Que lisez-vous en ce moment ? Venez parler de vos lectures en cours ou passées

Ah, c’est dommage que tu n’ai pu aller jusqu’au bout. Mais tant mieux si, de ce que tu a lu, tu confirme l’impression que j’en ai eu :grin:
Moi je l’avais découvert déjà il y a un moment à la BU de la fac, mais je l’ai acheté il y a quelque temps quand je l’ai croisé dans une librairie.

Oui : il y a aussi le mythe de Pélops, où Tantale offre son propre fils à manger aux dieux, qui le ressuscitent à partir de ses os (sauf l’épaule qui a été mangée). J’arrive plus à retrouver le passage exact mais il parle aussi d’un culte grec, je crois (peut-être lié à Artémis, pour ce que je me souvient) où les sacrifices animaux étaient mis à mort par démembrement, à l’aide d’incision au niveau des articulations de manière à garder intact les os, qui étaient ensuite rassemblés. L’auteur remonte assez souvent jusqu’à l’antiquité, pour expliquer la subsistance d’anciennes croyances païennes qui se seraient perpétuées au fil du temps malgré l’influence chrétienne. Voir reprises par les chrétiens pour leur propre compte : sur les résurrections animales en particuliers, il y a des récits de la vie de saints, comme Saint Germain d’Auxerre qui ressuscite des boeufs pendant son oeuvre d’évangélisation de l’Irlande, ou sainte Pharaïlde de Gand sur des oies.

Les sorcières, quant à elles, racontent que pendant le cortège à la suite de leur déesse elle descendent dans les herbages tuer et dévorer les bœufs qui y paissent. Puis qu’elles rassemblent les os que la déesse touche du bout de sa baguette pour les faire ressusciter. mais qu’après ça, ils ne peuvent plus travailler.

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Ça me semble vraiment étrange que je n’aie encore jamais participé à ce sujet. La bibliothèque étant ma seconde maison, je pense donc pouvoir vous parler de plein de livres. Reste plus qu’à faire un choix…
:no_mouth:
Il y en a un, lu récemment, qui m’a vraiment beaucoup touchée. Son côté témoignage m’a peut-être conquise…
« L’enfant de Schindler », Leon Leyson


Tout au long de ma lecture, j’avais l’impression d’observer de loin ces enfants, pendant la guerre, qui étaient déportés. Cela m’a permis d’en apprendre un peu plus sur cet homme qui peut être nommé en héros, Oskar Schindler. Le témoignage du plus jeune enfant à avoir jamais été sauvé par Schindler m’a mis les larmes aux yeux. Que dis je ? Cette histoire, c’est plus que ça. Absolument déchirant. Mais ce qui m’a vraiment bouleversée


C’est ça. La fameuse liste. Je ne trouve pas les mots pour en dire plus.

Je ne conseille un livre que lorsqu’il me plaît réellement. Je sais, c’est une façon de faire très subjective. Il y a toutefois un autre livre dont j’aimerais vous parler… Ou plutôt, trois livres. Une trilogie de Marie Aude Murail.

  • Angie!
  • Souviens toi de septembre!
  • A l’hôtel du Pourquoi-Pas ?

Ces livres ne m’ont pas particulièrement émue, ils sont juste… Waouh. Il me semble qu’en anglais, cela s’appelle un « page turner » c’est à dire un livre qu’on ne peut pas lâcher.
Pour en revenir à cette trilogie, ils font entre 400 et 500 pages chacun, et ils m’a fallu tout au plus une semaine pour tous les terminer. Je ne suis vraiment pas adepte des romans policiers; mais ceux là… Je ne sais comment les décrire ! Dès les premières pages, on se retrouve entraînés dans l’histoire, qui plus est se déroule durant une période qui nous est très proche, le Covid-19. J’ai. Tout simplement. Adoré.

Il me semble que ce message commence à devenir un petit peu long. De toute façon je n’allais pas vous décrire toutes mes lectures… Que vous pouvez d’ailleurs retrouver sur mon profil Babelio. Facile, j’utilise le même pseudo qu’ici.
Voilà voilà… Ça fait bizarre, j’ai pas l’habitude de parler autant. A plus !

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Et du coup, le Sabbat des sorcières tu l’as eu en bibliothèque ?

Tel que tu en parles, ça m’avait l’air très sérieux et très solide, j’ai donc regardé par curiosité la bibliographie du mec. C’est un vrai historien, enseignant en université, mais son bouquin est introuvable. Par contre, j’ai trouvé celui-là qui m’a l’air intéressant : « Le fromage et les vers ».

L’univers est gouverné par une loi générale de la putréfaction. Dieu, les anges et toutes les créatures naissent du chaos, comme les vers apparaissent à la surface du fromage. Nous sommes des dieux, et tout est Dieu : le ciel, la terre, l’air, la mer, les abîmes et l’enfer… Tel est le credo qu’un certain Menocchio, meunier du Frioul dans l’Italie du XVIe siècle, eut à défendre devant le Saint-Office avant de périr sur le bûcher. Lecteur infatigable, exégète à ses heures, hérétique malgré lui, il s’était constitué une bibliothèque au hasard des rencontres, hors de toute discipline culturelle, prélevant librement dans les textes, élaborant sa propre vision du monde. Avec cette étude magistrale, devenue un classique de l’historiographie, Carlo Ginzburg inventait la micro-histoire et renouvelait la connaissance d’un monde resté longtemps mystérieux, celui de la culture populaire.

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Il a été réédité dans la collec’ Folio Histoire début 2022 on dirait bien. Comme je le disais pour ma part dans ma réponse à Elias, moi je l’avais trouvé chez mon bouquiniste il y a 5-6 ans de cela, à une époque où je crois bien qu’il n’était plus réédité du tout… Puis je m’en suis débarrassé car je sais très bien que j’avais eu les yeux plus gros que le ventre et je devais aussi désencombrer ma bibliothèque. Bref… Je me demande si je l’avais pas revendu chez Gibert Joseph… C’était l’édition NRF, qu’on peut trouver en occasion sur Amazon (je viens de vérifier), où on peut aussi trouver l’édition Folio en neuf. Sur le site de Gibert aussi ils le vendent en neuf.

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Miaou !
En ce moment, je lis Le Monde des Premiers de Lucie Thomasson. Une petite pépite, à mon avis, et je dis pas ça parce que je connais l’auteur via discord x) (pour une fois que Wattpad sert à quelque chose… xD)

Voilà le résumé :
Quand les crimes du passé réclament aux Premiers leur dette de sang,
Il suffit de trois étudiants pour mettre le feu aux poudres
Et faire sauter le Continent !

lls sont Devins, Créateurs, Horlogers, Empathes, Illusionnistes, Clairvoyants.
Ils sont les Premiers, nourris par la magie, détenteurs d’un pouvoir unique. Six familles pour six royaumes, six familles qui dirigent d’une main de fer le Continent.
L’Académie instruit leurs futurs serviteurs d’élite, tous issus de la classe pauvre et sans magie : les Terciers. Victoire, Guilhem, et Dimitri sont étudiants et bientôt, on leur attribuera une situation et une famille pour la vie. Et si Guilhem et Dimitri se voient déjà au four et au jardin, Victoire, elle, sera éleveuse de griffons chez les Hamilcar. Ou rien.
Pourtant, lorsqu’ils débarquent chez les Premiers pour jouer les domestiques irréprochables, ils sont loin de se douter qu’ils mettent le pied dans le plus grand complot jamais préparé.
Alors, tandis que le mystère s’épaissit dans le monde des Premiers, l’ombre se presse autour des trois compagnons…
Une ombre qui parle de crimes et de secrets cachés qui pourraient bien bouleverser l’échiquier du Continent à jamais.

L’autrice nous dépeint ici le Continent, humble terre dirigée par six familles dotées de pouvoirs puissants, à travers le regard de ses trois protagonistes jeunes et originaires de la classe la plus basse de la société, les Terciers, ceux qui ne possèdent aucun pouvoir. L’univers est riche, le style très travaillé et même pensé pour correspondre aux personnalités des narrateurs, et l’intrigue bien amenée. Il se lit très vite et facilement, sans pour autant se montrer trop simple. Pour une fois, pas de vampires (même si je me rattraperai très certainement avec ma prochaine lecture xD), ni de romance !

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Je l’ai découvert en BU il y a quelques années, mais acheté en librairie il y a peu.
Le-sabbat-des-sorcieres

C’est cette édition, visiblement la réédition récente dont parle StelioAbaris. Je le trouve assez facilement en cherchant le titre et l’auteur, les premiers résultats conduisent au site de la Fnac :thinking:

Ca minterresse aussi, ça :open_mouth: Faudra que je le cherche, lui…

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Alors ça ça m’intéresse. Ça vient d’où cette légende ?

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C’est quoi qui t’intéresse exactement ? :thinking:
Sa vie entière ? Le miracle plus spécifiquement ?

Pour sa vie et le miracle en particulier, difficile de trouver des sources précises, c’est simplement le mythe populaire associé à sa vie et ses miracles. Le Sabbat des Sorcières ne fait que l’évoquer en passant, sans donner beaucoup plus d’infos. Wikipédia ne donne pas beaucoup de sources. Il existe visiblement des « Vies de Sainte Pharaïlde », mais j’arrive pas à les trouver précisément. C’est une sainte locale, peu connue mis à part dans la région de Gand.
Le Vita Gudilae (« Vie de Saint Gudule » , dont elle serait la soeur) parle un peu d’elle. J’ai aussi trouvé le scan d’un manuscrit néerlandais qui a l’air de se consacrer à sa biographie, que je ne peut pas lire. :pensive: (très beau livre, ceci-dit :grin:)

Par contre, pour l’association sainte Pharaïlde/occulte déesse nocturne, il y a Ysengrimus et différentes interprétations qui en sont faites. C’est assez complexe à expliquer, puisqu’il y a différents avis de chercheurs contradictoires et beaucoup de questions en suspens, je préfère te citer directement l’auteur du Sabbat des Sorcières : :thinking:

" Dans l’Ysengrimus, un poème latin du milieu du XIIème siècle, Sainte Pharaïlde est identifiée clairement avec Hérodiade, la « triste maitresse » nocturne qui obéit à la troisième partie du genre humain (pars hominum meste serviat here). […] Dans ces mots, J.Grimm a vu, à juste titre, une allusion au croyances dans la troupe des âmes guidée par Diane, Hérodiade ou Holda. […]
La mention de la sainte fût éclairée par la découverte que l’auteur présumé d’Ysengrimus, Nivardus, occupait probablement une charge dans l’église Sainte-Pharaïlde, à Gand mais l’identification de Pharaïlde avec Hérodiade, sous l’aspect de guide nocturne des âmes reste inexpliquée.
Selon le plus récent éditeur d’Ysengrimus (J. Mann, Leyde, 1987), il s’agirait d’une invention de l’auteur du poème, non un élément provenant de la culture folklorique : Voigt (et par conséquent, Grimm) aurait mal interprété le sens de l’épisode. En réalité, le début du Livre II d’Ygengrimus suggère des conclusions contraires :
On y décrit une vieille paysanne, Aldrade, qui tue un loup, le taille en pièce, marche trois fois au milieu du cadavre dépecé pour éviter qu’il reprenne vie, et finalement adresse des prières à un groupe de saints (en partie inexistants). L’invocation de Pharaïlde, qui conclut la série, inclut une allusion plaisante au miracle de l’oie. Evidemment, Aldrade prie la sainte pour que le loup ne ressuscite pas à partir de ses os. Le même miracle donne la clé, recherchée en vain par Grimm, de l’identification (certainement préexistante à Ysengrimus) de Pharaïlde à Hérodiade."

C. Ginzburg, Le Sabbat des Sorcières, note des pages 197 à 198.

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Désolée je n’ai pas réalisé à quel point ma question était vague. C’est la symbolique autour des oies qui m’intéresse. Pourquoi cet oiseau ?
(Dans l’Antiquité, l’oie est associée aux divinités féminines, notamment Isis et Junon.)

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Aaah, ok ! :open_mouth: La légende dit qu’un troupeau d’oies sauvages s’était posée sur les terres de Sainte Pharaïlde (qui était une noble, épouse d’un seigneur local). Malgré son interdiction de leur faire du mal, un de ses domestiques en a tué une et l’a mangé avec sa famille. L’apprennant, Pharaïlde a demandé à ce qu’on lui apporta les reste, auxquels elle a redonné la vie.

Il y a peut-etre des trucs a dire sur la symbolique du choix d’une oie. C’est un symbole assez peu commun chez les chrétiens. Dans un bestiaire du XIIème siècle, l’oie sauvage représente la droiture d’une vie détachée des affaires courantes et l’oie domestiques, les commerages et les médisances.
Sinon il y a la symbolique égyptienne, où l’oie sauvage est vue comme messagère entre le monde des vivants et celui des morts, rapport à la migration. Mais si ça coïncide avec le miracle, ca me semble un peu anachronique.
Pour la vision romaine, ça peut coller : plusieurs divinités romaines sont associées à la déesse du cortège nocturne dont parle le passage où Pharaïlde est évoquée. Surtout Diane, mais aussi Héra : dans le Palatinat au XVème siècle, on croyait à une divinité liée à l’abondance nommée Héra qui se déplaçait en volant entre Noël et l’Epiphanie, période consacrée au retour des morts.
Et puis l’une des hypothèses du nom « Hérodiade », appellée aussi entre autre « Hérodiane » serait une retranscription des noms « Héra, Diane. »
Donc il y a peut-être bien une symbolique sous-jacente, en effet, mais c’est difficile à affirmer :thinking:
On retrouve aussi dans la légende le contrôle que peut imposer un seigneur sur ses terres et l’interdiction du braconnage. Ceci-dit, l’histoire ne dit pas si le domestique a été puni pour sa désobéissance. Mais vu la bonté de Pharaïlde (qui a soigné avec beaucoup d’attention son mari blessé lors d’une chasse, malgré le fait qu’il la battait parce qu’elle souhaitait rester vierge) et que l’oie a pu revenir à la vie, je ne serais pas étonné que le coupable ai été pardonné. :thinking:

Je sais pas si ça t’aide beaucoup : il y a pas vraiment d’informations sur ça en particulier, donc on peut que suposer :pensive:

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Alors, j’ai apprécié, mais sans plus, du fait qu’il est écrit un peu trop « simplement » à mon goût. Enfin, ça reste un roman pour ado, et je regrette pas de l’avoir lu ! Il reste quand même émouvant même si j’ai pas eu la dose d’émotions que j’espérais avoir.
Et puis, ceci dit, je suis juste trop fan de la couverture :heart:

Et entre temps, j’ai terminé les Puissants ! :hugs: Juste dingue ce tome 3 ! (et cette fin :sob:) :heart_eyes: Merci encore à @April pour la découverte :heart:

Enfin, pour continuer sur la même lignée d’histoires tristes, j’ai entamé celui-là, que j’ai acheté la semaine passée :

À voir ce que ça va donner :blush:

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Merci TELLEMENT à toi @Megara d’avoir lu Les Puissants juste pour pouvoir découvrir ma fic :smiley: et je me réjouis aussi de lire le deuxième livre que tu as cité et qui m’attend sur ma PAL :stuck_out_tongue:

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Je ne sais pas si vous connaissez, je lis en ce moment Anges et Démons

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Vous avez surement déjà vu le film avec Tom Hanks. C’est d’ailleurs celui-ci qui m’a motivé à lire le livre.

Résumé wikipedia:
L’histoire débute quand les ingénieurs du CERN arrivent à fabriquer de l’antimatière. Mais une personne éminente du laboratoire est assassinée et l’une des capsules renfermant de l’antimatière est volée. Pendant ce temps, le pape meurt et les cardinaux du Vatican doivent lui trouver un successeur. Une vidéo est envoyée à l’attention du Vatican montrant la capsule volée et les quatre favoris papabiles sont kidnappés. La vidéo a été envoyée par un tueur, lui-même engagé par la société secrète des Illuminati qui menace de détruire le Vatican. C’est ainsi que le directeur du CERN s’adresse à Robert Langdon, professeur à l’université Harvard. Ce dernier, accompagné de la fille du scientifique assassiné Vittoria Vetra, a peu de temps et peu de cartes en main pour résoudre cette affaire.

Avis:
Je n’en suis qu’au début pour l’instant, mais j’adore, malgré les longs descriptifs de l’auteur. Mais j’aime beaucoup déjà le début, car il nous explique beaucoup plus de choses que dans le film. Le début nous fait plus plonger dans l’histoire.

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J’ai beaucoup aimé les Robert Langdon de Dan Brown. Avec toute les symboliques, c’est quelque chose qui m’intéressait beaucoup à l’époque.

dans le même genre, il y a aussi les livre de Giacometti et Ravenne.

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Je les ai lus il y a une éternité, Anges & Démons et Da Vinci Code. Je me souviens chez moi d’un intérêt très lointain et très flou pour les choses ésotériques à l’époque, aujourd’hui totalement absent. J’avais bien aimé, mais je trouvais le style et l’intrigue un peu clichés par moments. La seule chose qui m’ait vraiment marquée en fait, c’est la montre Mickey Mouse de Robert Langdon. :upside_down_face:

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J’ai fini hier soir ma dernière lecture du moment, et j’aimerais vous en parler ! Ca faisait longtemps, alors m’y voilà !

Il s’agit du roman N’oublie pas les fleurs (百花, hyakka « cent fleurs » en version originale), par Kawamura Genki.
J’en avais fait mention il y a un petit moment… :face_with_hand_over_mouth:

Eh bien contrairement à Et si les chats disparaissaient du monde…, je n’ai pas vu mon petit coeur se briser en mille morceaux. :relieved:

Le pitch est très simple : Kasai Izumi va bientôt être père ; le soir du réveillon, qu’il passe avec sa mère Yoshiko, celle-ci vadrouille en ville et commence à montrer les premiers signes de la maladie d’Alzheimer. Tandis que ses inquiétudes face à sa future paternité naissent, il se remémore son enfance aux côtés de sa mère, tout en faisant tout son possible pour l’accompagner dans sa maladie et la rendre heureuse dans sa fin de vie malgré les difficultés de leur relation.

Je pensais réellement que Kawamura allait encore une fois tirer sur le pathos à volonté, comme dans son roman précédent, mais que nenni ! Les événements sont montrés dans leur réalité, les réactions tout à fait naturelles. Lorsque Yoshiko peine à se souvenir que son fils lui a annoncé la grossesse, ce dernier est irrité et commence à s’emporter ; les difficultés rencontrées par les proches des patients sont mises ici en avant. Les soins à apporter, la compréhension dont il faut faire preuve, les difficultés pour placer le patient en maison de soin où il sera bien pris en charge…

Ici, le roman est à la 3e personne, passé simple, et le style est exactement comme je l’aime : simple et en même temps complet. La traduction par Diane Durocher était correcte : on ne sent pas une traduction littérale mot pour mot, ce que je recherche personnellement quand je lis du japonais en français !

Et donc, une fois encore, on ne tire pas la corde larmoyante de la maladie : c’est plutôt le « combat » mené par l’entourage (ici, le fils unique) pour comprendre la maladie, accompagner le parent dont la mémoire diminue, et rendre le quotidien plus doux tout en vivant sa propre vie à côté.

Le livre fait une petite vingtaine de chapitres, quelques trois cent pages, et clairement se lit bien. L’auteur a fait des recherches et interrogé bon nombre de professionnels de santé pour rendre cela vraisemblable, à en lire les nombreux remerciements en fin de roman.

C’est une fiction tout à fait plausible, et bien qu’elle ne soit pas totalement feel-good, je trouve qu’elle a le mérite de présenter cela d’une façon réaliste sans que l’on s’apitoie sur le sort des personnages qui se battent, font de leur mieux, pour évoluer dans ce nouveau quotidien.

Et une dernière chose (spoiler alert)

Lorsqu’il est fait mention du décès de Yoshiko dans les quelques dernières pages, une fois encore on ne cherche pas à provoquer les larmes. C’est énoncé de manière simple, naturelle, et cela apporte une très belle conclusion au roman. Une vie s’éteint tandis qu’une autre débute – Izumi voit sa mère partir et son fils naître en très peu de temps.

Je sais qu’il existe de très nombreuses couvertures pour ce roman, mais pour ma part je possède cette version-là :


(le segment en rouge est en réalité un rabat)

Oh et pour finir de chez finir : parlons du titre.
Je suis partisane du respect au maximum du titre original lorsqu’on le traduit, si bien que j’ai été surprise de constater que le titre français était en réalité une reformulation.
En VO, il dit simplement « cent fleurs », et trouve son sens dans les dernières pages. Yoshiko avait l’habitude de garder une unique fleur à la fois dans un petit vase, et les saisons passaient en voyant les fleurs changer les unes après les autres. Les « cent fleurs » du titre font en réalité références aux centaines de fleurs qu’Izumi a vues se succéder sur la table du salon, dans ce petit vase.
En VF, c’est à peu de choses près la même idée, et le titre fait encore une fois écho à ces mêmes fleurs. Mais en l’occurrence, il relève plutôt du conseil, du souhait – on peut imaginer Yoshiko demander à son fils, dans sa pleine lucidité, qu’il n’oublie pas ce petit rituel qu’elle avait et qu’ils appréciaient tous les deux.

Enfin bref. Agréable découverte, superbe lecture, je recommande vivement ! :+1:

Prochaine lecture : Les sauts sans élan, par Christophe Climente ! :face_with_hand_over_mouth: Pas la même limonade !

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J’adorait lire les Dan Brown il y a un moment. Ca comptait alors comme mes livres préférés. Le Symbole Perdu m’avait un peu déçu et je n’ai lu aucun de ceux qui ont suivi.
Ange et Démon est très bien, en effet. Mais j’avoue avoir une préférence pour les romans sans Robert Langdon, comme Deception Point ou Forteresse Digitale. Ca se passe plutôt au sein d’agences gouvernementales . Il y a pas toute la question de la symbolique, mais il y a quand même un peu de mystère scientifique (des découvertes de la NASA dans Deception Point, la cryptologie dans Forteresse Digitale)
Je regrette juste qu’on retrouve au fil des romans de Dan Brown, on retrouve souvent les mêmes ficelles qui font qu’à force, il est facile d’identifier le méchant). Mais j’en garde un bon souvenir : je l’ai ai lu assez jeunes, mais je n’ai eu aucun soucis à les dévorer alors.

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Ce que je lis en ce moment ? Faaaaacileeeeee

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Oh bah les romans c’est bien, c’est important de lire, en plus comme on écrit, il faut… Eh bah non, je m’en fiche ! :japanese_goblin:

Dernièrement, c’était Riku-do, la rage aux poings ! https://www.nautiljon.com/mangas/riku-do.html

Un seinen (mangas pour adultes, ados majeurs suivant) qui nous conte l’histoire de Riku, orphelin fana de boxe, dans un univers sans concession. Adieu les « c’est l’amitié qui fait la force :saluting_face: », on a le droit ici à un univers semi-réaliste violent et tragique, mais sans cliché. A noter, le dynamisme du dessin incroyable, le développement permanent de(s) personnages et une histoire menée de A à Z sans accroc avec des matchs au graphisme HALETANT. Accrocheur et dynamique ! Pour les détails de l’histoire, je vous laisse suivre le lien et le synopsis… Ca me permettra de rester dans la catégorie « on est tous des gentils chatons » du forum :smiley_cat:

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Eh bien
Je pourrais dire que je lis « Le Maître du Haut Château »
de Philip K. Dick, sauf que… c’est faux.
Je ne fais que regarder la série (sur Prime).
Comme il n’y a pas de topic « Qu’est-ce que vous regardez en ce moment » je l’indique ici.
Normalement, ça ne devrait faire réagir qu’une seule personne ! :stuck_out_tongue:

Si cous pensez que dystopie, c’est juste des Hunger Games ou autre Divergente, vous n’aurez pas la moindre idée de l’intérêt du schmurtz.

Au stade où j’en suis, je ne sais pas encore si c’est une uchronie (c’est à dire une Déviation sur le canon de l’Histoire), de l’anticipation (sous-genre de la SF), ou de la dystopie (c’est à dire de l’anticipation mais particulièrement pessimiste).

Seul mon visionnage me le dira.

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