Pour ma part, je suis passée par les stades précédemment décrits. Maintenant, je suis au stade « c’est une façon d’écrire comme une autre » et je considère cela comme mon petit plaisir personnel. Certains aiment faire de la pâtisserie, d’autres tricoter ou faire de la poterie, je ne vois pas en quoi le fait d’explorer les chemins non empruntés par un auteur ou de faire revivre un univers qui nous est cher serait une « mauvaise chose ».
J’ai évolué sur ce point en découvrant deux choses :
- la fanfiction ne date pas d’Internet. L’un de mes romans préférés est Le Comte de Monte-Cristo et il existe des histoires (publiées en plus!) qui reprennent le roman de Dumas et ces auteurs du XIXe siècle avaient à peu près les mêmes idées de suite que les auteurs de fanfictions d’aujourd’hui : Le Fils de Monte-Cristo, La Fille de Monte-Cristo , Les Enfants de Monte-Cristo…
- Le fait que Neil Gaiman (L’un des rares auteurs encore en vie que je respecte…) encourage la pratique de la fanfiction. Il y a de cela quelques années, il avait reçu un tweet pas très sympathique d’un utilisateur lambda lui ordonnant d’arrêter d’encourager la fanfiction. La réponse de Gaiman? Il a répondu que lui-même avait gagné un prix avec une fanfiction Sherlock Holmes et qu’il ne cesserait jamais d’encourager les gens d’écrire ce qu’ils aiment.
Je pense que dans l’esprit de nombre de ses détracteurs, la fanfiction est un loisir de « fangirl » (la fanfiction étant pratiquée en majorité par des femmes, dans l’esprit de certains, c’est forcément un loisir « risible »…) pour satisfaire des fantasmes. C’est dommage qu’on en soit encore avec cette étiquette mais c’est ainsi.
J’ai moins de mal à assumer car je prends ça comme un loisir, rien d’autre. J’écris de la fanfiction à certaines périodes (mes deux dernières années de lycée et une année en fac et j’ai repris lors du premier confinement) juste pour me faire plaisir et aussi pour m’astreindre à une pratique journalière de l’écriture. ^^