La fanfiction, votre entourage social et vous

Bonjour tout le monde !

La fanfiction est, on le sait, un loisir mal connu, méconnu, souvent malaimé car victime de préjugés de la part surtout de ceux qui ne l’ont jamais pratiqué et restent sur des a priori qui, nonobstant, ont tout de même un fondement (par exemple : « la fanfiction ce n’est que du smut » : c’est faux bien sûr, non ce n’est pas que du smut, mais il reste que ce préjugé a une part de réalité, car oui, il y a quand même beaucoup de smut dans le milieu de la fanfic, même si pas que, loin de là). Je ne vais pas ici dresser une liste de tous les clichés et jugements de valeur (« que du smut avec des histoires gay » ; « sinon, si c’est pas du smut, c’est que de la romance » ; « c’est que des nanas plutôt jeunes qui écrivent et qui ont du mal à contrôler leurs émotions » ; « passé un certain âge, il est anormal de continuer à écrire de la fanfic, cela prouve l’immaturité de la personne » ; « écrivains ratés incapable d’écrire une fiction originale alors que c’est à cela qu’on prouve réellement son statut d’auteur. En plus, ils ne pourront jamais se faire publier par un éditeur et devenir célèbre, quel drame, surtout pour ceux qui écrivent très bien et mériteraient de s’essayer à la fiction originale ! », « c’est très mal écrit et bourré de fautes », etc., etc. Au passage, oui, j’adore faire des prétéritions !) dont sont victimes la fanfiction et tous ceux qui en écrivent : je pense que vous les connaissez tous très bien.
Il y a aussi bien sûr l’aspect légal de la chose, qui rend la fanfiction bien moins acceptée que le fanart (pour des raisons qui, je ne vais pas mentir, me paraissent toujours très obscures (édit : le fait que globalement, le fanart soit mieux accepté socialement alors que, corrigez-moi si je me trompe, les enjeux juridiques sont les mêmes que ceux qui concernent la fanfic – et les écrivains qui refusent que des fanfictions soient écrites sur leurs œuvres tout en n’interdisant pas pour autant la production de fanarts me semblent par conséquent de probité).

C’est pourquoi il m’a paru intéressant de proposer ce sujet : votre entourage (conjoint, enfants, famille proche ou éloignée, collègues, amis ou juste « potes » ou connaissances ; bref votre entourage social au sens large, et même vos animaux, si vous voulez, oui, oui :crazy_face: ) a-t-il connaissance de votre passion pour la fanfiction ? Est-ce une chose dont vous lui avez déjà parlé, et si oui, comment ces personnes ont-elle reçu cela ? Avez-vous pris des pincettes sachant que vous seriez susceptibles de recevoir des remarques désagréables, ou encore des questions montrant l’intérêt de votre interlocuteur, mais malgré tout teintées par les préjugés ? Ou, au contraire, y êtes-vous allés candidement, sans vraiment vous douter que vous risquiez d’avoir un retour de bâton plus ou moins douloureux, lequel une fois reçu vous aurait par la suite dissuadé de jamais en parler à nouveau ? Ou, encore, y êtes-vous allés franco, sachant bien la mauvaise réception que votre déclaration d’amour publique à la fanfic risquait de susciter, tout en vous disant que vous n’aviez aucune raison de vous cacher, et que vous vous fichiez comme de votre première couche-culotte de ce qu’autrui pouvait bien en penser ?

Et, dans le cas où vous n’en auriez pas parlé volontairement, et où, même, vous ne souhaitiez absolument pas en parler à qui que ce soit, vous est-il déjà arrivé de vous griller sans le vouloir, vous trouvant dans un tel imbroglio, que vous fûtes saucissonné (tel Harry Potter dans la toile d’Aragog dans la vision d’un auteur de fanfiction sadique) et dûtes cracher le morceau ? Ou avez-vous réussi à vous échapper à temps et à ne pas révéler votre hérésie aux yeux du monde : j’écris, mais c’est de la fanfiction, et non, tu ne liras pas, dusses-tu me harceler avec ça au point où j’envisagerais de payer un vigile pour assurer ma sécurité.

Bon, bref, tout ça pour dire, in fine : votre entourage social est-il au courant que vous écrivez de la fanfiction ? Si oui comment, pourquoi ? Quelles ont été les réactions et certaines personnes ont-elles accès à vos textes ? Si non, avez-vous envie d’en parler mais vous retenez vous par peur des réactions ?

Merci à vous, et comme disait la légendaire April O’Neal : à vous les studios !

25 « J'aime »

Bah je me suis jamais posé ces questions. Mon entourage sait que j’écris, de la fanfiction, entre autres, de l’érotique, entre autres, et de l’original. Certains ont manifesté un intérêt, d’autres pas. Je n’ai aucune crainte des jugements genre j’assume ce que je fais mais pleinement, hein ? Donc voilà. Ils pourraient toujours sortir leurs bâtons que ça ne me ferait ni chaud ni froid et, si un jour je me fais éditer, je ne cacherai pas que je suis passée par cet exercice pas si simple qu’est la fanfiction.

16 « J'aime »

Alors personne ne m’a jamais jugé parce que j’écris de la fanfic, au contraire, mes amis m’interrogent dessus et veulent me lire.

Moi avec mes parents. Je ne veux pas qu’ils me lient de peur qu’ils trouvent que j’écris des choses trop matures (ce qui est le cas) et qu’ils ne veulent plus que je le fasse.

Je trouve qu’il y a beaucoup trop de préjugés et j’aimerai beaucoup que l’on cesse de se moquer des fanfiqueurs car bien souvent ceux qu’ils le font n’ont pas un quart du talent en écriture des gens desquels ils se moquent.

De plus, au vu de mon jeune age, les gens pensent que j’écris que de la romance bien gnian-gnian avec deux mille fautes d’orthographe alors que c’est loin d’être ça. Je trouve que mes écrits sont pas trop nuls pour mon age alors si un jour on me critique là dessus, j’ai des tas d’arguments.

En bref, j’ai jamais eu d’ennuis par rapport à l’écriture de fanfic mais si quelqu’un s’avise de me critiquer, je compte bien lui opposer mes milliers d’arguments.

16 « J'aime »

Je crois que pas mal de personnes dans mon entourage sont au courant pour mes fictions (amies, collègues et famille) et dans l’ensemble c’est vraiment bien perçu ! Je suis pas mal soutenue et ça me fait super plaisir :slight_smile:

Pour les personnes qui me lisent, j’ai eu beaucoup de retours positifs et je pense pas que c’est parce que c’est moi (enfin, j’espère), du coup ça me consolide dans cette passion !

J’ai jamais eu de mal à en parler ouvertement, j’en suis même assez fière parce que c’est quelque chose que je « sais » faire. Après, je suis consciente que ça reste assez délicat, parce que c’est montrer une partie cachée au fond de nous (peut-être insoupçonnée). Mais généralement, à celles et ceux à qui j’en parle sont des personnes qui me sont chères, en qui j’ai pleinement confiance et qui ne me jugerons pas, alors quel que soit leur avis, il m’importera beaucoup !

C’est principalement comme ça que ça se passe pour moi aussi !

15 « J'aime »

Oh, un sujet très intéressant !

… Plus ou moins ? En fait c’est surtout ma mère. Elle m’a vu pas mal écrire – notamment sur mes deux plus gros projets qui concernent Rhythm Thief –, et évidemment, il a fallu qu’elle en sache plus. Elle n’arrêtait pas de demander ce que je fabriquais sur mon ordinateur, et j’ai fini par lui « expliquer »… en gros. Elle insiste toujours pour que je me fasse publier, et le fait que j’écrive sur un jeu vidéo qui date de dix ans en arrière ne l’a pas arrêté, limite elle m’a dit d’écrire à SÉGA pour leur proposer mon scénario !
Franchement, elle est adorable, mais je crois que des fois, elle ne réalise pas certaines choses. Cela dit, si j’avais 740 pages de roman original comme je l’ai fait avec LMdC, là oui, j’aurais pu tenter ma chance. Je ne désespère pas que ça vienne un jour !
Bref ! Retour à la question : ma mère est au courant, mon père aussi (de loin), mais sinon, personne d’autre à part les membres du site (et même pas mes animaux :face_with_hand_over_mouth:)
Mon chéri et mes amis ne sont pas trop écriture, alors forcément, ça limite aussi le nombre de personnes à qui je peux potentiellement en parler…

J’en parle pas tant que ça avec ma mère, mais elle a parfaitement bien reçu ça quand elle a été au courant.
Quant à mon père ? Il m’a dit qu’un de ses amis avait un pote qui travaillait dans l’édition, et que si je voulais présenter mon manuscrit, un jour, c’était possible !

En fait ça s’est fait naturellement. Ma mère a vu que j’écrivais, mais ne m’a jamais fait plus de remarques que cela. Elle n’a jamais bronché sur le fait que c’était de la fanfiction, comme je l’ai dit plus haut elle voulait carrément que je propose ma suite à SÉGA. Du moment que je peux être publiée, elle est comblée, mais là encore, il faudrait que je me mette au roman original…
Mon père, pareil, aucune critique de sa part, il dit même qu’il serait incapable d’écrire ce que moi j’écris, donc franchement non, jamais eu d’appréhension ou quoi que ce soit de ce côté là. C’est plutôt moi qui ai mis des freins en me disant que c’était de la fanfic et que ça ne les intéresserait pas, donc inutile de leur en parler.

Alors voilà, c’est ça : je me suis plutôt grillée sans le vouloir, tellement j’étais sur mes projets, et j’ai fini par cracher le morceau que parce que ma mère insistait. Mon père aussi, mais moins. Et c’est assez énervant. Personne n’a accès à mes textes, de toute façon, et d’ailleurs, mes parents ont bien compris, et ne me demandent plus de voir ce que j’écris (je ne leur ai jamais montré, du reste). C’est juste que, pour moi, c’est de la fanfic, sur des jeux vidéos qui datent, essentiellement (Ace Attorney qui est l’un des fandoms sur lequel j’aime écrire le plus est de 2001 pour le premier jeu, et Rhythm Thief où j’ai mes plus gros projets, de 2012). QUEL INTÉRÊT PEUVENT-ILS AVOIR DE LIRE DES CHOSES SUR DES JEUX QU’ILS NE CONNAISSENT PAS ???

… Hm, pardon. Quand j’aurais un roman original, je leur ferai lire, sans doute. Mais pour l’instant, ça ne leur apporterait rien, de mon point de vue.

In fine, mes parents sont au courant, mais personne d’autre n’est au courant. Je me suis fait choper en quelque sorte parce que j’écrivais beaucoup, et j’ai fini par leur expliquer que j’écrivais de la fanfic sur un jeu vidéo. Mes parents me soutiennent (à leur façon…) et non, personne n’a accès à mes textes. Je ne m’en sens pas l’envie de le crier au monde entier pour l’instant, non. Juste partager ma passion avec les membres du forum me suffit amplement (pour l’instant, mais qui sait, ça pourrait changer).

12 « J'aime »

Sujet très intéressant :relaxed:
Pour ma part, la fanfic c’est un peu (beaucoup) mon jardin secret ; il n’y a que ceux qui me voient écrire (mon mari, mes enfants et mes animaux :joy:) qui sont au courant de ma passion !
Non pas que je craigne les a priori, même si, en effet j’écris volontiers de la romance saupoudrée de smut :innocent:; mais l’occasion ne s’est tout simplement pas présentée à moi d’en parler avec d’autres personnes…
Mais celà arrivera sans doute un jour, au détour d’une conversation, mais en tout cas personne ne me lira ça c’est certain; à part éventuellement mes poèmes :thinking:
Même mon mari ne m’a jamais lue, en même temps il subit déjà suffisamment mes fandoms, lui qui est très loin de tout ça :sweat_smile:.
Pourquoi ? Là pour le coup, je n’ai pas envie d’avoir des remarques de mes proches, ni même des suggestions, quand bien même elles seraient bienveillantes… Et puis, une mère de famille qui écrit du boy love franchement on a pas idée :scream::joy:.
Ici je suis acceptée; on peut parler de tout sans tabou, on ne passe pas pour des geekos à moitié neuneus :nerd_face::upside_down_face:.

15 « J'aime »

Désolée, il faut m’éclairer : c’est quoi du smut ?

12 « J'aime »

Synonyme de l’abréviation « PWP ? » (Plot, What plot ?), Smut signifie que le principal but de l’histoire qui porte cette dénomination est la mise en place de scènes érotiques.

10 « J'aime »

Voilà, exactement XD

Je ne sais plus comment c’était venu mais j’avais parlé de mes fanfics à mes parents (pour leur demander de me relire, je crois). Je ne savais pas du tout à l’époque que la fanfic était souvent « mal vue »… et eux non plus, puisqu’ils ont découvert la chose quand je leur en ai parlé XD
J’écris sur des fandoms qui n’intéressent pas ma mère mais je pense que le jour où je ferai une fanfic sur Mentalist elle sera ma première lectrice :joy:
De leur côté, mon père, mon frère et ma copine me harcèlent pour avoir une avant-première de mes textes… mais quand je leur envoie le lien après publication ils trouvent jamais le temps de lire :upside_down_face:
Au final, dans mon cercle proche c’est mes potes que ça intéresse pas tant que ça qui sont mes lecteurs les plus assidus :joy:
M’enfin bon ^^

10 « J'aime »

Alors c’est marrant que nous n’ayons vraisemblablement pas tous la même définition du smut, car au contraire pour moi le smut c’est de la pornographie pure et dure, là où je fais justement une nuance entre érotisme et pornographie et donc entre scènes érotiques et scènes pornographiques.

À mon sens l’érotisme est plus subtil que cela là où la pornographie (le fameux « PWP »), c’est du sexe pour du sexe, avec des contenus vraiment on ne peut plus graphiques. C’est là que je placerais le smut. Par exemple pour moi le slow burn avec du fluff qui a quelques scènes pornographiques au milieu d’un ensemble qui globalement n’est pas de la pornographie contient du smut mais n’est pas du smut à proprement parler. Je n’arrive pas à être plus claire, mais tant pis car c’est vrai que ce n’est pas le sujet même si c’est une question intéressante :grin: .

8 « J'aime »

moi ma mère sait que j’écris mais pas des fanfictions. Je partage cela avec mon copain qui le sait mais n’aime pas lire. Après je me retiens sur le thème assez dramatique et pouvant me relier sur ma vie privée car je m’inspire : prénoms et thème rappelant mon entourage. J’ai peur de la réaction de mes parents.

Je savais pas que les fanfictions sont mal vu j’apprend quelque chose là :thinking:

8 « J'aime »

Tiens, ce topic me rappelle un peu celui sur le partage de fics sur les réseaux sociaux. Du coup je risque de me répéter, mais peut-être d’y rajouter des trucs en plus. :eyes:

Autant la fanfic est mal connue, autant malaimée car victimes de préjugés (type c’est que de la romance gnan-gnan ou du PWP ou autres trucs dégradants) je suis moins d’accord.
En fait, j’ai plus le sentiment qu’on est sur une redécouverte de la fanfic ces derniers temps. Evidemment, ça dépend surtout du regard critique qu’en ont les auteurs publiés (d’original, évidemment, ils ne se rabaissent pas à cette sous-littérature !) mais vu que des fanfics sont vraiment publiées sous la forme de romans (je pense aux « romans » Code-Lyoko qui en fait sont des fanfics – dire qu’y avait ça dans la médiathèque du Mans !).

Enfin du coup.

votre entourage (conjoint, enfants, famille proche ou éloignée, collègues, amis ou juste « potes » ou connaissances ; bref votre entourage social au sens large, et même vos animaux, si vous voulez, oui, oui :crazy_face: ) a-t-il connaissance de votre passion pour la fanfiction ? Est-ce une chose dont vous lui avez déjà parlé, et si oui, comment ces personnes ont-elle reçu cela ?

Oui et non.

Mes amis du collège ont été les premiers au courant, je crois, ou alors c’était mon petit frère. Je sais plus comment je leur ai annoncé. Mais de mémoire, ça avait été bien reçu, donc point positif. Faut dire que j’en étais (et le suis) très proche, donc il y avait peu de chances de me prendre un vent ou du jugement. :stuck_out_tongue:

Mes parents se doutent d’un truc (ma mère plus que mon père – faut dire qu’avec le partage de quelques-unes de mes fanfics sur FB où je les ai a dû mettre la puce à l’oreille) mais ne réclament pas nécessairement à lire ou quoi. Pour eux, le terme de « fanfic » est inconnu. Et même s’ils voulaient lire, je crois que je leur donnerai un mauvais lien, parce que vu comment les relations familiales sont mauvaises dans mes histoires, ils se douteraient d’un truc. (merci maman d’autant alimenter mes fanfictions – grâce à toi mes personnages ont un peu plus de profondeur)

Ma soeur et mon frère sont donc au courant ; d’ailleurs c’est justement parce que je lui parlais de @violetteduncan26 qui, malgré son jeune âge, connaissait et aimait Shrek que je l’ai dit à ma soeur – l’alcool n’avait pas aidé ce soir-là. Mais aucun ne me lit. Et c’est peut-être pas plus mal. :thinking:

Mon copain le sait, aussi, a essayé de me lire, mais quand il a vu combien j’adulais Cicéron, il a préféré éviter. On le comprend. :sweat_smile: Il m’encourage à sa façon, parfois maladroitement, et ça fait plaisir.
Des fois je laisse échapper en présence de sa famille que j’écris, mais j’ai jamais officiellement avoué ça. :eyes:

Et sinon, le must, ça a été un collègue de boulot à l’usine, à qui je l’ai avoué sans trop y croire. Et miracle : réception ++ et encouragements, il m’a demandé où il pourrait me lire. Et après avoir feuilleté l’OS du défi du moment (potions magiques, été 2021 :stuck_out_tongue: ) il avait l’air grave cho poteto pour en lire plus selon ce qu’il trouverait. J’attends encore de ses nouvelles. x)
Mais quand je le dis aux gens, en face à face, c’est toujours avec l’appréhension de ce qu’ils peuvent penser. C’est super dur de ne pas paraître bizarre en parlant de cet univers si mal connu et mal apprécié !

Après, c’est surtout que je commence à accepter (bon ça fait maintenant 2~3 ans !) que je fais du bon boulot, que je mérite d’être lue et avoir des retours, que je n’écris pas du caca qui convaincrait un non-initié que la fanfic c’est (au choix) du porno/érotisme, de la romance nunuche, mal écrit, bourré de fautes etc. (et en vrai, quand on voit la qualité de ce que proposent certains membres, on peut affirmer qu’on s’en sort vraiment bien ici, comparé à Wattpad (histoire de tirer sur l’ambulance)).
Du coup, évidemment c’est surtout auprès de gens de confiance, mais dans le cas de mon collègue, c’est surtout parce que étonamment on est vachement sur la même longueur d’ondes. On discute de tout et de rien, on vanne pas mal, je me sentais assez en confiance pour en parler – au risque de recevoir un mauvais accueil en annonçant que je fais dans la fanfic. Et comme il n’avait pas l’air de connaître le terme ou l’univers, ça m’a aidée. :stuck_out_tongue:

Je n’irais pas le crier sur tous les toits. « Eh, moi, BakApple, écris de la fanfic ! » (enfin, au lieu du pseudo, imaginez mon vrai prénom/nom), c’est loin d’être mon idée. D’une parce que je n’aime pas me mettre trop en avant, et de deux parce qu’il y a quand même des trucs honteux sur mon profil. :face_with_hand_over_mouth: (même si je suis assez contente du résultat sur ma fic Miraculous, il faut admettre que l’univers très enfantin pourrait lever quelques sourcils – allez expliquer que j’en ai fait un truc mature quand on voit combien la série est colorée et mignonne)
Mais s’il faut que je vende mes deux derniers gros projets en date, comptez sur moi ! Je suis tellement fière de ce que ça donne, je pense en faire un partage un jour sur mon profil FB. :eyes:

(après il faut aussi dire que mon entourage social n’est pas trop branché fanfics – à part quelques amis qui lisent quand vraiment ça les intéresse, j’ai rarement de leurs retours. C’est surtout les amis « d’internet » qui me lisent – en même temps, pour la plupart on s’est rencontrés ici !)

12 « J'aime »

9 « J'aime »

Ah question épineuse…
Pour commencer, plantons le décor :
Dans mon cas, j’ai tout fait à l’envers… Il y a près de 25 ans, alors adolescente, j’écrivais sur ma machine à écrire. Je ne connaissais pas l’univers de la fanfiction, et c’était donc de l’original. Je ne parlais jamais de mes textes, même si je suppose que ma mère se doutait de ce que je faisais - les rafales de mitraillette ne venaient visiblement pas d’une kalach xD Je la soupçonne même d’avoir fouillé mes tiroirs pour me lire mais ceci est une autre histoire !
Lorsque je suis arrivée au bac, je me suis engagée dans des études longues et prenantes (et scientifiques) qui m’ont écarté de l’écriture. Je n’avais plus le temps, donc… c’est resté en sommeil. Longtemps.
Presque 20 ans : c’est le temps qu’il m’a fallu avant d’ouvrir un traitement de texte et recommencer à écrire. C’est en découvrant l’existence de la fanfic avec des années de retard que j’ai eu envie d’écrire de nouveau. Au début, j’ai écris pour mes enfants, j’avais envie de leur inventer des histoires. Puis… je suis tombée dans la passion Harry Potter.

Ceci étant dit, ça fait quelques années désormais que j’écris de la fanfic Harry Potter. Beaucoup d’histoires, longues souvent, un rythme de publication soutenu. Je me sers de la fanfic pour affuter mon style, et mon compagnon est au courant et me soutient à fond. Mes filles me soutiennent aussi et sont fières de dire aux copains que leur maman écrit ^^

Pour le reste de ma famille ? Je n’en parle pas. Pas du tout. Je n’ai pas envie de devoir m’expliquer, de devoir me justifier. Ou de faire face à des critiques sur un loisir « inutile » qui ne rapporte rien. Mes amis non plus ne savent rien, parce que je n’ai pas envie d’avoir à me justifier. L’idée même de devoir expliquer à mes parents ce qu’est la fanfiction m’épuise !

Pourtant, je n’ai pas honte d’écrire de la fanfiction, bien au contraire. Je ne veux juste pas avoir à m’expliquer ou à me justifier. J’écris avec sérieux, avec le même sérieux que j’écrirais de l’original, et je ne publie qu’après avoir corrigé soigneusement. Si je pouvais en vivre, je signerai sans la moindre hésitation…

ça semble un peu paradoxal tout ça, mais je rêve depuis que je suis petite d’être écrivain et d’être publiée. Pas forcément d’être célébre, surtout pas. Juste d’en vivre.
J’ai eu beaucoup de désillusions, mes parents se sont fait une joie de me ramener sur terre (fille de « paysans » très terre à terre) en m’obligeant à me diriger vers un « vrai » métier. Je n’ose même pas imaginer les commentaires face à la fanfiction, alors que j’emprunte l’univers de quelqu’un d’autre !

15 « J'aime »

Idem :rofl::rofl::rofl:, et ça vaut pour amis, collègues etc…
Et je te rejoins sur le fait de devoir se justifier d’un loisir « inutile » :roll_eyes:; qui pourtant nous apporte tellement à nous auteurs / lecteurs de ces fandoms qui nous passionnent et ont bien souvent aidés certains d’entre nous à traverser de mauvaises passes…

7 « J'aime »

Parce qu’il y a des loisirs « utiles » ? C’est quoi les critères ? Parce que bon, pour moi, un loisir est là pour apporter du bien-être, de la satisfaction à celui qui le pratique.

13 « J'aime »

Je les entend d’ici : il vaudrait mieux faire du sport c’est bon pour la santé OU tant qu’à écrire pourquoi ne pas faire de l’original, être publiée et devenir riche :rofl: ??

9 « J'aime »

Ah merci, je me suis posée la même question !

Du coup rien de tout ça ne me fait penser à un loisir, quand on pratique le sport par choix et plaisir, s’en est un, si c’est nécessaire pour la santé moins. L’aspect loisir est aussi dans la possibilité de choisir celui qui plaît.

Tant que je suis là, répondons au sujet.

J’ai toujours parlé de mes écrits fanfictions autour de moi, amis, famille et même à des connaissances de jeux en ligne.

Ça n’a jamais été mal reçu, sans doute parce que je déteste le smut, le fluff, et les Mary-sue qui sont souvent à l’origine d’un mauvais œil envers la fanfiction.

On m’avait simplement demandé pourquoi je j’écrivais que des choses tristes, mais ça a fait la même avec mes dessins et originaux !

J’ai pu échanger très rapidement avec beaucoup de personnes qui pratiquaient aussi sans osé parler de ce loisir interdit… Pour de bons résultats et beaucoup de soutien dans les deux sens.

Côte relation plus proche, j’ai attisé l’intérêt de mon compagnon parce qu’à l’époque j’écrivais une fanfiction Seigneur des Anneaux en utilisant l’alphabet Quenya ! Il ne lit pas mes écrits, principalement parce qu’il ne lit pas du tout ! Mais je lui raconte souvent ce que je prépare ou que je lis et on échange sans problème là-dessus ! Il connaît généralement la fin de mes histoires avant leur écriture et me permet de tester des idées…

Dernièrement c’est mon frère qui a lu pour la première fois une de mes fics. Je fut très étonné et inquiète car un personnage est inspiré de son ancien avatar de jeu. Au final, il a été heureux de re-découvrir de nombreux souvenirs à travers mes mots et attends même la suite !

Évidemment l’appréhension de la fanfiction reste, nous devons tous admettre que certains de nos confrères n’aident pas à faire une bonne image…
Mais que ce soit mon chéri ou mes proches une fois qu’ils ont su que je n’étais pas dans ces eaux, nous avons ri ensemble des Sue, couples aberrants, relations sales et verse étranges.

C’est souvent en ne parlant pas de la fanfiction, de ce que l’on écrit qu’on renforce l’opinion que certains peuvent en avoir. Et si on ne veut pas partager (ça arrive souvent quand on écrit, même en original), rien n’empêche de dire qu’on en écrit et ce qu’on y apprécie. Sinon, ça reste ce loisir tellement étrange que personne ne veut en parler.

12 « J'aime »

– Signé : mes parents, toujours, tout le temps.

:slightly_smiling_face:

12 « J'aime »

C’est un peu un retour qu’on me fait des fois. Comment répondre sans se braquer dans ces moments-là ?
Je me sens tellement insultée, comme si, puisque mon travail n’avait pas vocation à être publié, il n’avait aucune valeur.
Alors que bien au contraire, je m’éclate plus avec de la fanfiction que de l’original. :roll_eyes:
Et même si j’aimerais être publiée, pourquoi pas gagner de l’argent avec mes écrits (ce rêve de gamine rapidement brisé par mes parents libraires), je me fais une raison. Le plaisir que je prends à écrire des fanfics prime sur l’argent que je pourrais me faire avec.
(et avouez c’est quand même marrant de se dire qu’on peut écrire sur Oui-Oui et ramener une partie des lecteurs en enfance)

12 « J'aime »