Tiens, j’ai rien à faire, je vais relancer ça !
A tous ceux qui trouvent comme Yume que les résumés c’est compliqué, j’aurai un seul conseil pour eux : ne résumez pas !
Car qu’est-ce qu’un résumé, en fait ? La définition du terme, c’est réécrire un texte long… en plus court.
Bien des fanfiqueurs répugnent à résumer parce qu’ils pensent qu’ils vont devoir dévoiler le mystère qu’ils se sont embêtés à construire peu à peu, et s’ils résument leur chapitre et le font bien, les lecteurs n’auront plus besoin de lire pour connaître la chute ou comment ça tourne…
A part pour se moquer ou interpeller comme dans le hashtag « décris mal un film » (qui est une vraie opération de résumé très extrême), on ne peut pas avoir envie de faire ce qui apparaît contreproductif…
C’est donc très préjudiciable de parler de « résumé » d’une fanfic. Abolissons cette dénomination perturbante.
C’est pour ça que je parle de pitch (terme anglophone dont j’ignore l’équivalent français). Il ne consiste pas à résumer une œuvre mais bien à la présenter en donnant de façon condensée, tous les éléments nécessaires, et de le faire de telle sorte qu’elle donne envie au potentiel lecteur de la lire…
En soi, un résumé honnête oblige à reprendre toutes les idées fortes, c’est l’exercice qui veut ça. Il est destiné à ceux qui ne veulent / peuvent pas lire l’intégralité. Oh madame, j’avais pas le temps mais… j’ai téléchargé le film !
Donc pourquoi résumer vos fics (et vous tirer une balle dans le pied) ?
Si on veut partager ou promouvoir ce qu’on écrit, où que ce soit, même sur les réseaux sociaux, il faut apprendre d’une part, à situer son histoire (en usant des 6 piliers fondamentaux) mais surtout à en révéler – non pas le contenu détaillé ou la fin – mais bien l’enjeu.
Je sais que pour tous ceux qui voient l’écriture comme un passe temps, ce que je dis semble paranormal. Un enjeu ? Pour une fanfic ? Non mais moi je croyais qu’il suffisait de mettre des mots, de faire de vagues chapitres, parce que sinon c’est trop long, et en plus on peut s’arrêter si on n’a plus d’idées pour continuer !
Si vous voulez partager des histoires et qu’elles rendent les gens un minimum curieux, au moins pour qu’ils cliquent et lisent le 1er chapitre, il faut que vous puissiez susciter leur intérêt.
Et qu’est ce qui est intéressant pour un lecteur, même et surtout, hors-fandom ?
Au hasard, la promesse que votre histoire est là pour résoudre un problème imposé à votre personnage ou vos protagonistes. La promesse que vous allez traiter d’un sujet universel ou particulier à votre façon et qu’elle sera inédite (oui parce que le déjà vu mille fois peut freiner, si on ne l’agrémente pas de quelques inédits, renversements, et différences).
Si vous résumez, vous ne suscitez pas l’appétit de vos lecteurs potentiels, vous leur faites un état des lieux factuel (il y a plus sexy).
Présentez le minimum qui permet de comprendre vite de quoi il retourne, et alléchez (et tenez ce que vous promettez derrière, évidemment !)…
C’est sûr que si on écrit au fil de la plume, sans savoir trop où on va, ni même si on aura envie de finir (on verra plus tard, si je suis inspiré). Là c’est compliqué de donner envie. Et je mets « compliqué » pour ne pas décourager…
Mais en général, il y a toujours une bonne raison pour laquelle, VOUS avez eu envie d’écrire cette histoire. Elle a forcément un sujet qui vous touche.
Votre motivation est parfois au coeur de ce que vous voulez raconter. Mais à moins de n’écrire que pour des gens qui vous connaissent (et j’ai bien compris que c’est plutôt une peur que des proches ou connaissances lisent), il va falloir raccrocher votre intrigue et comment vous la présentez à une locomotive plus universelle, qui – elle – pourra intéresser plus de monde, parce qu’on sera capable de s’y projeter.
Peut-être que je me trompe, mais à partir du moment où un fan se dit fan et le revendique, c’est qu’il fait une affaire suffisamment personnelle de ce perso… A un niveau conscient ou pas, le fan auteur ou lecteur, s’identifie partiellement à quelque chose qu’incarne soit le personnage, soit l’intrigue…
Si vous ne pouvez pas jouer sur cette projection implicite pour faire une proposition d’auteur à votre lecteur et la déclarer clairement dès le départ – parce que vous considerez que « ça spoile » de dire ce que vous voulez donner à lire – ce sera dur de générer de l’appétence.
Et facile pour ceux qui voient passer vos posts de se contenter de les laisser passer sans qu’ils réagissent.
Le fait de vouloir promouvoir ailleurs que dans le petit monde de la fanfic, avec ses codes et ses afficionados, oblige le fanfiqueur à devenir un écrivain. Et cela n’est pas forcément l’objectif de tous. On l’a bien vu.
Le partage sur les réseaux sociaux n’est pas adapté à tous les fanfiqueurs, surtout s’ils le font de façon purement individuelle. C’est un domaine où l’union fait encore la force.
Dernier point (qui a dit « enfin ! » ?). J’ai regardé Snake un après-midi entier, renseigner des passants pendant un évènement dédié à la fanitude.
Et quelle était la question incontournable et préalable, qui me semblait invraisemblable sur un événement pareil ?
Est-ce que vous connaissez la fanfiction ?
On entendait souvent : non. Dans un truc de fans…
Donc ayez conscience que si vous allez ailleurs (que sur des plateformes spécialisées), non seulement vous devrez présenter au mieux vos textes ou histoires, mais également faire connaître la fanfiction en général !
A côté de ceux qui en ont une mauvaise image, il y a la majorité écrasante de ceux qui n’ont JAMAIS entendu parler de cela… Et qui, comme de juste, ne connaissant pas, laissent de côté.
Oui je sais, j’écris des pavés indigestes. Normalement mes fics sont moins ennuyeuses.