Writober 2021

Salut à tous, @Mikolas a trouvé une très chouette liste pour le writober 2021.

Le principe est simple : il s’agit d’écrire quotidiennement un texte de 250 mots maxi en réponse au thème du jour.

Je propose que nous nous sentions libres de le faire dans le cadre d’un fandom ou non et que nous partagions nos écrits dans ce topic :slight_smile:

Voici la liste choisie :

11 « J'aime »

Ça m’a l’air d’être une très bonne idée ! Je vais voir si l’inspiration me vient :slightly_smiling_face:

4 « J'aime »
  1. De l’autre côté du rêve

Je me suis éveillée enfin reposée après des nuits d’insomnies et de cauchemars. Le rêve m’habite encore. Je sens la puissance qui coule dans mes veines et la confiance qui irradie de moi, sensations parfaitement inédites pour moi. En effet, depuis que je suis née, je ne cesse d’entendre combien je suis de trop, inutile, encombrante. Et là, pour la première fois de ma vie j’ai l’impression d’avoir le droit de prendre ma place.

Je me lève et prends le temps de m’étirer avant d’enfiler mes vêtements de la veille. Je me dirige vers la salle commune et mon pas est léger. Je me sens plus grande. Je crois que je me tiens droite pour la première fois. Les lieux me paraissent moins impressionnants que d’habitude, comme si j’avais totalement changé de point de vue.

Je pousse la porte et les discussions s’interrompent. Ils me regardent tous. Vais-je subir des propos désobligeants qui vont me renvoyer dans ma coquille ?

– Ah ! Te voilà ! Nous t’attendions pour le petit déjeuner !

Mon ancienne moi guette les moqueries et j’ai un léger vertige mais un sourire s’épanouit sur mon visage, je marche solide, royale jusqu’à la tablée où la chaise centrale m’attend avec une assiette garnie de viennoiseries, d’un bol de salade de fruits et un verre de jus d’orange fraîchement pressé. Tous les regards sur moi sont bienveillants et mon cœur se gonfle de gratitude. Oui je suis éveillée et pourtant c’est mon rêve qui se prolonge.

– Bienvenue enfin chez toi !

8 « J'aime »

Oh c’est trop beau !
C’est court et pourtant, ça a suffit pour me mettre une petite larme à l’œil :blush:

4 « J'aime »

249 mots sans le titre :wink:

3 « J'aime »

Nous y voilà, le jour de ma première publication sur le site… (Le stress est total !) :flushed:

Je ne sais pas si je dois présenter comme sur les autres topic parce que c’est beaucoup plus court et… moins important, si on veut :sweat_smile:

J’ai dépassé le nombre max de mot, je ne pensais pas qu’il y allait avoir une limite :sweat_smile:

Titre du chapitre : L’autre côté du rêve
Type : Side Story
Genre : Amitié
Rating : G
Nombre de mot : 689 mots

Lien : Le Monde de Piko chapitre 1: Jour 1 - L'autre côté du rêve, une fanfiction Animal Crossing

6 « J'aime »

Peu importe le nombre de mots, je suis juste partie de ce que tu as partagé et c’était sur la base d’un tweet donc j’ai extrapolé :wink:

5 « J'aime »
  1. La pesée de l’âme

Sitôt que j’ai fini mon petit déjeuner, tous les regards se tournent vers moi.

– C’est l’heure, m’annoncent-ils d’une seule voix.
– C’est l’heure ?
– Oui, suis-moi, ajoute mon meilleur ami en m’entraînant par la main.

Nous traversons le réfectoire pour nous diriger vers la petite porte qui donne sur le jardin. Tout le monde nous suit à distance. Il l’ouvre et le soleil vient aussitôt me caresser de ses rayons. Des fleurs multicolores, crocus, perce-neige, muscaris, jacinthes, tulipes et pensées, tracent un chemin qui serpente à travers le parc arboré. Nous le suivons à l’ombre des tilleuls et des châtaigniers, embaumés du parfum des fleurs et accompagnés par le vol léger des papillons et le doux bombillement des petites abeilles.

Le chemin nous mène au sommet d’une colline verdoyante, au pied d’un magnifique cerisier en fleurs. À son pied, une gigantesque balance à l’ancienne, formée de deux plateaux.

– Monte.

J’obéis, confiante et mon plateau s’abaisse jusqu’à toucher le sol. Un rouge-gorge chante au-dessus de ma tête. Je le regarde sautiller le long de sa branche puis voleter jusqu’à l’autre plateau. Il s’y pose en douceur et je suis surprise de sentir mon support s’élever progressivement.

– Je savais que tu réussirais.

Le soleil m’enveloppe de sa lumière chaleureuse, mes amis sourient et me tendent les bras. Le rouge-gorge reprend son vol, me laissant redescendre tranquillement. Je suis accueillie par les étreintes chaleureuses de mes proches et mon cœur se gonfle de bonheur.

9 « J'aime »
  1. Le crépuscule des chimères

La journée est passée toute entière dans les partages et la légèreté. Je me sens tout simplement heureuse et à ma juste place.

Le soleil commence à descendre à l’horizon et le ciel se pare de couleurs chatoyantes. Les nuages sont soulignés d’une nuance rose vif absolument ravissante. Chacun s’arrête, lève le nez et se met à chuchoter.

Le groupe se divise en deux : ceux qui filent en cuisine préparer le dîner et ceux qui se dirigent vers un cercle de pierres au milieu du parc.

Je suis ces derniers, rassemblant avec eux du bois en quantité. Nous formons un édifice pyramidal au cœur du cercle de pierres.

Les cuisiniers arrivent, charriant l’énorme chaudron qu’ils posent à même le sol à quelques mètres du foyer. On me tend la torche et j’approche la flamme de l’édifice en bois. Le feu s’y propage, crépitant, joyeux, gourmand.

Nous reculons pour le voir escalader le tipi et projeter sur nous des jeux d’ombre et de lumière. Le soleil a presque disparu à l’horizon, les étoiles s’allument dans le ciel et je détache mon regard des flammes vacillantes pour découvrir avec surprise les créatures qui m’entourent.

Mes proches sont méconnaissables : ils sont couverts de poils, d’écailles ou de plumes. Leurs visages disparaissent ici derrière un museau, là derrière un groin, là encore derrière des becs aux formes variées. Des cornes ou des oreilles ornent les crânes et diverses queues les croupes. Tous se mettent à danser autour de la flambée en psalmodiant une étrange mélopée.

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  1. Passe-muraille

La fête bat son plein, alternant entre danses lancinantes et bols de l’étrange soupe que nous ont préparé les autres. Je commence à fatiguer à force de m’agiter au milieu de ces êtres chimériques. Une pause s’impose.

Je m’assois à même le sol et accepte un nouveau bol de soupe. Je le porte à mes lèvres et souffle dessus avant d’en prendre une gorgée. Je n’arrive toujours pas à reconnaître la saveur de ce qui la compose. C’est à la fois sucré, salé et épicé et ça me laisse un arrière goût indéfinissable mais pas désagréable.

Une coupe passe de main en main. J’accepte avec gratitude de tremper les lèvres dans le liquide frais. Sensation de brûlure qui me fait tousser. J’en ai les yeux qui pleurent. Soudainement, les couleurs atténuées par la nuit commencent à ressortir et mes amis paraissent moins humains que jamais.

– Elle est prête.
– Elle est prête.
– Elle est prête.

Le message se répète de bouche en bouche, en chuchotements qui prennent de l’ampleur. Ils m’entourent, ils m’entraînent, ils m’embarquent dans une course folle qui farandole à travers le jardin jusqu’au mur d’enceinte.

– C’est là.
– C’est là.
– C’est là.

Tous s’immobilisent. Je regarde le mur. Il est composé de pierres taillées aux nuances se révélant faiblement à la lueur de la pleine lune. Je regarde le mur et je ne comprends pas. Il semble bouger. Deux yeux apparaissent puis une silhouette s’en détache progressivement jusqu’à paraître dans la lumière d’argent.

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Oh j’avais pas vu ! Je m’y mets dès demain !

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Top ! J’ai hâte de lire tes interprétations !!!

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  1. Trouble dans le genre

Le passe-murailles est face à moi. Je le vois parfaitement à présent. Il me regarde de ses yeux bleus presque lumineux et je réalise avec stupeur que je vois le mur au travers de son corps. Il tend la main et j’en fais autant. Son contact est froid mais je ne rencontre que le vide. Il sourit et murmure :

– N’aies pas peur.
– Peur de quoi ?
– De ça.

Il me contourne et je sens sa froideur me pénétrer. Tout son corps se fonde dans le mien et nous ne faisons plus qu’un. Il se met en mouvement à l’intérieur de moi et mon corps m’échappe. J’entends ses pensées dans ma tête et me retrouve comme derrière lui. A moins que je ne sois lui ? Nos pensées se répondent. Je voudrais parler mais ni mes lèvres, ni mes cordes vocales ne se mettent en mouvement.

Par contre mon corps se met en marche indépendamment de ma volonté. C’est lui qui est aux commandes. Il nous fait cueillir une fleur de jacinthe et la humer. Son émotion m’étreint. Mes proches s’adressent à nous, à lui en fait. Ils le congratulent, l’enlacent, l’embrassent. Tous sont heureux de le retrouver et j’ai peur pendant un moment de disparaître définitivement. J’entends ma voix dire :

– C’est étrange d’être dans le corps d’une femme, merci pour l’expérience, c’était inespéré. Malheureusement, la lune décroît et je dois repartir. A l’année prochaine, mes amis. Et merci à toi de m’avoir prêté ton corps, ajoute-t-il en posant ma main sur mon cœur.

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  1. Au bord du gouffre

Un vertige me saisit quand le passe-muraille me quitte. Je le vois réintégrer le mur après un dernier regard vers moi et ceux qui m’entourent. Il me remercie une dernière fois avant de disparaître.

Un voile noir me passe devant les yeux et je tombe sur les genoux, soutenue par ceux qui m’entourent.

– Ça va aller, c’est juste le contrecoup.

Voilà ce qu’affirme mon meilleur ami qui me serre contre lui. Il ajoute :

– Ca nous l’a fait à nous aussi. Maintenant tu fais partie de son cercle. Tu le retrouveras dans tes songes. Tu verras, c’est merveilleux.

– Vraiment !

– Oui, mais il faudra d’abord passer l’étape du gouffre.

– Le gouffre ?

– Oui. Nous l’avons tous fait et tu le feras toi aussi. Surtout ne t’inquiète pas, il veillera sur toi. D’ailleurs nous allons te raccompagner jusqu’à ton lit. Tu dois être épuisée.

– C’est vrai, reconnais-je en baillant, les jambes en coton.

Arrivée dans mon lit, il me borde et m’embrasse sur le front, me murmurant à l’oreille :

– Fais-lui confiance et tout ira bien.

                                    *

Je sens l’air sur ma peau. Le vent s’engouffre dans mes cheveux et les fait flotter. Une sensation froide sur ma main droite me fait ouvrir les yeux et diriger mon regard sur l’origine de cette fraîcheur. Le passe-muraille est à mes côtés, toujours aussi impalpable. Nous sommes sur une étroite falaise. Devant nous, un gouffre obscur et sans fond.

– Saute, me dit-il.

– Pardon ?

– Saute, répète-t-il encore, se jetant dans le vide devant moi.

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  1. Vague scélérate

Je le regarde avec sidération tomber dans le vide et le conseil de mes amis me revient « fais-lui confiance » alors je saute à mon tour.

J’ai des chatouilles dans le ventre et il me semble que mon cœur essaie de s’échapper par mes lèvres pourtant, la sensation de chute laisse vite place à celle de m’appuyer sur l’air. Jamais je n’aurais imaginé que l’air puisse être aussi solide, un peu comme l’eau quand on fait un plat mais en moins douloureux. Je sens juste l’air qui me porte.

– Écarte plus les bras et les jambes ! me crie-t-il à mes côtés. Parfait, maintenant, suis-moi.

C’est comme si d’instinct je savais comment positionner mon corps pour m’élever à sa suite. Je réalise que je prends de la vitesse. Je ne tombe plus, je vole !

Nous survolons maintenant l’océan et j’ai la joie de voir bondir un banc de dauphins. Je m’approche de la surface miroitante pour les voir de plus près quand le passe-muraille me crie :

– Attention à la vague scélérate !

Trop tard ! Une montagne d’eau me dépasse puis me submerge, m’enveloppant dans un rouleau inattendu. Je retiens ma respiration pour ne pas boire la tasse. Les dauphins sont autour de moi, il m’entourent en riant puis s’écartent pour laisser place à une majestueuse baleine bleue qui me dépasse en souriant, puis me propulse dans les airs d’un formidable coup de queue.

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  1. Laissez entrer les monstres

Le rêve s’est poursuivi à survoler des étendues magnifiques et c’est au-dessus d’un champ de fleurs que je suis soudainement tirée du sommeil.

– Debout, marmotte ! Le soleil s’est levé.

– Déjà ?

– Oui, vient. Tu as encore beaucoup de choses à découvrir.

Je me lève et file dans la salle de bain me rafraîchir un peu et me vêtir. Nous passons rapidement par le réfectoire où mon ami attrape au vol deux viennoiseries à grignoter en chemin.

Nous traversons le parc, nous dirigeant vers un édifice que je n’avais pas encore remarqué. Il est composé de pierres sombres et étrangement mates.

Il me fait contourner l’édifice pour emprunter un escalier qui permet d’accéder à ses hauteurs.

– Regarde dans la cour intérieure. Tu les vois ?

– Qu’est-ce que c’est ?

– Ceux qui n’ont pas réussi l’épreuve de la pesée de l’âme. On les amène ici et quand ils entrent, leur vraie nature se révèle.

– Tu veux dire que chacun de ces monstres était auparavant un humain ?

– Oui. Un monstre sommeille en chacun de nous. Plus nous le nourrissons par nos choix et nos actes et plus il devient puissant. Quand l’équilibre se rompt, c’est lui qui nous domine totalement. C’est ce qui leur est arrivé.

– Et c’est irréversible ?

– Je l’ignore. Il est risqué de les côtoyer. Je te le déconseille.

– C’est entendu.

Nous redescendons tranquillement et je ne peux m’empêcher de penser à ces malheureux êtres enfermés, condamnés à rester parqués là sans espoir d’évolution.

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Week-end harrassant (sous le signe du grand rangement/nettoyage/ménage digne de l’antique émission "c’est du propre). Je n’ai pas trouvé l’énergie d’écrire hier. Je fais donc une session rattrapage :

  1. L’horizon des évènements

Je suis très songeuse quand je repars vers la grande maison. Que de changements radicaux en si peu de temps. Il y a deux jours à peine, je menais une petite vie tranquille et tout à fait ordinaire de jeune fille sage et polie, mal aimée et timide et je me retrouve embarquée dans ses événements plus surprenants les uns que les autres.

Je rejoins tout le monde dans le réfectoire où la grande table à été investie pour le tri du linge. Chacun à devant lui son tas de linge et le plie consciencieusement en papotant de tout et de rien. Le silence se fait à mon entrée et tous les regards se tournent sur moi :

– Tout va bien ?

– Je ne sais pas. C’est étrange tout ce qu’il se passe depuis deux jours. C’est comme si j’avais changé de monde, vous comprenez ?

– C’est parce que tu ne vois que la pointe des événements. Prends du recul et contemple l’horizon. Es-tu moins heureuse qu’avant ?

– Non, au contraire.

– Alors pourquoi chercher à comprendre ?

– A cause des monstres. C’est injuste, vous ne trouvez pas ?

– Qu’est-ce qui est injuste ?

– Qu’ils soient coincés dans cet état et enfermés les uns avec les autres.

– Ils sont enfermés pour notre sécurité. Pour le reste, ce n’est pas notre problème en fait. Allez, viens plier le linge avec nous.

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  1. Bibliothèque de l’Entre-Monde

J’ai fait ma part en matière de linge mais je ne suis toujours pas satisfaite et mon meilleur ami le voit. Il essaie de me changer les idées en m’amenant sur d’autres sujets mais je ne cesse de ruminer les changements survenus brutalement. Je me sens certes heureuse mais pas chez moi. Je suis en train de ranger mon linge fraîchement plié dans mon meuble quand il me dit :

– Puisque tu as tellement besoin de réponses, suis-moi.

Je fais un signe d’assentiment et lui emboîte le pas. Il me fait traverser à nouveau le réfectoire pour emprunter une petite porte, à laquelle je n’avais encore prêté aucune attention, et qui se situe sur la gauche, dans le fond de la pièce. Il fait sombre juste derrière. Un majestueux escalier en colimaçon s’élève vers des hauteurs, faiblement éclairé par des petites lucarnes opaques.

Nous gravissons les marches pendant de longues minutes puis arrivons devant une porte ornée de ferrures finement ciselées. Il pousse la porte et je reste bouche bée : la lumière du soleil, colorée par son passage à travers l’immense verrière dont les vitraux illustrent la physique quantique, baigne le lieu. La pièce ovale, qui doit bien faire trente mètres carrés, est couverte de rayonnages du sol au plafond. Les ouvrages se côtoient, disparates et certains semblent émettre une lueur intrigante. Des fauteuils visiblement confortables et patinés par les usages répétés sont disposés ça et là à proximité de tables basses.

– Bienvenue dans la Bibliothèque de l’Entre-Monde.

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  1. Jumanji spatial

J’entre sans un mot et me dirige vers les rayonnages les plus proches, inclinant la tête pour lire les titres que j’effleure du bout des doigts. Il y a des ouvrages connus, grands classiques de la littérature, et d’autres dont je n’ai jamais entendu parler. Je longe l’étagère suivante et m’arrête, fascinée, devant des glyphes dont j’ignore tout.

Je sors délicatement le livre dont la couverture de cuir sombre est gravée de signes dorés. Je le hume avec délice avant de l’ouvrir. Des symboles comparables à ceux de la couverture couvrent les pages qui émettent de légers craquements sous mes doigts. Je m’attarde sur une gravure représentant un végétal qui m’est inconnu.

– Ce qui concerne les âmes se trouve par ici, m’indique mon ami.

Je hoche la tête pour indiquer que j’ai entendu et poursuis mon exploration. Je me rapproche du mur ouest quand il me semble entendre un son rythmé. Je m’immobilise pour tendre l’oreille mais mon cœur bat si fort que je n’entends que lui. J’ai dû rêver, me dis-je en haussant les épaules.

Je reprends mouvement et mon œil est attiré par un livre posé à la perpendiculaire des autres. Le son vient de là. Je l’ouvre lentement et il remplit la pièce :

– Non ! Pas celui-là !

Trop tard. Un disque vert et brillant s’affiche sur la page devant moi et un texte s’inscrit sous mes yeux : “Bienvenue dans Jumanji ! Votre aventure commence maintenant. J’espère que vous aimez l’Espace.”

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  1. La porte des étoiles

La pièce se met à trembler, une lumière intensément blanche surgit du livre, faisant exploser la verrière au-dessus de nous. La lumière disparaît aussi vite qu’elle est apparue et ne reste que l’obscurité mouchetée d’étoiles du ciel nocturne qui à laissé place au soleil présent un instant plus tôt.

Nouvelle vibration provenant du sol puis un choc violent accompagné d’un bruit sourd. Je me sens soudainement légère et me met à flotter. Face à moi, mon ami subit le même sort. Nous sommes tous deux aspiré par la verrière jusque dans l’espace.

– Comment ça se fait qu’on peut toujours respirer ? demandé-je.

– C’est une autre réalité. On est dans le livre.

– Donc on ne peut pas mourir, si ?

– J’espère…

Nous prenons de la vitesse. Les étoiles autour de nous s’étirent en filaments et nous avons le souffle coupé. Nous nous taisons pour économiser notre oxygène. Devant nous, des étoiles forment un cercle parfait. Nous nous dirigeons droit sur elles. Elles sont au nombre de huit, grosses comme des ballons de volley, et chacune se nimbe d’une couleur de l’arc en ciel. Leurs énergies colorées se réunissent alors au cœur du cercle pour former une spirale multicolore à travers laquelle nous sommes inexorablement projetés.

Je suis traversée par d’étranges chatouillis et picotements tandis que je me fonds dans la surface miroitante et iridescente. Chaleur et fraîcheur m’envahissent successivement, accompagnées de tout un panel d’émotions qui se succèdent les unes aux autres. Je me sens finalement désorientée quand j’atterris sur une surface spongieuse mais consistante.

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