Bonjour tout le monde !
La fanfiction est, on le sait, un loisir mal connu, méconnu, souvent malaimé car victime de préjugés de la part surtout de ceux qui ne l’ont jamais pratiqué et restent sur des a priori qui, nonobstant, ont tout de même un fondement (par exemple : « la fanfiction ce n’est que du smut » : c’est faux bien sûr, non ce n’est pas que du smut, mais il reste que ce préjugé a une part de réalité, car oui, il y a quand même beaucoup de smut dans le milieu de la fanfic, même si pas que, loin de là). Je ne vais pas ici dresser une liste de tous les clichés et jugements de valeur (« que du smut avec des histoires gay » ; « sinon, si c’est pas du smut, c’est que de la romance » ; « c’est que des nanas plutôt jeunes qui écrivent et qui ont du mal à contrôler leurs émotions » ; « passé un certain âge, il est anormal de continuer à écrire de la fanfic, cela prouve l’immaturité de la personne » ; « écrivains ratés incapable d’écrire une fiction originale alors que c’est à cela qu’on prouve réellement son statut d’auteur. En plus, ils ne pourront jamais se faire publier par un éditeur et devenir célèbre, quel drame, surtout pour ceux qui écrivent très bien et mériteraient de s’essayer à la fiction originale ! », « c’est très mal écrit et bourré de fautes », etc., etc. Au passage, oui, j’adore faire des prétéritions !) dont sont victimes la fanfiction et tous ceux qui en écrivent : je pense que vous les connaissez tous très bien.
Il y a aussi bien sûr l’aspect légal de la chose, qui rend la fanfiction bien moins acceptée que le fanart (pour des raisons qui, je ne vais pas mentir, me paraissent toujours très obscures (édit : le fait que globalement, le fanart soit mieux accepté socialement alors que, corrigez-moi si je me trompe, les enjeux juridiques sont les mêmes que ceux qui concernent la fanfic – et les écrivains qui refusent que des fanfictions soient écrites sur leurs œuvres tout en n’interdisant pas pour autant la production de fanarts me semblent par conséquent de probité).
C’est pourquoi il m’a paru intéressant de proposer ce sujet : votre entourage (conjoint, enfants, famille proche ou éloignée, collègues, amis ou juste « potes » ou connaissances ; bref votre entourage social au sens large, et même vos animaux, si vous voulez, oui, oui ) a-t-il connaissance de votre passion pour la fanfiction ? Est-ce une chose dont vous lui avez déjà parlé, et si oui, comment ces personnes ont-elle reçu cela ? Avez-vous pris des pincettes sachant que vous seriez susceptibles de recevoir des remarques désagréables, ou encore des questions montrant l’intérêt de votre interlocuteur, mais malgré tout teintées par les préjugés ? Ou, au contraire, y êtes-vous allés candidement, sans vraiment vous douter que vous risquiez d’avoir un retour de bâton plus ou moins douloureux, lequel une fois reçu vous aurait par la suite dissuadé de jamais en parler à nouveau ? Ou, encore, y êtes-vous allés franco, sachant bien la mauvaise réception que votre déclaration d’amour publique à la fanfic risquait de susciter, tout en vous disant que vous n’aviez aucune raison de vous cacher, et que vous vous fichiez comme de votre première couche-culotte de ce qu’autrui pouvait bien en penser ?
Et, dans le cas où vous n’en auriez pas parlé volontairement, et où, même, vous ne souhaitiez absolument pas en parler à qui que ce soit, vous est-il déjà arrivé de vous griller sans le vouloir, vous trouvant dans un tel imbroglio, que vous fûtes saucissonné (tel Harry Potter dans la toile d’Aragog dans la vision d’un auteur de fanfiction sadique) et dûtes cracher le morceau ? Ou avez-vous réussi à vous échapper à temps et à ne pas révéler votre hérésie aux yeux du monde : j’écris, mais c’est de la fanfiction, et non, tu ne liras pas, dusses-tu me harceler avec ça au point où j’envisagerais de payer un vigile pour assurer ma sécurité.
Bon, bref, tout ça pour dire, in fine : votre entourage social est-il au courant que vous écrivez de la fanfiction ? Si oui comment, pourquoi ? Quelles ont été les réactions et certaines personnes ont-elles accès à vos textes ? Si non, avez-vous envie d’en parler mais vous retenez vous par peur des réactions ?
Merci à vous, et comme disait la légendaire April O’Neal : à vous les studios !