Eh bien voilà que vous relancez ce topic, et je me disais que j’allais partager mes petites trouvailles du moment !
La première, c’est un court roman qui est sorti au format poche vers la mi mai, d’une autrice dont j’ai beaucoup aimé le premier travail traduit en français (et qui a déjà été mentionné ici ), j’ai nommé :
Au prochain arrêt (阪急電車, « Hankyuu densha »), de Arikawa Hiro (有川 浩).
Au Japon, sur la ligne Hankyu Imazu, reliant Takarazuka à Nishinomiya, au gré des huit gares desservies, des femmes et des hommes montent et descendent, chacun avec son histoire, chacun perdu dans ses pensées et dans les nœuds de son existence.
Dans ce décor invariable et pourtant mouvant, des vies vont ainsi s’entrechoquer et être profondément changées. À chaque arrêt, de nouveaux passagers s’installent, se parlent, se lient. Et, d’un trajet à l’autre comme d’une saison à l’autre, le lecteur se fait l’observateur des paysages nouveaux et des multiples trajectoires qu’auront prises ces destins croisés.
Plus qu’une ode au voyage, ce roman choral de Hiro Arikawa est une invitation à l’arrêt sur soi-même, en même temps qu’un éloge de l’imprévisible. Et de ces rencontres qui, si l’on ne s’en défend pas, font que des êtres de passage peuvent bouleverser le cours de nos vies.
Eh bien déjà, je suis férue des trains J’adore le train en tant que moyen de transport, et mes meilleurs voyages ont été au Japon. C’est évidemment ce qui m’a intéressée dans ce roman : comment faire du train le personnage principal ? En réalité, il est surtout témoin de ces histoires qui s’y dénouent.
Ce roman fait voyager, sur cette courte ligne, il nous tansporte, et il nous touche.
Il se découpe en deux parties. L’aller, et le retour. L’aller nous présente une petite liste de personnages, qui se croisent et s’entrecroisent, interagissent entre eux ou bien s’observent au loin, tandis que le retour, qui prend place six mois plus tard, nous présente le devenir de ces mêmes personnages. Comment les relations ont-elles évolué, comment ce court échange entre deux inconnus a pu impacter la vie de l’un d’eux…
Le style de Arikawa est vraiment simple, fluide, sincère. Sans en dévoiler trop, je dirais qu’elle nous permet de bien nous plonger dans la psychologie des personnages. Même si l’on ne s’y identifie pas, on comprend le sentiment amoureux de l’un, la jalousie rancunière de l’autre, et l’incapacité d’une troisième personne à se libérer de sa situation désagréable…
Et, pour être honnête, j’ai énormément couiné comme une gamine en lisant le premier chapitre. Tout simplement parce que c’est un bout de romance très doux, très sincère et, comme ce train, nous sommes témoins d’une relation naissante à laquelle nous souhaitons tout le meilleur…
Si vous avez besoin d’un petit roman en toute simplicité pour votre été, je vous le conseille chaudement ! C’est du feel-good comme il en faut parfois !
Et si vous n’êtes toujours pas convaincu.e.s, je vous invite à lire les premières pages via le site officiel de la maison d’édition, pour vous rendre compte du style très agréable de Arikawa !
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La seconde, c’est une courte série de manga en sept tomes parue en 2015 au Japon, 2019 en France, qui s’intitule Nos précieuses confidences (僕と君の大切な話, « Boku to kimi no taisetsu na hanashi »), par robico.
Alors oui, je vous vois venir avec vos gros sabots. « C’est un shôjo ! » Eh bien oui, mais !
Le pitch est tout simple. Aizawa Nozomi, introvertie au possible, est amoureuse de Azuma Shirô depuis un petit moment, mais n’ose pas l’aborder au lycée. Un jour, alors qu’ils attendent leurs trains retour à la gare, elle lui fait sa confession amoureuse. Mais lui ne comprend pas réellement le message, et l’éconduit (involontairement, dirons-nous). Malgré tout, ils nouent une amitié, d’abord en discutant seulement lorsqu’ils attendent leurs trains sur le chemin du retour, puis petit à petit au lycée, et en-dehors de celui-ci.
Tous les deux sont maladroits, ont du mal à faire comprendre à l’autre ce qu’ils pensent et ressentent, mais leur relation prend forme, au fil de ces discussions qu’ils entretiennent…
Alors oui, ça tourne autour de l’amour. Oui, c’est encore une histoire de lycéens. Mais avec son trait très élégant et sa simplicité, robico nous plonge dans l’intimité de ces deux jeunes gens qui peinent à communiquer, mais qui malgré tout (je l’espère !) voient leur amour bourgeonner et éclore.
Je suis peut-être un peu trop sentimentale, mais certaines de leurs lignes de dialogue sont à la fois très clichées et très douces. C’est un manga très feel-good, auquel je n’aurais pas cru accrocher aussi bien. Il n’y a pas de drama, pas de hurt/hurt, juste quelques réflexions sur l’amour, les sentiments véritables des garçons et des filles face aux actes et dires de l’autre sexe, parfois complètement à côté de la plaque, admettons-le !
Peut-être est-ce parce que je me suis retrouvée dans ces personnages ? Sur certains points, ils me rappellent beaucoup celle que j’étais, et celui qu’était mon petit-ami, lorsque nous nous sommes rencontrés…
Si vous avez l’occasion d’emprunter cette série, à une bibliothèque ou un.e ami.e, n’hésitez pas à lui donner sa chance !
Pour peu que ça soit ce que vous avez envie de lire en ce moment, elle devrait vous ravir !