Votre Sherlock Holmes préféré?

Bonjour à tou(te)s !

Je me demandais s’il y avait par ici des fans de Sherlock Holmes… Je sais qu’il y en a, mais peut-être certain(e)s ne se sont pas encore déclaré(e)s ici ! Pour ma part, j’adore les récits de Conan Doyle que j’ai lu, relus et re-relus… mais j’ai aussi beaucoup apprécié plusieurs versions vidéo (films ou séries), et je me demandais : quelle est votre version préférée de Sherlock Holmes ?

Pour ma part, ma préférence va à Benedict Cumberbatch car j’adore la manière dont les scénaristes de la BBC ont adapté les récits d’origine à l’époque moderne, mais j’ai été marquée, de manière peu originale, par Jeremy Brett (qui a quand même réussi à filmer 43 épisodes sur l’intégralité des 56 nouvelles et 4 romans du Canon !) que j’ai découvert dans les années 2000, à l’époque où je commençais à écrire de la fanfic.

Et vous, quel Holmes préférez-vous ? Avez-vous vu des adaptations « rares » qui, selon vous, valent le coup d’œil (j’en ai quelques-unes, notamment une série russe des années 80) ?

14 « J'aime »

Je ne suis pas du tout spécialiste de Sherlock Holmes. Cependant, au risque de paraître iconoclaste, je confesse m’être beaucoup amusée devant les deux films de Guy Ritchie avec Robert Downey Jr et Jude Law. C’était tellement loufoque et improbable, j’ai adoré…

8 « J'aime »

…Honte à moi, je ne connais de Sherlock Holmes que la version dessin animé :sweat_smile: (vous savez, la série au générique tout doux qui porte la patte de Miyazaki :eyes:)
Excellent souvenir d’enfance cela dit, qui me donne envie de m’intéresser aux autres versions, à commencer par les livres quand j’aurai un peu de temps…

8 « J'aime »

@Theblueone : J’ai adoré le premier film avec Robert Downey (Jude Law en Watson était parfait, à mon sens), j’ai détesté le deuxième pour plein de raisons (ce qu’ils ont fait d’Irene Adler en est une, le côté « gros comique » du film, là où le premier était drôle mais pas uniquement, en est une autre)…

@Fahliilyol : Ah, mais pas de honte à ne connaître « que » Miyazaki !!! J’adore aussi cette version animée. Mais je ne peux qu’encourager la lecture de Conan Doyle pour commencer, et les autres films / séries pour continuer (ou inversement :innocent:) !

9 « J'aime »

sherlockbrett-sherlock-dapper

Jérémy Brett forever :+1: a mes yeux les meilleurs adaptations, meilleure ambiance, meilleur duo avec un excellent Watson :heart:
(Mais tu connais déjà mon opinion :grin:).

Je rejoins également @Fahliilyol , la série animée est vraiment très très bonne :+1:

Histoire de sortir du canon je conseille Basil, détective privé ainsi que l’excellent Secret de la Pyramide :ok_hand:


Le film de Colombus (production Spielberg), propose d’imaginer la rencontre (ado) de fameux duo accompagné (comme il se doit) d’un mystère tordu.

AJOUT:
Je conseille également deux jeux de société :

-Sherlock Holmes, Détective Conseil


Un jeu qui flirt avec le jeu de rôle, où vous devez a l’aide de coupure de journaux et autres indices élucider une série d’enquête :+1:

-Unmatched édition Cobble & Fog


Un jeu d’escarmouche/stratégie dans lequel Holmes et Watson peuvent combattre Dracula ou l’Homme Invisible :+1:

6 « J'aime »

Je suis une grande fan de Benedict et de la série. La façon dont le personnage est construit et le parti pris sur sa sociopathie le rendent passionant et insuportable, tout ce que j’aime :joy:. Le format puzzle de certains épisodes m’ont tenue en haleine et les derniers épisodes de la dernière saison… mamma mia :grin: . J’espère toujours qu’il y aura une nouvelle saison un jour.

4 « J'aime »

Ce sujet me plaît énormément :sweat_smile: merci @Alresha

J’ai cru comprendre que les deux acteurs n’étaient pas en très bon terme :face_with_diagonal_mouth: ce n’est pas gagné.
La force de cette série c’est de comprendre que l’intérêt du personnage ne se borne pas a une carte postale du Londres Victoriens. Lorsqu’il était édité, Holmes était un contemporain de ses lecteurs. Ce n’est que logique que d’avoir fait un Holmes contemporain.
Par contre l’expatrier au States avec Elementary est un blasphème, pur et simple.

Je profite de l’occasion pour évoquer quelques uns de mes films Holmesiens favoris :point_down: (qui gratte le vernis du mythe)

Sherlock Holmes Attaque L’orient Express (1976)

Basé sur un bouquin de Nicholas Meyer (:vulcan_salute: Star trek 2), l’histoire renvoie Holmes a un traumatisme d’enfance alors qu’il rencontre Sigmund Freud

La Vie Privée de Sherlock Holmes (1970)

Le film part du principe que Watson (le narrateur) accentue grandement les capacités de son ami pour ses récits. Holmes est donc moins performant, plus en proie au doute qu’a l’ordinaire. Plus léger également, plaisantant sur une possible romance avec son comparse de toujours.

Mr Holmes (2015)

Holmes a vieilli. Watson n’est plus. Pire: son esprit lui joue des tours, et le célèbre détective souffre de perte de mémoire. Il va devoir alors mener l’enquête sur lui-même.

6 « J'aime »

J’ai un souvenir – très lointain mais de qualité xD – d’avoir beaucoup aimé la série avec Brett. Dans les vieux films, j’avais adoré « Le chien des Baskerville » de Fisher et la série avec Peter Cushing – qui était un très bon Sherlock, même si cette version fait sans doute très datée/a mal vieilli :stuck_out_tongue:

Et dans un côté un peu plus décalé, j’avais beaucoup aimé « La vie privé de Sherlock Holmes » de Wilder.

Pour les adaptations plus récentes : j’adore, en principe, Robert Downey et Jude Law, mais comme Alresha, j’avais vraiment été décontenancée par le côté trop barré/purement humoristique des versions de Guy Ritchie; notamment pour le second volet, mais j’avais déjà eu du mal avec le premier opus dans le sens où il présentait des trucs loufoques/technologiquement trop poussés par rapport à la période historique où les films étaient supposés s’ancrer. Le côté too much de l’interprétation de Downey me faisait également un peu trop sortir du personnage de Sherlock Holmes ; ce n’était pas une mauvaise interprétation/adaptation en soi, mais ce n’est pas celle que j’aurai aimé voir ^^"

J’ai beaucoup aimé les adaptations avec Cumberbacht (pas si sociopathe que ça le personnage qu’il campe, hein :p), notamment pour la première saison, où je trouvais vraiment intéressante la manière dont il avait remis les enquêtes au goût du jour, en les ancrant dans le Londres contemporain. Par contre, le côté barré du scénario – et le fait qu’on ne soit que sur des histoires basées sur de l’espionnage/le grand banditisme et pas du tout des enquêtes plus « classiques » – m’a fait décrocher quelque part au cours de la saison 3… Faudrait que je la finisse un jour : j’adorais la dynamique entre les deux acteurs principaux. Et j’étais très fan de l’interprétation de Martin Freeman pour Watson.

Pas accroché à Elementary : je trouvais intéressante l’idée de Lucy Liu en Watson féminine, par contre l’acteur principal ne me passait pas du tout et j’avais du mal avec le fait que l’action se déroule aux USA ^^"

@firestorm61 : jamais vu « Sherlock Holmes attaque l’Orient Express » et « Mr. Holmes », mais tes résumés donnent bien envie !

6 « J'aime »

Peter Cushing face a Christopher Lee. Ce ne sera jamais daté, c’est éternel :+1:
Le film de la Hammer est une pierre précieuse.

C’est du tout bon également :+1:

Je vois beaucoup de réactions mitigées face aux films de Ritchie.
J’ai énormément apprécié. J’avais suivi l’évolution en amont. Très tôt, le film a été annoncé comme pop, voir pulp, s’inspirant des bandes dessinées. Donc, je savais à quoi m’attendre, cela a très certainement aidé à me faire passer la pillule. Je prend énormément de plaisir à les revoir (le premier surtout).

4 « J'aime »

Bon, moi je ne suis pas la « fan à fond » :smiley:
Mais j’ai quand même vu des choses. Et même lu des fanfics très ressemblantes.:stuck_out_tongue:

Je n’ai plus souvenir d’avoir lu une nouvelle de Doyle, mais il est tout à fait possible que j’aie vu « Le chien des Baskerville », à la télé, en des temps immémoriaux.

J’ai commencé à m’y réintéresser par les films de Guy Ritchie.
J’avais vu des extraits avec la bande-annonce, donc je savais que le style serait très différent, très « dépoussiéré » pour le mettre au gout d’un public plus jeune et plus orienté… « action » que réflexion…

J’adore Robert Downey Jr depuis fort longtemps, donc j’y allais à peu près en confiance. Son interprétation iconoclaste m’a beaucoup plu. Je ne lui en voulais pas d’être un Sherlock bien moins conventionnel.
Celui qui m’a laissé par contre une bien meilleure impression par effet de surprise, c’est Jude Law dans le rôle de Watson. Watson, il m’a toujours fait l’impression d’être le vilain petit canard à côté du cygne Sherlock, l’éternel sikdekick juste bon à rester à sa place. Mais alors, interprété fringant, séduisant, sportif, et pas démuni pour la castagne, avec de l’esprit… eh bien, la dynamique du duo changeait totalement.
L’amitié était plus palpable dans un tandem moins déséquilibré et où on découvre qu’en réalité, c’est davantage Sherlock qui avait besoin de la stabilité et du point d’ancrage que représente Watson. Ce dernier le « protège » de lui-même et de ses abysses. Un Sherlock plus sensible, plus fou, son décalage avec la société est interprété autrement.

Ensuite, il y a eu Sherlock BBC avec B. Cumberbatch et M. Freeman (Martin, pas Morgan). C’est là que j’ai assisté éblouie aux deux trois premiers épisodes qui m’ont paru virtuoses. Je connaissais le showrunner qui s’occupait déjà de Doctor Who, et je trouvais le résultat impressionnant, avec des intrigues à la hauteur. La « modernisation » m’avait paru excellente et propice à ré-ancrer le personnage à notre époque. J’ai aussi moins aimé quand les « saisons » se sont réduites drastiquement à quelques épisodes tournés dans les blancs des disponibilités des acteurs désormais trop célèbres et trop pris. Mais la ritournelle allègre du générique m’enchantait et m’a poursuivi un bon bout de temps.

Après avoir vu cette version très anglaise et qui était un tel coup d’éclat, je n’ai jamais réussi à m’approcher franchement de Elementary, alors que sur le papier, ça m’aurait plu de voir Lucy Liu en Watson. Mais la persistance rétinienne de B. Cumberbatch a été violente.

D’aucuns vont me crier dessus mais j’ai aussi bien aimé Enola Holmes où Sherlock n’est pas le héros, mais apparait de temps à autre. C’est sûr que si on n’aime que l’original, le Sherlock fort athlétique, en retenue, posé, subtil (et certainement pas handicapé au niveau émotionnel) de Henri Cavill, va faire tache. Bon après, moi je ne suis pas difficile, Henri Cavill, je vais où il va depuis qu’il a joué dans Les Tudors…
Je l’ai dit sans doute dans la branche consacrée à cette petite suite de films (Netflix), il est pour moi assez savoureux de voir qu’Enola et son grand frère, tout en ne vivant pas du tout dans les mêmes sphères, parviennent à enquêter chacun de leur coté. Ils n’utilisent pas forcément les mêmes indices et parviennent à résoudre les énigmes par d’autres biais de déduction également. Là encore c’est calibré pour happer un autre public.

J’ai également vu M. Holmes que j’ai bien aimé aussi, avec Ian McKellen, vieux, rangé des voitures, devant résoudre sa dernière enquête. Mais je crois qu’il est seul (sans Watson). On sent une nostalgie. C’est un peu poignant. On se demande s’il peut encore être Sherlock en n’ayant plus la même vivacité intellectuelle… Je ne peux plus le revoir car il a quitté les plateformes dont je dispose et les souvenirs ne sont plus très précis, mais je me souviens que je n’ai pas regretté.
.
Donc pour résumer, n’étant pas une inconditionnelle avec le Conan Doyle chevillé au corps, j’apprécie les « variations » de Sherlock et le risque qu’il soit partiellement OOC ou tout au moins pas exactement tel qu’il a été conçu au départ.

5 « J'aime »

@firestorm61 : Tu cites mes trois films préférés (hors séries) !!! Avec une mention particulière pour La vie privée de Sherlock Holmes qui me fait vraiment rire à chaque fois.

… … … Je viens de me rendre compte du lien entre les deux, parce que j’ai LU ce livre ! J’ai une étagère complète « Sherlock Holmes » dans ma bibli, et il en fait partie ! Et il y a écrit « Nicholas Meyer »… et j’ai évidemment vu ce nom pour The Wrath of Khan ! Tout est lié !!!

Je suis un peu dans ce cas, même si j’ai regardé jusqu’au bout (et quand même aimé jusqu’au bout). Ce qui me pose problème dans la fin de cette série, c’est que tout le monde est un génie. Il y a Sherlock, et Moriarty, et Mycroft, et Mary, et Magnussen, et Eurus… Ca finit par faire beaucoup. Tous les personnages deviennent « exceptionnels » et il n’y a plus que Watson (Martin Freeman = meilleur Watson de tous les temps) pour être « normal ». Je trouve ça fatigant. Ce qui était intéressant chez Doyle, c’était justement le côté « hors norme » de Holmes, je trouve.

Pareil. J’ai vu trois ou quatre épisodes et j’ai décroché…

C’est vraiment super. Le titre « Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express » est complètement n’importe nawak, le titre en anglais est « La solution à 7% » : c’est une référence à la drogue prise par Sherlock, et aussi utilisée par Freud lors de ses premières thérapies. Vraiment intéressant, un peu capillotracté mais très agréable, avec un Robert Duvall très crédible en Watson.

C’est précisément pour ça que j’aime le premier film de Ritchie. Watson n’est pas le personnage un peu balourd et un peu stupide que Nigel Bruce a campé dans les versions avec Basil Rathbone (la première série des années 1940 dans laquelle Holmes se bat contre les nazis :sweat_smile:) et qui est rapidement devenu un cliché. Dans Conan Doyle, Watson n’est ni balourd ni stupide, c’est, tout comme les versions plus modernes incarnées par Jude Law ou Martin Freeman (et avant par David Burke dans la première saison de la Granada), un médecin expérimenté, un soldat très réactif, d’une loyauté à toute épreuve, et qui, s’il n’arrive pas au niveau de Holmes pour la déduction, est loin d’être bête (et qui écrit bien !!!)…

Nan mais je vais pas crier, j’aime bien aussi… :sweat_smile:

Et sinon, je vais citer Without a clue (en français « Elémentaire mon cher… Lock Holmes »), un film HILARANT avec Ben Kingsley et Michael Caine, dans lequel Sherlock Holmes n’existe pas mais n’est qu’un acteur (raté, dragueur, ivrogne et passablement stupide) engagé par le docteur Watson, véritable cerveau déductif, pour incarner un détective qui n’est qu’une façade. Le duo est irrésistible, les situations sont grotesques mais vraiment très drôles, c’est évidemment une parodie mais je ne peux que la conseiller !

4 « J'aime »

Je reviens sur ce sujet parce que mon obsession du moment est Sherlock Holmes, le Sherlock Holmes victorien (après des années d’obsession au Sherlock de la BBC, je change un peu), et j’ai lu quelques articles sur la santé mentale de Sherlock Holmes. Oui, j’ai une vie passionnante. :roll_eyes: :sweat_smile: En fait, en relisant quelques nouvelles et en revisionnant quelques épisodes de la Granada (Jeremy Brett est vraiment exceptionnel, et David Burke est un super Watson, et l’ambiance victorienne est juste :star_struck: :star_struck: :star_struck: et promis j’arrête), je me suis rendu compte qu’à de nombreuses reprises, il est fait mention de la « maladie » de Holmes, à savoir ses tendances dépressives. La BBC a fait de Sherlock un personnage qui se dit lui-même « sociopathe de haut niveau » (high-functioning sociopath) et qui tendrait plus vers un trouble du spectre autistique, peut-être Asperger (je ne suis pas médecin, je ne pose aucun diagnostic, mais c’est ce qui semble ressortir des analyses de la série).

Le Holmes de Conan Doyle alterne des phases de surexcitation lorsqu’il est sur une affaire et d’apathie profonde lorsqu’il a trop tiré sur la corde (plusieurs jours sans manger, sans dormir, travailler pendant près de 20h par jour non-stop…) ou lorsqu’il s’ennuie. C’est à ce moment qu’il a recours à des stimulants artificiels, ce qui fait bondir Watson, mais c’est un autre sujet. Je m’interrogeais sur le côté « acceptable » de la dépression à l’époque victorienne. Je trouve qu’à notre époque, on parle bien plus facilement des troubles mentaux qu’à une période antérieure (quand j’étais plus jeune) et je vois la réticence des gens plus âgés que moi de ma famille à aborder ces sujets (moi-même, j’ai eu du mal pendant très longtemps). Alors, je me suis demandé ce qu’il en était à la fin du siècle dernier (enfin, celui d’avant, plutôt). Watson évoque les tendances dépressives de Holmes en utilisant le mot « dépression » à deux ou trois reprises et il n’y a aucun jugement de sa part (du moins, je n’ai pas l’impression). Quand Holmes est malade à Lyon au début de la nouvelle « Les propriétaires de Reigate », Watson diagnostique une combinaison de burn-out et de dépression (même si ce n’est pas formulé de cette façon).

En fait, je trouve ça fascinant, même si je sais bien qu’on ne peut pas « diagnostiquer » un personnage fictif. Et pour le coup, je trouve Jeremy Brett beaucoup plus « juste » que Cumberbatch (j’adore Cumberbatch, vraiment, je ne me lasse pas de regarder les deux premières saisons de la BBC) sur ce point. On voit vraiment les phrases d’excitation et d’abattement de Holmes et le soutien indéfectible de Watson dans tous les cas.

(Oui, Holmes m’obnubile ces derniers temps. :sweat_smile: Désolée pour le pavé.)

6 « J'aime »

Le Secret Santa est donc plutôt bien tombé :blush:

Mais non, ne t’arrête pas. Cette série mérite tout les éloges :+1:

Avec le recul j’ai tendance à penser que l’idée de pousser les réglages a fond pour la version Cumberbach était presque préjudiciable au personnage, peut-être à cause de la floppée d’investigateur génie/autiste qui ont envahi la pop culture par la suite. A bout d’un certain temps ça fait gimmick/singe savant…

Mais oui, Sherlock a des problèmes c’est indéniable : problème en société, il possède une certaine vision de loi, il a la déprime facile, le surmenage n’est jamais loin non plus… Ton analyse me semble plutôt juste :+1:

4 « J'aime »

Pour rendre à César ce qui lui appartient, le Secret Santa est ce qui m’a fait revoir des extraits de la Granada déjà en janvier, donc MERCI !!!

Oui, j’ai remarqué aussi. Ce qui m’a le plus énervé dans la série BBC n’est pas tant ce côté autiste, qui est à mon sens une interprétation intéressante de Sherlock, moderne et assez crédible, que la multiplication des génies au sein même de la série (Moriarty, ça passait, mais Mary, Eurus… ça fait beaucoup). Et aussi le fait qu’on passe d’une série policière à quelque chose plus axé action, plus « spectaculaire » mais en fait moins « holmésien ». J’aimais beaucoup mieux les premiers épisodes plus « intimistes » (oui, notamment celui avec Irene Adler) et même celui du mariage de John qui me fait hurler de rire à chaque fois.

En revoyant des extraits, je m’extasie sur la voix des personnages (non parce que j’adore la voix de Cumberbatch, mais Jeremy Brett… n’est pas mal non plus). J’avoue que j’adore les deux premières saisons mais que j’ai plus de mal après, notamment les longs métrages qui sont lourds et pas très bien montés, je trouve.

Sinon, j’ai trouvé ça :
The dying detective
Evidemment, ce n’est pas une boîte de production professionnelle, mais je trouve ça plutôt pas mal fait. Un peu comme Star Trek TOS : alors on dirait que ce serait l’époque victorienne / le futur, et moi je serais tel personnage et même si c’est pas crédible et que nos costumes / décors ne tiennent pas la route ça ne fait rien. La suspension d’incrédulité fonctionne pour moi même dans les productions amatrices ou cheap.

Cela dit, je m’éloigne du sujet (comme d’hab me direz-vous).

J’aime beaucoup l’euphémisme du « une certaine vision de la loi », qui correspond à « tiens, le meurtrier est beaucoup plus sympa que la victime, et si je le laissais filer ? » :roll_eyes: :sweat_smile: En relisant certaines nouvelles (j’essaye de reprendre le Canon en anglais, ce qui n’est pas toujours aisé), je me suis rendu compte qu’en société, Holmes n’a pas tant de problèmes que ça. Il a peu d’amis, c’est vrai, c’est un homme très solitaire et « marié à son travail », mais il est loin, très loin des versions de la BBC ou de Guy Ritchie. Les autres le trouvent excentrique et parfois vraiment chelou (oh, des traces de pas, et si je me jetais à plat ventre dans la boue pour les voir de plus près ? :sweat_smile:), mais il a parfaitement les codes et il ne s’oppose pas tant que ça aux conventions, qu’il comprend et a intégrées dans une certaine mesure. En revanche, surmenage, dépression et manipulation (je rajoute ça parce que c’est dingue les trucs qu’il fait pour parvenir à ses fins, à savoir boucler l’enquête) apparaissent assez souvent. La Granada, je trouve, rend vraiment justice au personnage, excentrique juste comme il faut, et l’équilibre avec deux Watson successifs « solides », les pieds sur terre, est vraiment très bien développé. Leur complicité est parfaite et Holmes est beaucoup plus respectueux de son ami que le Sherlock de la BBC ou de Ritchie.
Holmes is amused. Great Jeremy Brett gif | Adventures of sherlock ...

4 « J'aime »

:smiling_face_with_three_hearts:

Je n’ai jamais terminé la série (Mme Hudson en mode pilote de course ça m’a achevé).

Oui aussi oui :sweat_smile:

Ça reste des productions tv en vérité. Était il habitué a des formats plus courts ? :man_shrugging:
Mais oui, de mémoire je suis assez d’accord avec toi.

Mais certains fanfilms sont très bon :ok_hand:

Non pas tant que ça, mais c’est clairement un excentrique et il en joue.

Clairement, Granada c’est le haut du panier. J’ai de l’affection pour certaines productions ciné (j’ai déjà évoqué le sujet ici), et étrangement je n’ai jamais vu un seul Basile Rathbone (:man_shrugging:). Mais clairement, je perd toute objectivité lorsque il s’agit d’évoquer Jeremy Brett :man_detective:
Le trois quart des « Holmes » sont souvent considéré comme des loufoques ou des pénibles. Lui il en impose, on le respecte, et il est fidèle aux écrits.

4 « J'aime »

Je comprends. Si c’était le seul problème de cette saison… :roll_eyes:

Je les ai tous vus (pendant ma période frénétique « lisons et regardons compulsivement tout ce qui, de près ou de loin, a un rapport avec Sherlock Holmes ») et franchement, je n’en garde pas un souvenir impérissable. J’ai trouvé la modernisation (ça se passe dans les années 30-40) pas très réussie, et surtout, Nigel Bruce est un très mauvais Watson, qui a contribué à véhiculer les clichés du personnages : pas très séduisant, stupide et maladroit. J’ai été ravie de constater, au début des années 2000, que les nouvelles adaptations de Sherlock Holmes présentait des Watson beaucoup plus conformes à l’original : Jude Law évidemment, mais aussi Martin Freeman.

J’ai convaincu mon conjoint, qui n’a jamais vu la série Granada, de la visionner avec moi. :innocent: Nous avons pour l’instant regardé les deux premiers épisodes, et il a été frappé par la « ressemblance » de Brett avec Sherlock Holmes. Ca m’a pour ma part permis de constater, livre en main, que les dialogues sont quasiment une copie conforme des dialogues d’ACD. Quant aux manières d’Holmes, elles sont aussi conformes que possible aux descriptions qui en sont faites dans les nouvelles.

3 « J'aime »

Je crois que ceux avec Basile Rathbone (aucun rapport mais – coïncidence marrante – je viens d’apprendre qu’il fait effectivement partie de la famille éloignée de Jackson Rathbone… acteur qui interprète Jasper dans Twilight : tout est lié ?) sont les premiers que j’ai vus (à peu près en parallèle de ceux avec Cushing) : j’en garde un plutôt bon souvenir (il me semble qu’il était un bon Sherlock), par contre, effectivement, ça ne donnait pas une image très flatteuse de Watson. Perso, j’ai lu les bouquins bien après avoir vu des séries/téléfilms sur Sherlock Holmes quand j’étais gosse et j’avoue que c’est fou à quel point ça m’avait conditionné à voir Watson comme un acolyte/faire-valoir un peu lourdaud… j’avais eu un drôle de choc en lisant pour la première fois un des romans, c’est dur de changer une perspective quand elle est déjà ancrée :wink:

Jamais fini non plus, alors que j’avais adoré la première saison. Trop de too much tue le too much ? Je n’ai pas atteint Mme Hudson pilote de course :stuck_out_tongue:

Je rejoins la team Brett pour le meilleur (le plus fidèle à ma vision du personnage tout du moins) Sherlock :wink:

Pour la version BBC, le type se qualifiant lui-même de « sociopathe de haut niveau » ça m’a toujours tuée xD Cet auto-diagnostic bidon n’avait pas grand chose à voir avec ce que montrait le personnage dans ses relations avec certains autres personnages, notamment avec John. Mais bon… on emploie à mauvais escient les termes qu’on veut après tout ^^"

3 « J'aime »

Ah bon ??? Je ne savais pas ! :open_mouth:

J’imagine ! J’ai commencé par la lecture et j’ai été outrée par la version Watson de Basil Rathbone parce que j’ai toujours adoré Watson, je crois que c’est un des personnages les plus « gentils » (je n’aime pas ce mot mais c’est adapté), bienveillants dans toutes les fictions que j’ai lues. Certes, c’est le narrateur et on n’a que sa parole (et Agatha Christie nous a habitués à ne pas croire tout ce que nous raconte le narrateur, je lui en veux d’ailleurs beaucoup pour ça :grin:), mais il essaye toujours de remonter le moral des client(e)s de Holmes, il prend soin de son coloc même quand il est objectivement pénible, bref il est attentionné avec tout le monde. (Oui, je l’aime.)

En fait, je n’y avais pas réfléchi de manière poussée avant récemment mais c’est en effet n’importe quoi. J’ai un canon personnel qui explique ce « diagnostic » : je me suis imaginé que Sherlock a été appelé ainsi par un médecin quand il était plus jeune (à tort, probablement, ou alors il n’a pas bien compris, et retenu uniquement cette expression) et qu’il renvoie le terme dans les dents de ceux qui l’exaspèrent, à commencer par Anderson. Pour moi, ce n’est pas un auto-diagnostic mais une étiquette qu’il s’est collée à lui-même et qui lui « permet » d’une certaine façon d’être insupportable avec 99% des gens…

PHOTOS JEREMY BRETT - Page 5

4 « J'aime »

Moi non plus, je suis allée zieuter la fiche wiki des deux en me disant que ce n’était pas courant comme nom et qu’ils étaient potentiellement de la même famille : bingo. Encore plus cocasse considérant le personnage qu’il incarne dans Twilight mais, j’ai appris – toujours grâce à wiki – que l’acteur avait un membre de sa famille éloignée ayant été haut-gradé dans l’armée confédérée. Bon, après, je trouve que Rathbone (le jeune) est bien meilleur comme chanteur qu’en tant qu’acteur, mais c’est un tout autre sujet xD

Pour le Holmes de Basil, j’ai revisionné quelques extraits : ça a pris un sacré coup de vieux (même si je maintiens qu’il faisait un bon Holmes). Et, oui, maintenant que j’ai lu/vu d’autres versions bien appréciables de Watson, je trouve celui de Nigel Bruce plutôt insupportable ^^"

Bonne question. C’était loin d’être une maladie inconnue (c’est l’une des pathologies mentales les plus explorées/détaillées depuis l’antiquité) à l’ère victorienne, mais il me semble qu’il y avait un côté très péjoratif associé. C’est vrai que – je ne m’étais jamais fait la réflexion – c’est intéressant qu’un héros « génial » comme Sherlock ait eu des tendances dépressives aussi marquées/avouées à cette période.

Pour un pseudo diagnostic de Sherlock Holmes, je suppose qu’à la manière dont le décrit Conan Doyle, on serait davantage sur une personne à haut potentiel (un surdoué) que sur un autiste Asperger (à la rigueur ça colle un peu plus à l’interprétation de Cumberbatch). Un surdoué ayant des problèmes relationnelles, une appétence addictive et des tendances mélancoliques… bah, ce n’est pas si rare que ça et ce n’est pas forcément « pathologique », ça peut juste être une manière d’être.

Là où le côté « sociopathe de haut niveau » me fait rire – ou bondir en fonction de mon humeur – , bah, c’est que ça mélange le fait d’avoir du mal – ou être purement incapable – à comprendre les émotions des autres et les conventions sociales (en gros les tendances « autistiques » de certains personnages de fiction, du type Sheldon de Big Bang Theory par exemple) avec le manque d’empathie complet et pathologique qu’on retrouve dans la sociopathie. Le coup du « gentil sociopathe » qui ne se soucie de personne (à part de Watson dans ses bons jours), mais qui, parfois, est tout de même un peu ému/triste pour d’autres personnes que lui… bah, ça ne marche pas. En tous cas, ça ne correspond pas à la définition de la sociopathie.

Un génie égocentrique, manipulateur, faisant fi des conventions sociales (tout en ne les méconnaissant pas) et pouvant manipuler les autres pour parvenir à ses fins ; ce n’est certainement pas une personne agréable à fréquenter, mais ce n’est pas nécessairement un sociopathe :stuck_out_tongue:

D’ailleurs, dire ça me fait penser au Dr House : je n’y pensais plus, mais c’est clairement une adaptation très libre mais réussie d’un Sherlock des temps modernes. Et Wilson était un très bon Watson.

4 « J'aime »

Que voilà une opinion raisonnable !!! :innocent: (Qu’on ne se méprenne pas, je n’ai absolument rien contre Nigel Bruce et c’était sûrement un bon acteur par ailleurs - il joue dans un Chaplin et il est très bien - mais j’en veux au réalisateur d’avoir présenté Watson ainsi.) Cela dit, oui, Rathbone aîné est un bon Holmes.

Est-ce que tu fais référence à Hippocrate et Gallien ou bien est-ce qu’il y a d’autres textes antiques dont tu connaîtrais la référence (désolée, j’adore l’Antiquité, surtout l’Antiquité romaine) ? Je vais voir s’il n’y a pas un livre sur l’histoire de la dépression (oui j’ai des monomanies bizarres, je sais :sweat_smile:)…

C’est un truc qui m’a toujours plus chez Holmes, mais en relisant des extraits du Canon, je me rends compte à quel point c’est en effet « marqué », explicite. Watson a l’air d’avoir l’habitude, il est même « rassuré » à un moment de voir que son ami est « juste » en train de broyer du noir ; dans la même nouvelle, Holmes simule une sorte de crise nerveuse (pour empêcher un personnage de fournir un indice à un coupable potentiel en détournant l’attention) et la premier réflexe de tout le monde est la compassion (même si par la suite, les gens s’interrogent sur sa santé mentale). Le thème de la dépression ne m’intéressait pas plus que ça quand j’ai lu le Canon pour la première fois, mais maintenant, je trouve que c’est assez fascinant.

Oui, c’est comme ça que je le vois aussi. Il a les codes sociaux et en fait, il les respecte (contrairement à Cumberbatch). S’il agit bizarrement, c’est parce qu’il est en pleine enquête et qu’il fait TOUT pour trouver la solution, même des trucs chelou. Je viens de revoir « L’escarboucle bleue », une de mes nouvelles préférées, qui se passe au moment de Noël. On voit bien que tout ça ne passionne pas Holmes, qui souhaite un bon Noël à tout le monde parce qu’il le faut bien, mais que ça agace prodigieusement. Ca se sent un peu dans la nouvelle, Brett l’a incarné à la perfection par tout un tas de gestes, de mimiques et d’intonations qui montrent à quel point il se contient alors qu’il aimerait juste qu’on lui fiche la paix (sauf en ce qui concerne l’enquête, bien sûr :grin:).

Oui, c’est vrai que c’est une bonne adaptation (avec les deux personnages, Watson et Holmes, en un seul, à la fois détective et médecin…) !

3 « J'aime »