Il y a plusieurs jeux vidéos qui m’ont marquée, la plupart étant des RPG. C’est mon genre préféré de manière générale.
Or, le premier que je cite ici est un jeu de plateformes et c’est Castlevania Symphony of the Night. La timeline de Castlevania est un FOUTOIR SANS NOM, mais en gros, on joue Alucard, un mec plein de vie, d’entrain et de joie : sa mère est morte (brûlée pour « sorcellerie »), son père est pas super présent et…ah oui, c’est Dracula, son père. Et vu que Richter Belmont, le chasseur de vampires supposé venir crever la paillasse à Dracula (qui se réveille plus ou moins tous les 100 ans dans ces jeux), est on-ne-sait-où, eh bien notre sympathique héros doit s’en charger lui-même. Les histoires de famille, c’est compliqué.
Le jeu est clairement, pour moi, le meilleur de la série. Si on fait abstraction de certaines musiques qui ont mal vieilli et du doublage anglais carrément nanar (sérieusement, à part l’acteur de Dracula qui s’éclatait visiblement au travail, bah les autres sont très peu motivés), le jeu est encore tout à fait jouable aujourd’hui, principalement grâce à ses graphismes 2D qui l’ont empêché de faire partie de ces jeux de l’ère des ténèbres de la 3D (ce qui est, par exemple, le cas de l’infâme Castlevania 64).
Sa particularité est qu’il devient sensiblement moins difficile au fur et à mesure qu’on avance : dès le premier niveau, la Mort nous vole notre équipement, ce qui fait qu’on doit aller combattre le premier boss (qui consiste en DEUX monstres) avec une vieille épée pourrie trouvée sur un squelette. Ensuite, on trouve de quoi s’équiper et ça relève déjà moins du Travail d’Hercule.
Et il possède plusieurs fins, ce qui est carrément honorable pour un jeu PS1.
Ensuite, j’ai été très marquée par Neverwinter Nights premier du nom, sur PC. Je l’ai fini à dix ans, et ça m’a lancée sur la merveilleuse route de Donjons et Dragons, dont le jeu est adapté. Je me rappelle clairement que ma meilleure amie de l’époque et moi avions un délire de « oui nous sommes des sorcières elfes tout à fait » à cause de ça.
Le premier truc qu’on remarque si on y joue maintenant, c’est que non seulement les graphismes ont mal vieilli (3D de 2001, un pur plaisir oculaire), mais surtout, le scénario de la campagne officielle ne casse pas trois pattes à un canard : votre personnage arrive dans une ville en proie à une épidémie, et vous allez évidemment devoir trouver les ingrédients du remède dispersés dans la cité tout (e) seul(e).
Les éventuels coéquipiers que vous recruterez ont une intelligence artificielle très sommaire, et en plus ces enf*irés puisent dans vos gains d’expérience quand vous tuez des monstres. Autant vous dire que pour moi qui joue généralement des magiciens et autres ensorceleurs, finir ce jeu a été long et laborieux, parce que mon coéquipier, un barbare, était incapable de se battre correctement et je me retrouvais en première ligne. Avec une classe d’armure très faible.
Non, ce jeu a deux forces qui en font un de mes préférés : les add-ons, qui sont géniaux (et où à l’inverse, le maître d’armes qui accompagnait mon perso dans son aventure cassait littéralement la figure à tout le monde sur son passage) et, surtout, la communauté, toujours active aujourd’hui, vingt ans après la sortie du jeu. En effet, NWN possède un logiciel qui vous permet de faire vos propres campagnes avec le moteur du jeu. Ça fait que vous pouvez littéralement aller sur Neverwinter Vault, le site officiel de la communauté, et télécharger des modules auxquels vous pourrez jouer pendant des heures, avec parfois des scénarios excellents. Les mods aussi participent à rendre l’expérience de jeu très riche.
J’ai aussi beaucoup aimé Morrowind, le meilleur TES pour moi. Malgré des graphismes très moches en 2021, c’est à mes yeux le meilleur jeu de la série niveau histoire, immersion et quêtes, bien qu’il ait lui aussi un certain nombre de problèmes au niveau de l’intelligence artificielle.
Enfin, et plus récemment, j’ai eu un véritable coup de coeur avec Oblivion et Skyrim. Je ne sais pas à quoi je m’expose en disant ça, mais je trouve qu’à certains niveaux, Oblivion est meilleur que Skyrim, je trouve Skyrim très en deçà par rapport à Oblivion (lui-même en-dessous de Morrowind) sur certains points.
Oui, les doublages sont un peu nanars et oui, les graphismes ont mal vieilli (au point que je m’en servais pour faire des persos dignes de la foire aux monstres). Mais ce sont des défauts minimes. Dans Oblivion, votre personnage commence le jeu en prison et ne sort que par pure chance, parce que l’empereur quittait la ville et s’est dit que vous aviez l’air sympa parce qu’il vous avait vu dans ses rêves (relisez ma remarque sur mon perso moche et dites-vous que ça devait probablement être des épisodes de terreurs nocturnes). Manque de pot, il se fait assassiner devant vous par une secte, l’Aube Mythique. Et puisqu’il vous trouvait cool, c’est à vous qu’incombe la tâche d’aller trouver son héritier, Martin, un mec qui ne sait rien de ses origines et est prêtre d’Akatosh dans une ville appelée Kvatch. Là où ça tourne au vinaigre, c’est que quand vous arrivez, vous constatez que la ville est assiégée par des daedras…
Oblivion séduira les adeptes des jeux nécessitant beaucoup de RP, comme moi, avec ses roues de dialogue, les interactions possibles avec énormément de PNJ et les environnements vraiment vivants…mais le système de combat est sérieusement daté (vous mettrez dix ans à tuer certains ennemis) et le système qui fait level up les ennemis en même temps que votre personnage est assez atroce par moments. Le gros reproche que l’on pourrait lui faire, et qui lui vaut souvent d’être considéré comme le moins bon des TES, c’est un certain manque de personnalité.
Skyrim, lui, sera probablement votre préféré si vous aimez le Hack n’Slash : une histoire que je trouve moins bonne, assez convenue (la prophétie, l’élu, le conflit politique avec un système à deux factions), des quêtes qui ont un peu régressé et des villes clairement moins vivantes que dans son prédécesseur (je soupçonne certains PNJ d’être des androïdes, ces gens ne semblent pas suivre d’horaires), mais un meilleur système de combat, un meilleur côté technique qui contribue beaucoup à l’ambiance, un côté plus rapide et nerveux et une difficulté mieux dosée. Et surtout, pour Skyrim, une plus grande palette de mods divers et variés.
Mais j’ai des problèmes avec le manque de diversité des maps dans Skyrim. La map de Morrowind est moitié moins étendue que celle de Skyrim et ça ne se voit pas, là où dans Skyrim, on a énormément de grandes étendues vides (plaines de Blancherive) et des maps intérieures qui se ressemblent trop, avec une grosse majorité de ruines à chemin unique contenant principalement des Draugr. De même avec les quêtes : un bon paquet des quêtes de Skyrim ne m’ont pas donné ce sentiment d’accomplissement que j’avais dans les deux jeux précédents. La pire étant celle de la Confrérie Noire, qui est un peu une vaste blague. Et de manière générale, trop de choses sont over-simplifiées. J’ai l’impression que le jeu met des ingrédients à la disposition des joueurs et attends qu’ils les cuisinent à leur sauce, en fait.