Vieux mot (tard) que j'aimais

est très joli. Il se rapproche un peu de florilège, non ? Les mots se terminant ainsi sont très agréables à l’oreille :smiling_face_with_three_hearts:

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Quel joli bouquet qui n’a jamais trempé le pied dans le vase de mon thésaurus personnel ! :smiley:

Je trouverais difficile de les utiliser à bon escient et à propos, encore que la scotomisation me soit très familière. Sauf que je ne savais pas que cela avait un nom.
En tant que fanfiqueuse, c’est un peu le prérequis de « projeter ses fantasmes subjectifs tout en s’en défendant ». :smiley:

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Je continue, à temps perdu, d’étudier le « Dictionnaire du Français branché » de Pierre Merle. Je vous livre ici encore quelques trouvailles :

Bogarter (verbe) - monopoliser une cigarette (et pas que), comme Humphrey Bogart le faisait dans ses films. Et non, rien à voir avec le Boggart dans Harry Potter. :wink:

Classieux (adjectif) - Amalgame entre classe et gracieux. Néologisme inventé par Serge Gainsbourg et largement utilisé par lui-même.

Mickey (nom) - ringard, blaireau. Et Micketterie (nom) - niaiserie, bêtise, bévue, erreur grossière. Autrement dit une c… Et que celui qui n’a jamais fait de micketteries me jette la première pierre. :-))

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J’adore celui-ci ! :joy: Je connais un vampire qui va adorer l’utiliser :joy:

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J’adore.
Et je signale que j’utilise classieux !
Je n’aurais pas su en donner l’origine mais j’ai une fic pour prouver ça, elle date, mais le cachet de la poste fait foi ! :thinking:

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Bonsoir

Je me permet de vous partager un peu de parler lyonnais, mon préféré de tout les patois français. Je n’ai habité que très brièvement pour mes études et je n’ai pas eu vraiment l’occasion de l’apprendre ni même de l’entendre parler pour de vrais (à part quelques mots restés dans le langage courant et certains éléments utilisés aussi en Bourgogne, où j’ai grandis).
Je lui trouve un petit quelque chose, une genre de cachet unique et je m’amuse à l’apprendre un peu même si je suis maintenant loin de Lyon. :thinking:

Un pot de Beaujolais à qui trouvera la traduction de ce paragraphe, et sans tricher ! :grinning:

Rave, quelle bissêtre ! Je me banbanait dans une traboule, j’allais contre Croix-Rousse avec mon mâchon, j’y avais mis dans une panière : j’avais un pot de brindas, des grattons, la rincelette et même une salade de doucette, mais il y a un gone qui me débaroule dans les canilles comme une automaboule et voilà que je m’abouse dans la nage, sous les gandoises des poutrônes et buvanvins des bouchons voisins. J’étais benouillé, patacul dans la boutasse avec mon mâchon tout ablaché et ma panière bugnée. Quant au veson, il a décanillé, ce brelot. Il y a de quoi se démarcourer !

Mes excuses si des lyonnais sur le forum y trouvent là des fautes, je ne suis que débutant. :sweat_smile:

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Ce que je comprends, c’est que le type se baladait avec des victuailles, lorsqu’un importun est venu le bousculer, le faisant choir dans une flaque de boue :face_with_monocle:

Je ne vais pas me risquer à tenter une traduction mot à mot :sweat_smile:

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Eh oui, bien vu ! A pei de chose près, c’est ça. :grin:

Diable, quel malheur (bissêtre) ! Je déambulais (bambaner) dans une traboule (petite allée lyonnaise qui traverse l’intérieur des pâtés de maison), j’allais en direction de Croix-Rousse avec mon repas du midi (mâchon), je l’avais mis dans un panier (les lyonnais et les bourguignons aiment aiment bien rajouter des « Y » : « J’y ai fait », « j’y met là » etc. Ca fait crisper les amateurs de bonne grammaire française :sweat_smile:.)

J’avais une bouteille de piquette (un pot de brindas), des grattons (spécialité lyonnaise très diététique, composée de graisse frite à l’huile), la gnole (la rincelette) et une salade de mâche (doucette)

Mais un enfant (un gone, désigne aussi un habitant de Lyon) me déboule (débarouler) dans les jambes (les canilles) comme une automobile (automaboule) et voilà que je m’écraser lamentablement (s’abouser) dans le caniveau (la nage) sous les quolibets (gandoises) des ivrognes (buvanvins) et vilaines filles (poutrônes) des bouchons (les fameux bistrots lyonnais) voisins.

J’étais trempé (benouiller) assit par terre (patacul) dans la gadoue (boutasse) avec un repas tout abîmé (ablacher) et mon panier cogné (bugner).

Quant au sale gosse (veson) il s’est enfuit (décaniller) *cet idiot * (brelot). Il y a de quoi se désespérer ! (démarcourer)

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Ces deux-là sont juste magiques :rofl:

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Y’en a quelques uns que je connaissais et employais depuis longtemps sans savoir que c’était du patois Lyonnais : décaniller (et canilles par extension… enfin, c’est plutôt l’inverse), débarouler et brelot. Bissêtre ! Qui m’a donc mis ce curieux jargon en tête ? :wink:

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Certains mots, je les connais car Alexandre Astier en utilise certains dans Kaamelott !
Je suis sûre de « débarouler ».

Je me porte volontaire pour rester, je fais débarouler madame Camillus et les mouflets,

(Caïus Camillus, le romain restant en poste et coiffeur occasionnel, joué par Bruno Salomone)

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Monsieur Astier est lyonnais effectivement, donc c’est pas étonnant. :thinking:
Moins étonnant que de les entendre de la bouche de chevaliers de la Table Ronde, en Angleterre, au beau milieu de l’antiquité tardive, mais ça donne de belles répliques :grin:

Il y a plusieurs expressions qu’on retrouve ailleurs, parfois sous forme de mots argotiques assez communs en français de manière générale. Mais il doit y avoir des mots qui viennent d’ailleurs et se sont intégrés au parler-lyonnais, ou à l’inverse des mots lyonnais qui se sont exportés.

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Je suis presque sûre que débarouler me vient de ma grand-mère – qui n’a pourtant pas d’origine lyonnaise – qui l’utilise beaucoup; décaniller, c’est peut-être au détour d’un roman policier ? Mais oui, peut-être aussi que réentendre certains des mots dans Kaamelott m’a fait croire que leur usage était plus courant qu’il ne l’est en réalité ^^

Je ne vous présenterai pas beaucoup de mots ch’tis (vraiment pas fan du patois du Nord) mais il y a quelques expressions sympas qui me sont tout de même restées :
Manger des clopinettes : clopinettes (moins que des mégots), de manière imagée, ne rien avoir à manger.
Je t’appelle entre les midis : je t’appelle durant la pause de midi… sous-entendu, entre midi et 14h.
Je te dis quoi : je te donne des nouvelles sur l’avancée d’un projet/te recontacte quand j’ai plus d’informations sur un sujet
Prendre une bistouille : boire un digestif mélangé directement à son café.
Il drache sévère : il pleut violemment
Qu’est-ce qu’il berdoule ? : que fait-il (avec une notion péjorative sur l’action en cours) ?
Le paletot (manteau), expression dérivée tomber sur le paletot de quelqu’un : prendre à parti quelqu’un pour se disputer (voire se bagarrer)
Passer la wassingue (déformation du mot flamand Wassching « laver ») : passer la serpillère
Etre esbaubi (celui-là, je l’aime bien, même si je ne l’emploie pas souvent) : être stupéfait par quelque chose.
Acheter des petits pains à la boulangerie : acheter des pains au chocolat/chocolatines; notez qu’on est totalement en dehors du débat sur la dénomination du truc xD Dans le Nord c’est le pain des « petits » n’enfants… d’où le terme :wink:

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Je veux pas te vexer, mais c’est de bellescarabistouilles que tu nous sors là : le ch’ti, c’est plutôt spécifique de l’Artois, une région bien précise du Nord ! Plus haut, tu as les Flandres, qui ont aussi leur patois… bon, ça se mélange avec le ch’ti des fois (coucou la wassingue par exemple), mais le ch’ti en tant que tel, c’est vraiment plutôt l’Artois :eyes:

(si vous l’avez pas, carabistouilles, c’est… des histoires, des bêtises…
Je connaissais pas le entre les midis, par contre :thinking:


Sinon, pour les viennoiseries, on a aussi dans les Flandres ce qu’on appelle des folards (volaeren en flamand, ou follards), des petites pâtisseries nature, aux pépites de chocolat ou aux raisons, qui fleurissent fin octobre pour la saint-Martin. Une petite légende locale : Saint-Martin (qui visiblement a été un peu trop bien accueilli par les habitants, puisque depuis on a au moins une comptine qui chante grosso modo que c’est un ivrogne :laughing:) aurait perdu son âne dans les dunes (le vilain était parti manger des chardons), tous les enfants se seraient mobilisés pour le retrouver… et en remerciement, Saint-Martin aurait transformé les crottes de son âne en pâtisseries, les folards ^^

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Je connaissais – bien évidemment – carabistouilles, par contre je n’arrive pas à interpréter le reste de ton message, je mélange patois des Flandres/Ch’ti et Artois dans les expressions que je cite ou ce ne sont pas des expressions ch’ti, mais des Flandres ? :open_mouth:

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Alors c’était surtout pour caser carabistouilles mais du coup (et c’est sûrement parce que la frontière entre les deux patois est assez floue) c’était aussi parce que effectivement la région est réellement divisée en « deux » patois, le ch’ti (qui dériverait du picard) plutôt au Sud et le flamand plutôt au Nord. Et en revérifiant j’ai fait une petite erreur, en fait le ch’ti va un peu plus loin que l’Artois, pardon :sweat_smile: (ça ne change rien que là où je vis, nous, c’est ce bon vieux Flamand qu’on parle et que par conséquent je connais beaucoup mieux, forcément :eyes:)

(petite source ici si ça t’intéresse :eyes:)

Après effectivement il y a des mélanges (wassingue je sais que c’est associé au ch’ti par exemple mais comme tu le dis de base c’est flamand, par contre je saurais pas te dire si ça a été associé au ch’ti avec Bienvenue chez les Ch’tis ou si c’était réellement déjà intégré au ch’ti avant le film :thinking: mais d’après mon père qui avait une grand-mère ou grand-tante qui vivait vraiment en plein coeur de la région de l’Artois elle disait plutôt « loque à reloqueter » pour la wassingue :thinking:), et y’a des trucs qui doivent être encore plus locaux (genre le « je t’appelle entre les midis », je la connaissais pas alors que je suis dans le Nord depuis ma naissance :sweat_smile: ça doit être vraiment beaucoup plus local pour le coup :thinking:)
Après le flamand est très reconnaissable aux sonorités et à la graphie assez… particulière, on va dire. La wassingue c’est encore assez limite, mais prenons le le cotje (ou cot’che), qui est en gros la remise, le débarras, ces machins-là, ou le potje vleesch (littéralement « pot de viande », spécialité flamande !), bon bah là la sonorité et l’orthographe laissent peu de doutes à l’origine du mot :eyes: et puis plus local encore l’expression asteur (à la prononciation je suis sûre que vous pouvez deviner :eyes:), qui est apparemment clairement dunkerquoise :thinking: (ou nos bon klippers que le maire balance sur les carnavaleux depuis le balcon de la mairie… je vous laisse deviner de quoi il s’agit :innocent:)
T’as aussi souvent en flamand des apostrophes partout : un bèt’che par exemple (un morceau), ou pour rester dans le ménager le zwint’tche et le bleckt’che (je vous laisse chercher aussi, allez :smiling_imp:)

Mais globalement je les connaissais presque toutes, donc ça doit être des trucs régionaux :thinking: Ou des trucs qui sont passés de l’un à l’autre, mais hormis ces expressions assez courantes on a des patois assez différents entre les Flandres (qui ont longtemps été rattachées aux Flandres belges… suffit de voir les noms de nos bleds, Godewaersvelde ou Zuydcoote pour n’en citer que deux :laughing:) et le reste du département (et de la région par extension d’ailleurs, le patois calaisien est plus proche du ch’ti que du flamand :thinking:), même si encore une fois depuis le temps y’a dû y avoir des mélanges :thinking:
(au passage, je vous mets au défi de prononcer Godewaersvelde sans faute, du premier coup xD)

Sur ce, gros zot’ches tout le monde, et bonne nuit ! :innocent:

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Bonjour à tous,

Cette fois-ci je ne viens pas ici pour apporter une contribution, mais pour demander « l’aide de la salle ».

Je suis à la recherche le terme en un seul mot qui désigne une personne extrêmement maigre, soit en patois, soit en vieux français ou même en argot.

Pour l’instant, à part l’évident « squelette », j’ai trouvé : Greumai (verlan), Stoquefiche (sud) Sécral (nord).

À vrai dire, aucun de ces mots ne me plaît suffisamment, même si Sécral est celui pour lequel j’ai une légère préférence.

Merci pour votre aide

Amitiés,

Beauvais

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Ici, j’aurais tendance à dire : une tige.

D’ailleurs, en alsacien, une personne qui a des jambes très maigres, on dit qu’elle a des tiges de marguerite/ et qu’elle ressemble à « une cigogne dans la salade » (Storich im Salad). (Source : ma mère)

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En fait, je cherche un surnom pour un méchant sorcier horrible et presque immortel. « Tige Immortel » sonne un peu bizarre, je trouve, quoique c’est plus évocateur que Sécral Immortel auquel j’avais pensé. En revanche, j’aime beaucoup « Storich im Salad », dommage que ce soit en trois mots ! Peut-être Storich Immortel ?

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Je t’ai trouvé un lien !

J’ai déjà utilisé l’expression « galbé comme un clou de girofle » (qui me fait rire)
Je connais aussi « sac d’os ».
Un échalas ou une bringue.
Une asperge, une allumette.
Une crevette !

Et dans un registre pas familier : étique ; ou médical : cachectique !

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