SOS fantômes, l'héritage d'un cinéaste?

Suite au décès d’Ivan Reitman, le réalisateur des deux films cultes Sos Fantômes, je me demandais dans quels mesures vous avez était marqué par l’univers qu’il a contribué à créer.
Je pense que c’est générationnel, qu’il faut avoir vécu dans son enfance la folie Sos Fantômes (série animée, jouet, jeux vidéo…). Ou pas…
Bref, la disparition de ce grand monsieur de la comédie (Un flic a la maternelle, Évolution, Junior…) m’a peiné plus que je n’aurai cru, et je me demandais ce qui resterait de lui au final et comment la culture geek se souviendra de lui… Il est parmi les premiers réalisateur a avoir fait des héros (adultes) d’un groupe de geeks et de scientifique…995d9feccba40a8df114259b4d65da97|400x500

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Un grand monsieur s’en est allé :sob:.
Il a marqué toute une génération par ses films, SOS fantômes en tête bien évidemment, une référence dans le genre :heart_eyes:; qui n’a pas chanté « who you gonna call » comme un c** en entendant le générique :joy: ?
J’espère que son fils saura entretenir son héritage et osera prendre autant de risques que son père à l’époque…
En tout cas ses fans ne l’oublieront pas :heart:

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Bon bah moi, c’était un autre problème, pour ce qui était de chanter bêtement, j’étais fan de Lionel Ritchie. :smiley:
Mais je reconnais que Bill Murray (Lenny, vous et vous seul aurez sauvé la vie de millllioons d’électeurs incrits) ou Sigourney à l’oeil de braise qui demande sans se marrer à Rick Moranis « Etes-vous le Gardien de la Porte ? » ça laisse des traces. :joy:

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Et même plus ! Refaire la musique de la chanson en faisant un bruit de trompette avec le nez, chanter le « Ghostbusters! » avec une voix de crécelle parce qu’on ne peut pas monter aussi haut ni aussi bien dans les aigus que les choristes de la chanson. C’est ça aussi, Ghostbusters !

Pour bien chanter, « qui c’est qu’on appelle ? Quelq’un d’autre. »

(Cette réplique est dans le premier film Casper, quand Raymond est appelé pour chasser les fantômes de Teigneux, Bouffi et Crado du manoir de Whipstaff mais qu’il s’enfuit en courant car la tâche est tout bonnement impossible à accomplir :rofl: .)

Les Ghostbusters, je les ai vus qu’il y a quelques années, 5-6 ans je dirais ? J’ai beaucoup aimé mais ce n’est pas non plus une franchise qui m’a marquée outre mesure, même si elle était d’une fraîcheur et d’une originalité certaines à l’époque, et que c’est pour ça qu’elle a eu et a toujours un succès fou. Ghostbusters c’est comme Retour vers le futur : c’était nouveau, c’était inventif, ça correspondait à l’air du temps et ça proposait de la qualité et de l’inédit sans se prendre au sérieux : la sauce ne pouvait que prendre !

Et tout récemment j’ai vu le nouvel opus, Afterlife (ou L’Héritage en VF), j’ai bien aimé, c’est un divertissement sympa et sincère dans l’hommage qu’il rend à Harold Ramis. Je lui ai trouvé des défauts au niveau de la psychologie des enfants (je sais que c’était exagéré à dessein et que sans cela le film n’aurait pu être développé, mais ce côté "gamins petits génies mary-suesques m’a franchement agacée), hormis cela c’est de qualité au niveau du visuel et de l’humour et même si dans l’ensemble l’intrigue est téléphonée, le film retombe bien sur ses pattes.

Triste d’apprendre que c’est maintenant Ivan Reitman lui-même qui a quitté le navire !

Du coup on voit d’un autre oeil Ghostbusters : L’héritage.

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On verra si un nouveau film vois le jour. Jason Reitman aimerai que les prochains réalisateurs apporte leur pâte (il a cité Guillermo Dell Toro comme exemple). Je trouve ça beau qu’il ai eu l’occasion de faire ça presque main dans la main avec son père, ça donne une autre raissonnance au film (qui était déjà chargé en émotions)

C’est culte :sweat_smile:

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Le personnage de Phoebe est clairement écrit comme ayant des troubles autistiques. Je trouve ça bien de mettre en avant ce genre de handicape dans un film comme ça. Ça met en profondeur le fait qu’Egon avait très certainement des troubles du même genre, ce qui explique pas mal de chose au final. Trevor c’est juste un ado qui fait de la mécanique, Lucky c’est une rêveuse terre a terre et Podcast un petit excentrique. Au final je les trouve plutôt bien pensé ces personnages.

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Oui bien sûr, j’avais cerné l’autisme de Phoebe. Pourtant, certaines choses me gênent quant à une certaine forme de représentation du TSA aujourd’hui. Bien sûr il s’agit de fiction, et l’autisme étant un spectre (rien de plus normal, somme toute, l’esprit humain n’est pas figé dans le marbre), il est certain qu’on ne peut à chaque fois dans la fiction représenter qu’un seul aspect de ce trouble. Or c’est toujours la partie « génie surhumain qui nous surpasse tous et dont le décalage se voit comme le nez au milieu du visage » qui me paraît être mise en avant dans les médias et qui m’interroge. Car ce faisant, on met de côté toutes les autres manifestations, moins spectaculaires, du spectre, étant entendu que la forme d’autisme qui caractérise Phoebe n’est pas forcément commune à tous les autistes (bon bien sûr, Phoebe est un personnage de fiction donc son intelligence hors-normes est très exagérée pour les besoins du film ; il va de soi qu’un enfant aussi intelligent n’existe pas en vrai). Le problème, c’est qu’à ne représenter que cette manifestation singulière de l’autisme, et à la représenter d’une manière qui frôle l’hagiographie (d’une manière générale, il semble qu’on n’ait pas le droit de critiquer une personne souffrant de handicap sur quoi que ce soit, de nos jours. C’est un biais cognitif car handicap ou non, on a tous des défauts et des qualités, des droits et des devoirs les uns envers les autres, et personne n’est au-dessus de quiconque au prétexte d’une question « d’essence »), on passe de fait outre les formes les moins repérables d’emblée, et on valide indirectement d’autant plus le fait que l’autisme est aussi un handicap invisible, qui ne se voit pas (forcément) chez certains, qu’on aura par conséquent d’autant plus de mal à croire lorsqu’ils se diront être sur le spectre car diagnostiqués officiellement ou pensant relever du TSA et s’interrogeant légitimement après des années de souffrance (on connaît le fameux « mais non t’as pas l’air autiste toi, donc tu l’es pas »).

Alors oui, pour en revenir à la fiction pure, tu as tout à fait raison de souligner que chacun des enfants représente en quelque sorte un archétype, et puisque Ghostbusters est un film fantastique, en soi ça passe nickel. Également, le fait que l’autisme de Phoebe serve à révéler rétrospectivement celui d’Egon (c’est très bien trouvé et amené, oui), et que sans cette singularité, le film aurait été construit différemment et peut-être moins bien, car en effet comment justifier autrement en près de 2 heures que des enfants puissent acquérir aussi rapidement et ex nihilo une telle somme de connaissances servant à sauver le monde d’une menace plus qu’imminente – que même les experts du sujet, des hommes entraînés et à qui il a sans doute fallu des années d’études et d’entraînement pour comprendre les fantômes et comment en venir à bout, ont feint d’ignorer ? Phoebe est donc bien sûr à ce niveau-là le personnage central qui « amène » le film.

Mais pour ma part cela m’a quand même piquée au vif, même si c’est personnel, je te l’accorde, surtout que je ne sache pas que Ghostbusters soit autre chose qu’un film de divertissement et d’hommage. Du coup disons que d’une manière générale, la représentativité est une bonne chose, mais il ne faut pas oublier que pour le moment, elle ne ratisse pas encore large et oublie des pans entiers du spectre qu’elle n’éclaire de fait pas bien, pas suffisamment auprès du grand public, ce qui ne contribue pas à la reconnaissance des personnes souffrant de manifestations plus discrètes du trouble.

(Désolée de cet hors-sujet :sweat_smile: .)

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Pas de souci. Ce n’est pas tant hors sujet.
Le personnage de Phoebe vraiment m’a touché puisqu’on a détecté chez mon fils des troubles autistiques l’année dernière. Voir le personnage de Phoebe peiner socialement et se servir de l’humour comme bouclier, je connais…
Quand on pense Ghostbusters et handicap on ne peut pas ne pas parler de Gareth dans Extreme Ghostbusters. Un chasseur de fantômes en fauteuil roulant au millieu de année 90 c’était bien vu (et les producteurs n’étaient pas chaud, le personnage s’est vu privé de figurines, sous prétexte que ce n’était pas vendeur)…
Bref le handicap et SOS fantômes ça semble allait de paire.
C’est la beauté de l’univers de Sos Fantômes, ce ne sont pas de héros grand, beau et fort… Même Venkman est un inadapté social si on pousse la réflexion…
Et au final ils font de leur différence une force (même si cette différence sert le scénario :wink:)

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« Le personnage de Phoebe est clairement écrit comme ayant des troubles autistiques. Je trouve ça bien de mettre en avant ce genre de handicape dans un film comme ça. »

Par qui ?

J’ai pas lu tout le post de Stelios, mais de mon point de vue Phoebe n’est pas autiste, enfin le personnage tel que construit ne correspond pas aux critères, même dans le spectre élargi qu’on a aujourd’hui.
Pour Egon son grand père c’est moins sûr, mais pour le coup à l’époque où le personnage a été élaboré, il n’y avait pas les connaissances actuelles, donc c’est juste une figure de « savant fou » un peu froid, même si avec le recul, on pourrait lui coller une étiquette de TSA, plus facilement qu’à Phoebe je suis d’accord avec ça.

De manière générale, dans la réalité comme dans la fiction, les « surdoués » (qu’est-ce que je déteste ce mot) ou « haut potentiels intellectuels » ont des traits autistiques, simplement parce que le développement intellectuel subit volontiers les mêmes pressions sociales de « la norme » que les gens qui naissent avec un TSA.
Les psychologues s’arrachent les cheveux quand enfants et adultes avec des QI assez élevés défilent dans leurs cabinets en disant : « vous pensez que je peux avoir un TSA ? Parce que j’ai lu un article et puis… » Les personnages de génies incompris dans les fictions n’aident pas vraiment à démêler le truc.

Ma référence fictionnelle dans le domaine c’est The Big Bang Theory. Le seul personnage avec un TSA c’est Sheldon, pourtant Amy, Léonard, Raj et Howard ont quand même de gros traits autistiques aussi, je pense que certains psy pourraient leur diagnostiquer un TSA, surtout de prime abord. Mais quand on gratte un peu l’écorce et que leurs véritables natures se révèlent, on voit bien qu’ils n’ont pas tous les critères du TSA (selon le DSM), contrairement à Sheldon. Ce sont des façades, des techniques d’adaptation ou de camouflage, un classique chez une partie des HPI.

De fait, je ne partage pas vraiment cette opinion de :
" Je trouve ça bien de mettre en avant ce genre de handicape dans un film comme ça. "
C’est casse gueule. Les premiers concernés ne sont pas tous fana de cet affichage parce que ça entretient un certain nombre de stéréotypes ou à l’inverse ça favorise la confusion et l’élargissement déraisonnable du spectre, or c’était bien au début (notamment pour permettre le diagnostique des filles et des femmes) mais ça devient gênant, même les gros spécialistes de la question comme Tony Attwood et Laurent Mottron qui prônaient l’élargissement du spectre pour mieux accompagner les patients en sont revenus.

Il ne faut pas oublier que TSA ça signifie « trouble du spectre autistique », trouble = problème, et c’est référencé dans les livres sur les maladies mentales, handicap oui, ce sont des notions très lourdes à porter, très péjoratives. Alors même si au sein des populations autistiques il y a un débat entre ceux qui veulent qu’on les reconnaisse comme des neurodivergents (donc pas des malades mais des gens différents avec des forces autant que des faiblesses) et ceux qui veulent un maintient du statut d’handicapé (parce qu’être autiste c’est quand même pas marrant, j’ai des amis qui ont du mal à se laver car le contact de l’eau est douloureux et d’autres qui ne reconnaissent aucun visage, dans le genre grosse galère ça se pose là), le consensus scientifique aujourd’hui c’est : t’es autiste, t’es « fou » au sens historique et traditionnel du terme.

Or, autre gros problème, les figures du genre Phoeboe, Egon, etc. sont comme dit Stelios des :
« génie surhumain qui nous surpasse tous et dont le décalage se voit comme le nez au milieu du visage »
Sauf que pas besoin d’être autiste pour être comme ça ! Je dirais que ça n’a même rien à voir.
Quand vous êtes une grosse tête d’ampoule mal dans sa peau mais avec des capacités cognitives de « neurotypique » et qu’on commence à vous balancer « AH mais tu dois être autiste vu comment tu es génial mais marginal, etc. »
Euh… NON. Tu peux être brillant et farfelu sans être handicapé au sens médical du terme. Certains HPI non autistes dénoncent une « pathologisation de l’intelligence », c’est exactement ça.

Et parce que je m’éloigne du sujet, je terminerais en disant que Evolution est un film génial largement sous évalué, la preuve en image :

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Alors, globalement je suis d’accord avec ton post, mais dans le TSA aussi, il y a technique d’adaptation et de camouflage, notamment chez les femmes ce qui fait que c’est souvent difficile à diagnostiquer chez elles. Cela étant oui, je comprends complètement que les spécialistes veuillent revenir sur l’élargissement du spectre puisque cela risquerait à terme de devenir fourre-tout. C’est important de prendre du recul pour eux le temps de faire la part des choses, c’est aussi grâce à ça que la science avance, surtout qu’elle en est encore à ses balbutiements au niveau de la psychologie humaine. Mais porter un masque ça existe aussi dans le TSA avec ou sans THPI associé et ça peut avoir de très lourdes conséquences.

Quant à Sheldon, les créateurs de The Big Bang Theory ont toujours dit qu’il n’était pas autiste, qu’ils n’avaient pas pensé à cela en créant le personnage et qu’ils préféraient ne pas le voir ainsi. Et même si Sheldon est représentatif sur certains points, comme Phoebe, il reste aussi l’archétype du « génie surhumain », ce qui peut renforcer l’entretien du cliché. Il suffit de voir que si ni Phoebe, ni Egon ne sont sont en effet qualifiés d’autistes dans le film (ce n’en est bien sûr pas le propos), beaucoup de gens leur attribuent automatiquement ce diagnostic malgré tout, tout comme à Sheldon, ce qui est signe que cette représentation-là de l’autisme a quand même fait du chemin dans la société.

Maintenant oui, en matière de fiction en général, le mieux reste bien sûr de représenter toutes les possibilités de l’esprit humain sans y appliquer, officiellement ou non, les critères de la psychologie et de la psychiatrie de notre époque. La fiction doit d’abord viser à l’universel, or le problème des cases diagnostiques est que si elles peuvent aider et accompagner, elles peuvent aussi hélas diviser…

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On parle de « spectre autistiques », il y a autant d’autistes que d’autisme… Oui au quotidien je parle plus de neuro-atypie (dans le cas de mon fils). Il y a des handicapes « léger » qui demande également de l’aide. Pour le vivre au quotidien c’est une galère aussi, pour mon fils, il est suffisamment emmerdant pour qu’on nous pointe du doigts mais pas assez dans la m*rde pour être aidé, ça va aller en s’arrangeant, mais c’est un combat de tout les jours. Je ne cherche pas à diminuer les handicaps sévères, et Jason Reitman avec son film non plus, je ne pense pas. Et si on met de côté le côté « génie » du personnage de Phoebe fait penser à une neuro-atypie. Je dis juste « fais penser » a aucun moment c’est clairement dit, a aucun moment ils sortent les violons.
On est sur un cinéma grand public dont le sujet n’est pas le handicap, mais pour autant est ce une mauvaise chose que certains enfants puissent s’identifier à elle et ses problèmes?

Et oui, Evolution est génial :two_hearts:

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C’est déjà le cas malheureusement… D’où les difficultés au quotidien…

Mais diantre :sweat_smile: on s’est éloigné du sujet. :sweat_smile:
(Mais ça reste intéressant d’avoir ces points de vue)

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Oui tout à fait, c’est bien pour ça que c’est une galère sans nom, on reste tous des humains alors les mécanismes sont les mêmes. Une fois le mécanisme pointé, il reste difficile d’en déterminer l’origine. Le diag des adultes reste complexe par rapport à celui des enfants.

Il suffit de voir que si ni Phoebe, ni Egon ne sont sont en effet qualifiés d’autistes dans le film (ce n’en est bien sûr pas le propos), beaucoup de gens leur attribuent automatiquement ce diagnostic malgré tout, tout comme à Sheldon, ce qui est signe que cette représentation-là de l’autisme a quand même fait du chemin dans la société.

Le sujet est super complexe parce qu’il y a trois filtres (et encore je minimise) :

  • la vision des créateurs (plus leur inconscient)
  • l’opinion des spectateurs, la façon dont ils perçoivent les personnages et l’imaginaire collectif
  • la réalité scientifique à l’instant T et donc les « normes » de la psycho et de la médecine.

Les génies incompris sont des personnages récurrents, de plus en plus (ce que personnellement j’apprécie, ça a toujours été une de mes figures préférées et longtemps sous-exploitées, encore dans certains supports comme les mangas d’ailleurs), mais le public a tendance à y coller facilement l’étiquette des autistes parce que ça met une barrière entre eux et les spectateurs qui ne s’identifient pas au génie incompris. C’est limite surnaturel en fait (je pense) dans la tête des gens, comme un superhéros un peu.
Quand tu es dans l’autre cas, c’est à dire que tu t’identifies à ce personnage scientifique loufoque et décalé, c’est un peu déstabilisant de s’entendre dire à tour de bras que ce sont des autistes. Et c’est d’autant plus dérangeant qu’avec les progrès de la psychiatrie et l’élargissement du spectre, des adultes ont été diagnostiqués tard, ça fait une explosion des intellots qui se demandent si finalement ils ne pourraient pas avoir un TSA.
Quant aux scénaristes, la plupart n’y connaissent rien et ne se préoccupent pas du sujet, ils ont juste envie de créer des personnages intéressants et s’inspirent où ils peuvent. Finalement ils laissent toute la liberté aux spectateurs/lecteurs d’interpréter les personnages à leur guise.

@firestorm61 ma connaissance du sujet est limitée au monde des adultes. J’ai rencontré des personnes autistes quand j’avais la vingtaine et certaines sont devenus des amis, certaines ont été diagnostiquées enfants d’autres à l’âge adulte. J’avoue que je ne sais pas du tout ce que c’est que d’avoir un enfant autiste, vu que les seules personnes que je connais dans ce cas sont eux même autistes et donc ils ont un rapport encore différent à leurs enfants, certains veulent de l’aide d’autres se débrouillent sans (souvent parce que c’est tellement pénible d’en obtenir qu’il est plus simple de s’en passer).

On est sur un cinéma grand public dont le sujet n’est pas le handicap, mais pour autant est ce une mauvaise chose que certains enfants puissent s’identifier à elle et ses problèmes?

Bien au contraire, en fait je pointais l’idée que l’on peut s’identifier à Phoebe ou d’autres sans avoir de TSA. Et ça c’est compliqué. Sans balayer la poussière sous le tapis, c’est parfois utile de ne pas coller de mot scientifique ou d’étiquette et de laisser faire l’instinct et l’imagination.

Je l’ai aussi vécu personnellement, quand les gens viennent te dire (limite t’insulter) que t’es autiste parce que tu es « bizarre », mais que d’autres viennent te dire que non tu n’es pas autiste alors que tu ne leur demandes rien (parce que tu ne corresponds pas à leur imaginaire, ou que tu es de leur famille et que déjà le cousin schizophrène on en parle pas de honte alors on ne va pas rajouter des casseroles en plus) c’est reloud. Pareil pour les HPI d’ailleurs.
C’est un peu comme si ton introspection était polluée par les autres, je suppose que ça vient d’un besoin de mettre des gens dans des cases, sauf que c’est blessant. J’ai envie de dire que ça ne rend pas service non plus à des familles comme la tienne avec leurs propres problèmes à gérer.

(Et dans SOS Fantômes mon personnage préféré c’est Ray, je trouvais Egon sous-exploité, au final ce nouvel opus rattrape un peu le coup, même si ça reste à travers Phoebe principalement.)

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C’est contradictoire ce que tu dis, puisque les gens s’identifie sans problème au super-héros (d’où le succès du genre c’est 20 dernières années).
Je pense, qu’inconsciemment, les gens ont de l’empathie pour un personnage qui galère mais qui a malgré tout un fort capital sympathie (genre Monk, ou même la version moderne de Sherlock Holmes).

Pour le coup il n’y a aucune étiquettes puisque ce n’est que suggéré (contrairement à Sheldon Cooper a qui sa mère a fait passer des tests).

Et bien figure toi que si. Ça fait du bien. Et beaucoup d’enfants autistes (a des degré différents) sont fan d’Sos Fantômes.
Mais comme tu le dis, on ne doit pas mettre des gens dans des cases. On est toujours plus qu’un handicap, qu’un immigré, qu’un homosexuel…
Se mettre dans les pompes des autres avec bienveillance, c’est pas donné à tout le monde.

Et Ray est top, c’est le favoris de ma chérie aussi :sweat_smile:

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Tu m’apprends un truc. :sweat_smile:
Comment on peut s’imaginer avec des laser dans les yeux ou avec les moyens de se payer une batmobile ?
(Ma phrase n’est pas ironique, perso je n’y arrive pas, cela dit c’est peut-être aussi pour ça que la seule œuvre que j’aime véritablement dans ce domaine c’est Watchmen.)
J’avais lu dans je ne sais plus quel article il y a longtemps que le succès des super-héros venait surtout de la figure du surhomme qui est un modèle inégalable (c’est pour ça que je comparais la figure du super-héros à celle du génie incompris) et du besoin qu’ont les gens de se consoler avec un héros capable de résoudre tous les problèmes du monde, mais que les nouveaux super-anti-héros (genre Dead pool ou Hancock) ou les approches plus noires des figures classiques (Batman, Superman) étaient faites pour les rapprocher du public. Je suppose aussi que c’est pour ça que Spider-man rajeunit à chaque nouvelle adaptation (tiens lui aussi c’est un mélange de super-héros et de scientifique brillant).

Et j’ai tendance à différencier l’empathie de l’identification. J’ai de l’empathie pour Rorschach, pour Batman, dans SOS Fantomes : Ray, Egon, Podcast, Trevor, par contre je peux m’identifier à Phoebe. Je crois que mes premières fanfics (dans ma tête et non pas sur le papier ou le clavier) viennent de mon incapacité à m’identifier aux personnages que l’on me proposait dans l’enfance. Côté Disney, il a fallu attendre Mulan pour que je me dise « Tiens, ça ne m’aurait pas dérangé de me déguiser en Mulan. » les autres princesses Disney bah non désolé ça passe pas, pourtant leurs émotions je les ressentais aussi. (Il y a Belle aussi, mais Belle est belle, ce qui n’est pas mon cas, mais je la trouvais intelligente et altruiste.)

C’est sans doute paradoxal. Autre exemple : une partie du succès de The Big Bang Theory vient du fait que les personnages sont des geek, et la figure du geek à la fois marginal, boloss mais cool car intelligent et cultivé a été revalorisée, sans doute parce que les gens s’identifient volontiers aux quatre personnages principaux (on est nombreux à se revendiquer comme « geek » finalement). Sauf que je doute que beaucoup de gens comprennent réellement leur vie côté boulot alors que moi c’est aussi ça qui me plait dans cette série, j’ai aucun mal à m’identifier à Léonard, Sheldon, Amy et même Raj.
Ça me fait le même effet dans SOS Fantômes, au final le trio Ray/Egon/Peter a un profil un peu similaire à Léonard/Sheldon/Raj : ce sont des chercheurs universitaires déconnectés considérés comme des marginaux même par leurs pairs (on peut même comparer Howard à Winston puisqu’ils n’ont pas de doctorat contrairement aux autres). Le film est culte, mais est-ce vraiment lié à l’identification des personnages ? Je ne pense pas.

Le nouvel opus change la donne je l’admet, parce que ce sont des enfants dans les rôles principaux. Un de mes collègues était content parce qu’il trouvait qu’il n’y avait plus assez de films jeunesse avec des enfants comme acteurs. J’ai trouvé sa remarque pertinente, maintenant les films pour gosses mettent en scène des adultes et les films avec des enfants (genre « Ça » de S. King) sont souvent des films pour adultes de SF un peu dark ou d’horreur.

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Attendez, je vais sans doute me coller la honte mais cette Phoebe, elle est dans quel opus ?

Ne me dites pas le 1 sinon je meurs faute de mémoire vive.

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Pour lire du comics depuis près de 30 ans, je pense que l’on peut s’identifier sans problème a un être surpuissant, a des demi-dieux. Si ces personnages sont bien écrit, ce sont leurs faiblesses qui trouvent une raissonnance chez le lecteur ou le spectateur, faiblesse plus visible puisqu’ils sont censé être infaillible (ce qu’ils ne sont jamais au final).
On peut sans problème s’identifier à des outsiders, a des geeks puisqu’il sont mis dans des cases et que la société nous met dans des cases (tu l’as souligner toi même).
Sos Fantômes est l’un des premiers films à avoir sérieusement fait de ces personnages là des héros (merci on revient sur le sujet :sweat_smile:). On est tous le marginal d’un autre. Et bien souvent à vouloir entrer dans une case qui ne nous convient pas pour plaire aux autres, ça ne fait que rendre malheureux. On les aimes les personnages cassés, crétins, fou, excentrique… Ils restent fidèles à eux même. Si en plus ce sont des figures « classique » ça trouve une autre raissonnance.

Le dernier film :wink:

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Je vois.
Je pense que ça doit venir d’une trop grande rigidité de mon esprit et du respect des personnages. Autant je m’attache beaucoup aux personnages, y compris ceux qui ne me ressemblent pas, mais je n’arrive pas à m’identifier. Ma première fanfic venait sans doute de là d’ailleurs.
Ça me rappelle aussi que je voulais aller pondre un pavé sur le topic team perso VS team intrigue et que je ne l’ai toujours pas fait.
:sweat_smile:

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Gros gros plaisir :stuck_out_tongue_winking_eye:

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Ouah, la jaquette est vraiment classe !

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