Vieux mot (tard) que j'aimais

Bonjour à tous,

Pendant plusieurs années, le forum s’est proposé d’enrichir votre besace de mots grâce aux « Conciliabules autour le vocabulaire ».
Nous leur avons dit adieu mais ils restent en consultation.
Avant de proposer un mot ici, allez y faire un tour ou une recherche pour vérifier qu’on n’y a pas déjà donné sa définition.

Mais il était temps de faire souffler une nouvelle brise fraiche entre les branches, et de vous reproposer de définir, de temps en temps, un joli mot, un mot littéraire, un mot qui a vécu mais qui n’est plus en circulation, un mot bizarre mais opportun… mais dans tous les cas un mot qui vous plaît.

Modalités : comment procéder ?

:white_check_mark: Donnez toutes les informations « façon dictionnaire »

  • Si ce n’est pas évident, spécifiez s’il est masculin ou féminin ; mentionnez si c’est un nom, un adjectif, un adverbe.
  • Si le pluriel est aussi retors qu’une chausse(-)trap(p)e, mettez-le aussi.
  • Pensez aux différentes orthographes acceptées (et qui ne sont plus considérées comme « des fautes »)
  • Placez quelques petits exemples en contexte pour que ce soit plus parlant.
  • Ajoutez la source de la définition, qu’on sache si elle est de bon aloi.

Mélangez bien, et servez frais.

:white_check_mark: Respectez un temps de pause

Ne postez pas tous les jours si vous êtes seul à alimenter la branche, attendez une semaine.

Si vous souhaitez publier beaucoup de mots en même temps, envisagez très sérieusement de le faire dans un unique message, sans créer un post par mot.
Ou éditez votre précédent message, si personne n’y a répondu après quelques jours.

Mais, si quelqu’un d’autre a contribué après vous, allez-y !

Le but ces recommandations est de limiter l’effet de spam.

:point_right: Nota : cette branche se veut un bouillon de culture généraliste mais si vous avez une prédilection sur un domaine particulier et bien circonscrit, il vaudra mieux en créer une nouvelle.


Dans cet ordre d’idée, vous pouvez consulter aussi :


Qu’ils vous séduisent, vous étonnent, vous fassent rire ou vous transportent, pour révéler les mots – même vieux – que vous aimez, il n’est jamais trop tard.

16 « J'aime »

Allez, j’ouvre le bal de cette nouvelle branche ! :blush:

Je vous propose ici deux mots découverts dans le cadre d’un quiz sur un serveur discord. Le premier est comminatoire :

Issu du latin comminatori, signifiant menacer, il s’agit d’un mot dont l’usage premier se trouve dans le vocabulaire juridique. Il désigne en effet une mesure (souvent prise par la justice, donc) destinée à faire pression sur une personne précise.
On peut parler, par exemple, de sentences comminatoires.

Mais dans le langage commun, il s’agit simplement d’une menace proférée pour intimider : Par exemple, mes voisins qui s’occupent de chats errants (dans le cadre d’une association) ont reçu une menace comminatoire d’un autre riverain guère satisfait de voir des félins rôder près de chez eux en quête de nourriture, et qui prévoyait de contacter la police s’ils ne cessaient pas leurs activités.

Sinon, il peut aussi désigner quelque chose contenant une menace. Un ton comminatoire, par exemple.

Sources : Ici, et


Pour le second, je vous propose picrocholine : dérivé du prénom d’un personnage de Rabelais, il provient du grec pikros (piquant, amer) et kholê (bile). Il s’agit d’un adjectif utilisé exclusivement dans l’expression guerres picrocholines, qui désigne des conflits aux causes souvent dérisoires ou ridicules.
Pour celleux qui ont des frères ou des soeurs, je suis certaine que vous avez connu des guerres picrocholines pour une répartition d’un soda inéquitable à un millimètre près, par exemple :laughing:

Source ici


Et je termine avec un adjectif très actuel (enfin, par chez moi en tous cas) : Algide.
Il peut désigner aussi bien quelque chose de froid, voire glacial (un vent algide) qu’un être vivant (végétal, animal, unicellulaire ou pluricellulaire) qui se développe et vit dans des régions glaciales. On peut donc dire que l’ours polaire est un animal algide.
Mais ce mot a aussi un sens médical, puisqu’il désigne une sensation de froid glacial accompagnant d’autres symptômes. On peut parler, par exemple, de fièvre algide.
Source ici

Voilà ! Ces trois mots pouvant me servir pour Prince des Ténèbres, j’avais envie de les partager ici :blush:

10 « J'aime »

Je les connaissais tous les trois, ces mots ! Et sauf comminatoire, les deux autres, je les utilise souvent à l’écrit. Surtout algide, que j’adore…

Merci Fah !

5 « J'aime »

Eh bien, voilà trois mots ci-dessus que je ne connaissais pas du tout ! :smiley:

Je vous propose 2 mots qui sont plutôt du registre de l’activité (plus ou moins professionnelle) et pas forcément très rares ou méconnus. Il s’agit de :


Vacataire

A la fois adjectif et nom commun (substantif)

Selon le Cnrtl, il désigne une personne qui est embauchée pour exécuter une tâche précise, un travail déterminé (souvent court, de l’ordre de la journée ou de la demi-journée).

Nota : Bien que très temporaires, les tâches accomplies ne sont pas forcément subalternes ou peu qualifiées : un juge ou un médecin peuvent effectuer des vacations rémunérées au temps passé.

Ex : Pour face à la pénurie de médecins en zone rurale, les maires de petits villages se voient parfois contraintes d’embaucher des praticiens et infirmiers vacataires, même bien conscientes que cette solution n’est ni pérenne ni satisfaisante.

Il est amusant de constater que ce mot dérive du latin « vacare » : être inoccupé, que l’on retrouve dans « vacant » mais en soit venu à signifier tout le contraire, un vacataire remplissant « le vide » par rapport à une fonction.

On trouve des articles à destination des employeurs qui désirent savoir quelle est la différence avec un intérimaire…


Pour rester dans ce sujet, je propose aussi

Factotum

Nom masculin. Pluriel : factotums

Terme un peu daté. Un factotum est un employé dont les tâches sont subalternes, mais sans « fiche de poste » précise. La meilleure définition la plus moderne serait un « homme à tout faire ».

Pour cette raison, il est rapproché de « serviteur, intendant, agent de service »

Il signifie donc encore très exactement ce que sa forme latine voulait dire : Fac totum = fais tout.
(A noter que ce latin n’est pas celui de Cicéron mais celui de la Renaissance).

Source Cnrtl

Ex : En entreprise, le statut officieux d’un stagiaire non qualifié peut éventuellement s’étaler sur toute la gamme qui va du factotum au vacataire (mais sans être payé).

8 « J'aime »

À ne pas confondre avec son faux-amis anglais, donc :stuck_out_tongue:

Vos mots sont drôlement intéressants les filles, merci pour ces partages !!
(bon, je connaissais vacataire, mais pas aussi détaillé, donc ça reste une découverte !)

5 « J'aime »

Bonjour :smiling_face:,

Aujourd’hui, pour un OS, j’ai utilisé un mot bien d’ici (Périgord), que je souhaite vous faire partager.

Il s’agit du nom masculin cingle.

Il désigne une sinuosité importante dans le cours d’une rivière, plus communément connue sous le terme de méandre. « Cingle » est surtout utilisé dans le Sud-Ouest pour les rivières Dordogne, Lot et Vézère :slightly_smiling_face:.

Lien

location-mobil-home-camping-vallee-de-la-dordogne

Ici, le cingle de Tremolat :sunglasses:

7 « J'aime »

Salut tout le monde,
Suite à un message Discord qui a laissé perplexe quelques membres, et où je parlais de mes cours, on va parler de poils !

Velu

Adjectif (bas latin villutus, du latin classique villosus, velu) possédant plusieurs sens. Le plus évident, auquel j’imagine vous pensez toutes et tous en premier, est décrit de manière minimaliste mais efficace par Larousse:

  • Couvert de poils.

Notons que ce sens s’applique aussi bien aux humains, qu’aux animaux ou aux plantes, mais pas à la barbe et aux cheveux. Le CNRTL précise que les poils sont longs, drus et soyeux. On peut donc avoir une poitrine velue, une araignée velue, des feuilles velues, etc.
Par métaphore, l’adjectif peut aussi désigné quelque chose qui est couvert de végétation → une colline velue.

Autre sens, un peu plus technique:

  • Brut, non dégrossi.

Terme qui semble essentiellement utilisé en maçonnerie, une pierre velue, pour décrire une pierre à bâtir brute non dégrossie, qui sort de la carrière.

Enfin, le sens à l’origine du post, c’est une version argotique, qui est notamment présentée par le Wiktionnaire, avec un très joli exemple tiré de Kaamelott:

  • Particulièrement complexe, difficile à comprendre pour les non-initiés.

On aura par exemple un cours velu, un livre velu, des règles velues, etc…

Sources:
CNRTL
Wiktionnaire
Larousse

8 « J'aime »

Bonjour, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs !

Je voudrais partager avec vous des archaïsmes (du vieux français) et des néologismes.

Simplement, je pense que le vieux français est une bonne manière d’enrichir des fictions. En tout cas, je les utilise récemment dans ma fiction « Ennemi ou ami, imaginaire ou réel? Ou Jakyll et Hyde à la Ghost Whisperer ».

Voici une liste de mots en vieux français repris du lexique des Œuvres françaises de Jean Gerson. J’indique les mots en vieux français en italique, suivit de son équivalent en français moderne

Pourfitable = profitable ;
parfaicte = parfaite ;
estat = état ;
escole = école ;
aultre = autre ;
domaigable = dommageable ;
damaige = dommage ;
vostre = votre ;
grasce = grâce ;
espouse = épouse ;
espous = époux ;
amy = ami ;
eschapper = échapper ;
pechié = péché ;
povre = pauvre ;
cuer = coeur ;
sepmainne ou semainne = semaine ;
abay = aboiement, hurlement ;
absortie = abolie, réduite ;
acertes = assuré ;
a coultre = à mains jointes ;
acteur = auteur ;
a delivre = à l’aise, délivré ;
ades = dès lors, tantôt ;
adherdre = adhérer ;
adoncque = donc, alors ;
adourer, aourer = adorer ;
adressier = redresser ;
affaitiés = habile à ;
afferir = convenir à ;
affermer = affirmer, établir ;
affichier, fixer, appliquer ;
affin = proche ;
afflicté = affligé ;
affuté = astucieux ;
aggravés = appesantis ;
agueter = épier, être aux aguets ;
ahay = interjection de douleur ;
s’aherdre = s’attacher, coller ;
aincois, ains = mais, au contraire ;
allée = voyage, trajet ;
ancelle = servante ;
appareiller = apprêter, préparer ;
appert = apparaît ;
en appert = à découvert, ouvertement ;
appriser = apprécier ;
ardre, ardoir, ars, art = brûler, brûlé, consommé ;
(c’est) assavoir = c’est-à-dire ;
assent = accord, assentiment ;
assommé = assoupi, gagné par le sommeil ;
assoter = moquer
atout = avec
attrempé, attrempance = modéré, tempéré, tempérance ;
aucun = un, quelque ;
aucune fois, aucunement = parfois
avoir = savoir
bailler = accorder, donner
baisselle = servante
baras = fourberie, ruse, tromperie
bauerie = bavardage, sottise
benefice = bienfait
benivolence = bienveillance, bon vouloir
bernage = noblesse, cour des nobles
bestourner = mal tourner, retourner
bouter = pousser, heurter
brandon = tison
braire = crier, hurler
brehaigne = stérile, sans enfant
bruis, bruissoit = brûlait
buffe, buffoyer = soufflet, souffleter
buisine = trompette
carole = danse
caus, cautement = prudents, avec précaution
chalemies = chalumeau
chamberiere = servante, chambrière
charlier = charretier
chartre = prison
chassement = expulsion, délivrance
chef, chief = tête
chère, chière = mine, physionomie
chasselier, charcelier = geôlier, concierge
clergie = instruction
clinet = clin d’œil
colée = coup
combien que = quoique, de quelque manière que
commander à Dieu = recommander, dire adieu, saluer
comment = agite, excite à la rébellion
comparer, comperer = acheter, racheter, confronter, mettre en parallèle
confort = secours, consolation
confroisser = mettre en pièces
content = mépris
contrevenger = se venger soi-même
contumélie = affront, outrage
cotte = tunique
courser = courroucer
courtil = petit jardin
crasenter = écraser, meurtrir
coye, coyement = tranquille, doucement, paisiblement
cremeur = crainte, effroi
cuider = penser, croire, être sur le point de
cure = soin, souci
cusançon = préoccupation, souci cuisant
darrien, derrain, derrien = dernier
debonnaire = miséricordieux, doux
debouter = repousser
decourir = découler, ruisseler
degecté = abandonné, sans intérêt
deguerpir = quitter, abandonner
delitter = se plaire, délecter
a delivre = à l’aide, délivré
demainer = mener
demeure = lenteur, retard
demourée = arrêt, demeure
departement = départ, séparation
se departir = s’éloigner, s’en aller
deport = allure, port de taille, joie, distraction
se depescher = se défaire, se dépêtrer
deprier = supplier, prier avec instance
depute = repute, compte parmi
desconforté = désolé, découragé
descord = désaccord
deservir, deserte, desserte = mériter, mérite
desmeu = ébranlé
despendre = dispenser
despite = méprisable
desrompre = déchirer, rompre
desserte = mérite, service
dessirer = déchirer
destroubier = trouble-fête, trublion
desprouvuement = au dépourvu, à l’improviste
detrenché = roué de coups, assommé
deuil = épreuve, souffrance
deult, doloir = souffrir, regrette
dont = d’où
douayre = don, privilège
doubte = crainte, appréhension
doubter = redouter, avoir peur
drapel, drapeau = drap, lange
droiturier = juste, équitable
duire = conduire
embler = voler
empestrer = demander
enchercher = scruter, inspecter
encloueure = projet secret
enferme = infirme
engin = esprit, génie
enhorter, enorter = conseiller, exhorter
enlangorie = languissante
ennis = certes
empris = épris
entendement = intelligence, explication
entouiller = mélanger
entremener = mener avec soi
entrevenger = se venger mutuellement
enviz = à contrecœur
esbanayer = divertir, amuser
esbatement = amusement, joie
excande = scandale
escharnissement = moquerie, injure
eschas = échec
eschelle = échafaud, pilori, échelle
eschever = éviter, fuir, esquiver
esconduire = refuser, éconduire
esconsée = cachée
escourgiee = lanières, fouet
escu = bouclier
esjouir, esjouissement = réjouir, rire de plaisir
esmouvoir = porter à
espandre = répandre
espartissement = disparition
esprouvé = garanti, authentique, reconnu
estable = fixe, stable
estache = attache, colonne
estaige = étage, habitation, situation
en estant = debout
estraine = cadeau, commencement
estrange = étranger
estriver, estrif, estrivement = lutter, disputer, conflit, querelle
exaussié = exalté, élevé au-dessus
faintise, feintise = dissimulation, ruse
faudroit, fauroit = ferait défaut, manquerait, pècherait
férir, fiers, ferons, feru = frapper
fermer = affermir
fétardise = nonchalance
ficher, fichement = fixer, enfoncer, fixement
fiens = ordure, fiente
finable = final
finons = finissons
flambe = flamme
forment = fortement
fois (à la fois) = parfois
au fort = en fin de compte, en somme
fort est = il est rare que, difficile
fors = si ce n’est, sauf
foulour = vive douleur, profond chagrin
fronésie = frénésie
fuitif = fugitif
gaucher = se détourner pour parer, éviter le coup
gent = gentil
gent = les gents, le public, le peuple
gergon = jargon
gloutonnie = gourmandise
grégnieur, grignour = plus grand que
grief = pénible, grave
grievement = grièvement
grosse = grossière
guerdon = salaire, récompense
hacher = tourmenter, blesser
hardement, hardiment = hardiesse
hérite = hérétique
hourder = parer, fortifier
hucher = crier, appeler à haute voix
hui, huy = aujourd’hui
illusion = tromperie, farce
impertinent = qui ne convient pas
induis = entraîné, formé
iniques = pervers, criminels
inserchable = qu’on peut chercher
ire = colère
issir, ist = sortir, il sort
= déjà, aussitôt, maintenant
jaçoit ce que, ja soit que = quoique, encore que
jus, ça-jus = en bas, ici-bas
labour = travail, labeur, fatigue
Ladre = Lazare, lépreux
laisser = oublier de, omettre
larronnaille = bande de fripons
las, laz = lacs, pièges, filets
lassus = là en haut
leaument = loyalement
leesse = plaisir, jouissance, liesse
léger (de) = aisément, facilement
liement = action de lier
loyer = lier
loyer = récompense, gain, salaire
maille = sou
maint = demeure
mais = mais surtout, plus encore
mais (ne) = si ce n’est, à moins que
maise = mauvaise
mansion = demeure
manuel = fait de main d’homme
mate = triste, abattu
maudisson = malédiction
maulz = mauvais
mendre, maindre = plus petit, moindre
mercy = faveur, grâce, pardon
merel = gage
merveille (avoir, se donner) = s’étonner
mesadvenant = inconvenant
meschance = misère
meschef = infortune, malheur
mescheoir = arriver un malheur
meseau = lépreux
mestier = besoin
mesnie = famille, maisonnée, troupe
mie (ne-mie) = pas, peu, pas du tout
mire = médecin
moyen = milieu
moyenneur = intermédiaire, médiateur
mue = muet, muette
mué = changé
mussi, mussoit = caché, se cachait
navrait, navrer = blessait, blesser
nef = vaisseau
neiz, nés = pas même, seulement
nès que = pas plus que, soit
nice, niceté = sot, niais, niaiserie
noise, noyseux = bruit, bruyant
nonchaloir = ne pas faire cas
noncer = annoncer
non pourquoi = néanmoins, quand même
nulli = à aucun
o = avec
obédience = obéissance
obombration = action de couvrir de son ombre
oignement = onguent, onction
oil = oui
ouir, oyr, oyons, orrons, orrai = entendre, écouter, exaucer
oncques = jamais
or = alors, donc, maintenant
ord = sale, laid, impur
ordoyer = salir
ost = armée, troupe
ouvrer = faire, réaliser, orner
oyseuse = oisiveté, paresse
paour = peur
par = pour, en
pardre = perdre
pardurable, pardurableté = éternelle, perpétuité, éternité
parçon = hymne, cantique
parfaire = achever, terminer
en la par fin = en dernier lieu, pour finir
parfond = profond
parson, parsonnier = partage, portion, complicité, participant
partir = partager
se partir = s’éloigner, se séparer
pas = passage
paulmée = coup du plat de la main
pel = peau
penance = châtiment, peine, pénitence
pieça, pièce a = il y a longtemps
pis = poitrine
piteable, piteux = pitoyable, digne de pitié, doux, compatissant
plaier = blesser, couvrir de plaies
poignant, point = perçant, faisant mal, pique, atteint
pointure = piqûre, blessure
pourchas = poursuite, quête, démarche
pourmainer, pourmainement = promener, voyager, promenade, voyage
non pour quant = cependant, malgré
pour tant = à cause de cela, pour ce motif
pourveance = prévoyance, providence
proisme = prochain
prouvable = probable
quanque, quant que = tout ce qui, autant que
quans = combien de
quant = combien grand, combien nombreux
quièrent = cherchent, demandent
queut = cueille
queulz = cuisinier
racoy = recueillement
raier, raissant = rayonner, irradier
ramon = balai
rebouter = écarter, chasser
racheoir, rechief = retomber
reclain = repos
recors, recordation = qui se souvient, rappel, souvenir
remembrer, remembrance = se souvenir de, souvenir, évocation
rugle = règle
sensualité = sensibilité, vie sensible
sente = sentier, route
sentement = prise de conscience
seoir = être assis
serorge = beau-frère
soubzhaider = désirer, souhaiter
tandis = en attendant, pendant ce temps
tous dis = toujours
trop = beaucoup, très
truage = tribut, impôt
uys = porte, entrée
viaire = visage
viande = nourriture, vivres
viltré = bassesse, méchanceté, abjection
virtueux = puissant, efficace, vigoureux
voire = certes, vraiment
voirement = certainement
vorage = abîme, gouffre
vuit = vide, vain, frêle
yre, yreux = colère, irascible
ysnel = alerte, dégagé, agité
yssir, yssit = sortir, sortit

Voici un néologisme repris au fil de mes lectures les plus récentes. Ils peuvent toujours s’insérer dans une fiction (je pense en particulier aux propos à mettre dans la bouche d’Élie James, le Docteur en Philosophie et en psychologie dans Ghost Whisperer :rofl:).

mythologème (nom masculin) qui signifie « thème mythologique », cf. note 2 du traducteur dans Carl Gustav Jung, Présent et avenir, traduction de l’allemand par le Dr Roland Cahen, avec la collaboration de René et Françoise Baumann, Paris, Éditions Buchet/Chastel, 1995, p. 38.

J’espère que vous apprécierez ce partage !

Toutes mes sincères salutations,

1950m

4 « J'aime »

1950m,
merci pour cette liste d’anciennes orthographes qui est impressionnante.
Peut-être trop, tout de même.
Il y a un si grand nombre de mots qu’ils se noient dans la masse au lieu d’être sélectionnés et mis en valeur.

Par exemple, certains sont encore connus et dans le sens qu’ils avaient à l’époque (euh laquelle , déjà ?)
Ce sont cure, nef, ouïr, ire ou la cotte (de maille) des soldats de l’ ost
Les amateurs de Fantasy ne sont pas perdus.


Il y a ceux que l’anglais a gardés :

  • « Département » est devenu un faux-ami puisqu’il n’est pas une circonscription administrative. Il est encore visible sur les panneaux d’affichage de la gare dans departures (départs).
  • caution (toujours un faux-ami) pour être prudent (be cautious!)
  • mansion qui est en effet une grande demeure


En général, quand nous donnons des définitions et des phrases d’illustration pour des mots, les anciennes orthographes sont citées dans la partie « étymologie ». En tant que tels, ces mots sont très difficiles à placer dans une histoire moderne (ou moins moderne).

Ce serait une courbature en soi, d’essayer de déchiffrer un texte où ils seraient nombreux. Comme de lire Rabelais en vieux français. :point_down:

On y arrive mais pas toute la page, et pas tout le livre…

Et sinon, j’aime particulièrement le verbe disparu « Ardre » que je trouve beau et dont on a gardé la trace dans « ardent(e) ».

10 « J'aime »

Hello à tous,

J’ai lu récemment un OS (si, ça arrive !) durant lequel j’ai failli m’étrangler devant le nombre de mots de vocabulaire que je ne connaissais pas. Parce que, normalement, j’en connais plein. :smiley:

Je ne vais pas tous les mettre d’un coup et me laisser un peu de biscuit pour plus tard, quand cette branche verra son encéphalogramme plat.

Néguentropie

substantif, féminin


La meilleure définition,et par là je veux dire la plus claire, n’est pas sur Wikipédia ou le Cnrtl mais celle de l’Académie Française :

Tendance d’un système à évoluer vers un degré croissant d’organisation (on dit aussi Entropie négative).

Exemple tiré de ladite fanfiction : En ce lieu, les âmes égarées, avant leur funeste sort, affrontent leur antithèse, leur ombre, leur propre tort. Dans des combats merveilleux, ils cherchent l’harmonie pour devenir garants de la vie, de la néguentropie. (« Isorropia » / Hellth)


Épigone

nom masculin.

du grec epigonos qui signifie descendant ou né après, c’est un terme littéraire vieilli appliqué au domaine philosophique, politique ou littéraire, qui a parfois une connotation péjorative.
Selon le Cnrtl, le Larrousse et le Robert, il signifie :

successeur, héritier, élève, imitateur, disciple mais sans grande originalité
.
Exemple : Deux esprits opposés, mais héritiers des mêmes préceptes séculaires, épigones du même maître vénérable, disciples des cinq mêmes anciens monts.
.
.
Le terme tire son origine d’un épisode de la mythologie grecque dont le décor est la ville de Thèbes et ses fondements de l’inextricable poisse de la famille d’Oedipe. Une brouille entre ses deux fils qui devaient se partager le trône a conduit celui qui s’est fait évincer à réunir une armée de sept chefs pour assiéger la ville et reprendre ce qu’il estimait lui revenir.
Résultat de cette première guerre : presque tout le monde est mort à Thèbes (dont les deux frangins susdits qui se sont entre-trucidés). Tout ça pour ça.
Et attendez, de mieux en mieux, le seul chef survivant (un certain argosien Adraste) revient dix ans plus tard avec les fils des chefs morts qui veulent venger leurs pères (donc ce sont eux les Épigones). Ils finissent par gagner et prendre la ville de Thèbes au tonton Créon (frère d’Oedipe) qui avait fait main basse sur le trône.

12 « J'aime »

Ooh ! Merci pour cette mise à l’honneur !
J’aime beaucoup utiliser des mots rares… Même si parfois, j’avoue que c’est au détriment du lecteur peut-être et j’en suis désolé.

10 « J'aime »

Mais non, il ne faut pas.
j’en ai gardé plein d’autres sous le coude. :stuck_out_tongue: Personnellement, je suis toujours ravie d’en apprendre de jolis.

5 « J'aime »

Tu vas me faire rougir !

5 « J'aime »

Bonjour à tous

Aujourd’hui, j’ai découvert chez un libraire le « Dictionnaire du français branché » de Pierre Merle, publié en 1987. On y trouve des mots et expressions encore utilisés de nos jours et d’autres qui sont délicieusement désuets et très années 80, par exemple :

« Homotélématicus » (nom masculin) qui signifie les personnes rivées aux touches de leur minitel.
J’ai aussi aimé « Napy » (nom, s’applique aussi bien aux femmes, qu’aux hommes) - Les BCBG de Neuilly, Auteuil, Passy.

Cependant, mon préféré est « Postéropoder » (verbe) - pratiquer des coups de pied aux fesses de quelqu’un à des fins thérapeutiques.

Et pour finir « Dichotomiser » (verbe) - procéder par divisions et subdivisions binaires. Ah combien sommes-nous donc à dichotomiser sans le savoir ? ;-))

11 « J'aime »

Amusant celui-ci. La recherche dichotomique est un classique de l’algorithmie. Et s’il m’arrive à l’occasion d’utiliser les mots dichotomie et dichotomique, je ne savais pas que ça existait aussi sous forme de verbe ^^

7 « J'aime »

Je vote pour que ce verbe soit élu « mot de l’année » !!! !!! !!!

11 « J'aime »

petit coup de cœur également pour celui-là. Je serais bien capable de postéropoder (la correction automatique du forum le connais pas celui-là ^^) beaucoup de gens au cours de mes journées de boulot XD

8 « J'aime »

:microphone: « Posteropoder, Posteropoder, ohé ohé ! » :musical_score::musical_note::notes:
Vous avez le rythme et la mélodie dans la tête maintenant ? :rofl:

10 « J'aime »

Au cours d’une recherche infructueuse pour trouver le nom de ces fichues peaux mortes qui traînent sur les doigts, sous les ongles (et bien en-dessous des cuticules) et que j’arrache systématiquement quand je stresse, j’ai trouvé un truc qui parlera peut-être à certaines personnes…

La dermatophagie, un toc qui consiste à se manger la peau, le plus souvent des doigts, mais aussi des lèvres, des joues ou (apparemment) des pieds. En général, c’est le tour des ongles qui prend.
Y’a aussi la dermatillomanie, une sorte de toc qui consiste à se gratter la peau/triturer les boutons d’acné, points noirs… de manière compulsive, notamment en cas d’anxiété ou de stress.

Ces deux tocs sont assez handicapants dans le sens où ils provoquent des lésions, voire des plaies à force d’arracher/gratter la peau.

Et je peux affirmer que postéropoder une personne dermatophage et/ou dermatillomane, ça sert pas à grand-chose…

5 « J'aime »

Deux mots pas très connus qu’il m’arrive d’employer (tous les 36 du mois) :

Spicilège (masculin) : recueil de documents variés, recueil, choix de morceaux, de pensées, d’observations sur un même sujet. Emprunté au latin spicilegium « action de glaner » terme agricole (composé de spica « épi » et legere « ramasser, recueillir ») récupéré avec une modification de sens.

J’aime beaucoup la sonorité de ce mot -que j’employais pas mal quand j’étais plus jeune-, j’ai presque complètement arrêté de l’utiliser après qu’une prof de français m’ait fait les gros yeux après que je l’ai utilisé dans une dissertation vers 15/16 ans… j’étais snob quand j’étais ado ? :sweat_smile:

Quérulence (féminin, substantif) : tendance pathologique à la revendication querelleuse. La personne se croyant lésée/estimant avoir subi un préjudice monte au créneau de manière excessive (soit en passant à l’attaque de manière directe -physique-, soit en traduisant les « coupables » en justice). Manie centrée sur la procédure/les procès. Querulantenirrsein « manie des querelles, des procès » (1879, R. von Krafft-Ebing, Lehrbuch der Psychiatrie, t. 2, p. 87), dérivé de querulus (se plaindre).

Et un autre, peut-être un peu plus connu, que j’emploie surtout dans le cadre de mon travail :

Scotomisation (féminin substantif) En psychopathologie et en psychanalyse, refus inconscient de percevoir une réalité extérieure indépendante du sujet, mais sur laquelle il projette des désirs et des fantasmes subjectifs contre lesquels lui-même se défend (Man.-Man. Méd. 1980). C’est un dérivé du mot scotome (terme médical) qui désigne des points aveugles/des lacunes dans le champ visuel faisant suite à des lésions du nerf optique.

Ps : comme beaucoup, je suis très « fan » du terme postéropoder; merci pour cette belle découverte @Beauvais xD

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