Est-ce que toute description pose problème ? Ou seulement les personnages ? Les lieux ? L’action ?

  • Est-ce qu’on trouve que c’est inutile de le faire ? (bon, bah ils ont vu la série, hein ?) Et qu’on répugne à faire quelque chose qui ne sert à rien.

  • Est-ce qu’on trouve que c’est ennuyeux, parce que seule l’intrigue ou les dialogues intéressent ?

  • Est-ce que c’est parce qu’on pense que ça casse le rythme ? (et qu’on veut éviter ça à tout prix ? même au prix de fanfics composées uniquement de dialogues ?)

  • Est-ce parce qu’on manque de vocabulaire et de connaissances en général sur les objets, l’architecture, la nature, la psychologie (si c’est une description ou peinture de caractère) ?

Toutes ces questions doivent être éclaircies pour savoir précisément où est le problème, afin de pouvoir s’y attaquer précisément et concrètement.


Bon parce que je suis bien sympa, je vous ajoute (du même auteur) une série de cas pratiques pour comprendre la différence entre « le montré » et « le raconté ».

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:white_check_mark: https://arnierblog.wordpress.com/2019/02/08/cas-pratique-montrer-plutot-que-raconter/

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Edit : ce post est hyper long, désolée…

Désolée de casser l’ambiance en disant que j’adore Zola, Au bonheur des dames comme Germinal et presque tous les autres !!!:sweat_smile: Celui que j’ai trouvé le plus hard, « pas hyper jouasse » comme le résume très bien OldGirl, c’est L’assommoir. Eurk. Mais j’aime justement les descriptions de Zola, qui commencent de manière hyper réaliste (la description de la mine au début de Germinal par exemple), et se transforment souvent en une comparaison presque fantastique (dans laquelle le « trou » est vu comme une énorme bouche qui « avale » les mineurs, les dévore, les digère et les recrache le soir… et l’endroit s’appelle le « Voreux »…).

@YumeByKira : Pour Lovecraft, mon ami rôliste exagère un peu. Il décrit les monstres, mais « raconte souvent », par exemple en disant « tel personnage fut pris d’une terreur sans nom à la vue de la forme hideuse qui s’avançait vers lui ». Suit une description de la créature, parfois précise, mais on ne voit pas vraiment l’effet que cette vision a sur le personnage, simplement qu’il est « terrifié » ou « épouvanté ». Même chose pour les lieux. Je propose quelques exemples tirés de son texte le plus connu, « L’appel de Cthulhu » :

  • « Il avait fait des rêves comme jamais de formidables cités cyclopéennes construites avec des blocs de pierre titanesques et des monolithes tombés du ciel, suintant tous d’une vase verdâtre et chargés d’une horreur latente. » (pourquoi c’est horrible, à part la vase ? on ne sait pas…)

  • « La tête avait l’aspect d’une pieuvre dont la face n’aurait été qu’un amas de tentacules, le corps écailleux pourvu de longues ailes effilées dans le dos avait un aspect cartilagineux, et les pattes antérieures aussi bien que postérieures se terminaient par des griffes prodigieuses. Cette chose, d’une corpulence énorme, dégageait une malignité effrayante et contre nature. » (là, on a une description précise de Cthulhu, mais je ne trouve pas qu’elle soit « effrayante » : on sait que ça doit faire peur, mais on ne sait pas vraiment pourquoi…).

J’aime beaucoup l’univers de Lovecraft mais je dois admettre que souvent, ses descriptions manquent de précision et de « démonstration ». Beaucoup de généralités, beaucoup de « racontage », assez peu de sensations très précises. Ce qui ne m’empêche pas de kiffer les jeux de rôle !

Bref. Tout ça pour dire que les questions que pose OldGirl sont intéressantes. Alors, prenons le temps de la réflexion :

  • Est-ce que toute description pose problème ? Pas forcément, je dirais que décrire des lieux ne me dérange pas à condition que je les décrive du point de vue d’un personnage qui le découvre, ou le redécouvre, ou au contraire le connaît par coeur (pour insérer du psychologique dans la description). Les personnages en revanche me posent toujours un sacré problème. Pareil dans les jeux de rôle d’ailleurs. Je peux m’attarder sur les lieux et parfois sur les monstres, jamais sur les gens…
  • Est-ce que je trouve ça inutile ? Eh bien oui : si les gens ont vu Star Trek, qu’est-ce que ça peut leur faire que je dise que Spock a les cheveux noirs ou un grand nez ??? Le seul intérêt à mes yeux, c’est encore et toujours la description par le biais d’un autre personnage qui apporte une lumière différente sur l’individu concerné grâce au point de vue interne…
  • Est-ce que je trouve ça ennuyeux ? Non, et j’aime beaucoup les descriptions chez beaucoup d’auteurs « classiques » et même contemporains. Je pense qu’il faut un équilibre entre les trois (narration, description, dialogues) mais, de fait, j’oublie souvent de décrire, car je suis prise dans l’action de ce que j’écris. Décrire, c’est un véritable effort.
  • Est-ce que ça casse le rythme ? Absolument pas, si c’est bien fait !
  • Est-ce en raison d’un manque de vocabulaire ? Probablement pas car j’ai la botte secrète ! Euh non blague à part j’adore tellement chercher des mots que ça ne peut pas poser problème. En revanche, les connaissances peuvent poser problème en effet. Pas pour la psychologie mais pour les objets ou certains lieux (je reprends mon exemple Star Trek : comment décrire la passerelle de l’Enterprise à part en disant « y a des boutons verts et rouges qui s’allument, des p’tites lumières et des bips-bips et un écran avec des étoiles qui défilent » ? Je ne sais pas à quoi servent les boutons, les lumières et les bips-bips, et les réalisateurs ne le savaient pas non plus !!! :grin: A plein d’endroits dans Star Trek, on peut voir des initiales près de machines bizarres : GNDN, ce qui signifie « goes nowhere, does nothing » = « ce truc ne va nulle part et ne fait rien »…).

Intéressant comme réflexion. Je sais que c’est mon point faible et qu’il faudrait que je m’y attelle sérieusement. La principale raison, je crois, est que je redoute la maladresse. On peut être maladroit en décrivant une action, ou dans un dialogue, mais ça passe beaucoup plus qu’une maladresse dans une description car il s’agit d’une pause dans l’intrigue, quelque chose où on prend son temps et où l’on remarquera davantage une « faute » de style que dans la narration ou le dialogue. Du moins je trouve… Et j’ai donc peur de me louper et que ça se voie…

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Me voilà rassurée ! xD Après je me disais : Peut être que ça explique son super niveau de description? Du coup me revoilà la case départ :rofl:

Hum j’avais mal compris le sens de la phrase, mais il n’empêche que cette description me fait bien rire ! Dommage que personne au monde ne pourra me demander : Le Titanic? Mais de quoi ça parle?! xD Car sinon j’aurais ressortis ça comme ça ! xD

Pour lovecraft, j’ai l’impression qu’il laisse justement place à la suggestion plus qu’à la description ! Ce qui peut amener à l’horreur. Alors, n’ayant jamais lu ses livres, je ne peux pas te dire l’effet que l’on ressent. En revanche, pour avoir vue un nombre assez conséquents de films d’horreur, je trouve que dans ce genre là la suggestion marche mieux que la description pour le coup. Combien de fois ai-je été déçue de voir le monstre dans un film? Car à partir du moment où on le voit, la peur diminue ! Aussi, cela peut poser la question de savoir quand decrire et quand doit-on se contenter de suggérer? Suivant l’effet que l’on veut cela peut être très différent. Par exemple:

  1. « Cet être se tenait devant moi, et je pouvais sentir mon corps se raidir. Ma voix resta coincée dans ma gorge tant cette vision était horrifique au point qu’aucun son ne parvenait à m’échapper. J’étais là, pétri de peur, à la merci de cette affreuse créature en train de fondre sur moi »
  2. « En face de moi se tenait un être fantomatique. Presque translucide, avec des yeux bleus vitreux, et de long cheveux noirs tombant jusqu’aux hanches, elle me fixait. Cette femme, à la mâchoire décrochée, me pétrifia de peur sans que je ne puisse pour autant pousser un cri d’effroi alors qu’elle s’apprêtait à me saisir les pieds »

Deux descriptions basée sur la même scène dans mon esprit, mais dont, le lecteur n’a pas le même ressentit. Dans le premier, on s’imagine l’être que l’on veut. Peut-être qu’on se met à la place de l’individus et on imagine ce qui nous terrifirait autant à sa place. Dans le deuxième, on le voit, donc la peur n’a plus la même consistance. On sait que cette scène est terrifiante, mais, on le voit, on ne le ressent pas. Et dans l’horreur, pour ma part, l’essentiel se base sur le ressentit. Aussi, c’est peut être (je le dis au conditionnel) pourquoi lovecraft décrit si peu ses créatures !
Cependant, dans un jeu de rôle, c’est assez différent car les joueurs ont besoin de voir pour jouer. Donc, les règles sont un peu différentes d’un récit je trouve !

Pour en revenir au sujet, je suis d’accord avec @OldGirlNoraArlani quand tu dis que ce que l’auteur voit dans sa tête, il doit le transmettre au lecteur. Car le lecteur ne peut pas voir ce que l’on voit. Même si on sait que les images transmises ne seront pas identiques à l’arrivée, on doit faire en sorte que ce que l’on écrit permette au lecteur de s’en rapprocher.
Aussi tout comme @Alresha, je vais reprendre les questions de @OldGirlNoraArlani :

  1. Est-ce que toute description pose problème? Ou seulement les personnages? Les lieux? L’action?
    En général, j’essaye de tous les faire même si j’avoue que les actions sont souvent ce qui me pose le plus de problème car j’ai peur que le rendu ne soit pas assez fluide ou concret !

  2. Est-ce qu’on trouve que c’est inutile de le faire ? (Bon bah ils ont vue la série, hein?) Et qu’on répugne à faire quelque chose qui ne sert à rien.
    Hum, je ne dirais pas que je trouve ça inutile de le faire. Même si je pense qu’inconsciemment, j’ai dû le faire par moment (notamment pour les personnages) ! En revanche, j’essaye de faire l’effort d’insérer une description d’un lieu dans lequel les personnes n’ont encore jamais mis les pieds dans le récit !

  3. Est-ce qu’on trouve que c’est ennuyeux parce que seule l’intrigue ou les dialogues intéressent?
    Pas du tout. Au contraire, mes récits contiennent des descriptions autant de lieu, que de personnages, d’action ou de sentiments. En revanche, ils n’en ont pas assez à mes yeux !

  4. Est-ce que c’est parce qu’on pense que ça casse le rythme? (Et qu’on veut éviter ça à tout prix? Même au prix de fanfics composées uniquement de dialogues?)
    Là on touche au coeur du problème ! Bon heureusement, mes fanfictions ne sont pas composée uniquement de dialogue ! xD Mais j’ai tendance à trouver que ça casse le rythme, et dans certaines scènes j’ai du mal à décrire les lieux ou les personnages car ils ont des dialogues ou des choses « plus importantes » à faire ou dire.

  5. Est-ce parce qu’on manque de vocabulaire et de connaissances en général sur les objets, l’architecture, la nature, la psychologie (si c’est une description ou peinte de caractère) ?
    Non, le vocabulaire ne me pose pas spécialement de problème. Bien sûr, je ne maitrise pas tous les sujets, mais il existe toujours une alternative. Si on ne connait pas un mot, on peut le décrire en une phrase, ou chercher sur google des termes plus précis !

Et merci :smiley:

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Dans tes deux exemples, peu décrit / plus décrit, je préfère le second qui donne plus de détails sur ce que tu as en tête. Il m’est donc plus utile.
Sinon je peux imaginer un frelon ou une araignée.

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Effectivement pour le premier tu peux imaginer ce que tu veux. Et je pense que sur un texte court l’horrifique plus décrit marche mieux je pense. Mais sur le long terme, le premier marche peut être mieux !
En tout cas, ce sont des techniques à tester !

Je suis d’accord avec toi dans les films : quand on ne voit pas, c’est pire que quand on voit… En revanche, dans les récits, j’ai besoin d’un support sensoriel, visuel à tout le moins, pour savoir de quoi il est question. Je préfère donc aussi la deuxième version de la description, avec des détails qui me permettent de me représenter la scène.

… Ce qui amène très logiquement la question : QUAND caser ses descriptions ? Il ne s’agit plus d’un problème de style (comment décrire ?) mais de composition du texte, d’organisation du récit. Faut-il systématiquement décrire un personnage ou un lieu lorsqu’il apparaît ? Comment faites-vous ?

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Ne me lance pas sur des sujets pareils.
Je vais encore faire un post de dix kilomètres. :smiley:

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J’avoue ne pas avoir lu beaucoup de roman d’horreur. Préférant le support cinématographique ou vidéo ludique ! Donc pour le coup, je te fais confiance ! Peut être que dans les récits, comme on n’a pas la vue, les images, etc, on a besoin de pouvoir imaginer ! Et puis, dans un sens, on ne peut pas être déçu par ce que l’on voit (mauvais effet spéciaux) car on l’imagine ! Intéressant comme réflexion sur comment créer une scène horrifique dans un récit !

@OldGirlNoraArlani Je vote pour le poste de 10km de long ! xD

Parce que comme le dit @Alresha la question du Quand est ce qui me pose le plus de problème !

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C’est une remarque que me font souvent mes élèves lorsqu’ils lisent un livre dont ils connaissent l’adaptation filmique (par exemple Divergente ou Hunger games, ou encore Je suis une légende) : « Madame, c’est mieux que le film (presque tous, à de très très rares exceptions près, me disent ça) parce qu’il y a beaucoup plus de détails que dans les films et qu’en plus on peut imaginer tout comme on veut »…

Certains vont même jusqu’à me dire qu’ils sont déçus d’avoir regardé le film avant car les images conditionnent leur imagination. Or, parfois, ces images ne leur plaisent pas, ou ne correspondent pas à ce qu’ils découvrent dans le livre et qu’ils aimeraient s’imaginer autrement, parfois sans y parvenir. C’est toujours intéressant à observer comme phénomène.

… Et alors, où serait le problème ? :innocent:

Si la description pose problème en raison de sa place et / ou de sa longueur, qui ralentit l’intrigue et hache le récit, il faut réfléchir avant à la façon et à l’endroit dont on va l’insérer. J’avoue que c’est une chose à laquelle je n’ai jamais vraiment trop pensé. Je crois que, lorsque je fais des descriptions, c’est pour présenter un nouveau personnage ou un nouveau lieu, et donc je le décris au moment où un des personnages le découvre (ce qui me permet de faire une description subjective, et donc plus « facile »).

Cela dit, il doit être tout à fait possible d’insérer efficacement une description au sein d’une scène d’action ou d’un dialogue, si cette description permet à l’action ou au dialogue d’avancer. Je m’exprime mal, mais si par exemple on a accès à la réaction d’un personnage face à une situation donnée, on peut en déduire des choses sur son caractère, etc… Le tout peut être disséminé dans le texte, et non pas tout d’un bloc (portrait en action).

Je vais réfléchir à des exemples…

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En fait pour citer Leonard Hofstadter : j’avais préparé tout un discours, mais Seigneur, je m’ennuie moi-même… :smiley:

Il y a une théorie avancée par George Martin (dans le blog de Stéphane Arnier) qui dit qu’il y a deux types d’auteurs : les architectes et les jardiniers. Je suis un jardinier. Je plante un truc, j’arrose un peu, et j’attends de voir si ça pousse (comprenez que je ne fais pas de plan, j’apporte de la cohérence ultérieurement), parce que c’est ce qui marche pour moi.

Je ne suis donc pas une grande « planificatrice », mais je case un maximum de descriptions. Quand ? Au moment de la relecture ! Je sais ce n’est pas ce que vous vouliez savoir en demandant « quand faut-il les mettre ». :smiley:

En tant que « jardinière » je mets donc des descriptions quand j’enfile ma casquette de lectrice de mes textes, et j’en mets quand ça manque. D’un lecteur à l’autre, le besoin de description peut varier.

Le truc que vous n’imaginez sans doute pas bien, en vilipendant les descriptions chargées de tous les maux, c’est que vous imaginez à priori qu’une description est un pavé extensif de plusieurs paragraphes. Ce n’est pas l’idée que je me fais d’une description ni de lieu, ni de personnage. Et c’est pour ça que j’ai pas trop de problème avec…

Pas quand mais où ?

Je préfère, en effet, mettre de petits morceaux descriptifs PARTOUT. J’en entrelarde dans tous les recoins. Dans une pause orale quand un personnage se tait où réfléchit à ce qu’il pourrait dire ensuite (les miens ne parlent pas comme des mitraillettes). Au beau milieu d’un dialogue, pour préciser une intention ou un jeu de scène. Entre des scènes d’action (si on peut parler d’action dans mes fics…).

Mais je considère que même un ou deux adjectifs ajoutés à une phrase plate augmentent la proportion de « description » sans alourdir (de trop).

Globalement mes dialogues ne sont pas si intéressants sur le plan purement narratif. C’est très rare qu’ils apportent une véritable information, ils sont là pour restituer l’état des lieux d’une relation entre les personnages grâce au ton qu’ils adoptent. Le dialogue renseigne sur la complicité (en gros) ou l’antagonisme.
Si je ne décrivais pas, l’histoire n’avancerait pas. Les dialogues sont dispensables, les descriptions pas du tout.
C’est pour ça que j’ai du mal à la question « quand faut il en mettre ? » Pour moi le roman est une grosse description qu’il faut découper et rendre plus vive et plus agréable en utilisant différents points de vue, scènes, artifices pour accélérer ou ralentir le temps, et procurer des émotions au lecteur.

Quand faut-il décrire ? Tout le temps parce que mon lecteur est aveugle au film que je me fais dans ma tête. Est-ce que ça doit prendre des pages et des pages ? Non, juste assez pour faire quelques pas vers lui et espérer qu’il ait assez de culture pour susciter des images de lui-même.


Notez qu’empiriquement quand je n’ai pas assez d’imagination pour être précise dans mes descriptions, j’utilise des supports visuels photo. Si je dois décrire une chambre d’hotel même anonyme, hotels .com m’en fournit à volonté. Je n’ai pas besoin d’être extensive. J’ai besoin de quelques détails qui vont permettre d’esquisser une ambiance visuelle surtout si le lieu n’est (comme bien souvent) qu’un simple « décor » pour ce que je crois être important « le petit badinage entre persos ».

Exemple d’un auteur qui n’a pas envie de se casser sur un décor sans importance : le hangar « sombre et lugubre » (alerte, cliché, alerte cliché…)

Depuis une demi-heure, les frangins attendaient le retour au bercail d’un petit groupe de goules ayant établi leur camp de base dans un hangar désaffecté, sombre et lugubre à souhait. Ils avaient bien trouvé leur garde-manger mais hélas trop tard. Il n’y restait que quelques os et des morceaux de chair crue délaissés mais intacts, qu’ils n’avaient pas dû estimer sains. La rupture de la chaîne du froid, c’est sûr qu’il ne fallait pas plaisanter avec ça.

Voilà. Techniquement, on a un hangar, pas éclairé et je « raconte » qu’il est lugubre pour éviter de le « faire comprendre ». Comme j’en ai un peu conscience, je saupoudre d’un détail : « des os et des morceaux de chair crue » abandonnés là négligemment. Et comme c’est dégoutant, j’ajoute un commentaire distancié sur le fait qu’ils n’étaient même pas au frigo (donc doivent traîner n’importe où – même si je ne dis pas où, parce qu’on s’en fiche, c’est juste un hangar lugubre, quoi, je vais pas faire une thèse dessus). Commentaire distancié donc (symptômatique de la carapace du personnage) : on ne plaisante pas avec la chaîne du froid.

Cette description est courte (et pour le moins faignasse). Donc plus tard, l’air de rien, j’ajoute derrière un dialogue toujours pas fondamental.

— Hey Sammy ! appela Dean à demi accroupi derrière une vieille caisse en bois moisi.

Ok, on a donc de la chair crue disséminée et maintenant une vieille caisse de bois pourri. Bon. C’est toujours un bout de description délivrée homéopathiquement, et répartie sur toute la longueur.

Toujours accroupi, il grattouilla la terre à ses pieds avec le bout de sa machette, en cherchant un moyen (intelligent) d’échanger cette corvée

Donc, tout le récit est un mélange de différentes phrases dont certaines décrivent des jeu de scènes, d’autres des réflexions reposant sur des événements passés.

[…]Sam avait les yeux écarquillés et un sourire incrédule à la bouche… dans le plus grand silence. C’était le problème. Quand depuis son plus jeune âge, vous demandez à votre petit frère de ne pas faire de bruit sinon on se fait tous tuer… vous avez un petit frère qui ne pipe pas, même sous la menace !

Après le descriptif pur du jeu de scène. Une réflexion de protagoniste survient. C’est une autre manière d’apporter de la description d’événements passés.
Ici on doit comprendre que l’aîné a élevé son cadet (info familiale), mais aussi qu’il y avait une forme de violence ordinaire (se faire tous tuer si on éternue, crie, pleure… bref attire l’attention sur soi) qui va « raconter » quelque chose de l’enfance et de la façon dont elle aura fatalement façonné les personnages - notamment au niveau de la répression des émotions naturelles.

Ici par exemple, cette manière de « raconter » me semble meilleure que « montrer » car « montrer » obligerait à faire un flashback (seule méthode pour montrer le passé).

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Oh j’adore la métaphore de l’architecte et du jardinier ! Pour ma part, je crois que je suis une architecte pas douée qui se laisse envahir par la végétation. :upside_down_face:

En fait je suis assez d’accord avec cette définition et j’aime l’idée de procéder par petites touches comme tu le montres très bien dans les extraits de ta propre fic que tu nous décortiques…

Dit comme ça c’est évident ! Mais je n’y avais jamais réfléchi. Je visualise toujours les scènes que j’écris, mais je ne prends pas toujours la peine de donner des indications au lecteur sur ce que je vois. Lorsque je décris, c’est généralement parce que ma description fait avancer l’intrigue ou permet d’instaurer une ambiance qui explique l’état psychologique des personnages.

Dans ma fic Star Trek en cours, mes héros se sont fait avoir comme des bleus et se retrouvent esclaves dans une mine de dilithium. J’ai décrit la mine, pas d’un bloc mais de manière un peu éparpillée tout le long du premier chapitre, j’ai décrit un des personnages secondaires, PARCE QUE ces descriptions ont une répercussion sur le perso dont c’est le point de vue à ce moment (Kirk en l’occurrence). C’est LUI qui voit la mine, qui se sent oppressé et voit son moral et son sens moral s’affaiblir en raison des conditions de vie, c’est LUI qui voit avec horreur les ravages physiques subis par un des mineurs, et donc ces descriptions m’aident à instaurer une ambiance psychologique très sombre qui correspond à l’état d’esprit de mon perso.

Au chapitre suivant en revanche (je suis en train de l’écrire), on est dans une pièce relativement neutre, avec deux autres personnages, et ce qui m’importe, à ce moment, ce n’est pas leur environnement mais leur relation (oui évidemment c’est Spock et McCoy, j’vois pas où est le problème, je les aime et un point c’est tout). Je suis donc partie sur un flashback qui permet de déterminer quels sont les liens entre eux à ce moment de la time-line, mais comme le disait Yume plus haut, j’ai peur que ça ne casse le rythme. McCoy est en train de soigner Spock et ils en profitent pour avoir une petite conversation (et un plan d’évasion) télépathique, c’est ça qui est important, donc je ne décris rien de ce qui se passe autour d’eux, ni la pièce, ni les gardes, ni rien. Est-ce qu’il faudrait que j’éparpille quelques petits adjectifs, quelques petits détails pour donner une idée du cadre, ou est-ce que ce n’est pas nécessaire ? Voilà ce que je n’arrive pas à juger. Je visualise très bien la pièce, mais la décrire me semble compliqué car à ce moment, McCoy n’est pas focalisé sur ce qui l’entoure, mais bien sur son patient…

Bref j’arrête de vous ennuyer avec mes interrogations mais c’est le genre de questions que je me pose à peu près à chaque fois que j’écris un chapitre, et je n’ai toujours pas trouvé de solution magique pour y répondre…

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Deux commentaires très intéressants et j’ai adoré également la métaphore du jardinier et de l’architecte. Et je dirais que je suis un mélange des deux. Architecte dans le sens où quand j’écris je sais où je vais et souvent je connais déjà la fin de ma fiction en débutant son écriture. En revanche, je dirais aussi jardinier car je me laisse guider lorsque j’écris. Je n’ai qu’une vague idée sur la façon dont va être tournée le chapitre, et souvent je rajoute des tas de choses qui n’étaient pas prévue mais qui « coule de source » au moment de l’écriture.

Comme le disait @Alresha, je suis d’accord sur l’idée que de dire « Le lecteur ne voit pas ce que je vois » est évident. En revanche, penser à en mettre partout, y compris dans les dialogues, je n’y avais pas réellement penser. Souvent les descriptions dans mes dialogues se limite aux actions des personnages ou au ton qu’ils emploient afin de déterminer leurs émotions. Mais, je ne pense pas à rajouter des petites phrases descriptives comme @OldGirlNoraArlani a pu le faire dans ses exemples. Or, c’est tout bête mais je n’y avais pas pensé.

En revanche, je suis d’accord avec @Alresha sur le fait que parfois j’ai du mal à insérer des descriptions quand je suis focaliser sur un dialogue. Du coup, j’ai une question: Parfois, est-il nécessaire de décrire une pièce quand elle n’est pas centrale dans l’action? J’aurais tendance à dire que oui, mais dans les fait, on ne le fait pas forcément.
Et je suis d’accord avec @Alresha, ce sont souvent des questions que me pose quand j’écris !

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Hello à tous

Je reviens sur ce sujet de la place des descriptions et leur équilibre dans le texte.
Là je suis dans la même situation citée par Yume :

parfois j’ai du mal à insérer des descriptions quand je suis focaliser sur un dialogue.

Là, j’ai un mal fou à donner quelques indications scéniques, des tons ou des expressions. Parce que moi aussi, je suis focalisée sur ce qui se dit, et qui n’est pas réellement de la « conversation ».
C’est un genre de consultation psychologique ou un entretien pour évaluer un patient schizophrène. Les choses qui sont dites me semblent considérablement plus importantes que la couleur de la moquette. :smiley:
(J’en ai parlé au début de la scène, comme de l’apparence du thérapeute).

Ce qui me dérange, c’est que je trouve que trop de dialogue, c’est ennuyeux (moi je trouve ça ennuyeux, du moins, en tant que lectrice).
Mais il est là pour qu’un patient accède à une compréhension plus logique de sa situation réelle. Cela ne peut pas être résolu en une dizaine de lignes… Et le patient est réticent.

Et je trouve qu’insérer des petites interruptions, et descriptions comme je fais souvent, casse l’intensité de cet échange ou le thérapeute essaie de l’amener juste au bord de la compréhension.

Ni les notes de bas de page trop nombreuses, ni la réinsertion de tout un passé et historique dans l’échange ne me semblent satisfaisants car ils alourdissent et ralentissent la portée et l’impact du moment. Dans une thérapie (du moins dans une qui n’est pas comportementaliste) est essentiel.

Bref je suis coincée. :smiley:

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Je pense que les descrptions ne sont pas toujours nécessaire si tu n’as rien à préciser. Si tu nous dis que tu as décris avant le dialogue, alors ce n’est peut être pas nécessaire d’en rajouter dans le dialogue si tu penses que ça casse le rythme.
En tout cas pour ma part, les dialogues ne sont pas ennuyeux !

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Si la motivation est simplement de rompre la monotonie d’un très long dialogue, je proposerais d’axer les pauses sur ce qui reste à portée :

  • interactions entre le dialogue et Herr ou Frau Doktor (concentration, affectif/distanciation, habileté/maladresse dans le questionnement, posture, etc.)
  • interaction entre le dialogue et le patient ( symptômes physiques et comportementaux tq ton de la voix, direction du regard, activité des mains, tension nuque/épaules, etc.)
  • variations dans la façon qu’a le patient de percevoir son environnement (la salle est froide/impersonnelle/rassurante/accueillante, dans quelle mesure révélatrice de la personnalité de H/F Doktor, etc.)
  • en cas de réminiscences, le simple fait de situer visuellement ces souvenirs en « off » de la parole, peut suffire à apporter un peu de variété.

Mais tout cela est assez théorique…

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