Quand la musique est bonne

Au départ, je devais vous parler (encore) de Nightwish. Mais le taf s’en est mêlé, avec mes playlists spéciales pour bosser…

Résultat, depuis ce matin, (et comme au moins une fois par semaine, suivant mon humeur et l’état de mon crâne), je bosse avec Two Steps From Hell.

Résultat, j’ai eu envie de vous parler d’une de mes musiques préférées de ce groupe incroyable : Protectors of the Earth. Que j’associe ENORMEMENT à l’un de mes projets d’écriture, la Flamme de Mililian (et que très sérieusement si ce projet connaît un jour une adaptation en film ou en série je RECLAME à ce que ce soit eux qui fassent la bande-son, avec Protectors of the Earth pour la bande-annonce).

Cette très chouette musique date de 2008 et est sortie sur l’album Legend en version sans choeurs, puis 2010 pour la version avec les choeurs, celle qui fait chavirer le mien (de coeur). Là, je vous mets la version live de 2022, parce que je la trouve encore mieux :joy:

Pour la petite analyse musicale : on a affaire à une oeuvre sans « paroles » (celles données sur internet ne correspondent pas DU TOUT aux sonorités des syllabes).

L’oeuvre commence doucement, avec une percussion puissante presque solennelle, des trompettes douces aux notes tenues elles-mêmes soutenues par des triolets de cordes répétés. Puis le reste des chordes entonne le thème, soutenu par les cuivres avant la montée du chant (sans paroles donc).
La partie suivante de la musique atteint en quelque sorte l’apogée de l’instrumentation en reprenant le thème initial porté par les cordes et les choeurs, renforcés par des percussions puissantes.
Une petite coupure se produit ensuite avec une instrumentation plus légère, sans voix, sur laquelle se dresse un piccolo de plus en plus aigu et oppressant, jusqu’à la rupture qui entraîne au démarrage de la guitare électrique (en tous cas dans la version live), avant de plonger en un tourbillon duquel renaît le thème principal porté par l’ensemble de l’orchestre et de la guitare électrique. La musique s’achève brutalement à la fin du thème sur une note glorieuse.

J’adore cette musique pour énormément de raisons. La première, c’est son côté épique : tout transpire l’aventure, la gloire, l’héroïsme. Elle dessine presque une quête à elle seule, avec son démarrage doux, ses épisodes de gloire entrecoupés de péripéties menaçantes, qui s’achève avec la montée en puissance d’une légende figée dans la gloire éternelle.

La seconde, je l’ai mentionnée plus haut, c’est que je l’associe à mon plus gros projet d’écriture et que j’ai par conséquent des images qui se forment dans mon esprit dès que je l’entends : pour ceux qui auraient lu, le début me fait imaginer le port de Khaëlentis et les errances de mes personnages dans la ville, l’arrivée des choeurs m’emporte dans le sillage du Perle d’Ambre ou dans la joie insouciante de Fëlia lorsqu’elle découvre son petit renard de feu, et la suite m’emporte dans les drames prévus pour la suite (pas de spoilers, mais un certain navire maudit à tête de dragon flotte dans mon esprit au milieu de la musique, lorsque le thème est brisé par ce passage menaçant qui se termine en une spirale d’où renaît ensuite le thème).

Et la dernière raison, c’est que je l’associe à un serveur discord aujourd’hui très calme sur lequel j’ai fait mes débuts de RP en groupe, où j’ai découvert mon jumeau de coeur @Thravalgur et où j’ai rencontré d’autres personnes incroyables :heart: (et cette association-là vient d’un montage vidéo qu’une amie avait faite pour l’anniversaire du serveur, pour ses deux ans il me semble, et qui avait donc utilisé Protectors of the Earth comme fond pour son montage).

Et je pense que je vous en présenterai d’autres de ce groupe, parce que j’adore Two Steps From Hell :heart:

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Je ne connaissais pas du tout Two Steps From Hell, mais merci pour la découverte, c’est très chouette ! Je te suis sur le côté épique et propice à une adaptation cinématographique de trucs axés heroic fantasy : il y a une belle intensité sur un morceau aussi court. Je ne connais pas le projet que tu associes, mais c’est cool si la musique te porte et soutient tes « visuels », en t’amenant des images durant l’écriture :slight_smile:

Et j’aime beaucoup la façon dont tu décris la progression du morceau et détaille le rôle des différents instruments : on sent à quel point elle te transporte et les explications sont très agréables à lire ^^

Bon, je propose aussi un nouveau titre. Toujours sans décoller des années 80 ; There is a light and it never goes out des Smiths :

Titre : There is a light and it never goes out
Compositeurs : Johnny Marr et Morrissey
Album : The Queen is Dead
Sortie : 1986

Je préviens que les paroles – dont la traduction est sous balise – ne sont peut-être pas très « joyeuses » (de par quelques strophes qui donnent à la « déclaration d’amour » un aspect un poil trop désespéré pour être honnête). Pour relativiser : alors, certes, c’est pas un must de la pensée positive pour grand monde, mais – à l’échelle des Smiths – on est quasi au comble du fun. Y’a même un bel élan d’optimisme. Vraiment :stuck_out_tongue:

Paroles

Take me out tonight
Where there’s music and there’s people
And they’re young and alive
Driving in your car
I never, never want to go home
Because I haven’t got one anymore

Take me out tonight
Because I want to see people
And I want to see life
Driving in your car
Oh, please, don’t drop me home
Because it’s not my home, it’s their home
And I’m welcome no more

And if a double-decker bus crashes into us
To die by your side
Is such a heavenly way to die
And if a ten ton truck kills the both of us
To die by your side
Well, the pleasure, the privilege is mine

Take me out tonight
Take me anywhere, I don’t care, I don’t care, I don’t care
And in the darkened underpass
I thought, oh God, my chance has come at last
But then a strange fear gripped me
And I just couldn’t ask

Take me out tonight
Oh, take me anywhere, I don’t care, I don’t care, I don’t care
Driving in your car
I never, never want to go home
Because I haven’t got one,
Oh, I haven’t got one
Oh, oh

And if a double-decker bus crashes into us
To die by your side
Is such a heavenly way to die
And if a ten ton truck kills the both of us
To die by your side
Well, the pleasure, the privilege is mine

Oh, there is a light and it never goes out
There is a light and it never goes out

Traduction

Emmène-moi ce soir
Là où il y a de la musique et des gens
Jeunes et vivants
Roulons dans ta voiture
Je ne veux plus jamais rentrer chez moi
Parce que je n’en ai plus

Emmène-moi ce soir
Parce que je veux voir du monde
Et je veux voir la vie
Roulons dans ta voiture
Oh, s’il te plaît, ne me ramène pas chez moi
Parce que ce n’est pas ma maison, c’est la leur
Et je n’y suis plus le bienvenu

Et si un bus à impériale
Nous percute tous les deux
Mourir à tes côtés
Sera encore une manière divine de mourir

Et si un camion de dix tonnes
Nous écrase tous les deux
Mourir à tes côtés
Eh bien, ce plaisir, ce privilège sera le mien

Emmène-moi ce soir
Emmène-moi n’importe où, peu m’importe, peu m’importe, peu m’importe
Après la traversée d’un souterrain plongé dans l’obscurité
J’ai cru que, mon Dieu, ma chance était enfin venue
Mais une étrange peur m’a saisi
Et je n’ai pas pu demander

Emmène-moi ce soir
Oh, emmène-moi n’importe où, peu m’importe, peu m’importe, peu m’importe
Roulons dans ta voiture
Je ne veux plus jamais rentrer chez moi
Parce que je n’en ai plus,
Oh, je n’en ai plus

Et si un bus à impériale
Nous percute tous les deux
Mourir à tes côtés
Sera encore une manière divine de mourir

Et si un camion de dix tonnes
Nous écrase tous les deux
Mourir à tes côtés
Eh bien, ce plaisir, ce privilège sera le mien

Oh, il y a une lumière qui ne s’éteint jamais
Il y a une lumière qui ne s’éteint jamais
Une lumière qui ne s’éteint jamais

Si, clairement : un bel élan d’optimisme… en fonction de l’état d’esprit de l’auditeur :wink: Parce que c’est ce que j’aime dans la plupart des chansons des Smiths : les paroles ont leur fait bien dire ce que l’on veut et on les interprète différemment selon son humeur. Les textes sont assez simplistes, pourtant, y’a toujours un « truc » qui étrangement matche, une sorte de lyrisme mélancolique qui ressort et qui, porté par la voix très spéciale – que certains détestent pour sa particularité ; perso, j’aime beaucoup le côté fêlé et le timbre unique – de Morrissey fait mouche.

J’aurais pu citer d’autres titres des Smiths (la plus énergique The Charming Man avec les cris très mélodieux de Morrissey ; la plus planante avec How Soon Is Now ?) et j’ai beaucoup hésité avec Barbarisme Begins At Home (moins connue du grand public mais qui, pour un tas de raisons, est ma seconde petite préférée du groupe), mais je n’ai pas pu résister à opter pour There Is A Light, qui a une place particulière dans mon cœur. Comme Mad World, c’est un morceau que j’écoutais beaucoup quand j’étais ado (un peu plus tard que Tears for Fears, vers mes 16/17 ans) et qui m’émeut toujours énormément des années après l’avoir découvert. Il y a un contraste particulier entre la légèreté presque rêveuse de la mélodie, la douceur des couplets (l’espoir véhiculé par ce qui sonne comme un premier amour) qui vient s’opposer aux envolées lyriques du refrain (avec le côté too much des « morts enviables » envisagées… que personnellement, je ne prends pas du tout au premier degré, mais sur le mode de l’ironie). Les paroles m’évoquent l’histoire d’une personne tombée amoureuse pour la première fois et ne voulant pas mettre fin à l’instant passé avec l’objet de son affection pour revenir à une vie réelle (qui ne la satisfait pas/où elle ne se sent pas à sa place)… Quitte à faire des déclarations grandiloquentes et passionnelles du type « je mourrai heureux tant que c’est à tes côtés/je préfère périr de manière brutale que de devoir m’éloigner de toi ». Romantisme morbide mais romantisme tout de même :smirk:

Il y a un côté fuite en avant et moment suspendu qui sont soutenus par une basse mélodique très particulière, le synthé et l’étonnant passage à la flûte. C’est une très belle chanson et, peu importe les intentions initiales derrière les paroles, les derniers vers – qui donnent le titre – sont magnifiques et, à mon sens, véhiculent un espoir assez « lumineux ». Indépendamment de la manière dont se termine la balade – et la ballade – en voiture ; le sentiment chaleureux ne disparaîtra jamais totalement une fois découvert. La lumière ne s’éteindra jamais.

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Bonjour à tous,

Je vous suggère la chanson intitulée Il suffira d’un signe de Jean-Jacques Goldman, sortie en 1981, en single, puis présente dans l’album Jean-Jacques Goldman. Cette chanson est écrite et interprétée par le chanteur français lui-même.

Lien vers la vidéo

Il suffira d’un signe

Paroles de la chanson Il suffira d'un signe

Il suffira d’un signe
Un matin
Un matin tout tranquille
Et serein
Quelque chose d’infime
C’est certain
C’est écrit dans nos livres
En latin

Déchirées nos guenilles
De vauriens
Les fers à nos chevilles
Loin, bien loin
Tu ris mais sois tranquille
Un matin
J’aurai tout ce qui brille
Dans mes mains

Regarde ma vie, tu la vois face à face
Dis-moi, ton avis, que veux-tu que j’y fasse?
Nous n’avons plus que ça au bout de notre impasse
Le moment viendra, tout changera de place

Il suffira d’un signe
Un matin
Un matin tout tranquille
Et serein
Quelque chose d’infime
C’est certain
C’est écrit dans nos livres
En latin

Et tu verras que les filles (tu verras que les filles)
Oh oui tu verras bien (tu verras bien)
Auront les yeux qui brillent (auront les yeux qui brillent)
Ce matin (ce matin)
Plus de faim, de fatigue (plus de faim, de fatigue)
Des festins (des festins)
De miel et de vanille (de miel et de vanille)
Et de vin (et de vin)

Déchirées nos guenilles (déchirées nos guenilles)
De vauriens (de vauriens)
Les fers à nos chevilles (les fers à nos chevilles)
Ooh loin, bien loin (loin, bien loin)
Tu ris mais sois tranquille (tu ris mais sois tranquille)
Ooh un matin (un matin)
J’aurai tout ce qui brille (j’aurai tout ce qui brille)
Dans mes mains (dans mes mains)

L’acier qui nous mutile (l’acier qui nous mutile)
Ooh du satin (du satin)
Nos blessures inutiles (nos blessures inutiles)
Au lointain (au lointain)
Nous ferons de nos grilles (nous ferons de nos grilles)
Des chemins (des chemins)
Nous changerons nos villes (nous changerons nos villes)
En jardins (en jardins)

Il suffira d’un signe (il suffira d’un signe)
Un matin (un matin)
Un matin tout tranquille (un matin tout tranquille)
Et serein (et serein)
Quelque chose d’infime (quelque chose d’infime)
Ooh c’est certain (c’est certain)
C’est écrit dans nos livres (c’est écrit dans nos livres)
En latin (en latin)

Déchirées nos guenilles (déchirées nos guenilles)
De vauriens (de vauriens)
Les fers à nos chevilles (les fers à nos chevilles)
Loin, bien loin (loin, bien loin)
Tu ris mais sois tranquille

Pourquoi cette chanson ?
Il y a un optimisme dans la chanson qui se dégage, laissant planer une joie d’un changement de situation, d’un revirement de situation. Bon tempo entre musique et parole. Un optimisme qui demeure pour le futur, une possibilité d’un monde meilleur, à la fois pour une vie de couple et à d’autres niveaux et sphères.

Bonne écoute, avec de la musique française !

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Bonjour ici !

Première contribution, après m’être loongtemps torturé et trituré les méninges.
Incapable de me résoudre à écouter la dernière sortie, je me suis replongée dans un titre qui m’a énormément bercée il y a deux ans, fin mars 2023…

Voici donc Fuyu no sei (冬のせい, « À cause de l’hiver ») par amazarashi.
Date de sortie inconnue, c’est un quasi lost media car cette chanson date de l’époque où le nom du groupe s’écrivait en hiragana (contre l’alphabet latin depuis 2012). De ce fait, seules des version repêchées d’outre tombe traînent, et celle-ci est celle de la meilleure qualité que l’on puisse trouver (en attendant une reprise qui ne viendra probablement jamais…).

Paroles traduites

« Cet hiver sera plus rude que l’an passé. » Je fais mine de regarder le paysage par la fenêtre du train.
Le programme radio annonce les prévisions de mon village natal duquel je m’approche.
Je n’aurais pas dû rêver si c’était pour voir ce rêve s’effondrer. Je n’aurais pas dû l’aimer si c’était pour le/la voir me quitter.
Ce n’est pas le fond de ma pensée, ne me prends pas au sérieux. Mais je ne peux pas dire que je n’ai pas de regrets.

Je ne peux plus voir ce paysage blanchissant obscurci par le brouillard.
Séchez, larmes, avant que nous ne sortions du tunnel.

Voir ces nombreux paysages passant me rend fort, alors je veux aller plus loin encore.
Si mon cœur se serre alors que je m’éloigne de cette ville que je détestais tant, ce doit être à cause de l’hiver.

Je voulais tant voir l’autre côté des portes qui s’ouvrent que j’ai fini par lui blesser son visage.
Ce train qui circule sur mes espoirs coupables… dans quel genre d’endroit finira-t-il par arriver ?
Je peux peut-être rire du fond de cœur ; je peux peut-être dire que je suis heureux sans être servile.
Mais je ne peux formuler de réponse ; la roue silencieuse continue son cliquetis.

Ce qui me motive et ce qui fait de moi un lâche
est toujours la même chose – le sourire de cellui qui m’est cher.e

Voir ces nombreux paysages passant me rend fort, alors je veux aller plus loin encore.
Si mon cœur se serre alors que j’oublie le sourire nostalgique de cette personne, ce doit être à cause de l’hiver.

Ici et là, le toit de maisons, formant un motif tacheté de blanc
Le présent devient le passé, le futur devient le présent… Le temps s’écoule tandis que la vitesse augmente.
Arrête-toi ! J’ai encore tant de choses à faire !
Malgré ça, le train continue de rouler vers demain

Lorsque je pense au paysage perdu, je sens que je dois y aller, toujours plus loin
À ce moi que je détestais et duquel je m’éloigne,
Puisque je lui ai fait mes adieux, puisque je deviens fort,
Je dois y aller, toujours toujours plus loin
Toujours plus loin…

Paroles en japonais

例年よりも厳しい冬になるでしょう 車窓から景色を見てるふり
イヤフォンに流れるFMは 近く故郷の天気予報
破れる夢なら見なきゃよかった 離れる人なら愛さなきゃよかった
本音ではないよ 真に受けるなよ でも後悔はない なんて言えないよな

白くなっていく景色 霞んで見えないから
トンネルを抜けるまでには 消えろよこんな涙

過ぎ去った景色の数だけ 強くなれるなら もっと遠くへ
離れてく 嫌いだったあの街に 胸が痛むのは 冬のせい

開くドアの向こうを見たくて 傷つけてしまった あの人の横顔
後ろめたい希望で走る列車が いったいどんな場所に辿り着いたら
腹の底から笑えるだろう 卑屈にならず 幸せって言えるだろう
答えなんか決して口にはしない 無口な車輪はただカタカタと

ぼくを突き動かすもの ぼくを臆病にするもの
いつもおんなじものだった 大切な人の笑顔

過ぎ去った景色の数だけ 強くなれるなら もっと遠くへ
忘れてた懐かしいあの笑顔に 胸が痛むのは 冬のせい

点々と家々の屋根 白い斑模様
今が過去に 未来が今に スピード上げて流れる
止めてくれ 忘れ物がたくさんある
それでも列車は 明日へ走る

失った景色を思えば 僕は行かなきゃ もっと遠くへ
離れてく 嫌いだったあの僕に
別れ告げるから 強くなるから
もっと もっと 遠くへ

Transcription en latin

Reinen yori kibishii fuyu ni naru deshou shasou kara keshiki wo miteru furi
Iyafon ni nagareru FM wa chikadzuku furusatono tenki yohou
Yabureru yume nara minakya yokatta hanareru hito nara aisanakya yokatta
Honne de wa nai yo ma ni ukeruna yo demo koukai wa nain ante ienai yo na

Shiroku natteiku keshiki kasunde mienai kara
Tonneru wo nukeru made ni wa kiero yo konna namida

Sugisatta keshiki no kazu dake tsuyoku nareru nara motto tooku e
Hanareteku kirai datta ano machi ni mune ga itamu no wa fuyu no sei

Hiraku doa no mukou wo mitakute kizutsukete shimatta ano hito no yokogao
Ushirometai kibou de hashiru reisha ga ittai donna basho ni tadoritsuitara
Mune no soko kara waraeru darou hikutsu ni narazu shiawase tte ieru darou
Kotae nanka kesshite kuchi ni wa shinai mukuchi na sharin wa tada katakata to

Boku wo tsuki ugokasu mono boku wo okubyou ni suru mono
Itsumo onnaji mono datta taisetsu na hito no egao

Sugisatta keshiki no kazu dake tsuyoku nareru nara motto tooku e
Wasureteta natsukashii ano egao ni mune ga itamu no wa fuyu no sei

Tenten to ieie no yane shiroi madara moyou
Ima ga kako ni mirai ga ima ni supiido agete nagareru
Tometekure wasuremono ga takusan aru
Soredemo reisha wa ashita e hashiru

Ushinatta keshiki wo omoeba boku wa ikanakya motto tooku e
Hanareteku kirai datta ano boku ni
Wakare tsugeru kara tsuyoku naru kara
Motto motto tooku e

.

J’adore cette chanson pour de nombreuses raisons. Déjà, c’est du pur amazarashi d’avant leur bond dans la célérité ; c’est fait avec les moyens du bord (chant et guitare par Akita Hiromu, piano et accompagnement vocal par Toyokawa Manami), et on retrouve les thèmes qu’ils abordaient encore il y a quelques albums et autres CD.
La séparation et l’éloignement de sa région natale (la péninsule de Mutsu) pour partir tenter sa chance dans la grande ville (Tôkyô), avec la perte des proches (famille comme conjoint.e) qui va avec, c’est entièrement personnel et c’est cette sincérité et ce vécu qu’on retrouve dans leurs textes qui fait que c’est une chanson que j’aime beaucoup – comme la grande partie de leur discographie. Dans une moindre mesure, je me retrouve dans ces paroles, je projette beaucoup de mon propre vécu sur cette chanson (que ça soit mon départ de mon département d’enfance vers la grande ville pour les études, ou mon départ de France pour le Japon, ou même juste mes trajets entre Niigata et Hirosaki, quand je devais rentrer d’un week-end que je venais de passer avec mon copain).
En plus de cela, il y a la rythmique, l’air presque berçant qu’on retrouve dans le pré-refrain final (tenten to ieie no yane shiroi madara moyou…), qui caractérise aussi beaucoup quelques morceaux de leur période 2012~2023, et que j’adore particulièrement. Caractéristique de l’« ancien » amazarashi, la voix d’Akita est plus incisive, plus forte, il met davantage d’accents et d’intonations, parfois gutturaux. Cela confère au morceau un caractère moins « lisse » que les sorties sous label officiel – bien qu’elles soient aussi (voire plus) incisives envers la société, le monde et le passé d’Akita.
Et enfin, parce que c’est aussi le miracle de cette chanson, je l’ai découverte il y a deux ans en compagnie virtuelle d’@Astree, tandis que nous attendions la sortie de la dernière chanson en date du groupe, et qui est pour moi un autre hymne très personnel :blush: À la découverte de cette chanson, Astrée m’a partagé une lecture qu’elle avait beaucoup aimée et à laquelle lui faisait penser cette chanson, et même si nous étions début avril, je sentais le froid hivernal aussi bien de la chanson que du roman alors que je les (re)découvrais.

J’espère qu’elle plaira à celleux qui lui prêteront une oreille en dépit de sa qualité passable ! :blush: J’ai hâte de lire et découvrir vos prochains partages !!

8 « J'aime »

Bonjour, à tous les membres !

Je vous suggère une chanson d’amour, puisque le printemps est bientôt à nos portes.

Voici la chanson de Jacques Brel Quand on n’a que l’amour. Elle a été composée et interprétée en 1956.

Voici les paroles.

Les paroles

Quand on n’a que l’amour
A s’offrir en partage
A jour du grand voyage
Qu’est notre grand amour

Quand on a que l’amour
Mon amour toi et moi
Pour qu’éclatent de joie
Chaque heure et chaque jour

Quand on a que l’amour
Pour vivre nos promesses
Sans nulle autre richesse
Que d’y croire toujours

Quand on a que l’amour
Pour meubler de merveilles
Et couvrir de soleil
La laideur des faubourgs
Quand on a que l’amour
Pour unique raison
Pour unique chanson
Et unique secours

Quand on a que l’amour
Pour habiller matin
Pauvres et malandrins
De manteaux de velours
Quand on a que l’amour
A offrir en prière
Pour les maux de la terre
En simple troubadour
Quand on a que l’amour
A offrir à ceux là
Dont l’unique combat
Est de chercher le jour
Quand on a que l’amour
Pour tracer un chemin
Et forcer le destin
A chaque carrefour
Quand on a que l’amour
Pour parler aux canons
Et rien qu’une chanson
Pour convaincre un tambour
Alors sans avoir rien
Que la force d’aimer
Nous aurons dans nos mains
Amis le monde entier

Voici un lien vers une vidéo.
Jacques Brel, Quand on a que l’amour

Pourquoi cette chanson ?
Parce qu’elle est une chanson agréable à écouter, avec des jolies rimes. Elle véhicule un message d’amour, non pas seulement d’un homme envers une femme, mais aussi d’une manière plus sublime, la force de l’amour pour embellir le monde humain et pour faire cesser toutes les guerres. En bref, un message d’amour et de fraternité de l’humanité entière.

Bonne écoute à tous !

Toutes mes salutations distinguées.

1950m

4 « J'aime »

Voilà c’est exactement ce que je ressent à l’écoute de ce morceau. Il n’est pas « lissé » et je trouve que ça fait tout son charme. Je ne connaissais pas, merci pour la découverte.

Cette semaine, j’aimerais parler d’une chanson qui (oh surprise) n’est pas du Nightwish. En fait, ce n’est même pas du métal. C’est une chanson que j’ai découvert dans la bande original du film Harry Potter et les reliques de la Mort, Part 1.

O Children de Nick Cave and the bad seeds

Paroles

Pass me that lovely little gun
My dear, my darling one
The cleaners are coming, one by one
You don’t even want to let them start

They’re knocking now upon your door
They measure the room, they know the score
They’re mopping up the butcher’s floor
Of your broken little hearts

Forgive us now for what we’ve done
It started out as a bit of fun
Here, take these before we run away
The keys to the gulag

Come on
Come on
Come on
Come on
Here comes Frank and poor old Jim
They’re gathering round with all my friends
We’re older now, and the light is dim
And you are only just beginning

Oh, children
We have the answer to all your fears
It’s short, it’s simple, it’s crystal-clear
It’s roundabout and it’s somewhere here
Lost amongst our winnings

The cleaners have done their job on you
They’re hip to it, man, they’re in the groove
They’ve hosed you down, you’re good as new
And they’re lining up to inspect you

Oh children
Poor old Jim’s white as a ghost
He’s found the answer that we lost
We’re all weeping now, weeping because
There ain’t nothing we can do to protect you

We’re happy, Ma, we’re having fun
And the train ain’t even left the station

And have you left a seat for me?
Is that such a stretch of the imagination?

I’m hanging in there, don’t you see?
In this process of elimination

We’re happy, Ma, we’re having fun (children)
It’s beyond my wildest expectation (oh, children)

We’re happy, Ma, we’re having fun
The train ain’t even left the station (oh, children)
(Hey, little train, wait for me)
(I once was blind but now I see)

Traduction

Passe-moi cet adorable petit pistolet
Celui qui m’est cher, rapide comme une flèche
Les nettoyeurs arrivent, un par un,
Tu ne veux même pas les laisser commencer

Ils frappent à ta porte à présent
Ils mesurent la pièce, ils connaissent la chanson
Ils épongent le sol du boucher
De vos petits cœurs brisés

O enfants

A présent, pardonne-nous pour ce que nous avons fait
Ça avait commencé comme un jeu
Tiens, pends ça avant que l’on s’enfuit
Les clés du goulag

O enfants
Élevez votre voix, élevez votre voix
Enfants
Réjouissez-vous, réjouissez-vous

Voilà Franck et ce pauvre vieux Jim
Ils se rassemblent avec tous mes amis
Nous sommes plus vieux à présent, la lumière est faible
Et vous ne faites que commencer

O enfants

Nous avons la réponse à toutes vos peurs
C’est court, c’est simple, c’est limpide mon cher
C’est dans le coin, c’est quelque part ici
Perdu au milieu de nos victoires

O enfants
Élevez votre voix, élevez votre voix
Enfants
Réjouissez-vous, réjouissez-vous

Les nettoyeurs ont fait leur travail sur toi
Ils sont cools avec ça, mec, ils le font à la perfection
Ils t’ont lavé au jet, tu es comme neuf
Ils font la queue pour t’inspecter

O enfants
Élevez votre voix, élevez votre voix
Enfants
Réjouissez-vous, réjouissez-vous

Le pauvre vieux Jim est aussi blanc qu’un fantôme
Il a trouvé à la réponse qui était perdue
Nous pleurons tous à présent, nous pleurons parce que
Nous ne pouvons rien faire pour te protéger

O enfants
Élevez votre voix, élevez votre voix
Enfants
Réjouissez-vous, réjouissez-vous

Hey petit train ! Nous montons tous à bord
Du train qui va au Royaume
Nous sommes heureux, maman, nous nous amusons
Et le train n’a pas encore quitté la gare

Hey petit train ! Attends-moi !
Autrefois j’étais aveugle mais maintenant
Je vois

M’avez-vous gardé une place ?
Est-ce si inimaginable ?

Hey petit train ! Attends-moi !
J’étais enchaîné mais je suis libre maintenant
Je m’accroche, là, tu ne vois pas
Dans ce processus d’élimination

Hey petit train ! Nous montons tous à bord
Du train qui va au Royaume
Nous sommes heureux, maman, nous nous amusons
C’est au-delà de mes plus folles espérances

Hey petit train ! Nous montons tous à bord
Du train qui va au Royaume
Nous sommes heureux, maman, nous nous amusons
Et le train n’a pas encore quitté la gare

La chanson est issue de l’album Abattoir blues/The Lyre of Orpheus, sorti en 2004.

Pourquoi cette chanson ?
Parce que la voix de Nick Cave est envoutante, mise en valeur par une mélodie minimaliste avec simplement percussions, guitare acoustique et piano. Ça en fait un morceau que je trouve particulièrement puissant, appuyé par un chœur gospel qui le rend très solennel.

Ensuite, je dois avouer que la scène où on l’entend dans le film Harry Potter et les reliques de la mort augmente un peu tous ces ressenti puisque c’est la scène à mon sens la plus émotionnelle du film (la danse entre Harry et Hermione juste après la désertion de Ron)

Puis après je me suis penchée sur les paroles qui, il faut bien le dire, résonnent étrangement aujourd’hui encore : la chanson semble être une prière ou une lamentation adressée aux enfants, victimes innocentes des erreurs et des conflits des générations précédentes. Un héritage qui ne devrait pas être passé avec fierté mais plutôt avec culpabilité. La chanson reconnait que les adultes ont créé un monde violent et chaotique dont les enfants doivent maintenant porter le poids. Cependant, malgré la noirceur du message, le refrain, chanté par le chœur gospel invoque les enfants comme source d’espoir et de renouveau, jusqu’au climax final qui, personnellement, me donne des frissons.

Bonne écoute.

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Merci @elane67 de m’avoir remis Nick Cave and the bad seeds en tête ! Maintenant j’ai envie de revoir Peaky Blinders ! Avec « Red Right Hand » au générique. Ce morceau est parfait, je me m’étendrai pas dessus parce que je suis nulle pour analyser une musique ou des paroles (surtout en anglais) mais cette chanson colle tellement bien à l’ambiance de la série. Cette cloche, comme un tocsin, me colle le frisson à chaque fois.
le morceau sur des extraits de la série

Paroles

Take a little walk to the edge of town
And go across the tracks
Where the viaduct looms
Like a bird of doom
As it shifts and cracks
Where secrets lie in the border fires
In the humming wires
Hey man, you know
You’re never coming back
Past the square, past the bridge
Past the mills, past the stacks
On a gathering storm comes
A tall handsome man
In a dusty black coat with
A red right hand

He’ll wrap you in his arms
Tell you that you’ve been a good boy
He’ll rekindle all the dreams
It took you a lifetime to destroy
He’ll reach deep into the hole
Heal your shrinking soul
But there won’t be a single thing
That you can do
He’s a god, he’s a man
He’s a ghost, he’s a guru
They’re whispering his name
Through this disappearing land
But hidden in his coat

Is a red right hand

You don’t have no money?
He’ll get you some
You don’t have no car?
He’ll get you one
You don’t have no self-respect
You feel like an insect
Well don’t you worry buddy
'cause here he comes
Through the ghettos and the barrio
And the bowery and the slum
A shadow is cast wherever he stands

Stacks of green paper in his
Red right hand

You’ll see him in your nightmares
You’ll see him in your dreams
He’ll appear out of nowhere but
He ain’t what he seems
You’ll see him in your head
On the TV screen
And hey buddy, I’m warning
You to turn it off
He’s a ghost, he’s a god
He’s a man, he’s a guru
You’re one microscopic cog
In his catastrophic plan
Designed and directed by
His red right hand

traduction

Red Right Hand
(La Main Droite Rouge)

Take a litle walk to the edge of town
Promène-toi un peu aux abords de la ville
Go across the tracks
Sors des sentiers battus
Where the viaduct looms,
Là où le viaduc sort de l’ombre
Like a bird of doom
Comme un oiseau de malheur
As it shifts and cracks
Bougeant et craquant
Where secrets lie in the border fires,
Où les secrets traînent dans les feux de signalisation,
In the humming wires
Dans les câbles murmurants
Hey man, you know
Hey mec, tu sais
You’re never coming back
Que tu ne rentreras jamais
Past the square, past the bridge,
Passé le square, passé le pont,
Past the mills, past the stacks
Passé les usines, passé les silos
On a gathering storm comes
Dans une tempête naissante arrive
A tall handsome man
Un grand et bel homme
In a dusty black coat with
Dans un manteau noir poussiéreux avec
A red right hand
Une main droite rouge
He’ll wrap you in his arms,
Il t’enveloppera dans ses bras
Tell you that you’ve been a good boy
Te dira que tu as été un bon garçon
He’ll rekindle all the dreams
Il ravivera tous les rêves
It took you a lifetime to destroy
Que tu as mis toute une vie à détruire
He’ll reach deep into the hole,
Il parviendra profondément dans le néant
Heal your shrinking soul
Soignera ton esprit rétrécissant
Hey buddy, you know you’re
Hey camarade, tu sais que tu
Never ever coming back
Ne reviendras jamais au grand jamais
He’s a god, he’s a man,
C’est un dieu, c’est un homme
He’s a ghost, he’s a guru
C’est un fantôme, c’est un gourou
They’re whispering his name
Ils chuchottent son nom
Through this disappearing land
À travers son pays disparaissant
But hidden in his coat
Mais caché dans son manteau
Is a red right hand
Il y a une main droite rouge

You ain’t got no money ?
Tu n’as pas d’argent ?
He’ll get you some
Il t’en trouvera
You ain’t got no car ? He’ll get you one
Tu n’as pas de voiture ? Il t’en trouvera une
You ain’t got no self-respect,
Tu n’as pas d’estime de toi,
You feel like an insect
Tu te sens comme un insecte,
Well don’t you worry buddy,
Et bien ne t’inquiète pas camarade,
Cause here he comes
Car le voila
Through the ghettos and the barrio
A travers les guettos et le bidonville
And the bowery and the slum
Et le quartier des clodos et les bas fonds
A shadow is cast wherever he stands
Un ombre se répand partout où il se tient
Stacks of green paper in his
Des liasses de papier vert dans sa
Red right hand
Main droite rouge

You’ll see him in your nightmares,
Tu le verras dans tes cauchemars,
You’ll see him in your dreams
Tu le verras dans tes rêves
He’ll appear out of nowhere but
Il sortira de nulle part mais
He ain’t what he seems
Il n’est pas ce qu’il semble être
You’ll see him in your head,
Tu le verras dans ta tête,
On the TV screen
Sur ton écran de télé
And hey buddy, I’m warning
Et hey ! camarade, je te conseille
You to turn it off
De l’éteindre
He’s a ghost, he’s a god,
C’est un fantôme c’est un dieu
He’s a man, he’s a guru
C’est un homme, c’est un gourou
You’re one microscopic cog
Tu es un minuscule rouage
In his catastrophic plan
Dans son plan catastrophique
Designed and directed by
Conçu et dirigé par
His red right hand
Sa main droite rouge

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Merci TheBlue, moi aussi. Je ne comprenais pas les paroles mais elle m’hypnotise.
Peaky Blinders, c’est la série qui suscite sentiments les plus ambivalents en moi. J’adore et je déteste en même temps. Je ne savais pas que la chanson du générique était de Nick Cave, par contre niveau « mauvaises graines » on avait ce qu’il fallait…

PS aux bons entendeurs : en termes de « frangibus » on a du lourd avec le clan Shelby !

6 « J'aime »

Alors de ce que j’ai compris, the Red Right Hand serait une référence au jugement de Dieu (tiens tiens…). Je suis une grande fan de Peaky Blinders, dont j’attends le film avec impatience, et je serais ravie qu’un défi sur la frangitude explore cet univers ! Tous les extraits musicaux sont aussi fantastiques que les images, de Laura Marling à Ann Brun et son :
All my tears
qui clôture la S2.

6 « J'aime »

Red right hand, j’adore aussi. Mais la discographie de Nick Cave and the bad seeds cache vraiment de véritables pepite.

Et pour une fic Peaky Blinders je suis pour pour pour !!! Paraît que le film est en post production maintenant. J’ai tellement hâte.
Faudrait que je me repenche sur toute la série tiens :innocent:

5 « J'aime »

Bonjour bonjour ici !

Je suis retombée dessus ce weekend (vous allez en avoir marre de moi, d’Elane et d’un certain groupe de metal formé en 1996 et qui sévit toujours aujourd’hui pour le plus grand plaisir de ses fans et donc de nos coeurs :smiling_face_with_three_hearts: )

Petit changement linguistique toutefois, puisque le titre que je vous propose est en finnois !

Taikatalvi, sortie en 2011, ouvre l’album Imaginaerum (dont @elane67 a déjà parlé un peu plus haut il me semble :eyes:). Entièrement en finnois, ce début d’album est extrêmement doux, comme une berceuse chantée par Marco Hietala. Le titre signifie d’ailleurs « hiver enchanté », ou « magie de l’hiver » suivant les traductions.

Voilà les paroles en finnois

Lapsistain rakkain tää näyttämö on
Mis kuutamo kujillaan kulkee
Taipunut havu, kesä hoivassa sen
Valkomeren niin aavan
Joka aavekuun siivin
Saapuu mut kotiin noutamaan

Päällä talvisen maan hetki kuin ikuisuus
Mi pienen kissan jaloin luokseni hiipii
Tääl tarinain lähteellä asua saan mis
Viulu valtavan kaihon
Ikisäveltään maalaa
Laulullaan herättää maan

Et la traduction française, prise sur DeepL parce que je maîtrise pas encore assez le finnois pour la faire moi-même... mais ça viendra, un jour !

Cette scène est la plus aimée de tous les enfants
Où la lune se promène dans les allées
Un conifère courbé, l’été dans ses soins
La mer blanche si vaste
Avec les ailes d’une lune fantôme
Vient me chercher pour me ramener à la maison

Un moment d’hiver dans un pays d’hiver est comme une éternité
Avec des petites pattes de chat qui rampent jusqu’à moi
Ici, à la fontaine des histoires, je vivrai
Un violon, un grand écho
Peint d’un air mélodieux
Avec son chant, elle réveille la terre

Comme je le disais, la musique commence sur le grincement d’un mécanisme de boîte à musique que l’on remonte, puis sur les premières notes fragiles et délicates de ladite boîte à musique. Rapidement, les paroles s’y rajoutent, chantée par Marco, tout en douceur, comme un appel à la rêverie et au souvenir. A mes oreilles françaises très portées sur l’imaginaire elfique de Tolkien, la langue employée en rajoute une couche sur la rêverie et l’appel à l’imagination d’ailleurs, mais c’est extrêmement personnel.

La fin du premier couplet voit l’orchestre s’éveiller, avec les flûtes et les violons, puis le piano qui remplace la boîte à musique au début du second couplet. Quelques ajouts de percussion rapportent des touches de magie hivernale à l’ensemble au cours du couplet. Lorsqu’il s’achève, les instruments prennent le relais, et notamment une flûte traditionnelle (laquelle exactement par contre…), puis ce sont les choeurs qui achèvent la musique, dont les dernières notes deviennent plus sombres avant que la musique ne s’achève brutalement (dans l’album, Taikatalvi se poursuit directement sans transition avec Storytime, la seconde chanson de l’album, d’où la coupure « brutale ». Mais Storytime, ce sera pour la prochaine fois, les enfants… :eyes:)

Comme le disait Elane plus tôt, l’album entier suit les pensées quasi-démentes d’un vieux compositeur sur son lit de mort qui se rappelle ses souvenirs d’enfance (et sa vie de manière générale), auxquels se mêlent des rêves et des démons issus de ses souvenirs et de ses regrets (y’aurait une belle interprétation à faire du film, je pense, d’ailleurs). Taikatalvi en est donc l’ouverture, douce, calme, qui nous plonge aussitôt dans l’ambiance du conte, des souvenirs, tant par son ambiance que par les paroles.
Le choix d’avoir écrit cette première chanson en finnois, langue maternelle du compositeur et du groupe (sauf de la chanteuse Anette Olzon qui est suédoise) n’est sans doute pas anodin non plus puisque la plupart de leurs chansons sont en anglais. Est-ce pour renforcer l’image du souvenir pour le groupe, puisque c’est donc avec cette langue qu’ils ont grandi ? C’est en tous cas l’interprétation que j’y vois, avec une analogie entre Tuomas Holopainen et le compositeur fictif dont parle la chanson (ce qui doit être renforcé par le fait que ce soit lui qui joue ledit compositeur adulte dans le film :laughing:)

Lorsque j’écoute Taikatalvi, je ressens toujours une certaine forme d’apaisement, sans doute à cause du format berceuse. J’aurais même tendance à la mettre juste avant de me lancer dans une session d’écriture puisqu’elle m’incite à rêver, à me laisser emporter dans ce paysage immaculé. Et lorsque je l’entends quand je suis en voiture ou dans le train, les yeux fermés, je vois les flocons tomber sur la montagne enneigée :blush:

Voilou pour cette petite berceuse ! :blush:

8 « J'aime »

Bonjour à tous,

Je vous suggère la chanson Il changeait la vie de Jean-Jacques Goldman. Cette chanson apparaît pour la première fois sur son album Entre gris clair et gris foncé en 1987. La chanson est composée par le chanteur français même.

Lien vers la vidéo

Il changeait la vie

Paroles de la chanson

C’était un cordonnier, sans rien d’particulier
Dans un village dont le nom m’a échappé
Il faisait des souliers si jolis, si légers
Que nos vies semblaient un peu moins lourdes à porter

Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
À sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie

C’était un professeur, un simple professeur
Qui pensait que savoir était un grand trésor
Que tous les moins que rien n’avaient pour s’en sortir
Que l’école et le droit qu’a chacun de s’instruire

Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
À sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie

C’était un p’tit bonhomme, rien qu’un tout p’tit bonhomme
Malhabile et rêveur, un peu loupé en somme
Se croyait inutile, banni des autres hommes
Il pleurait sur son saxophone

Il y mit tant de temps, de larmes et de douleur
Les rêves de sa vie, les prisons de son cœur
Et loin des beaux discours, des grandes théories
Inspiré jour après jour de son souffle et de ses cris
Il changeait la vie
Oh, il changeait la vie
Il changeait la vie
Oh, il changeait la vie
Il changeait la vie

Pourquoi ?
Chanson intemporelle, la musique est simple, accompagnant adéquatement les paroles. Ces dernières nous amènent un optimisme pour l’importance de la vie humaine, l’importance de chaque homme dans la société, l’importance des changements que chacun d’entre nous apporte aux autres.
Sur un plan plus personnel, cette chanson me rappelle quelqu’un de ma famille proche qui, par son travail et sa pensée, sans être philosophe, quelqu’un de pratique, amène un changement important dans la vie des hommes.

Bonne écoute !