[Reco mangaka] Shuzo Oshimi

Ça fait longtemps que je me dis que je vais faire de la recommandation de manga ou de BD et je ne le fais jamais parce que je préfère passer mon temps libre à travailler mes fanfics, mais là je suis chez belle maman et entre l’élection et la mort de mon chat, je n’ai pas trop l’âme à écrire des trucs grivois ou de la parodie. :disappointed_relieved:

Du coup, à la place je viens vous parler d’un mangaka dont j’ai lu toutes les oeuvres traduites en français et grand spécialiste des drames : Shuzo Oshimi.

J’ai hésité à poster sur « Votre meilleur manga », mais je pense que Oshimi-San mérite son propre topic.
Déjà, il y a beaucoup de choses à dire sur toutes ses oeuvres, principalement du seinen. Ensuite, je ne sais pas si ses mangas sont parmi les meilleurs que j’ai lu, en revanche il sont clairement parmi les plus malaisants et les plus fascinants, ils sont surtout d’une finesse psychologique impressionnante. Il a un don pour créer des ambiances oppressantes et retranscrire le mal-être humain.

Je ne suis pas certaine de pouvoir être pertinente et prolixe comme pour Time Squad, alors je partage cet article très étoffé sur ses oeuvres :
https://www.journaldujapon.com/2019/05/06/manga-shuzo-oshimi-souffrances-adolescentes/

Sur mon rapport personnel avec ce mangaka, je l’ai découvert par hasard à travers le manga Les fleurs du Mal en référence à Beaudelaire quand le premier tome est sorti en France.
De mon point de vue, c’est la plus réussie de ses œuvres, même si Les liens du sang n’arrive pas très loin derrière. Les fleurs du Mal a le mérite d’être plus réaliste et cette histoire me touche beaucoup plus que les liens du sang que l’on pourrait plutôt classer en thriller psychologique plutôt qu’en drame/tranche de vie.

Mon histoire préférée, devant les fleurs du Mal, c’est Dans l’intimité de Marie, la moins sombre de toutes ses séries et la seule avec Happiness (que je ne recommande pas par contre) où il y a du paranormal.

Mais pour les curieux qui voudraient découvrir son univers, le mieux est de commencer par son one shot : Shino ne sait pas dire son nom sur une adolescente timide qui bagaye.
C’est une jolie histoire très sensible et clairement moins sombre que tout ce qu’il a écrit par la suite.

Petite liste des brefs synopsis :

Les fleurs du Mal : un adolescent mal dans sa peau voue une fascination au livre de Beaudelaire qu’il a lu par hasard. Il rencontre une jeune fille profondément asociale et déséquilibrée, ensemble ils vont se faire un délire autour des Fleurs du Mal jusqu’au point de non-retour.

Les liens du sang : un enfant surprotégé par sa mère assiste impuissant à l’accident de son cousin dans la montagne. Cet événement tragique l’obsède au point qu’il ne distingue plus la réalité du fantasme : sa mère a t-elle vraiment essayé d’assassiner son cousin ? Et quand est-il de sa propre relation malsaine avec elle ?

Dans l’intimité de Marie : un étudiant paumé fait une fixette sur une lycéenne qu’il croise souvent à la supérette. Un matin, il se réveille dans sa peau, la peau de Marie. En se rendant à son appartement, il se voit lui-même et comprend qu’il s’est dédoublé, mais dans ce cas où se trouve la véritable Marie ?

Happiness : un lycéen se fait mordre par une vampire. Il se transforme peu à peu en être de la nuit et doit lutter contre ses hallucinations et son besoin de sang. Une amie tente de le sauver, un autre le supplie de le transformer à son tour en vampire. Ensemble, ils essayent de retrouver la mystérieuse jeune fille qui l’a mordu et sont confrontés à une secte aux membres en quête d’immortalité.

Shino ne sait pas dire son nom : Shino arrive dans une nouvelle école et doit se présenter devant la classe. Mais lorsqu’elle est tendue, elle se remet à bégayer alors évidemment dès son premier jour elle n’arrive plus à prononcer son nom. Morte de honte, elle va se lier d’amitié avec une jeune fille passionnée de musique mais qui chante comme une casserole et cherche une voix pour sa chanson.

5 « J'aime »