La fanfic "Master of the Universe" et le livre "50 Nuances de Grey"

Alors je ne sais plus où ni quand sur le forum j’avais publié un lien qui menait vers un post Reddit en anglais, qui reprenait tout l’historique de l’écriture et de la publication de 50 nuances de manière extrêmement roborative. C’était massif mais après tu comprenais tout. Je crois que c’était sur le sous-Reddit Fanfiction, où E.L. James n’a pas vraiment bonne réputation car accusée d’être une plagiaire ayant pillé d’autres autrices de fanfics Twilight… Faudrait que je retrouve le lien si ça t’intéresse, il est dans mes favoris PC mais là je suis sur smartphone. La personne qui a écrit tout ça avait fait un super travail, vraiment.

Édit : je pensais pas retrouver ce topic aussi facilement. Et il n’avait pas été publié sur le sous Reddit Fanfiction à l’époque, mais sur le sous Books.

Enjoy!

https://www.reddit.com/r/books/comments/2v5cjl/some_background_on_fifty_shades_proof_of/ :wink:

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Merci pour le lien !

Malheureusement, je n’ai pas un assez bon niveaux d’anglais pour tout bien bien comprendre.
Mais ca confirme mon impression sur les deux oeuvres concernées en tous cas.
Ce sui est marrant, c’est que l’article que cite tracy est assez positif sur le sujet, et presente ça comme une succes story alors que le tien me parait plus critique . Bon, le sujet est pas le même :face_with_monocle:

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Hello
Du coup… Je ne sais pas si tu as eu une réponse satisfaisante à la question "« comment 50 Nuances peut-il être une fanfiction Twilight ? »

Le lien me semble trop copieux à moi aussi même si je lis l’anglais.

Dans mon souvenir, j’avais retenu que le fandom (Twilight) était envahi d’histoires non canon, de type All Human (rien de vampire), et une sorte d’excuse pour écrire des romances.

L’avantage pour une auteure aimant fournir de la romance, c’était qu’il suffisait de nommer les personnages Edward et Bella pour se drainer toutes les fans de ce fandom, ravie de lire d’infinies variations d’intrigue sur des persos Ooc (l’important étant seulement leur nom, leur visage et le processus fantasmatique à l’œuvre…).

Si on écrit une fic originale avec Kristen et Robert dans les rôles titres, la fic est classée dans les fictions originales, carrément pas sous le nez des fans de ce duo et qui écument les listes de fics du fandom.

Cela n’exclue pas que certaines autrices aient pu écrire suffisamment bien pour attirer un public captivé.
Si en retouchant / réécrivant la fic pour qu’elle soit « dépersonnalisée », ça fait toujours un carton, ça veut juste dire que l’auteure est capable d’écrire une romance qui a plu – en profitant des codes « plus libres » de la fanfiction.

Car oui, en fanfiction, on n’écrit pas ce qui va se vendre, mais ce qui plaît (à soi, aux lectrices) et on casse des tabous.
EL James s’est juste permis de prouver à un éditeur que le public pouvait être enthousiaste pour lire des histoires qui ne suivent pas le même moule calibré qu’on croit la panacée dans l’édition.

Et mercredi ! Ça n’a rien à voir avec les proches et l’entourage social, ce que je dis… :pleading_face:

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L’entourage social un peu ? Peut-être ?
Au sens large.

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Pas de problème, j’ai mis le lien au cas où ça intéresserait du monde, mais j’avais prévenu que c’était massif (dur de se concentrer pour une telle lecture sur un écran, c’est vrai) et je comprends que l’on ne puisse pas tous avoir le même niveau en langues étrangères. :wink:

Sinon, ce qui se passe c’est que les médias ont encensé E.L. James et créé une sorte de storytelling tout beau tout gentil autour de son succès, de sa personne et de son « œuvre » (désolée mais je me dois de mettre ce mot entre guillemets tellement je trouve ses bouquins ineffablement indigents et le message qu’elle y porte à vomir ; à savoir la légitimation de l’abus moral et sexuel par Grey de la jeune Anastasia sous prétexte de BDSM – qui a tout à voir avec le respect du consentement et des limites – alors qu’il s’agit plutôt de l’usage par un sale type de son pouvoir mégalomane sur une jeune femme qu’il a harcelée et ainsi fait céder pour faire d’elle sa marionnette), mais ceux qui l’ont connue et côtoyée à l’époque dans le milieu de la fanfic ont aujourd’hui encore un tout autre son de cloche sur cette dame, et ce qui est rapporté dans l’article Reddit, c’est justement l’envers du décor, ses manigances pour réussir au détriment des autres autrices dans le fandom Twilight à l’époque, entre autres choses.

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Je vais m’écarter du sujet du topic - désolée, pour me faire l’avocate du diable.

Je n’ai pas lu Cinquante nuances de Grey, j’ai juste vu le premier film que je résumerais en « Cendrillon pratique le SM ». Mais de ce que tu en dis, je trouve que le problème n’est pas tant dans l’écriture de E.L. James et dans la morale qu’elle a choisi (est-ce réellement une « morale » d’ailleurs ? faut-il toujours mettre une morale dans les romans ?), que dans le fait que les gens la lisent et aiment ce qu’elle fait.
Personnellement la bien-pensance dans la fiction, à des années lumière de la réalité humaine, m’agace profondément. Je comprends le besoin de feel-good (dixit la dame qui joue encore à Pokémon à trente-cinq ans), mais j’aime avoir des personnages mégalo, manipulateurs, sournois, et à l’inverse des pauvres ingénus qui se font avoir. C’est la complexité de la vie, c’est aussi un bon moyen de comprendre son environnement et de s’en préserver ou alors de l’accepter avec fatalisme.
Inversement, lire un livre pervers, juste pour zieuter les passages graveleux en n’analysant pas le reste… C’est effectivement affligeant. Mais ça le serait tout autant si Grey était un Darcy moderne, généreux, timide et honnête.

Je me désespère du manque de recul d’une partie du lectorat, qui, faute de changer le monde (parce que des milliardaires mégalo qui font n’importe quoi il y en aura toujours), impose à la littérature d’être lisse, idéalisée et sans saveur, quand l’autre partie attend juste des scènes de violences et de sexe et, et quoi ? Bah rien.

En lisant ton commentaire sur les bouquins d’E.L. James, je me suis dit : son « œuvre » doit être l’extrême opposé - sur la même ligne de platitude - de Heartstopper, qui pour le coup est totalement indigent aussi, mais « du côté du bien ». C’est romantique avec des bisous toutes les deux pages, la morale est martelée, les gentils sont vraiment gentils (et trop gentils) et ils gagnent à la fin. Est-ce que ça vaut mieux que Cinquante Nuance de Grey parce que c’est plus moral ?
Sur le plan littéraire, je ne suis pas convaincue. Sur le plan éthique, oui clairement. En littérature jeunesse, sa velléité est de « changer les mentalités », mais encore une fois, l’effet vicieux est de donner aux gens l’illusion d’un monde qui change, alors qu’il reste cruellement le même. Surtout que derrière ces succès commerciaux, il me semble que les lecteurs/lectrices restent quand même massivement concentrés dans certaines catégories sociétales. Il n’y a pas tant de perméabilité que ça des idées. On est loin des Marvel ou de Disney qui sont plus universels (et tout aussi insipides et creux d’ailleurs).

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Un message a été fusionné à un sujet existant : La fanfiction, votre entourage social et vous

@OldGirlNoraArlani celle là doit rester dans l’autre topic me semble-t-il. Naruto est assez éloigné de 50 nuances de Grey. :stuck_out_tongue:
Ou alors c’est le contenu mystérieux des romans de Jiraya. :wink:

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Ce que je trouve fascinant, c’est que 50 Nuances est un fandom maintenant.
Un peu moins de 4000 fics sur FFnet depuis 2012.
Sur AO3, 200 environ.
Les autres plateformes, je ne sais pas.

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Je dis peut-être une bêtise mais After n’est pas justement une fanfiction de 50 Nuances de Grey ?
Cette mise en abime de fou ! :scream:

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J’ai lu le premier tome, pour ma part.

Pour moi il n’y a aucune morale dans son roman (bien au contraire c’est je trouve un roman purement amoral) ni aucun réel propos (les persos ne sont pas travaillés du tout, donc ça n’aide pas), en plus d’être je trouve extrêmement mal écrit, à tel point que je dis souvent que ce n’est même pas écrit du tout.

Des gens la lisent et aiment ce qu’elle fait ? Je m’en fiche, ce n’est pas à moi d’en juger, ils font ce qu’ils veulent et heureusement qu’il y en a pour aimer ses livres et d’autres pour ne pas aimer. Moi ça ne change rien à ma vie donc peu me chaut, de même que mes critiques, je l’espère, ne changent rien à la leur.

Ça tombe bien moi aussi.

Tu extrapoles et manichéise mon propos mais soit. Et puis pour ma part, je doute que l’on puisse vraiment comprendre la complexité de la vie, des relations humaines et de l’esprit humain avec des intrigues aussi convenues et tout en blanc ou en noir.

E.L. James pour moi est un mauvais écrivain dont le succès m’apparaît incompréhensible. Et bien-pensance ou non (d’ailleurs la « bien-pensance » c’est un épouvantail argumentatif un peu facile), le problème c’est que son succès a fait que beaucoup ont idéalisé le personnage de Grey et l’ont vu comme un idéal masculin alors que c’est un stalker qui réussit à choper Anastasia à l’usure. Toute la presse a chanté ses louanges. Certes. D’un point de vue littéraire, ok ça passe. D’un point de vue éthique, non, absolument pas, surtout pas à notre époque. C’est de l’imposture et c’est hypocrite, point.

En littérature j’aime souvent des persos qui sont de très sales types, à savoir des tueurs. Pour autant, jamais je le les érigerais en modèles de vie, et leurs auteurs non plus. Sauf que Christian Grey, lui, a été mis sur un piédestal, par les fans, par James elle-même, par la presse qui en a rajouté une couche. Et tout le monde a suivi. On peut aimer le perso de Christian Grey d’un pont de vue littéraire. Mais je doute que beaucoup aient pris le recul nécessaire pour comprendre que ça reste quand même un personnage détestable (au moins dans le tome 1, je ne connais pas la suite) qui exerce un ascendant sur une jeune femme intelligente mais candide. Quand on se targue à travers ce bouquin de vouloir rendre leur liberté sexuelle aux femmes ça me fait doucement rire.

Non bien sûr que non.

Euh, je ne sais pas si c’est parce qu’il est tard et que je suis sous antalgiques qui shootent mais je n’ai pas compris ton dernier paragraphe.

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Je m’interromps à mi lecture de ta réponse pour préciser un truc important : ce n’était pas une agression de ma part, encore moins une attaque personnelle sur ton opinion, c’était une réflexion globale, d’où ma précision initiale : « je me fais l’avocat du diable ».

Et je termine ma lecture.

Bah tu vois, précisément, moi c’est un truc que je ne comprends pas.
Autant, je veux bien que tous les goûts soient dans la nature etc. mais tu soulignes au vitriole :

Du coup pourquoi les gens les lisent ?
C’est une vraie question.
En dehors des passages sexuels (on sait tous que le sexe fait vendre), je suppose que ce n’est pas le seul livre contenant des trucs salaces. C’est quoi l’intérêt de lire un truc mal écrit aux personnages creux si en plus il n’y a pas de morale ? Ça fait beaucoup de points négatifs. D’habitude, même dans la littérature de gare, il y a des points positifs, on en trouve toujours.

Et pourquoi ça ne te dérange pas qu’ils lisent et aiment alors que ce que tu pointes est très grave :

Sauf que Christian Grey, lui, a été mis sur un piédestal, par les fans, par James elle-même, par la presse qui en a rajouté une couche. Et tout le monde a suivi. On peut aimer le perso de Christian Grey d’un pont de vue littéraire. Mais je doute que beaucoup aient pris le recul nécessaire pour comprendre que ça reste quand même un personnage détestable (au moins dans le tome 1, je ne connais pas la suite) qui exerce un ascendant sur une jeune femme intelligente mais candide. Quand on se targue à travers ce bouquin de vouloir rendre leur liberté sexuelle aux femmes ça me fait doucement rire.*

Certes, tu signales que l’auteure le place sur un piédestal (ma comparaison avec Darcy n’était pas anodine), mais tu signales surtout que les gens adhèrent aveuglément, sans doute par mouvement de masse. De mon point de vue, le problème n’est donc pas E.L James, mais la plèbe (oui, j’utilise ce mot avec un certain mépris).

Il est trop tard pour que je cogite sur l’amoralité dans la littérature, mais l’amoralité est assez intéressante à traiter si l’auteur n’adhère pas personnellement (ou pas plus que ça) au contenu de son livre - j’exclue donc ceux qui font l’apologie de… en en étant parfaitement conscient. Vu que tu soulignes que E.L. James est un mauvais écrivain, je doute qu’elle fasse consciemment l’apologie de quoi que ce soit (mais vu que je ne mange pas avec elle tous les dimanches, je ne peux pas juger). Alors encore une fois, je remet le spot sur les lecteurs et leurs choix pourris…

J’en profite quand même pour donner ma définition de « bien-pensance » qui ne fait pas consensus : pour moi la « bien-pensance » c’est quand quelqu’un t’impose une morale au lieu de te pousser à t’interroger pour trouver ta propre morale et comprendre pourquoi tel truc est mal ou tel truc est bien. Peu importe qui le fait, que ce soit les méchants intégristes, les gentils militants, les politiciens très (ou pas) honnêtes, etc.

Je basais ma première intervention sur l’impression que souvent on remplace la morale par la bien-pensance, parce que c’est plus facile de s’intégrer socialement quand on adhère à l’idée dominante et surtout parce qu’on part du principe que les gens sont « trop bêtes pour comprendre » (c’est un débat que j’ai eu avec des collègues dans un tout autre registre qui est celui de la médiation culturelle et scientifique. J’ai tendance à penser que c’est la même chose en littérature.)

Donc mon dernier paragraphe que tu avais du mal à comprendre mettait bout à bout beaucoup trop de sujets différents pour traiter de ce dilemme :

  • doit-on mettre de la morale partout parce que les gens sont des cons et qu’ils sont capables d’idolâtrer un salopard ?
  • doit-on accepter des ouvrages amoraux parce qu’ils reflètent la réalité et qu’une partie du monde continue de réfléchir ? (La preuve la plus simple : tu es là à expliquer très clairement et en argumentant pourquoi son bouquin est mauvais sur bien des aspects.)

Encore une fois il est trop tard pour être clair, mais ça rejoint les débats sur la liberté d’expression, la censure et sur le différencier l’homme (ou la femme) de son œuvre.
Par exemple, dans le cas de l’immoralité dans l’œuvre d’E.L James, mettre en vis à vis le contenu de son livre avec sa mauvaise réputation en tant qu’autrice est un bon sujet de débat, puisque finalement les deux se rejoignent (une personne amorale qui écrit des trucs amoraux ?).
Moi je suis plutôt partisane de séparer l’œuvre de son auteur en général (parce que des gens bien peuvent écrire des trucs mauvais et des gens mauvais des trucs géniaux), mais il y a des cas qui sont problématiques je l’admet.

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Désolée de ma réponse énervée, je le suis cette nuit mais en réalité pour des raisons qui n’ont rien à voir avec notre discussion parce que je sais qu’on ne se prend jamais la tête pour quoi que ce soit sur le forum. Je savais que j’aurais dû reporter ma réponse et que je t’aurais alors répondu normalement comme je le fais d’habitude mais je me suis quand même laissée tenter pour me distraire et tromper un peu le mal que j’ai ce soir (je vais sans doute devoir foncer aux urgences) et du coup je suis partie en vrille quant au ton que j’ai employé.

Du coup ne le prends pas personnellement j’étais pas dans mon assiette et j’en ai conscience et comme l’impulsivité est mon gros défaut j’ai fait pschitt. J’ai essayé de lire ta réponse du mieux possible, je la relirai attentivement plus tard et te répondrai, tu as soulevé des points intéressants et qui vont même me donner du fil à retordre :grin: .

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De mon côté je dois avoir un problème de syntaxe ou je ne sais quoi parce que ça m’arrive souvent d’énerver les gens sur internet :sweat_smile:
L’absence d’intonation et de langage corporel est assez difficile à compenser.

Et je ne suis de toutes façons pas claire la nuit (quand je me relis le matin je me dis : mais qu’est ce que je raconte ça n’a pas de sens ?) mais je ne peux pas m’empêcher de poster à une heure du matin.

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Oui eh bien, à nous deux on va dire qu’on fait la paire :rofl: .

Moi non plus de toute façon j’étais vraiment pas fraîche cette nuit (habituellement à 1h du mat je pète encore la forme vu que je suis du soir). Pas d’urgences finalement mais rdv médical jeudi (on dirait un pneumothorax mon truc), je reste assez anxieuse, du coup je pense pas que je sois en mesure de te répondre des trucs cohérents pour le moment, je vais passer la journée à dormir, je repasserai plus tard sur le topic. :grin:

(Hahaha pas mal la clownerie que tu as postée !)

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Tracy,
pour ta question sur After : non. :grinning:
Si je devais la qualifier en jargon, ce serait un probable self-insert sur un RPF Harry Styles / One Direction.
En clair pour les newbies : une fanfiction où l’auteure – très très très inspirée par la musique et la plastique de son chanteur préféré – imagine l’aventure érotique passionnée d’une jeune fille avec lui. Et on dirait qu’il serait un très vilain Bad boy.

NB, toujours pour les nouveaux dans la fanfiction : Ici, on n’autorise pas les fanfictions sur les groupes, chanteurs, acteurs, youtubeurs ou personnages politiques (site sous législation française).

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Maintenant que j’ai tout lu, je mets un peu d’eau au moulin lol. Bon, déjà, à l’époque où c’est sorti, j’ai lu les trois fifity shades (mais j’amais les tomes de son pdv à lui). Quel était l’interet de ces romans ? Lire éhontément du porno. Niveau psychologie des personnages, on sent dans les tomes 2 et 3 que l’autrice a voulu justifier son fantasme actif du mec abusif et dominateur en lui créant un passé traumatique qui expliquerait qu’il est un obsessionnel du contrôle et tente (vainement) de se préserver des sentiments en objectivant ses conquêtes (j’en connais d’autres qui choisissent des relations basées sur un contrat BDSM pour des raisons similaires, ou l’art de gérer ses pulsions sexuelles et violentes dans un cadre consenti, en principe). Bon, je dis ça de mémoire. Mine de rien, ça fait pas loin de 20 ans que c’est sorti, ça .

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Alors qu’avoir de l’argent me semble un très bon justificatif pour se comporter en dominateur abusif. :grin:
Ça me rappelle l’épisode 1 de la saison 14 de South Park : « Guérison sexuelle ». Il est tout à fait représentatif du problème Grey (ou DSK), dans la vraie vie et pas dans les fictions.

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Allez, je me lance aussi ^^

Parenthèse en passant, je ne pensais pas que ma question déclencherait une telle discussion. Après, je suis toujours perplexe en ce qui concerne les fanfics avec des personnages Out Of Charaters dans des Univers alternatifs ;… Je vois la fiction mais où est le « fan » de « fandom » ??? Mais peut-être est-ce parce que, en tant qu’auteur, je n’ai pas (encore ?) eu l’envie d’écrire ce genre d’histoires.

Pour en revenir au sujet, (on va pas scinder encore en un troisième topic, quand même ^^)Je rejoins assez @ensorceleurisee dans le sens où le roman 50 nuances est à prendre comme un fantasme.
Pas la peine d’y chercher un fond avec de la psychologie, une morale, une histoire, ou un message. Ca reste du porno. Un porno chic, bien habillé, ponctué de romance parce que le public visé est un lectorat féminin adulte …(parce que les filles on est aussi comme ça, le porno, oui mais avec des « je t’aime », c’est mieux^^)

Je n’ai pas lu les livres, ce que j’ai entraperçu des films ne m’a donné envie de rien du tout mais, ça c’est chacun son truc.

Comme vos échange m’ont fait repensé à ce « phénomène » (car il y a eu un vrai phénomène autour des livres), j’y ai repensé et j’ai trouvé un truc chouette. Attention, expérience vécue de mamie Angel : J’étais encore secrétaire médicale et trois de mes collègues étaient à fond sur « 50 Nuances ». Tous les matins, c’était :
tu en es à quel chapitre ?
Ohhh, j’en ai pas dormi de la nuiiiit !
Mais, comme c’était trooooop bien!

Bref, voyez l’idée je suppose. Et puis, un jour, celle qui était jeune maman, arrive les joues toutes rouges :
« Hey, les filles … j’ai fait comme vous avez dit … J’ai laissé le bouquin avec le marque page sur la table de la cuisine. Avec un petit mot : LIS. Et vous savez quoi ??? IL a luuuu !!! »
« Et, et, et ??? »
« Et c’était trooooop biiiiiien !!! »

Donc je me dis que ça peut permettre aux femmes d’assumer tout simplement qu’elles peuvent avoir des envies et les exprimer clairement … Tant mieux. Personnellement, je pense que ça ne va pas chercher plus loin, ni justificatif de quoique ce soit, ni amorale, ni … C’est juste un truc pour que les nanas puissent s’éclater un bon coup. Sans avoir à se cacher ou à rougir de honte d’avoir une sexualité active.

Donc, 50 Nuances est un succès littéraire ? Oui, parce que ça a été très vendu. Mais un best-seller est-il forcément qualitatif ? Pas sûre …
Deviendra-t-il un classique de la culture et de la littérature ? Peut-être pour certains … Pour moi, « 50 Nuances de Grey » a en quelque sorte « banalisé » le porno féminin. (Preuve que le combat d’Anaïs NIN est encore d’actualité).

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