Eh bien c’est très simple.
La pornographie mettant en scène des mineurs (la pédopornographie, donc) est tout simplement illégale. Le code pénal indique clairement que l’enregistrement, la diffusion et la détention d’images pornographiques représentant des mineurs est passible d’amendes et prison, et ce qui est pris ici en compte est la majorité civile (donc, 18 ans).
Techniquement, ici, nous ne dessinons pas mais écrivons. Donc « techniquement » nous sommes dans la légalité.
Je serais d’avis que c’est toléré dans le cas où il n’y a pas de VSS ou d’abus (dans le sens abus de position adulte/mineur, parent/enfant), et surtout dans le cas où ça ne glorifie pas l’acte.
Nous avons trouvé, récemment, des fanfictions qui faisaient l’apologie d’abus sexuels, sur majeurs, certes, mais tout de même. À mon sens, c’est cautionner ces actes que de laisser ça passer sur le site.
À mon sens, nous pouvons tolérer ça si le message est intègre. Si tu veux raconter la première fois de deux jeunes (ou plus, imaginons) qui découvrent le sexe, dans un but « éducatif » (pour le lectorat, imaginons) ça n’est pas de la pédopornographie.
Si c’est uniquement pour le plaisir de se rincer l’oeil en imaginant ces mineurs s’adonner au plaisir charnel pour assouvir un désir voyeuriste et un tantinet malsain, ça partirait en suspension directe.
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Le problème avec Vivès n’est pas seulement la pédopornographie qu’il dépeint dans ses textes, mais tous ces thèmes trash qu’il aborde pour se donner un air subversif, faire un petit doigt d’honneur aux féministes et autres personnes qui luttent contre les VSS, le sexisme et l’abus d’enfants.
Si l’on reprend l’exemple de « Petit Paul », c’est clairemement à la fois de l’abus et des VSS.
Ce qui ne va pas avec cet auteur est tout ce qui va autour. Sous spoiler, parce que c’est trash (mais vous en avez déjà mentionné plusieurs au-dessus) :
Résumé
Il a donc rédigé une BD « humouristique » pour se moquer des féministes qui dénoncent la charge mentale, ici, Emma.
Mais aussi, il a souhaité la mort de cette artiste, a aussi énoncé qu’il voulait grandement que son fils la tue et diffuse l’image du crime sur le web, et autres joyeusetés à l’égard de cette femme.
En outre, il a énoncé clairement que l’inceste l’excite, qu’il regrette de ne pas avoir de grande soeur pour pouvoir s’y adonner, mais aussi qu’il espérait vraiment que des enfants tombent sur ses bandes dessinées et aient envie de faire de l’inceste, entre autre.
Au-delà de son « art » qui est tout à fait illégal, que les maisons d’éditions ne devraient en aucun cas diffuser et qui devraient directement l’envoyer en case prison sans passer par la case départ, c’est surtout sa personnalité qui est problématique, les propos qu’il tient et tout ce qui va avec. En soi, c’est un de ces grands « artistes poubelle » dont on parle parfois.
Alors qu’aujourd’hui bon nombre de personnes font s’élever leurs voix pour dénoncer ces abus d’autorité, ces violences, et le caractère intouchable des artistes, acteurs et autres qui commettent/soutiennent ce système patriarcal et incestueux, permettre à ces personnes de continuer à tenir leurs propos en les laissant dans la sphère médiatique et, dans le cas de Vivès, exposer son travail (même s’il ne s’agit pas du côté pédoporno), c’est complètement irrespectueux et insultant.
D’autant plus que ça arrange tous ces anti-wokistes qui crient à la cancel culture Voyons, une icône du subversif telle que lui ne devrait se faire lyncher de cette façon !
Mais là n’est pas le débat