La fanfiction, votre entourage social et vous

En fait, beaucoup de gens de notre (nos ?) générations ont dans l’idée que c’est un truc de lycéens ça, la fanfiction. Me souviens y’a pas très longtemps d’une question posée sur un forum généraliste francophone de Reddit (j’arrête pas d’en parler ici sur le forum je sais :grin: ) qui demandait quelle phase embarrassante les Redditeurs avaient traversée durant leur adolescence… Certains ont répondu qu’ils écrivaient de la fanfic… et que Dieu merci, ça leur était passé. Bon c’est bien parce que je n’ai plus de compte là-bas, mais si ça avait encore été le cas je leur aurais sauté à la gorge. Non, je plaisante, mais j’aurais simplement expliqué que des adultes de tous âges en écrivent encore (oui ! Même des papys et des mamies), que ça n’a rien de gênant, sinon leurs préjugés, et qu’au fond ce qui peut être vraiment gênant, c’est le caractère non abouti de son style d’écriture à l’adolescence, lorsque une fois adulte on retombe sur ses textes d’antan :grin: . C’est sûr que quand on est bien plus âgé, le style est plus mur et plus solide, et puis l’expérience de vie supplémentaire compte joue aussi beaucoup dans la balance : les histoires sont forcément meilleures, et celles qu’on a écrites dans le passé par comparaison paraissent tout de suite ridicules.

Pour ce qui est de l’entourage familial et intellectuel, je pense comprendre ce que tu as vécu, et le fait de porter un masque et de se réprimer à se montrer tel que l’on est vraiment. Parce qu’en retour, les réactions et le shaming, ça marque profondément.

Mais oui si tu veux parler de ce qui te tient à coeur dans la fanfic le forum est là pour ça. :slightly_smiling_face:

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Haha, tu es sur Reddit toi aussi :blush:
Je suis d’accord, la fanfiction est connue pour avoir une réputation « enfantine » plus qu’autre chose…Alors que honnêtement j’ai lu il y a quelques années une fanfiction sur Wattpad qui était une continuation d’un manga shojo sur des magical girls avec une ellipse, qui mettait en scène les personnages qui ont pris dix ans dans la tronche, dans une atmosphère beaucoup plus sombre et sincèrement beaucoup plus adulte (et j’entends par là beaucoup de violence et de sang :sweat_smile:). Donc sincèrement la fanfiction dont je parle n’était très honnêtement pas destinée à tout le monde, comme quoi…
On va dire que ma famille est un peu…« old school » en quelque sorte :sweat_smile: On va simplement dire qu’ils ne sont pas de ma génération. Quand ils étaient jeunes, le concept de la fanfiction n’existait pas encore.
J’ai noté quelque chose cependant : arrêtez moi si je me trompe, mais j’ai la sensation que la fanfiction ne semble concerner que les personnes se sentant parfois « exclues » de la société, des personnes plutôt dites « marginales ». J’ai été attirée par la fanfiction dès le collège, en quatrième. (À cette époque je ne faisais qu’en lire) Et d’une certaine manière, des relations parasociales que j’entretenais avec des personnages fictifs, à une époque de ma vie où ma vie sociale n’était pas vraiment florissante, m’aidaient à compenser en quelque sorte. Pour autant que je me souvienne, tous les élèves de mon secondaire n’étaient pas particulièrement attirés par la fanfiction. Et quand j’y pense, mes copains du lycée étaient plutôt marginaux…
Bien sûr, je me doute que ma réalité n’est pas LA réalité. Peut-être que ça n’est pas pareil dans votre entourage ? Je serai curieuse de savoir :slight_smile:
Mais c’est vrai qu’en fin de compte, c’est une question qui m’interpelle : est-ce que la fanfiction semble plus attirer des personnes plus réservées que d’autres ?

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Est-ce que ce n’est pas juste le lot de l’écriture ? Certaines personnes s’expriment par la parole, d’autres par la musique ou l’écriture. Ca peut être un manque social, manque d’intérêt, manque de contact. Reste qu’il faut bien s’exprimer quand même.

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Disons que je n’y suis plus activement c’est-à-dire que je n’y écris plus (sinon c’est la fin des haricots : ce réseau social est déjà bien assez addictogène comme ça), mais je continue d’y lire… tout aussi activement quand même.

Intéressant, ça m’intrigue ! Te souviens-tu de l’œuvre originale ? Je ne suis pas fan de beaucoup de séries magical girls, mais je ne sais pas pourquoi, j’ai pensé direct, sans doute à tort, à Ojamajo Doremi

Difficile à dire, il faudrait sans doute une étude sociologique en bonne et due forme (voire psychologique ?) pour cela, et encore que l’étude en question dégagerait probablement seulement une tendance, et certainement pas une réalité objective absolue et quantifiable…

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Et bien c’est presque ça !
Il s’agit du manga Tokyo Mew Mew, mais qui s’est très probablement inspiré de l’anime Ojamajo Doremi, dont les personnages et leurs relations sont quasi pareils (sérieusement, Doremi est Ichigo, l’héroïne, trois à cinq ans plus tard, elles ont le même physique).
La fanfiction en question s’appelle « Rose Noire » (rien que le titre veut tout dire finalement), elle se veut très réaliste et dark fantasy. L’auteur s’appelle IDareToWrite.

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Merci beaucoup ! :smiley:

Je ne connaissais pas Tokyo Mew Mew, peut-être juste de nom, ça me dit quelque chose, mais de très loin. Je suis à l’instant allée voir des images sur Google et… oui, c’est plus que très inspiré, en tout cas au niveau du style et de l’apparence des personnages, mais aussi de l’environnement dans lequel ils évoluent :sweat_smile: . Je vais aller creuser tout ça, et TMM, et la fanfiction que tu m’as signalée. :smiley:

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L’écriture est une activité solitaire, de fait ce sont plutôt les personnes introverties qui s’y adonnent. Ce n’est pas une règle universelle bien sûr, mais je pense que ton impression vient de là. Au final, les auteurs à succès sont souvent des loups solitaires aussi, même ceux qui font le tour des plateaux télé pour s’écouter parler.
La fanfiction est un peu différente parce qu’on se repose sur une communauté de fans existante, enfin pas trop ici mais sur Wattpad c’est ça. Il y a une recherche d’acceptation de la part des autres. Alors peut-être est-ce un moyen pour des gens réservés de tisser des liens avec d’autres fans ? Dans tous les cas, choisir ce modèle d’expression montre qu’on est avant tout centré sur sa vie intérieure. (Psychologie de comptoir bonsoir :sweat_smile::grin:)

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J’ai découvert la fanfiction sur le tard, en fait ma meilleure amie en écrivait au collège mais comme je ne connaissais pas son fandom ça m’intéressait moyen. En vrai, je suis probablement une marginale mais très entourée socialement et plutôt extravertie (l’exception qui confirme la règle ?)

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C’est un topic assez intéressant mine de rien, puisque c’est vrai qu’il y a encore beaucoup de clichés et de méconnaissances au sujet du monde de la fanfiction (alors que pourtant, c’est quelque chose d’assez naturel et de répandu, même au travers de l’histoire : rien qu’en prenant en compte toutes les oeuvres inspirées de la Bible – on peut clairement parler d’un fandom, avec ses fanarts (les tableaux, mosaiques, statues, etc) et ses fanfictions (textes apocryphes, oeuvres inspirées d’épisodes bibliques, « continuations » ou « side stories » (je pense à Quo Vadis ou à Barabbas)… seuls le support et la vision qu’en a le public ont changé).

votre entourage (conjoint, enfants, famille proche ou éloignée, collègues, amis ou juste « potes » ou connaissances ; bref votre entourage social au sens large, et même vos animaux, si vous voulez, oui, oui :crazy_face: ) a-t-il connaissance de votre passion pour la fanfiction ? Est-ce une chose dont vous lui avez déjà parlé, et si oui, comment ces personnes ont-elle reçu cela ?

Alors… la seule fois où j’ai essayé d’en parler à mon père (je venais d’avoir une super idée de fanfic sur l’univers du Seigneur des Anneaux), la conversation s’est passée à peu près comme ça :
MOI : Imagine un peu si tel personnage avait agi de telle manière dans telle situation !
LUI : Euh… mais attend, tel personnage n’a jamais agi de cette manière…
MOI : Ben… oui, je sais, mais IMAGINE s’il l’avait fait ! Les conséquences auraient été tellement différentes ! (description de ce que ça aurait impliqué pour la suite de l’histoire)
LUI : Mouais… d’accord… sauf que pourquoi tel personnage aurait-il agi de la sorte ? L’histoire n’aurait pas du tout été la même !
MOI : Oui, je sais ! Précisément, c’est l’intérêt ! Et il aurait agi de telle manière parce que (justification logique de pourquoi il aurait agi comme ça)
LUI : OK… sauf que tel personnage n’a jamais agi comme ça dans l’histoire…
MOI : :man_facepalming:

… autrement dit, la démarche m’a semblé d’emblée vouée à l’échec.

Sinon, j’ai bien une amie IRL qui sait que j’écris des fanfics, qui les lit et qui en écrit aussi (et je lui sers de bêta-correctrice), mais ça s’arrête là (généralement j’évite de dire que j’écris des fanfictions – à cause de ce que les gens imaginent derrière ce terme (à savoir, des lemons souvent mal écrits).

Après, ça m’est arrivé une fois de partager trois… plus ou moins fanfics… à ma prof de biologie de prépa : c’était l’année dernière, au programme de français on avait un corpus de textes parmi lesquels les Contes d’Andersen. Suprêmement inspirée à la fois par mes cours de biochimie et ces fameux Contes, j’ai rédigé en quelques jours trois contes pour « enfants » (faudrait trouver des enfants pour apprécier ça…) librement inspirés de ces deux supports en apparence incompatibles : Le Petit Chaperon Moléculaire, La Petite Sérine et L’ARN des Neiges (les Trois Petits Crochons de Faille, inspirés quant à eux des cours de géologie, n’ont malheureusement jamais vu le jour). La prof les a adorés et les a même partagés à des collègues (puis m’a dit que j’aurais sans doute dû faire une prépa de lettres et non scientifique, chose que je savais déjà à ce stade de l’année :sweat_smile:)

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Moui, des fois, quand ça veut pas, ça veut pas ^^
:rofl: m’a bien fait rire, ton anecdote !

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JE VEUX LES LIRE !!! (ça me réconciliera peut-être avec la biochimie et la prépa xD)

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Tout comme Angel Dust, le dialogue de sourd avec ton père m’a fait bien rire. Et tes titres de contes biochimiques sont très accrochons… accrocheurs !

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Je vais peut-être les reposter sur ce site un jour :sweat_smile:

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Aah, c’est vraiment pas passé pour le coup :joy:

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Ça me rappelle ma seule amie du lycée qui savait que j’écrivais des fanfics (et elle même écrivait mais des nouvelles originales). On était en section S et elle a dit à notre professeure de français qu’elle voulait faire une prépa littéraire. Notre prof lui a dit : « Ne fais pas ça malheureuse ! J’ai fait la même chose et j’en ai bavé, j’avais trop de lacunes par rapport à mes camarades. »
Bon ben mon amie a quand même fait sa prépa hypokhâgne, parce qu’au bout d’un moment quand tu veux faire des études de langues, qu’on te dit « Va en S ! Ton niveau en maths est excellent tu ne dois pas gâcher cela en allant en L », puis « Quoi tu veux faire une prépa littéraire ? Mais malheureuse ! Tu n’as pas fait la bonne filière ! », tu as un peu l’impression qu’on s’est foutu de toi.

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Dans le même genre « mépris de classe » (oui c’est un – énième – jeu de mots), une personne de mon entourage qui avait fait un bac S (ou ES, je ne sais plus ?) pour ensuite se diriger vers hypokhâgne/khâgne et par la suite vers d’autres études plus axées « littéraire » m’a sorti un jour que de toute façon, les « S » s’en sortaient mieux que les « L » en prépa littéraire, qu’ils étaient beaucoup plus rigoureux, et avaient de plus grandes capacités d’analyse que les L, qui étaient quant à eux moins doués pour la prépa L (!), plus inconsistants de nature, moins bons pour l’analyse, etc. Pour moi qui ai fait L, qui n’ai attendu que d’être débarrassée, durant toute ma scolarité, des matières scientifiques et d’atteindre pour cela la terminale L où je me suis enfin vraiment éclatée, des années après, ces propos péremptoires m’enragent toujours autant. Surtout que post-bac, j’ai failli aller en hypokhâgne, pour finalement refuser la place et me perdre dans une fac de langues qui ne m’a absolument pas plu… J’eusse aimé la détromper en ne faisant pas un mauvais choix d’orientation. Oui bon, les purs « L » auront sans doute des lacunes et certains se sentiront frustrés par cela, mais ceux qui ont toujours su que c’était leur voie y trouveront malgré tout leur compte. Point. Et il ne faut pas oublier non plus que tout le monde n’est pas « polyvalent ». Certains ne sont tout simplement pas bons dans les matières scientifiques (c’était mon cas, et même en ES je me serais viandée).

Ou bien, cette ancienne copine de lycée qui voulait absolument faire L et que ses parents ont forcé soit à faire ES, soit S, et qui en était frustrée, bien que brillante partout.

Est-ce qu’à un moment donné, on peut arrêter de dire des bêtises sur le bac L (certes, j’y ai vu aussi beaucoup de « voies de garages » qui choisissaient ce bac par dépit, c’est vrai aussi, mais combien font S par dépit également, parce que forcés, directement ou non ?) ? Et la hiérarchisation des bacs, on peut arrêter aussi ? On sait que les S sont parfaits et ont tous les talents et que les L sont des voies de garage, c’est bon hein, pas la peine d’insister (je n’ai rien contre les S bien entendu). Bon sang, ce n’est que le lycée, la vie est longue, et on a jamais été autant libres de changer de voie à tout âge qu’aujourd’hui. Ne peut-on pas juste laisser les jeunes gens suivre leurs appétences naturelles pour telles ou telles matières et, surtout, leur instinct ? On prétend faire ça pour leur bien mais la vérité est que l’enfer est, bien sûr, toujours pavé de bonnes intentions. Quand on sait que cette opposition S/L est une passion bien franco-française, en plus, ça aide à bien percevoir toute l’absurdité de la chose. Sans rire, on se croirait dans une guerre de clans. Espérons qu’avec la réforme du bac toutes ces conceptions stériles soient abolies.

Bref, l’entourage, les préjugés sociaux et la pression qui va avec, etc., etc. Qu’importe votre diplôme ou absence de diplôme, votre parcours ou votre métier, vous aimez la fanfic ? Alors fanfiquez !

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certes, j’y ai vu aussi beaucoup de « voies de garages » qui choisissaient ce bac par dépit, c’est vrai aussi, mais combien font S par dépit également, parce que forcés, directement ou non ?

Justement, le gros problème c’est que L était la « voie garage » par excellence, mais pas la S ! Les gens « littéraires » qui ont fait S ont dû subir une sélection relativement poussée (minimum la moyenne dans toutes les matières scientifiques là où j’étais), là où à peu près tout le monde était accepté en L (je me rappelle d’une ribambelle de camarades de classe en seconde qui soit n’avaient clairement aucune appétence pour la littérature, soit étaient complètement claqués en langues (c’est un peu brutal de le dire comme ça, mais je ne juge pas les personnes (j’appréciais même certaines d’entre elles), seulement leurs compétences – à un moment donné, quand t’as lu avec difficulté un seul bouquin dans ta vie et que tu fais des fautes d’orthographe dont un élève de CE1 aurait honte, t’es censé te remettre un minimum en question et pas t’imaginer en futur Rimbaud (oui oui, j’en ai connu des comme ça…)) et qui sont malgré tout partis en L parce qu’ils ne voulaient pas finir dans une filière technologique ou professionnelle (alors que c’est stupide de négliger ces voies, il y a plein de gens qui n’ont pas forcément une très bonne capacité d’abstraction mais qui ont l’esprit pratique ou sont doués manuellement – c’est idiot de se forcer à poursuivre dans une voie dans laquelle on n’est pas doué juste par mépris pour une autre !) ! Et c’était dans un très bon lycée pourtant !

Donc j’imagine que dans la plupart des lycées, la « sélection » devait être encore plus inexistante (tous ces guignols partis en L uniquement par dépit et par mépris de filières pro dans lesquelles ils se seraient sans doute bien mieux épanouis ont quand même eu leur bac au final, puisque mon lycée virait les élèves pour lesquels l’obtention du bac était incertaine… donc j’imagine même pas l’absence totale de sélection en filière L dans des lycées où une partie des élèves n’a pas eu le bac fin terminale !).

Le problème, ce n’était pas la filière L en soi, mais sa pollution par un tas de gens qui ne s’intéressaient pas à son enseignement académique mais voulaient simplement avoir un « meilleur » bac que les pro ou techno. Et à cause de cette baisse de niveau (parce que le gouvernement veut ABSOLUMENT maintenir un haut taux de réussite au bac, ce qui est absurde si ça se fait au détriment de son niveau) que la plupart des littéraires suffisamment forts en maths pour survivre en S ont migré vers cette filière « mieux cotée »… Le vrai problème pour moi, ce n’étaient pas les préjugés sur S vs L (qui n’étaient finalement qu’une conséquence assez logique du mauvais fonctionnement de la sélection fin seconde), mais le mépris pour les filières pro ou technologiques (alors qu’il n’y a strictement RIEN de honteux à ne pas être doué pour la littérature ou les maths, ce sont des disciplines difficiles, même ceux qui ont la tête à ça l’admettent volontiers, et à leur préférer des disciplines plus « terre-à-terre », moins abstraites, sans toutefois oser l’admettre ou s’engager dans des voies qui y conduisent…). Je ne sais pas si la réforme du bac parviendra à enrayer ce mépris…

J’observe actuellement ce phénomène avec une amie qui est allée en L et est maintenant en licence de langues, mais qui n’a clairement jamais eu de curiosité pour la littérature (elle déteste lire) ni spécialement pour la linguistique, et qui hésite maintenant à aller faire une formation en pâtisserie : depuis qu’on se connaît, elle a toujours adoré cuisiner, je me suis toujours dit qu’elle devrait en faire sa vocation parce que c’étaient les seuls moments où je la voyais autant épanouie, mais elle a quand même choisi une voie pour laquelle elle doit fournir beaucoup d’efforts et qui ne la passionne pas, parce que ses parents, la société, la mauvaise réputation des filières pro, TOUT autour d’elle l’y poussait…

Bref, l’entourage, les préjugés sociaux et la pression qui va avec, etc., etc. Qu’importe votre diplôme ou absence de diplôme, votre parcours ou votre métier, vous aimez la fanfic ? Alors fanfiquez !

Entièrement d’accord là-dessus :grin:

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Complètement d’accord avec tout ça. D’ailleurs, j’ai passé un Bac S (que j’ai eu malgré mon 5 en maths :rofl:) mais j’ai toujours eu un profil plus littéraire, même si j’adorais la SVT. Au final, c’était un cursus fonctionnel pour la suite de mes études mais je me serai probablement mieux épanouie en L.

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Non, sans blague ??? En fin de 2nde, mes profs m’ont quasiment forcée à aller en S. J’ai tenu bon, j’ai refusé car je savais depuis toujours que je voulais faire des études littéraires. A cette époque, je ne savais même pas que les prépas littéraires existaient. Ma prof principale (de maths) a convoqué ma mère pour lui dire que je devais aller en S (et ma mère a dit : non, ma fille ira où elle voudra :grin:). j’ai fait L, et oui c’était une classe composée de beaucoup de gens qui ne lisaient pas, mais avec mes amies on était dans notre élément, c’était génial. J’ai enchaîné avec une prépa littéraire (3 ans quand même… :sweat_smile:) et je n’ai jamais rien regretté à aucun moment. Je faisais lire l’équivalent de mes fanfics de l’époque à mes amies proches et c’était très bien comme ça.

On s’éloigne du sujet mais j’ai été interpelée par ce message :

… Une de mes amies est jury au CAPES de lettres et elle est affolée, à l’écrit, par le nombre de candidats qui ont une méconnaissance totale de la grammaire, de l’orthographe et de la syntaxe. On ne parle pas de lycéens mais d’étudiants qui ont fait plusieurs années post-bac et qui sont censés vouloir enseigner le français au collège ou au lycée. Mon amie en a rencontré certain(e)s par la suite et elle a compris qu’en fait, ces gens avaient été dirigés vers une filière littéraire par défaut, qu’ils avaient continué par défaut, et qu’on leur avait conseillé de se diriger vers l’enseignement par défaut aussi. Comment une telle chose est-elle possible ???

(Et, promis, je referme la parenthèse. Désolée.)

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Merci à @Angel-Dust de m’avoir dirigé vers ce topic super intéressant. Je constate qu’il y a des expériences très différentes d’une personne à l’autre. L’âge a l’air de jouer, mais pas que…

Dans mon cas, je vais parler de l’écriture en général, parce que j’ai finalement encore très peu de recul sur la fanfiction (je n’en avais écrit qu’une avant de m’inscrire ici le mois dernier ^^).

J’ai dû commencer à écrire vers 7 ans, via la bande-dessinée. J’étais un gros fan de BD franco-belge (je redécouvre ça avec mon fils en ce moment, ce gros kiiiiiiiife :heart_eyes: ), et donc c’était quasi du copié-collé. Mais à l’époque, je montrais ce que je faisais à ma famille, qui était très bienveillante. Je suis passé sur des choses plus romanesques à l’adolescence, et là, ça a commencé à devenir plus « jardin secret ». Ma famille savait que j’écrivais, mais je ne partageais que certains passages sur lesquels je voulais un avis. Je me souviens qu’un jour, j’ai retrouvé un de mes textes avec toutes les fautes d’orthographe corrigées au stylo rouge. Merci Papa, j’ai reconnu ton écriture, et sinon t’en as pensé quoi ? :sweat_smile:

Ensuite, j’ai écris un peu de saga MP3, et participer à d’autres en tant qu’acteur. Là, c’était complètement assumé vu que mon frère, ma sœur et mon beau-frère ont participé, on en parlait en réunions de famille, au point d’être saoulant pour ceux qui n’entraient pas dedans. On avait même réservé à un rôle pour notre père, qui est malheureusement décédé depuis.
Concernant la saga MP3, je trouve intéressant de souligner qu’au moins la moitié d’entre elles sont en fait des fanfictions. Mais c’est généralement sous forme humoristique, donc on dit « parodie », et on n’a pas l’impression d’avoir une passion de lycéenne (d’autant que c’était un univers très masculin pour le coup).

Puis, pendant ma thèse (dédicace à @Tracy :stuck_out_tongue: ), je me suis inscrit à un atelier d’écriture. Mon entourage le savait, mais ne cherchait pas spécialement à savoir ce que j’écrivais.

Et en fait, c’est la posture que je vais garder je pense. Je ne cache pas que j’écris, mais je n’entre pas dans les détails. Je ne vis plus avec mon frère et ma sœur; ma femme, bien que maintenant très à l’aise en français, a un peu la flemme (et plus trop le temps) de lire en français, et mes enfants ne savent pas encore lire (sauf le hiragana pour le plus grand, mais ça ne lui est guère utile dans le cas présent XD).
Et finalement, ça m’arrange bien. Je trouve qu’on révèle beaucoup sur soi à travers l’écriture, ça peut être très intime et, finalement, je trouve ça plus facile d’être lu par des inconnus que par des proches. En quelque sorte, ça évite de devoir faire cohabiter l’auteur et le proche dans une même personne.

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