Remarques similaires à celles de Anthaus et Circeto, pour une société gérée par des scientifiques, j’imagine facilement -c’est mon côté plein d’optimisme ;p- un univers dystopique où les dérives seraient nombreuses.
Dans une société dirigée par des scientifiques et souhaitant assurer sa prospérité au fil des siècles, il pourrait facilement y avoir un dogmatisme et un verrouillage des institutions pour des motifs en apparence noble. Les tenants du systèmes croiraient sincèrement œuvrer pour « le plus grand bien » (comme dirait ces bons vieux Gellert et Albus) en allant vers une certaine forme de totalitarisme.
L’éducation, en principe vectrice de libération et d’épanouissement pourrait devenir uniformisée et dogmatique, broyant ainsi la créativité et la pensée critique sous prétexte de l’acquisition de la doxa en place. La mémoire collective, censée préserver l’histoire et les acquis de l’humanité, pourrait devenir un outil de manipulation globale. L’histoire serait réécrite, les faits ajustés pour servir les intérêts du système et continuer à le soutenir. Les points de vue divergents seraient effacés ou marginalisés, les événements marquants redéfinis au besoin.
Et la mémoire scientifique elle pourrait être gardée par une élite intellectuelle. Les connaissances, accumulées au fil des siècles pourraient être verrouillées (réservées à une certaine élite) et les pensées dissidentes n’étant pas jugées utiles -voire pouvant être délétères- au soutien du système en place seraient considérées impropres/non scientifiques (et donc interdites). Une petite poignée pourrait avoir main mise sur le savoir et aurait loisir de contrôler les informations partagées au grand public seraient tronquées et manipulées : l’ignorance serait alors la norme pour la majorité (ce qui serait une dérive et un paradoxe « amusant » dans le cadre du société mettant la science/le savoir au centre des préoccupations).
Pour la sécurité, on peut facilement une société où les libertés individuelles auraient complètement étaient sacrifiés au profit d’une volonté de « parfaite sécurité pour tous » : une surveillance globale (via des drones ou autre) et une police d’anticipation du crime à la Minority Report serait alors le corolaire accepté par la majorité.
Je plussoie pour le contrôle/la recherche d’annihilation des émotions de la population grâce à une « médicamentation globale »; en voulant créer une société parfaite et prospère sur le long terme, sans guerres ou criminalité, le premier réflexe serait de vouloir en finir avec « les passions » humaines en étant le mécanisme sous-jacent. En voulant « sauver l’humanité d’elle-même » en affadissant ses émotions, on perdait de vue ce qui fait la spécificité de l’humain et entrerait dans une dérive transhumaniste : Equilibrium, Bienvenue à Gattaca, nos amis les Cybermen dans Dr Who, etc…
Ps : en fait, je vais arrêter d’y réfléchir, j’aime pas les dystopies… le monde dans lequel on vit m’inquiète bien assez xD