Dans le cadre du défi de ce mois-ci, je me suis replongée dans un univers oublié (et méconnu) :
Time Squad, la patrouille du temps.
Je me suis dit que j’allais partager avec vous mes « recherches » sur le fandom, parce que là c’est le mot qui convient…
Il s’agit d’un dessin-animé américain, créé en 2001 par Dave Wasson pour la chaîne Cartoon Network. Cette série est sortie du même « moule » (ou fait partie de la même bande - pour reprendre la métaphore de l’émission française « La Bande à Dexter ») que le Laboratoire de Dexter, les Super Nana, Johnny Bravo et Courage le chien froussard (mon préféré ), entres autres.
Petit speech de présentation de la série :
En l’an 100 000 000, la terre est devenue une utopie, il n’y a plus ni guerre, ni pollution, ni maladie et même le bacon est bon pour les artères. L’équilibre de ce monde parfait repose sur la surveillance du passé assurée par les patrouilles du temps (Time Squad), basées sur des satellites en orbite autour de la terre. L’agent Max Matamor (Beauregard « Buck » Tuddrussel), aussi brutal qu’immature, et son acolyte Larry 3000 (Lawrence), un robot diplomate désormais obsolète, forment une équipe d’anti-héros incapables d’accomplir correctement leurs missions faute de connaissances historiques suffisantes. Lors d’une expédition en 2001, ils recueillent un orphelin du nom d’Otto Osbourne (Otto Osworth), un petit génie de huit ans passionné d’histoire.
La série ne fait que deux saisons diffusées entre 2001 et 2003. Je n’arrive pas à avoir le bon nombre d’épisodes, certaines sources disent 26 d’autres 53. Vraisemblablement, selon cette liste, il y a 26 épisodes numérotés, mais chaque épisode contient deux aventures différentes.
Comme je l’ai annoncé d’entrée de jeu : elle est oubliée, en France en tout cas, sauf pour quelques geeks dans mon genre nés à la fin des années 80 ou dans les années 90. C’est d’ailleurs pour ça que dans le synopsis ci-dessus je précise les prénoms des personnages en V.O. derrière la V.F., sur internet vous ne trouverez plus aucune information sur la V.F. hors page wikipédia et Télérama (avec le même blabla).
Elle est donc introuvable, il ne subsiste sur YouTube et Dailymotion qu’une partie des épisodes en V.O, dont l’épisode 1 sur Eli Whitney et le tout dernier de la saison 2 trop mignon (désolée ils sont dans le désordre) :
- Eli Whitney’s Flesh-Eating Mistake (épisode 1a, saison 1) Il existe aussi sur Dailymotion en meilleure qualité mais sans sous-titre possible.
- Never look a Trojan in the gift horse (épisode 1b)
- Napoleon the conquered (épisode 2a, dans lequel Larry explique la conception du temps dans la série)
- Confusius say… Way too much (épisode 2b)
- The island of Doc. Freud (épisode 3a)
- Daddio Davinci (épisode 3b)
- To hail with Caesar (épisode 4a)
- Robin and stealin with Mr. Hood (épisode 4b, très court, très simple mais incroyablement cynique sur la nature humaine
)
- Dishonest Abe (épisode 5a sur Abraham Lincoln)
- Blackbeard, Warm Heart (épisode 5b)
- Tea Time for Time Squad (épisode 6b)
- Ludwig Van Bone Crusher (ou Beethoven fait du catch…)
- Betsy Ross flies her freak flag (épisode 9a)
- The price minister has no clothes (épisode 10a, avec Churchill tout nu… Normal.)
- A sandwich by any other name
- Shop like an Egyptian
- Every poe has silver lining (sur Edgar Alan Poe)
- Ivan the untrainable
- Where the Buffalo Bill Roams
- Kubla Khan’t (épisode intéressant avec la 2e Time Squad de Sheila-XJ5)
- Nobel Peace Surprise (également avec la 2e Time Squad)
- Lewis and Clark (and Larry) (le plus éloquent en matière de couple gay…)
- Houdini whodunit
- Love at first flight (saison 2 - épisode 4a)
- Forget the Alamo (saison 2 - épisode 4b)
- Repeat offender + Ladies & gentlemen… Monty Zuma (saison 2 - épisode 5 complet)
- Big Al’s big secret sur Albert Einstein.
- If it’s wright, it’s wrong
- Cabin fever (saison 2 - épisode 1)
- The clownfather (sur Al Capone)
- Floundering fathers (saison 2 - épisode 2a)
- Paster’s pack punck (saison 2 - épisode 2b)
- Day of the Larrys (saison 2 - épisode 8a)
- Old Time Squad (saison 2 - épisode 8a)
- Billy the baby (saison 2 - épisode 9a)
- Father figure of our country (saison 2 - épisode 9b)
- Larry upgrade (court - 7min et mignon sur Larry & Buck)
- Feud for thought
- Nutorious
- A Thrilla at Attila
- Hate and let hate (très éloquent sur les relations entre les trois personnages)
- Planet of the flies (parodie de la planète des singes)
- Out with in the crowd
- Whitehouse Weirdness
- Child’s play
- Keepin it real with sitting bull
- Orphan substitute (saison 2 - épisode 26, dernier épisode)
Ils sont tous en anglais non sous-titré, mais ils sont faciles à comprendre car les dialogues sont simples et les personnages ont une bonne élocution (j’arrive facilement à comprendre alors que mon niveau d’anglais est pourri - limite A2/B1).
Par contre, de l’autre côté de l’Atlantique, ils ont plus de documentation que nous, grâce notamment à des sites comme fandom.com qui recensent non seulement les biographies des personnages, mais aussi les décors et proposent des résumés détaillés des épisodes.
En dehors des épisodes complets que je mets ci-dessus, il y a pas mal de petits extraits avec les meilleures scènes qui trainent sur YouTube. Je suis aussi tombée sur des épisodes en espagnol ou en euh… Je ne sais pas ce que c’est. Hate and had hate
Cette série avait quelques gros défauts qui ont causé sa perte, deux surtout (mais ce n’est que mon avis).
Le premier défaut majeur que je lui vois, c’est d’abord une difficulté à retranscrire le futur : l’avenir est soi-disant « parfait » mais il reste désespérément dystopique (sans même aborder la question de l’équipe de bras cassés qui compose la Time Squad). Cette série fait vraiment très années 2000 dans son style et son mode de vie, la projection dans le futur n’a clairement pas l’étoffe des grands classiques de la SF de l’époque (ce sont les années Matrix) et pourtant il y a des clins d’œil à Star Trek et Terminator de mémoire dans la série. Un manque d’ambition qui se comprend dans le contexte d’un cartoon pour enfant (en théorie…) perdu au milieu de l’offre jeunesse, mais qui a fait beaucoup de mal à la série.
De fait, la série a mal vieilli : vingt ans plus tard, ce défaut d’imagination du futur est flagrant à l’ère du tout numérique connecté et des smartphones, avec son pépère Mark Zuckerberg et son projet Méta ou Elon Musk dans ses délires de milliardaires.
En outre, peu de missions se déroulent après 2003 (fin de la série), ce n’est pas plus mal, car la série se concentre sur l’histoire passée, donc il est difficile d’extrapoler comme dans Retour vers le Futur 2 par exemple, ce n’est pas l’objectif de Time Squad.
L’autre défaut majeur est un humour inégal avec un mélange des genres parfois déstabilisant. Certaines blagues tombent à plat ou sont trop faciles. L’ambiance cartoon est en cisaille, parfois elle est là, parfois pas (d’ailleurs les meilleures scènes sortent plutôt de l’humour pour adulte plutôt que du délire cartoon).
En plus, comme la série date un peu, les références aussi, c’est le défaut de la parodie. Cela dit, Time Squad est humoristique sans être véritablement parodique, ça se moque de figures historiques et de la grande culture anglo-saxonne (Shakespeare, Edgar Allan Poe…) et il y a quelques clins d’œil à des œuvres de SF, mais ce n’est pas satirique, on est plus dans de l’humour absurde et décalé.
Je serai neutre sur l’aspect historique. Il n’y a pas vraiment de dimension pédagogique, sinon de présenter quelques figures historiques parfois méconnues avec des anecdotes rigolotes, mais ça reste très simpliste (c’est mieux que rien vous m’direz).
Ensuite, l’Histoire est traitée n’importe comment avec l’empathie d’un caillou, mais c’est ça qui est drôle finalement. Quand je vois Napoléon et son épouse Joséphine qui partent pour Waterloo, certes c’est marrant, mais les guerres napoléoniennes ça reste une boucherie européenne, qu’elles aient été occultées par les deux guerres mondiales par la suite n’enlève rien à l’horreur du truc. Avec un regard adulte, ça met un peu mal à l’aise (parce qu’il n’y a pas que ça : il y a le siège de Fort Alamo, les invasions d’Attila, les conquêtes de Kubilai Khan… Des trucs joyeux quoi.)
A côté de ça, il y a un style indéfinissable à la Time Squad qui rend la série unique, atypique et très drôle malgré tout, mais surtout vraiment intéressante et plaisante. Certains de ces très bons côtés en font l’une des séries les plus marquantes de ma jeunesse et je regrette profondément qu’elle ne soit plus accessible.
Le véritable point fort de la série ce sont les relations entre les personnages, plus que les personnages en eux-même sur lesquels il y a pourtant beaucoup à dire.
De base, les trois personnages principaux sont inspirés de trois archétypes classiques des récits de fictions (en particulier SF/Aventure) :
- le héros, fort et courageux
- le robot futuriste
- l’enfant perdu, une âme pure et intelligente
Mais dès le premier épisode, on voit bien que le trio est cuisiné à la sauce caricaturale pour en faire des anti-héros :
- le (pseudo)héros est brutal et stupide
- le robot est déjà obsolète et recyclé sur un poste inadapté à ses compétences (en outre il se comporte en humain, donc la perfection de la machine est gâchée)
- l’enfant est un surdoué, mais il est assez moche et rejeté par les autres, de plus il reste un enfant moqueur, immature et parfois désobéissant. De temps en temps, il est naïf, alors qu’à d’autres moments il est beaucoup plus pertinent que les deux adultes du groupe.
La rupture entre l’idéal et la réalité est retranscrite dans la vidéo de recrutement de la Time Squad complètement second degré :
Déjà là c’est intéressant, car le concept de la série repose sur l’incapacité totale du binôme héros/robot (Buck Tuddrussel et Larry 3000) a géré leurs missions, si bien qu’on se demande comment ils peuvent encore être membres de la Time Squad à leurs âges (Buck n’est pas tout jeune) vu leur incompétence crasse.
Dès le premier épisode, la couleur est annoncée : c’est drôle et aberrant. C’est un enfant de huit ans qui va relever le niveau et rendre l’équipe efficace (professionnellement parlant d’abord, mais ensuite il y a tout l’aspect humain et relationnel qui va suivre).
Sur la figure d’Otto (l’enfant) tout d’abord : je parlais sur le topic de SOS fantômes, notamment avec firestorm et stelios, de la difficulté de certains enfants (dont moi) à s’identifier à la plupart des personnages proposés dans les fictions. Otto fait partie de mes icônes pour le coup, mais il est arrivé trop tard dans ma vie d’une certaine manière pour ce processus d’identification.
Otto est clairement présenté comme un « history genius », un « petit génie de l’histoire ». Il est passionné d’histoire et il a une excellente mémoire. C’est un surdoué (même si le mot utilisé est toujours génie il me semble), mais les scénaristes ne l’ont pas doté de la plupart des clichés sur les surdoués, juste de son mal-être vis à vis de ça (orphelin rejeté par les autres gosses), principalement je pense parce que les personnages sont un peu légers. Mais finalement, en faisant du « vite fait » ils font du « bien fait », contrairement à d’autres séries mettant en scènes des gamins géniaux.
Ce qui me plaisait beaucoup chez Otto, c’était sa passion pour l’Histoire, en opposition aux autres petits génies de l’époque : Dexter, Jimmy Neutron, les gars de Big Bang Theory quelques années plus tard ou encore (Hé !) Arnold qui sont des génies des sciences (bon Arnold c’est plutôt Mac Gyver en chemise à carreaux).
Je pourrais extrapoler sur la figure de l’archéologue, dont on a parlé aussi sur un autre topic (les clowneries du web ou un truc du genre ? Ou alors Uncharted ?). Les archéologues sont des historiens aventuriers badass et sexy : Indiana Jones, Lara Croft, Nathan Drake, Sydney Fox… Même Alan Grant et Ian Malcolm ils roxent. Otto n’est pas un aventurier, bien qu’il soit embarqué dans les aventures folles et sportives de la Time Squad, il est plus comme Larry (robot diplomatique maniéré à la C3PO) que comme Tuddrussel (les muscles). Otto est un intellectuel et un gamin assez laid et chétif, d’ailleurs dans un épisode il se voit vieillard et réalise qu’il va rester petit et malingre toute sa vie…
Là il est plus mignon
Si j’aime autant cette série, c’est surtout grâce à Otto , cependant le gros-gros intérêt de la série repose plutôt sur les autres personnages, à savoir Larry 3000 et Buck Tuddrussel.
Le trio Buck/Larry/Otto incarne une famille recomposée, là-dessus on reconnait bien la patte des séries américaines de cette génération début 2000, parce qu’on a toujours le même culte autour de la famille qui existait déjà dans les Pierrafeu et les Jetson (Hanna-Barbera) et dans les Disney, mais il faut vivre avec son temps et les divorcés, les remariages, les adoptions… Bienvenue dans les sitcoms des années 90 !
Dans Time Squad, l’originalité majeure est de caricaturer cette composition familiale tout en la respectant, en la mettant à l’honneur, ou disons que le sujet reste traité de manière sensible avec beaucoup d’émotion derrière un humour complètement débile.
(Un extrait crade, je ne savais pas où le mettre : )
La figure maternelle c’est Larry, le robot. La question de son genre/sexe n’est jamais abordé, mais c’est plutôt un robot mâle avec une voix masculine - celle de Mark Hamill d’ailleurs - et quand on l’appelle on dit « il » (enfin he/him). Vous imaginez bien du coup que le rendu final est spécial.
Larry est maniéré et même efféminé, régulièrement il incarne les clichés (un poil sexistes) sur les femmes : le rose bonbon, la sensibilité, la délicatesse, l’amour des arts, la sophistication, le respect des sentiments, l’attitude passsive-agressive…
Larry est tantôt froid, tantôt affectueux, et la présence d’Otto va révéler cette 2e facette de sa personnalité. Cela dit, comme Tuddrussel est immature avec un égo fragile (dixit Otto et Sheila son ex-femme), Larry se comporte comme une maman avec Otto, mais aussi avec Buck (par exemple dans l’épisode « Shop like an Egyptian »). Mention spéciale à l’épisode 2 avec Napoléon, où Larry joue les nourrices pour les enfants Bonaparte.
La relation Larry-Buck est spéciale, d’un épisode à l’autre, le ton n’est pas le même : on jongle en permanence avec la relation de collègues (surtout au début), la relation amicale type colocataires (car de fait ils sont colloc dans le satellite) qui pousse parfois jusqu’à l’amour fraternel (en devenant de vrais coéquipiers), une relation mère-enfant liée au fait que Buck est puérile parfois ET une relation… De couple. Très clairement de couple.
L’aspect le plus original de la série, toujours dans la lignée sur la famille et les liens affectifs, c’est que le duo Buck/Larry est dans certains épisodes une métaphore d’un couple homosexuel, ce qui fait sans doute de Time Squad l’un des premiers yaoi de la culture geek made in USA dans un média pour enfant.
Cette relation un peu spéciale a inspiré énormément de fans, c’est plus facile d’avoir du shipping Buck/Larry sur la toile que des vraies illustrations du cartoon , mais contrairement à Stucky ou Hermione/Drago par exemple, qui ne sont basés sur rien, ou encore le couple Craig/Tweek qui est apparu dans South Park en réponse aux fanarts (donc postérieur à l’intention initiale des créateurs), le binôme Buck/Larry est ambigu dès le début et plus on avance dans la série, plus les illusions sont explicites.
Encore une fois je n’ai pas accès à tous les épisodes, mais il y a au moins l’épisode sur Montezuma dans lequel Buck vexe Larry au point de le faire pleurer (oui un robot qui pleure oui). Otto explique à Buck la notion de sensibilité et Buck se met donc à lire un livre pour respecter la sensibilité de Larry, il fait ensuite des efforts pour écouter ses sentiments et ceux de Larry (oui ça part loin). Larry en profite pour se venger en se comportant en mégère cynique et à la fin ça se termine en dispute publique hilarante mais qui fait vraiment vieux couple.
A la fin de Fort Alamo aussi, Larry veut faire un câlin à Buck, l’officier a un mouvement de recul crispé avec un « Don’t touch me » répugné et Larry est déçu. Tuddrussel est rustre et « viril », donc il évite les contacts physiques trop sentimentaux avec les autres personnages, dont Larry, sauf dans certains contextes où il accepte de le prendre dans ses bras, avec Otto aussi parfois il est plus tactile.
Bon et puis alors là… Le pire extrait je crois (il faut cliquer car la vidéo ne s’affiche pas).
Je pourrais aussi longuement parler de sa relation avec son ex-femme Sheila qui est super intéressante. Sheila et son robot XJ5 est une équipe antagoniste à la Time Squad de la série, ce sont des figures héroïques et efficaces : Sheila est belle, sportive, calme, rigoureuse, peu bavarde (elle va à l’essentiel) très professionnelle et surtout efficace. Son robot est extrêmement moderne, contrairement à Larry qui a une personnalité complexe (et donc très humaine) XJ5 se rapproche plus de la figure classique des androïdes de SF, high-tech, puissant mais soumis aux trois lois de la robotique.
Cette opposition affecte énormément Tuddrussel et là on tombe dans le cliché psychanalytique mais totalement assumé de l’homme castré par la réussite de son ex-compagne. C’est amusant et assez surprenant d’avoir ce genre de mise en scène dans une série pour enfants.
Le style cartoon, le ton léger et humoristique font de Time Squad un dessin-animé pour enfant sur le papier et dans le look, mais quand on regarde quelques épisodes on se rend compte de la profondeur du truc. Elle ne peut être analysée que par des adultes, en revanche je pense qu’elle peut toucher des enfants et des adolescents en plein dans l’âme et le cœur.
J’avoue que j’ai beau cherché, je ne connais pas de série avec des personnages aussi intelligemment co nçus pour au final être exploités dans une série torchée trop rapidement (les délires historiques sont très marrants mais inégaux et peu recherchés).
Bref, si vous avez du temps à tuer, que vous aimez la SF débile et que l’anglais ne vous rebute pas, vous pouvez zieuter les quelques épisodes que j’ai mis à disposition.
Et pour les amateurs de slash, une capture d’écran officielle et quelques fanarts Larry/Buck :
Et le pétage de câble d’un fan sur YouTube :