Ca voudrait dire : « Cigogne Immortelle ». Pas très flippant ^^; Les pistes d’Oldie me paraissent plus pertinentes pour ce que tu cherches !
Merci ! J’y trouverai sûrement mon bonheur, même si je retire les termes composés, il y a une variété de choix.
Effectivement Cigogne Immortel c’est bizarroïde.
Taillé comme un cure-pipe, épais comme un serin (Nord), sec comme une trique
Tu as aussi « keuss » en verlan, tout simplement. (et j’aime beaucoup l’image de la cigogne dans la salade )
En tant que squelette sur pattes, j’ai déjà été qualifiée de baguette ou de brindille. Baguette immortelle, ca fait pas forcement peur, mais pour un sorcier ca fait toujours un jeu de mots…
Je ne le connaissais pas mais je l’aime beaucoup celui-ci, allez hop c’est dans le sac, il sera utilisé !
Le scipilège est synonyme de miscellanées ou de varia, mots que j’employais déjà, puisque c’est un genre que je pratique depuis longtemps :
"Les miscellanées sont un genre littéraire composé de textes divers, « mélangés » avec une unité plus ou moins manifeste. C’est une technique de fragments, une sorte de mosaïque littéraire. On trouve très souvent aussi, chez de nombreux auteurs antérieurs au XXe siècle, le terme équivalent d’analectes (ou plus simplement ana) pour désigner ce genre littéraire hybride et morcelé. On parle aussi de varia, de silves ou encore de spicilège. Les Stromates de Clément d’Alexandrie en sont un des premiers exemples. Le Spicilège de Montesquieu est une œuvre posthume publiée en 1944.
Les Miscellanées de Mr Schott de Ben Schott, parues en 2006, ont relancé la popularité du genre, tombé en désuétude depuis le XIXe siècle et qui se trouve depuis décliné sur des dizaines de thèmes."
(On dit merci Wiki : merci Wiki !)
Merci pour cette liste.
Je confirme que les termes sont bien médiévaux, pour la plupart présents au Dictionnaire du Moyen Français, qui concerne la langue du XIV et XVème siècle. Les sources littéraires en sont diverses, mais voici l’une d’elles parmi les plus lisibles : le dictionnaire des termes de l’ancien français, de Borel.
Une correction à la volée à propos de « bernage » : à mon avis il s’agit plutôt de « barnage », possible contraction de « baronnage », ensemble des barons, par extension assemblée de nobles, ou ensemble des qualités associées à la noblesse (bravoure…). Source
Pour ceux que ça intéresse, je tiens à votre disposition un fichier Excel de ma composition, qui propose environ 3500 correspondances de vocabulaire entre le moyen français et le français moderne. C’est donc un dico à la fois de thème et de version, selon la colonne de tri que l’on utilise. Quand on cherche à donner un air vieillot aux dires d’un personnage…
Bien entendu, je suis en train de le mettre à jour avec la présente liste. Mais comme je vérifie auprès des sources disponibles, ça va prendre un peu de temps !
[EDIT] Idem, pour charlier, le CNRTL donne plutôt charron, la personne qui fabrique des roues et des charettes, que « charretier », la personne qui conduit les charettes.
Faire bonne chère
D’après le CNRTL, le nom chère, variante chière, signifie le visage, la face.
Pour preuve, quelques citations extraites du Dictionnaire de vieux français Godefroy, qui montre un usage au sens propre :
- Et lui faisoit tres mauvaise chere de ceste cause.
- Vous devez entretenir vos clients d’une douce chere.
- Le Roy le vit avec une chere plus fascheuse que le jour précédant.
Ce « chère » est issu du bas latin cara, visage, emprunté au grec κα ́ρα tête, visage et peut-être attesté dès le VIème siècle.
Il n’y aurait donc pas de rapport avec le latin classique carus, cher, couteux, précieux ou aimé, estimé, qui a donné l’adjectif cher, chère, même si l’on ne peut exclure qu’un visage puisse nous être cher…
Faire bonne chère à quelqu’un signifiait donc lui montrer un visage avenant, en particulier dans le contexte d’un accueil.
Cette bonne chère, ce bon accueil, si commun aux commerçants prévenants, pouvait se matérialiser, lorsqu’il était le fait d’un aubergiste ou d’un hôte, par une collation offerte.
La bonne chère est donc aussi devenue synonyme d’un repas généreux et des réjouissances qui l’accompagnent.
Ce sens est celui qui a subsisté dans l’usage présent, même s’il devient un peu désuet : Elle aime la bonne chère signifie que notre gourmande aime les bons petits plats.
Par métonymie, la chère, comme visage, désignait aussi les sentiments, les intentions ou l’état que le visage laissait paraître, c’est-à-dire l’air, la mine que l’on fait.
J’ignore si c’est approprié, mais je vous partage ma petite trouvaille
Au fil de mes diverses lectures, réflexions et recherches, je vous suggère que nous demeurons dans la thématique de l’avenir avec deux termes gréco-latins peu usité de nos jours, à savoir Pythonnisse et Augure.
Pythonnisse, nom féminin, terme du XIIIe siècle, provient du « bas latin Pythonissa, du grec Puthôn [πύθων, le dragon de Delphes tué par Apollon] »
Dans l’Antiquité grecque, signifie « [la p]rêtresse inspirée par Apollon pythien ».
Synonyme de Pythie
Par extension et ironiquement, signifie « [une f]emme possédant le don de prophétie. » Une devineresse
Synonyme de Sybille
Verbe dérivé du nom, « Pythoniser, verbe intrans[itif, qui signifie p]roférer des oracles, des prophéties. »
Références, Larousse , CNRTL , Littré et Académie
Augure, nom masculin, terme du « XIIe siècle. Emprunté du latin augurium, [du latin augur] »
Terme de l’Antiquité romaine, signifie « Membre d’un collège sacerdotal romain chargé de la divination officielle et de l’interprétation de la volonté des dieux [à partir du vol et du chant des oiseaux]. (Les augures jouèrent un rôle important jusqu’à l’époque impériale.) »
Synonyme d’aruspice.
Signifie aussi « [le p]résage tiré par ces prêtres de l’observation et de l’interprétation de certains signes. »
Synonyme d’auspice, de prédiction et de présage
Au sens familier, signifie « [p]ersonnage important qui se croit en mesure de connaître et de prédire l’avenir, de faire des pronostics. »
Par analogie et ironiquement, signifie « [p]ersonne qui se prétend en mesure de prédire l’avenir et d’avancer des prévisions dans un domaine particulier »
Synonyme de prophète et devin
Ce terme est surtout utilisé dans deux expressions très connues,
(Être) de bon, de mauvais augure, présager une issue heureuse, malheureuse.
et Oiseau de mauvais augure, personne dont l’arrivée et les paroles annoncent toujours quelque chose de fâcheux.
Verbe dérivé du nom, augurer, « Faire des prédictions d’après l’observation, en particulier du vol des oiseaux. » Par extension, « Tirer un augure, avoir le pressentiment de ce qui se produira à partir d’un signe pris comme présage. » ou, plus rarement « Supposer quelque chose (l’hypothèse porte sur un fait passé que l’avenir doit confirmer) »
Références, Larousse , Académie , CNRTL et Littré
Par exemple, Cette Pythonnisse de mauvais augure vaticine la mort prochaine d’un proche.
Note supplémentaire personnelle sans lien avec les définitions
Je pense utiliser ces deux mots dans mes prochaines fanfictions, surtout pour une Fiction originale qui me traverse l’esprit, mais je n’ai tellement pas le temps de tout mettre par écrit que je devrais patienter avant de lui donner vie et de la publier
Bonjour, Bonsoir, Madame, Monsieur,
Ma liste de termes en vieux français est repris d’un lexique qui figurait à la fin des Œuvres françaises de Jean Gerson, que je lisais alors.
Toutes mes salutations,
1950m
Bonjour par ici !
Hier, je suis allée voir l’exposition sur la grotte Chauvet à la Cité des Sciences et j’y ai vu un mot que je ne connaissais pas : bioglyphe.
« Bioglyphe » est un nom commun masculin qui signifie « trace, marque ou empreinte laissée par un être vivant » (du grec bio = vie et glyphe = inscription). En l’occurrence, dans l’exposition, il était question d’empreintes de pas humains ainsi que de pattes d’animaux (ours, loups), mais aussi de bauges ou de traces de griffes sur les parois de la grotte.
Alors, je suis plongée dans des documents juridiques ces derniers jours et il y a des termes très désuets/étonnants que je découvre avec joie :
Dol (masculin) et son adjectif dérivé dolosive : En droit, le dol désigne une manœuvre frauduleuse visant à induire une personne en erreur et obtenir son consentement à un acte juridique qui va nuire à ses intérêts. Adjectif dérivé dolosive qualifie une action (faute, clause, réticence, etc…) ou un comportement marqué par le dol. Issu du latin dolus (« ruse, artifice »), le dol est une cause de nullité du contrat donnant lieu à une réparation du préjudice subi. Par exemple, vous achetez une maison, celle-ci a des problèmes suite à des vices cachés dont l’ex proprio avait connaissance et qu’il vous avait dissimulés lors de la signature de l’acte d’achat : si la faute dolosive est établie, le contrat est nul (même en dehors des délais légaux de rétractation).
Concussion (féminin) : Délit commis par un fonctionnaire ou un agent public qui perçoit indûment de l’agent/des avantages, soit en exigeant des paiements indus, soit en détournant des fonds publics. Ce terme, emprunté au latin concussio (« extorsion »), trouve son origine dans le verbe concutere (« secouer violemment »).
En droit pénal, la concussion est rudement sanctionnée… quand elle est prouvée
Résipiscence (féminin) : Reconnaissance d’une faute accompagnée d’un repentir sincère et d’une volonté de réparation. En droit, le terme apparaît dans un contexte pénal pour qualifier l’attitude d’un coupable qui reconnaît ses torts et manifeste une volonté de réparation/réhabilitation. Issu du latin resipiscentia (« retour à de meilleurs sentiments »), c’est un mot qui vient du vocable religieux où il désigne une personne éprouvant un repentir sincère et voulant racheter ses fautes. Le terme évoque une idée de retour à la raison après une conduite blâmable.
Quérable (adjectif) : Se dit d’une créance/obligation financière dont l’exécution doit être demandée ou « quérie » par le créancier auprès du débiteur. Issu du latin quaerere (« chercher, demander »), le terme est principalement employé en droit civil pour qualifier les obligations ; celles quérables s’opposent aux « portables » où les débiteurs doivent spontanément donner le dû du débiteur/sans que celui-ci n’ait à réclamer/aller chercher. Celui-là m’a beaucoup fait rire… à la manière dont ça sonne j’ai eu l’impression qu’un mot de patois du nord s’était glissé dans le code civil. « Va quère ça »… certains adeptes du chti l’utilisent pour « va chercher ça ». Comme quoi
Je vous partage la surprenante étymologie du terme freelance, un anglicisme fréquemment utilisé de nos jours dans le monde du travail pour désigner un travailleur indépendant ou le fait de travailler comme tel.
Ce mot se retrouve écrit pour la première fois sous la plume de sir Walter Scott dans son roman Ivanohë. Il se réfère alors, dans un contexte médiéval, à une «lance libre», c’est à dire non affiliée à un quelconque, métonymie pour parler de cavaliers mercenaires. L’usage de ce mot par Walter Scott au XIXème n’a toutefois aucun fondement historique avéré pour l’époque du moyen-âge, mais il a trouvé au fil du temps le succès international qu’on lui connaît aujourd’hui.
Peut-être que certains d’entre vous ici travaillent en freelance : rappelez vous donc que vous marchez dans les pas des reîtres, spadassins et autres routiers qui écumaient jadis les grands chemins et les champs de bataille des épopée d’aventures (ou des chevaliers errants, selon votre sens de l’honneur). Et si un jour un de vos clients s’avisait de ne pas prendre vos au sérieux vos tarifs, gardez à l’esprit que fût un temps, vous auriez pu, au plus fort de la bataille, retourner votre veste en faveur de l’ennemi et lui planter une épée dans le dos.
(Sources ( voir la section «étymologie» : Freelancer - Wikipedia)
Oh ben les salariés aussi de nos jours
Mais chez nous, le mercenariat est plus assumé on va dire. Pas de maîtres, seulement des clients
Bonjour à tous,
Je vous propose trois mots de la langue française que j’ai recueilli au fil de mes lectures ou discussions, dont le dernier m’est connu, mais que je l’ai presque oublié
Ardélion
Nom masculin
« XVIe siècle, ardelion. Emprunté du latin ardelio, issu du grec ardaloun, « tacher, salir, troubler ». »
Vieilli et littéraire
Nom qui signifie, Homme empressé, très indiscret et maladroit, désireux de se mêler à tout, inopportun.
Références, CNRTL et Académie Française
Cacochyme
Nom et adjectif masculin
« XVe siècle. Emprunté du bas latin cacochymus, [ou cacochymia, qui provient du grec kakokhumia] « qui est doté d’un mauvais suc (en parlant du corps humain) ». »
Vieilli ou par plaisanterie
Adjectif qui signifie celui qui a une santé fragile. Nom qui signifie vieillard
Références, Larousse, CNRTL et Académie Française
Le nom cacochymie, nom féminin rare en médecine, signifie « Mauvais état du corps, mauvaise complexion qui rend sensible aux moindres causes de maladie. » et « État de fragilité dû à la vieillesse. »
Références, CNRTL et Académie Française
Regimber
« XIIe siècle, regiber, puis regimber. Dérivé de l’ancien français giber, « ruer ». »
Verbe intransitif, littéraire et figuré
Ce verbe signifie, en son sens figuré, résister, se montrer/être récalcitrant.
En parlant d’un cheval ou d’un âne, se ruer, se cabrer, en refusant d’avancer.
Références, Académie Française, Larousse et CNRTL
Exemple, Ces ardélions cacochymes se regimbent à quitter la salle de presse.
Je ne connaissais pas « ardélion ».
« Cacochyme », je l’ai entendu dans « Elle voit des nains partout », la pièce de théatre complètement décalée (voire déjantée) de Philippe Bruneau, de 1975 (oh mon Dieu !) où l’on dépoussière l’histoire de Blanche-Neige, à mourir de rire. Voilà une excellente idée de revisionnage (à ne pas mettre entre toutes les oreilles).
Un mot que peu de personnes habitants en zone civilisée (ou plutôt ne vivant pas proche de cours d’eau sur des terrains vallonnés) doivent connaître.
La turbidité (féminin, dérivé du terme turbide) : En hydrologie, la turbidité désigne la mesure de l’aspect trouble d’un liquide, causé par la présence de particules en suspension (argiles, limons, matières organiques, micro-organismes…). Dans certaines villes alimentées par des captages en milieu naturel, les pics de turbidité se répercutent directement dans les installations de traitement de l’eau potable. Plus l’eau est trouble, plus sa turbidité est élevée… à un certain niveau, celle-ci devient impropre à la consommation. Le mot vient du latin turbidus (« trouble »), lui-même dérivé de turba (« agitation, désordre »).
Exemple d’utilisation du terme : « Message du Grand Cahors : les fortes pluies ont entrainé un phénomène de turbidité, l’eau distribuée par le service d’eau ne doit pas être consommée » ou encore « Zut, n’ayant pas pris connaissance des messages laissés par ma mairie de bon matin, je me suis fait un café avec de l’eau turbide, j’en suis fort troublée. Et c’est fort de café ! »