Écrire, oui. Mais partager?

Oui ça a presque longtemps était ça j’avoue, mais avec des fic’ perso que je ne terminai jamais :stuck_out_tongue: je ne ressusciterai pas la Scully que j’ai tué, ne saurait jamais si « ma » colonie a survécu aux Xénomorph (sans parler de mes vieilles histoires « originales »)… Avec ce que je commence a publier ici je n’ai pas beaucoup de retour, et au final ce n’est pas si grave, je reste à mon postulat de départ mais j’ai un forum pour échanger avec des gens qui se pose les mêmes questions sur la création d’une histoire ou la façon dont on digère un univers de fiction :yum: Et c’est déjà constructif je trouve :wink:

7 « J'aime »

Alors, ce sujet tombe bien parce que je me suis posé la question il n’y a pas longtemps. :laughing:

En réalité, j’ai commencé à écrire des fanfictions récemment dans l’objectif de m’entraîner à écrire de façon régulière, et peut-être apprendre deux ou trois trucs chez d’autres auteurs.

A dire vrai, j’ai commencé à écrire un roman en 2017. Le problème, c’est que mes séances d’écritures n’étaient pas du tout régulières. Finalement, au bout de deux ans, tout de même, j’avais presque fini le roman. Mais il n’était pas du tout à la hauteur de mes espérances. Et puis, surtout, mon style avait un peu changé durant tout ce temps (je ne suis toujours pas Stephen King, mais je me suis un peu amélioré :joy:).

En plus de ça, j’ai commencé à y trouver pleins d’incohérences, des personnages que j’aimais mais pas assez développés et une écriture approximative.

Bref, du coup je l’ai laissé de côté pour plus tard, et mon but en venant ici était justement d’écrire des fanfictions, ancrées dans un univers déjà établi, afin de voir si je pouvais reprendre ses codes et faire quelques chose d’original pour finalement m’améliorer. Et je pense avoir à peu près réussi mon pari. Pourtant, malgré les commentaires positifs sur mes fanfictions Bioshock (merci @BakApple !! :wink:), j’ai l’impression d’avoir encore beaucoup de travail devant moi.

Pour revenir à ta question, j’avais surtout l’intention d’écrire pour moi-même, en créant mes personnages et en étoffant mes univers préférés grâce à mon imagination. Mais finalement, j’ai découvert une communauté vraiment top sur le site, des auteurs qui prennent le temps de lire d’autres auteurs, de débattre, etc. Et même si je n’ai pas un nombre de vues exceptionnel sur mes fanfic, ça me va. Ca m’a fait vraiment plaisir de commencer l’aventure sur ce site : le stress lorsque tu postes ta première fic, les gens qui lisent ce que tu as écrit, c’est quand même assez grisant comme sensation !

8 « J'aime »

Pensez-vous que la fanfiction et l’écriture soit liée à l’interaction avec une communauté ? Ou chacun échange et partage autour des écrits d’autrui.

Oui et non. Comme l’ont dit d’autres avant moi, il y a une part de communauté qui influe sur la fanfiction. Il y a des codes, des trucs qui marchent et d’autres qui marchent bien.
Mais même sans s’inscrire dans les codes de la communauté, on peut échanger et partager autour de nos fanfictions.
Exemple tout bête : je lis les fanfics de @maczin03 sur Redakaï alors que je n’ai jamais vu la série, et elle en fait de même pour moi (et pour bien d’autres). C’est avant tout pour découvrir le travail des autres auteurs de notre chère plateforme, et même si je ne connais pas tout sur tout du fandom, je peux prendre un certain plaisir à découvrir leurs histoires… :smiley:

°

Ou pensez vous que les deux puissent être totalement séparés ?
Écrire des fanfictions, oui, mais pour soit, sans partage ou sans attendre de retour. Peut être même, sans désir de faire évoluer son écriture ? Ou au contraire, en cherchant à faire évoluer son écriture seul ?

Certains d’entre nous ont commencé par là ; on écrivait des trucs pour nous, sans forcément savoir que c’était de la fanfiction, avant de rencontrer ce terme pour la première fois.
Certains écrivent juste pour se vider la tête, pour se libérer d’une idée un peu trop prenante (rah, j’ai pas aimé le final de ma série préférée, j’aurais trop aimé que ça se passe comme ça), et n’attendent rien d’autrui. Des fois, on garde ça dans un coin du disque dur, d’autres, on partage.

°

D’où la seconde question, pourquoi partagez-vous vos écrits ?

Je me suis jamais vraiment posé la question.
J’écris pour me sortir certains trucs de la tête, pour m’amuser, me détendre, explorer des univers, certes, mais pourquoi je publie tout ça ?
Je crois que, à l’origine, je voulais juste voir si ça plairait, si des gens seraient intéressés par mes histoires. C’était pas ouf en qualité, mal écrit et très maladroit, mais ça a plu, il faut croire.
Aujourd’hui, je publie parce que j’ai une sorte de besoin de reconnaissance, je dirais. J’ai envie qu’en voyant mon nom ou mon pseudo, les gens se disent « oh, c’est elle qui a écrit [titre de fanfiction] ! » avec une sorte d’étincelle dans le regard. Bon, en vrai, ça s’est beaucoup calmé avec le temps ! :stuck_out_tongue:
Je pense que je partage pour être lue, et avoir ce sentiment de reconnaissance, tout en ayant envie que des gens aiment ce que j’ai écrit. Que mes histoires marquent, et qu’on se souvienne d’elles. Une sorte d’envie de marquer le monde à ma façon, même si c’est totalement démesuré et futile. :stuck_out_tongue:

Au final, maintenant j’écris surtout pour m’occuper, me divertir, m’amuser. Je ne ressens pas la même satisfaction en mettant le point final à mon chapitre ou à mon one-shot que celle que j’éprouve quand je termine mon petit tour quotidien sur Animal Crossing, ou que je réussis ce scénario du Maître de l’Olympe.
Quand je mets un chapitre ou un one-shot en ligne, j’attends toujours fébrilement les commentaires venir. Quand je lance la page du site, je pars presque systématiquement jeter un œil aux commentaires, et essayer de voir si certains sont pour moi. Et parfois, quand je vois que les 15 notifications que j’ai ne concernent que des mises à jour des fanfictions que je suis, j’ai un petit pincement au cœur, mais je me dis que ça sera la prochaine fois ! :stuck_out_tongue:

°

Certains parmi vous ont déjà partagé leurs écrits avec leur famille. Quelques courageux ont montré leurs textes aux parents, aux frères et soeurs, au petit-copain ou à la petite-copine (voire carrément époux ou épouse pour d’autres), et je les trouve tellement courageux bon sang !
Je n’arriverais jamais à admettre face à ma mère que j’écris activement. J’ai bien dû finir par la mettre au courant pour le concours d’écriture, mais si je lui disais que je publiais activement des histoires sur un site, elle voudrait à coup sûr y jeter un œil, et je n’ai juste pas envie de connaître son avis sur mon travail. (désolée maman, mais honnêtement j’ai peur de ce que tu penserais de PE… :flushed:)
Je pense que mon père s’en ficherait totalement, et même si mon petit frère sait que j’écris, ça a pas l’air de l’intéresser plus que ça (au contraire, il se moque même de moi et de mon… ahem, obsession pour un certain personnage dans un certain fandom). Quant à ma grande-soeur… je pense qu’elle n’en a absolument rien à faire elle aussi. xD
En fait, ma plus grande crainte, c’est d’abord le jugement de la « fanfiction » ; on sait combien ce monde est mal perçu, décrié, et j’aurais peur qu’on me dise « t’écris des fanfictions ? la honte » (ou qu’on le pense), avant que les gens ne se fassent un avis concret sur ma production en tant que telle.

Je sais que, d’un autre côté, mon copain est assez content pour moi de savoir que j’écris et que ça me plaît ; il m’encourage, m’aide à me motiver, ce qui est une sacrée chance, mais même s’il me dit qu’il est intéressé par mes histoires, il n’aura finalement qu’abandonné celles qu’il aura tenté de lire… (je le prends plutôt mal, j’admets :stuck_out_tongue:)
Après, j’ai aussi mes amis proches qui m’encouragent là-dedans ; j’en ai même un qui a récemment commencé à lire une de mes plus longues fanfictions, ce qui est un honneur sachant que le fandom ne l’intéressait absolument pas à la base. Je leur partage mes avancées, quand ça semble les intéresser, mais je reçois surtout de leur part des messages d’encouragement.

En « conclusion », le partage de mon travail se fait assez spécifiquement.

  • Si c’est avec des proches, ça sera que quand je serai sûre qu’il n’y aura pas de jugement de leur part. (je sais très bien ce que pense mon copain du fandom de Miraculous, et je sais très bien combien il me juge même si ma fanfic se veut plus « mature »)

  • Si c’est avec des inconnus, ça sera quasi-systématiquement sous mon nom de plume. Mis à part une possible mention de mon prénom, jamais vous ne me verrez clamer haut et fort sous mon identité de civil « eh, regardez, j’écris des fanfictions ! :stuck_out_tongue: » ; la seule exception à cela, c’est sur des groupes restreins de fans, sur Facebook. Et encore, je ne l’ai fait qu’à deux ou trois occasions, en espérant trouver des lecteurs, et ça n’a servi à rien… :sweat_smile:

En vrai, je comprends tellement celles et ceux qui n’ont juste pas envie de partager. La peur des retours, des critiques, des jugements, de l’échec, ou juste l’envie de garder ça pour soi, comme un jardin secret.
C’est l’avantage des sites et réseaux sociaux ; on choisit un pseudo, un nom de plume et hop, il n’y a plus la barrière de la gêne/honte d’écrire. On ne sera jugé(e) que sur notre travail, aussi bon ou mauvais soit-il.

°

Je pense que c’est difficile de considérer qu’on a « parfait » notre écriture.
Je pars du principe qu’on est perfectible dans tout ; on a toujours du travail à accomplir d’une manière ou d’une autre. Que ce soit notre maîtrise de la langue, de l’écriture, d’un instrument, n’importe quoi, jamais on atteint la perfection.
Tout simplement parce que notre point de vue change et évolue avec le temps.
Avec l’expérience, l’entraînement, quand on revient sur des trucs qu’on a écrit X temps auparavant (un mois, un an, ou bien plus encore), on se dit « ah, tiens, c’est mal dit » ou encore « j’aurais dû formuler ça autrement ». Ce qu’on trouve parfait aujourd’hui ne le sera peut-être plus à nos yeux dans quelques temps.
Il faut juste garder le courage d’écrire, et de se perfectionner toujours un peu plus ! Mot après mot, on atteint les petits buts et objectifs qu’on se fixe ! :blush:

7 « J'aime »

Cela fait plusieurs jours que je lis et relis les contributions à ce fil de discussion, plusieurs jours que je retourne une potentielle réponse dans ma tête… et plusieurs jours que je repousse, car cela ne me semble pas évident du tout.

La fanfiction, oui, dans la mesure où on écrit autour d’un fandom qu’il faut plus ou moins connaître pour apprécier les histoires en rapport avec lui (je dis « plus ou moins », car il m’arrive de lire des fics dans des univers que je ne connais pas, juste parce que j’apprécie les auteurs et leur style). L’écriture… pas nécessairement. Un auteur (publié) écrit pour un public, mais pas nécessairement pour une communauté : il n’y a que rarement des interactions entre un écrivain et ses lecteurs.

Dans le cas de fictions originales (ou de poèmes / pièces de théâtre / essais…), absolument. Je ne connais et n’ai discuté avec aucun de mes auteur(e)s préférés (je parle de ceux qui sont vivants, parce que bien sûr, dialoguer avec Dumas, Tolkien ou Conan Doyle, c’est pas évident :roll_eyes:). Et d’ailleurs, je n’aurais pas vraiment envie de le faire. J’ai l’impression que cela ne m’apporterait rien : les livres que ces auteur(e)s ont écrits se suffisent en eux-mêmes. Ou en tout cas me suffisent. Je suis de ceux qui distinguent très nettement l’œuvre de l’auteur(e) et je n’éprouve donc pas le besoin de connaître quoi que ce soit sur l’écrivain. Donc, oui, pour moi, l’écriture est détachée du concept de communauté.

La lecture, c’est autre chose, car j’ai fait partie de forums de discussion sur une œuvre / un auteur en particulier, mais en l’absence des auteurs (pour les raisons évoquées plus haut : ils sont morts). La communauté se regroupe autour des écrits d’Untel, mais il s’agit d’une communauté de lecteurs / fans.

Et enfin, la fanfic.

Ma réponse à cette question est très ambivalente et ne me satisfait pas (dissonance cognitive !!!). J’ai besoin d’écrire. Ecrire a toujours eu, pour moi, une fonction cathartique, qu’il s’agisse de fanfics ou de récits originaux. J’en ai donc besoin pour moi, intrinsèquement, presque viscéralement. Je vais beaucoup mieux depuis que j’ai recommencé à écrire après une très longue interruption d’une dizaine d’années. Selon toute logique, je ne devrais pas me soucier d’un potentiel lectorat puisque j’écris pour moi. Mais la vérité est plus complexe que ça : lorsque je n’ai pas de lecteurs, j’écris moins, voire pas du tout. Qu’il s’agisse de récits originaux ou de fanfics.

C’est pour moi un paradoxe que je n’arrive pas à résoudre et qui m’ennuie, car je n’aime pas l’idée de dépendre de la validation d’autrui. Il faut que j’arrête de me voiler la face, c’est pourtant ce que je recherche dans l’écriture. Pas uniquement, puisque écrire me fait du bien à un autre niveau (j’aime ça, tout simplement, cela me procure beaucoup de plaisir, et me permet d’extérioriser des idées et des sentiments qui risqueraient probablement de me ronger de l’intérieur si je ne les « sortais » pas). Cependant, je me rends compte que lorsque je n’ai pas de lecteurs, j’écris moins. Et même parfois pas du tout. Je déteste me dire que je suis dépendante de ces lecteurs, et que de leurs réactions dépend ma capacité à continuer ou non une fiction, mais dire que je n’écris que pour moi serait me voiler la face.

Un exemple révélateur : j’ai commencé il y a un peu moins de trois ans à écrire un roman original. Chaque mois, j’envoyais à une très proche amie quelques pages et elle me donnait ses impressions de lecture. Grâce à elle, j’ai écrit 110 000 mots en deux ans et demie. Mon premier jet est achevé, et je sais que sans elle, je n’aurais pas pu avancer autant. A présent qu’est venu le temps de la relecture et que je n’ai plus ses encouragements, je traîne, je n’avance pas, je n’y arrive plus, parce qu’elle n’est plus là pour me pousser à continuer…

Je désire faire évoluer mon écriture. La fanfic est pour moi un formidable laboratoire qui me permet de tester tout un tas de procédés narratifs. Je suis attentive à la forme et au fond, à des degrés divers selon ce que j’écris :

  • une fic longue : je creuse généralement plus l’intrigue et tout particulièrement les relations entre les personnages et leur psychologie (ce que je préfère), bien souvent au détriment du style (parce que c’est trop long… :roll_eyes:)
  • une fic courte : je me concentre souvent sur la forme afin de tester certains procédés qui m’attirent ; c’est pour cette raison que j’adore les défis publiés ici, qui permettent aux participants de réfléchir vraiment à leur style et à leur façon d’écrire (le niveau 2 étant souvent de nature stylistique, et le niveau 1 amenant lui aussi des questions sur la forme, par exemple sur le genre)

… Mais il est cependant très rare que les interactions avec des lecteurs m’aident à améliorer mon style. Les commentaires me boostent, me font plaisir, m’encouragent et me poussent à écrire la suite, mais ne remettent que très rarement en cause ma façon d’écrire et ne me font donc pas changer. Il y a des exceptions, bien sûr, mais en général, les commentaires abordent rarement la forme. On a tendance à dire « j’aime l’histoire, j’aime les personnages »… ou à faire des remarques sur des erreurs de grammaire ou de syntaxe si c’est choquant. Le style ? C’est très difficile à analyser, et il est difficile d’en parler. Donc « faire évoluer son écriture » est pour moi un défi personnel, indépendant de la communauté pour laquelle j’écris.

Je ne sais pas si je suis claire… :thinking:

C’est la raison pour laquelle je m’interrogeais, dans un autre fil de discussion, sur la notion de « communauté ». Si une communauté est regroupée autour d’un fandom, elle va avoir tendance à parler de ce fandom, de ses personnages, de l’intrigue, de l’univers… mais pas du style. Si une communauté est regroupée autour des écrits d’un fanfiqueur, ça va le / la motiver, le / la pousser à écrire si il / elle reçoit des commentaires positifs… mais pas nécessairement l’aider à améliorer son style. Si une communauté est regroupée autour de la notion d’écriture, comme c’est le cas ici, on peut parler aussi de style, de procédés narratifs… et c’est une des choses que je trouve vraiment enrichissantes sur ce forum.

Mes écrits sont ici (une sélection de mes textes), sur ff net (tous mes textes y sont) et sur AO3 (en anglais). J’en ai besoin pour avancer, comme je l’ai expliqué plus haut : j’ai besoin de voir que certaines personnes lisent et apprécient ce que j’ai écrit. J’ose espérer qu’elles y prennent un certain plaisir, et que ce que je dis résonne en elles, comme ce que je lis (romans, fanfics…) résonne parfois en moi. Certaines personnes qui me sont très proches (mon copain, ma meilleure amie dont je parlais plus haut) ont également lu certains de mes textes. D’autres sont réservés à Internet car j’ai l’impression d’y révéler beaucoup de moi (du moins, beaucoup pour celles et ceux qui me connaissent « en vrai » et pourraient voir dans certains de mes écrits une transposition de problèmes personnels ou de questions intimes). Je trouve extrêmement rassurant de pouvoir livrer ce que j’ai de plus personnel à des gens « extérieurs » qui ne peuvent pas le rattacher à mon « vrai moi », puisqu’ils ne connaissent pas ma vie, mon passé ni ma personnalité (encore une fois, il y a une ou deux exceptions de personnes que je connais ici et « en vrai », mais ça ne me pose étonnamment plus de problème). Je ne sais pas si ce que je dis fais sens…

Je voulais remercier toutes celles et tous ceux qui ont répondu sur ce fil de discussion, car le fait que vous vous soyez livré(e)s (pour moi, l’écriture est l’activité la plus intime qui soit, et en parler ainsi n’est pas toujours évident), que vous ayez apporté votre point de vue et votre témoignage m’a permis d’y voir plus clair dans mes propres motivations et de partager à mon tour mes impressions sur ce sujet. (Chose qui était difficile auparavant.) Un grand merci donc.

… Et désolée pour la longueur du message. :roll_eyes:

9 « J'aime »

Ah ! Je me sens d’un coup moins seule sur le sujet.
Du moins, la seule fois où j’ai eu une analyse complète, c’est quand mon meilleur ami est venu lire mes premiers chapitres de mon projet il y a quelques semaines. On a pu échanger directement à l’oral, où il a sû clairement m’expliquer les choses et rester pédagogue (et ça m’a fait un bien fou)
Peut-être que c’est tout simplement plus facile d’en parler à l’oral et non à l’écrit ?
Même si on est pas mal aiguillé sur le forum, ça manque peut être un peu de conseil personnalisé… Je ne sais pas comment formuler ma pensée pour le coup… Enfin ça demande également du temps ces choses là ^^

Après, le conseil incontournable à appliquer (qu’on ne cesse de me répéter) est de lire des livres, différents genres et auteurs pour améliorer son style. Certes, on va forcément être influencé mais c’est une des bases de l’écriture. Tout comme le dessin ceci dit ^^

Et en autre, personnellement, je me sens rarement capable de laisser un commentaire, car j’ai rarement (voir pas du tout) l’impression d’avoir quelque chose de pertinent à dire :sweat_smile:

7 « J'aime »

Moi aussi, merci !!!

Ou peut-être que c’est difficile d’en parler tout court. Analyser le style de quelqu’un n’est pas si évident. Le « juger » est encore plus dur. Cela dit, j’ai fait avec @OzeanBzh plusieurs sessions de correction de sa fic sur Death Note à l’oral (on s’était échangé nos numéros de téléphone) que j’ai vraiment adorées ! J’ai trouvé beaucoup plus facile d’expliquer certaines choses car on peut davantage développer et être spontané, se reprendre, réexpliquer : ce n’est pas figé.

En effet, la question du style est abordée dans certains sujet de « Débats et idées » (et je les trouve généralement passionnants), mais il est difficile de faire le lien entre ce qu’on lit sur le forum et ce qu’on écrit dans nos histoires. J’ai choisi un point de vue à la 3ème personne, mais quel est le degré de focalisation qui convient ? J’aimerais changer de point de vue en cours de chapitre, comment le faire ? Ai-je bien dosé la description, la narration, les dialogues ? Mes phrases sont-elles trop longues, ou trop courtes, ma syntaxe est-elle assez variée ? Mes transitions ne sont-elles pas trop brutales ? Le vocabulaire choisi est-il adapté ? Quelle figure de style (ou tout autre procédé littéraire) me permettrait-elle de rendre mon texte plus vivant, plus intéressant, de mettre telle idée ou tel événement en valeur ? Ai-je assez « montré », pas trop « raconté » ? :thinking: Etc, etc, etc. Autant d’interrogations auxquelles les commentaires ne répondent pas (ce qui est normal : ce n’est pas la fonction d’un commentaire de « décortiquer » le texte !).

Plusieurs fils de discussion renvoient à des blogs d’écriture que je suis depuis qu’on me les a conseillés ici et qui, pour beaucoup, sont très intéressants. Mais même si on essaye de mettre en pratique ce qu’on a lu, on se heurte toujours (euh, je parle pour moi en fait) aux mêmes questions : est-ce que j’ai réussi ? Est-ce que l’effet que j’ai voulu créer fonctionne ? Est-ce que j’ai bien appliqué ce que j’ai lu ? :thinking:

Je pense que le style n’est pas la priorité de tous. L’intrigue, les personnages, l’extension de l’univers sont autant de points de cristallisation qui semblent bien souvent plus importants quand on écrit, moi la première (surtout dans les fics longues). Mais, à mon sens, il est important. Cependant, je trouve qu’il est plus difficile à analyser que le reste. Quand on lit une fanfic, on voit tout de suite si l’intrigue est cohérente ou non, si les personnages nous plaisent, si c’est respectueux (ou non) du canon, si c’est « bien écrit » (au sens : syntaxe correcte, pas trop d’erreurs de grammaire / conjugaison, pas trop de coquilles). Mais l’auteur(e) a-t-il/elle un style qui lui est propre ? Ca devient plus compliqué à définir. Et comment l’améliorer ? Les reviews proposées sur le site abordent la question du style, mais pas dans le détail car ce n’est pas leur seul but (il y a trop d’autres choses à analyser).

Alors, que faire ? Il y a bien sûr l’éternel conseil : lisez, vous améliorerez votre style, on se nourrit toujours de toute façon du travail des autres… et c’est vrai, jusqu’à un certain point. J’adore Dumas, c’est un auteur que j’ai toujours trouvé extraordinaire, ma toute première fanfic (j’ignorais ce mot à ce moment) se situait dans l’univers des Trois mousquetaires. J’y suis par la suite souvent revenue, j’ai essayé d’imiter Dumas dans mon prologue. Ca tombait bien, j’avais passé 2 ans sur cet auteur (ma maîtrise, puis mon master 2, portaient sur ses œuvres), je connaissais à fond son style, je l’avais analysé en long, en large et en travers… et heureusement. « Juste lire » ne m’a pas suffi, il m’a fallu avoir une attitude réflexive 1) sur le style de l’auteur (ce qui impliquait de savoir décortiquer un peu le texte, encore une fois, ça tombait bien, j’ai fait des études littéraires) et 2) sur ma propre écriture, mes tics de langage, etc. Bien évidemment, ce n’est qu’un exemple et je ne peux pas en tirer une généralité, mais je pense qu’il est assez difficile, au moment où on écrit, de reconnaître ce qui vient de nous et ce qui provient d’une influence extérieure, à moins de s’arrêter et d’analyser ET son propre texte ET les textes des autres.

Ma conclusion est donc : lire, c’est bien. (Je ne vois pas comment je pourrais dire le contraire. :roll_eyes:) Ca permet d’éviter des erreurs, d’apprendre des tournures, de se familiariser avec des styles différents (si on lit des livres différents), et donc, partant, d’écrire mieux. Mais analyser un style pour le maîtriser (et choisir ce qu’on en retiendra et ce qu’on rejettera) demande, à mon sens, de l’investissement, du temps et un certain nombre d’outils d’analyse littéraire. Et il reste toujours la question du passage à la pratique : on a beau avoir compris, on n’arrive pas forcément à imiter ! :cry:

Je crois (sans certitude, car je vois bien l’écueil possible de ce genre d’initiative) que j’adorerais créer un sujet « parlons style » sur le forum, un endroit où on pourrait dire « Voici mon paragraphe / chapitre », qu’est-ce que vous en pensez ? J’ai voulu faire ça et ça et ça comme effet, j’ai utilisé tel procédé, est-ce que ça fonctionne ? A votre avis, comment aurais-je pu mieux faire ?". Pour recevoir, comme tu le dis, @leikeiko, des « conseils personnalisés » de la part des autres forumistes intéressés par la question. Je dis un sujet, mais ça peut aussi se faire en messages privés car j’imagine que certain(e)s peuvent être réticent(e)s à exposer ce qu’ils/elles écrivent sur le forum de cette façon (et à recevoir d’éventuelles critiques, même constructives).

PS : Si vous trouvez que je digresse, n’hésitez pas à me virer ! :sweat_smile:

8 « J'aime »

Je crois qu’on reste dans le thème même si on s’éloigne peut-être un peu du sujet ^^

Je trouverais un tel topic très intéressant et très utile, tant pour ceux qui souhaiteraient avoir des retours sur leurs textes que pour les spectateurs qui pourraient voir diverses approches et analyses. Il y a déjà quelque chose d’un peu approchant sur le serveur Discord (le salon Les fragments du récit), mais c’est plus axé sur le partage d’extraits que sur leur analyse.

5 « J'aime »

Ben, bien je reviens là dessus parce que les interventions de Fahli et BakApple m’y poussent un peu… :smiley:

Partager mais avec qui ? Pas les proches ! Non pas parce que je ne voudrais pas, mais parce que ça ne les intéresse pas du tout.
Et il est clair que ça les ennuie quand j’en parle.

Dans le langage corporel (qui est si peu utilisé dans les fics ! :stuck_out_tongue: ) je remarque une nette distanciation, un « recul » physique, plissement de paupières, le regard se barre dans les coins, et ça opine du chef très rapidement, avec un sous texte clair : oui, oui, bon abrège, abrège, ça va, j’en ai assez entendu, merci…
(D’où peut-être la poursuite de publication en ligne sur plateforme dédiée)… :sweat_smile:

Les contraintes ne m’aident pas à écrire. Elles me freinent ou me mettent en cale sèche. Les défis me font cependant écrire un type de texte que je n’aurais certainement pas pensé à faire. Je m’y astreints à ne pas faire moins bien.

Dans le dernier défi, c’était moins bien. Mon commentateur me l’a signalé et… J’étais d’accord. :stuck_out_tongue:
Mais la contrainte : remise à telle date + implicitement « pas écrire plus de 7000 mots » --parce que c’est déjà long – m’ont conduite à bâcler la fin. Parce qu’il faut finir vite plutôt que parce qu’il faut finir bien mais peut être dans 15 jours.

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Mettre en ligne, c’est le niveau zéro (ou 1) du partage. On « offre à lire ».

Je pense que je partage avec une seule personne quand je suis correctrice ou surtout bêta. Car je fais des remarques/retours sur tout. Bon, pas tout, tout :smiley: car ça me prend de deux à quatre heures de corriger, commenter, donner impressions, sentiments, compréhension, réécriture démo…
(Et bien plus de temps si c’est ce sont des chapitres de dix pages ou quinze pages qui me sont expédiés tranquillou…).

Mais pour moi, le vrai partage, il est là. C’est une plongée dans le texte d’un autre alors que d’habitude, je crawle en surface…

Je pense que je partage uniquement quand j’échange et que ça va au-delà du « small talk » (on a parlé des anglicismes parasites, non ?) :smiley:
oui on peut faire du small talk en commentaire ! Évidemment !

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J’ai été sur le fandom Doctor Who aussi, j’ai compris au bout de 3-4 fics que l’idée d’occuper un autre créneau moins encombré, sur un autre duo Docteur/compagnon était une mauvaise idée en termes de vues. L’originalité n’a pas été payante.

J’ai donc écrit longtemps (1 à 2 ans) pour moi uniquement quand j’étais dans ce fandom mais en laissant à dispo pour les générations futures. :slight_smile:

6 « J'aime »

C’est un autre détail dans le partage, ça, tiens.
Peut-être qu’on ne connaît pas le succès qu’on aurait aimé avoir (et parfois/souvent, qu’on mérite) parce qu’on était un peu trop précurseur dans le domaine… :stuck_out_tongue:
Partager, c’est bien, mais il faut être patient. On plante notre petite graine dans le fandom (ou la communauté, le village, comme vous voulez :wink: ) et on la regarde germer, pousser, se développer. En revenant sur la page de notre fanfiction quelques mois/années plus tard, on peut se laisser gagner par la surprise en voyant que, finalement, elle a eu son succès, qui n’était pourtant pas là dans ses premiers jours !

7 « J'aime »

Ça fait un moment que je voulais répondre à ce sujet !

D’abord, je pense que les deux sont effectivement liés sans pour autant que l’un entraîne forcément l’autre. Je veux dire par là que, à mon avis, on peut tout à fait écrire sur un fandom sans forcément échanger avec sa communauté. Cela dit, je trouve ça un peu dommage d’écrire dans son coin sans échanger avec ceux qui connaissent l’univers traité.

Je pense que certaines personnes le font ici pour certains de leurs écrits et chacun est libre de faire ce qu’il veut. Pour ma part, quand j’écris, c’est surtout pour moi, mais je tiens aussi à faire voyager/rêver le plus possible les quelques lecteurs qui auront la bonté (et la patience) de me lire. Comme je dis toujours, je ne m’attends à rien en terme du nombre de lectures, tout ce que je sais, c’est que je ne suis qu’un petit gars qui veut raconter une histoire. Et j’écris aussi pour m’améliorer, soit en écoutant les potentielles critiques d’autres, soit en lisant.

Comme je l’ai dit plus haut, j’écris avant tout pour moi (et pour enfin sortir cette histoire de ma tête que je garde depuis plusieurs années) et pour la communauté du fandom (ou "extérieure). Je sais très bien que ce que j’écris et vais écrire ne va pas plaire à tous et tant pis. Il faut faire avec. C’est pourquoi j’estime qu’il faut avant tout écrire une histoire parce que nous l’aimons. En la publiant, nous trouverons forcément des gens qui partagerons cet avis !

Ce n’est pas du tout mon cas. Je suis même presque totalement l’inverse. J’ai plus tendance à me concentrer sur mes propres écrits plutôt qu’à débattre (parce que je n’en ai pas trop le temps vu le temps que l’écriture me demande). Du moins, pour l’instant.

Cela nous fait un point commun ! Par contre, je n’ai pas eu la chance d’avoir un blog d’écriture au collège ni même de prof qui m’ont suffisamment boosté pour m’y intéresser.

Tout à fait logique. Comme je te comprends :sweat:

7 « J'aime »

(bon, je suis enfin arrivée à condenser mon pavé intergalactique. Ça m’aura juste pris une semaine. Du coup, beh, autant le poster).

Oui. @myfanwi l’a très bien exposé. Ça va même plus loin, les fandoms eux-mêmes sont liés à l’interaction avec leurs communautés. Y’a qu’à voir le nombre d’œuvres modifiées par leur(s) créateur(s), parce que des fans ont râlé (à tort ou à raison).
Et si on prend en compte les sites de fanfictions (la publication « classique » est différente), bah, ces sites (qu’on a évoqué dans le topic AO3, Wattpad et compagnie) sont pensés ainsi.

Pour ma part, je n’ai jamais aimé l’aspect communautaire des sites de fanfics (pour ça, les forums sont très bien). J’ai déjà eu l’occasion de parler de pourquoi je n’aimais pas les commentaires.
Les interactions avec les différentes communautés ne m’intéressent que modérément (voir ce qui s’y passe, oui ; échanger directement, rarement l’énergie et le temps, sans parler de mon incapacité à structurer une réflexion).

Pour ce qui est de l’écriture en elle-même, pour moi, c’est une activité solitaire, mais il arrive un moment où on va forcément être bloqué sans vision extérieure (perso, je lis beaucoup sur comment écrire, échafauder des scénarios, créer des persos…)

Totalement, je ne pense pas. Rien ne se crée à partir de rien. Si on souhaite progresser, une vision extérieure finira tôt ou tard par être nécessaire (je classe le fait de lire des livres/articles dédiés à l’écriture dans « vision extérieure »).

J’ai commencé à écrire (comme d’autres) à une époque où on n’avait pas accès à internet, donc tout était sur des feuilles volantes qui se sont, bien évidemment, perdues. Bon, je ne vais pas regretter mes écrits datant d’il y a plus de vingt ans, en revanche, c’est moins vrai pour les plus récents. Même si je les trouve horribles, ils sont témoins d’une époque, d’une évolution. C’est la raison pour laquelle j’ai publié un écrit sur internet la première fois : pour ne pas le perdre (à l’époque, je n’avais ni ordinateur, ni internet ; je l’ai publié au CDI du lycée :laughing:)(sans parler de ma passion pour l’archivage + quelques considérations d’ordre philosophique).
Tout ça pour dire que partager mes écrits avec d’autres personnes n’a jamais été le but premier. Plutôt un effet secondaire.

J’entends l’argument des gens qui écrivent pour s’amuser et pas pour progresser, je le trouve tout à fait légitime, mais j’ai du mal à croire qu’on ne finit pas par s’améliorer par la force des choses. Quant à faire évoluer son écriture seul, je renvoie à ce que j’ai dit sur la « vision extérieure ».

Aujourd’hui, je dirais que je partage mes écrits (sur les sites de fanfics) plus par force de l’habitude (la première fois que j’ai posté un texte, c’était en 2011… ça fait… 10 ans :scream:), il n’est pas exclu que je cesse totalement un jour, pour me tourner vers de l’archivage pur.

Il n’est pas exclu non plus que si, un jour, par un alignement des astres totalement imprévisible (à ce stade, même une invasion extraterrestre est plus probable), j’arrive à pondre un texte travaillé (donc volontairement poussé à mes capacités max et non un petit texte (humoristique) « vite fait, bien fait » comme à mon habitude), je vienne quémander un avis sur la forme (parce que j’en aurait réellement besoin, à ce moment-là).

Mais comme dit, c’est très peu probable, j’écris de plus en plus rarement (la dernière fois que j’ai fini un texte (et encore c’était un tout petit OS, 1400 mots) c’était il y a… 1 an). J’ai toujours considéré l’écriture comme un hobby comme un autre : je cherche à m’améliorer et j’ai surmonté quelques-unes de mes difficultés, mais actuellement, je suis un peu face à un mur. Écrire un texte au max de mes capacités est trop énergivore et chronophage et mon perfectionnisme naturel bloque de plus en plus toute tentative de texte dit « vite fait bien fait »…

In fine, les seuls textes que j’aime partager sont les humoristiques, qui n’ont d’autre but que de faire rire (même si mon humour ne fait probablement rire que moi).

Sans parler de débattre (rapport à mon incapacité à structurer une réflexion), eh bien, je n’ai jamais rien posté ici en dehors des défis ('fin pas que je me souvienne… de toute façon, ça n’y est plus)).

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Très intéressant comme débat ! Les réponses le sont tout autant !
Dans mon cas, j’ai commencé à écrire de façon tout à fait personnelle. À l’origine, jamais je n’aurais pensé un jour partager mes écrits auprès d’une communauté (c’était même inconcevable, personne n’avait le droit de lire ce que j’écrivais :laughing:). C’était une démarche très intime et personnelle, un exutoire, un peu comme une bulle hors du temps, un genre de repaire dans lequel me réfugier. J’avais une réelle pudeur autour de mon travail. L’écriture c’était pour moi au début une forme de développement personnel plutôt qu’une vraie démarche d’écrivain.
Puis je pense qu’avec les années, et les chapitres qui se sont enchainés, c’est devenu un exercice réellement plaisant, un hobby qui me détend et dans lequel j’aime progresser. Je me suis vue devenir plus perfectionniste, chercher mon style, essayer de rendre ce travail « joli ». C’est alors qu’est arrivé la curiosité de savoir ce que vaut mon travail. Est-ce que ce que je fais est complètement pourri ou bien au contraire ce que j’imagine est suffisamment riche pour intéresser autrui.
Plus personnellement, c’était aussi une forme de concrétisation dans mon parcours et mon développement. Un peu comme un hommage, en quelque sorte.
Si je devais apporter une réponse à cette question aujourd’hui, je resterai tout de même dans l’optique que j’écris avant tout pour moi. Partager mon histoire est sûrement une façon de me rassurer sur la qualité de mon travail. Cela s’explique aussi par le fait que je suis plutôt lecteur qu’écrivain. Le fait de débuter en tant qu’écrivain sera sûrement l’occasion pour moi de découvrir toutes les merveilleuses facettes qu’offre le partage de fanfiction au sein d’une communauté, d’un point de vue d’auteur :slightly_smiling_face:

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Personnellement, je pense que l’écriture et le partage sont liés. Bien que je ne nie pas que c’est marrant d’écrire pour soi, c’est toujours sympa de partager pour trouver des gens qui partagent nos centres d’intérêts, ou des conseils pour s’améliorer.
Mais il faut aussi faire attention quand on commence à poster des histoires multichap’ où on délaisse notre projet et on laisse les gens attendre pendant des années une suite qui n’arrivera jamais.
Pour éviter ça, je conseille plutôt de finir la fic avant de la poster, quitte à trouver des correcteurs ou des beta-lecteurs en cours de route pour revoir les chapitres qui n’ont pas été posté si il le faut.
Je pense que j’ai aussi une approche assez « dessineuse » de la question, vu que je ne poste pas un dessin tant que je l’estime pas fini, puis prend les conseils pour les dessins suivants.
(bon, après, écriture comme dessin, mon art n’agite pas les foules non plus, mais c’est un autre problème)

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Bonjour

Allez, je prends deux minutes pour ajouter mon grain de sel !

Comme toi, @choco_ethan, j’ai attendu avant de partager.
Tu as grandi avec ton histoire, elle avait besoin de mûrir et toi aussi avant la publication. Je comprends parfaitement ta façon de voir, j’ai moi même commencé à écrire pour « guérir » d’une certaine façon. Rien d’aussi dramatique et triste que toi, mais pareil, publier une histoire, c’est se dévoiler en quelque sorte, c’est prendre la parole dans un groupe, c’est se mettre en avant. Je pense que, en ce qui me concerne, le couvert de l’anonymat me permet d’oser plus de choses que ce que la « vraie moi » serait capable de faire. :blush:

Partager une histoire, c’est aussi la donner aux autres, il faut s’en détacher car elle ne nous appartient plus, c’est duuuur !!! :scream:

Mais d’un autre côté, qu’est-ce que ça peut bien apporter de garder des mots bien cachés dans un ordi ? C’est d’un triste ! Enfin, c’est comme ça que je le vois … même si , voilà, je fais de la fanfic de qualité discutable, j’en ai bien conscience, ce qui ne m’empêche pas d’avoir tissé un lien particulier avec les chapitres que j’ai écrits.

Donc, oui, on écrit pour soi mais partager nos histoires leur donne vie et c’est vraiment une belle chose qu’internet !!! (Raaa, je me prends un coup de vieux dans les dents parce que j’ai connu le « Avant Internet » … :cold_sweat: Mais comment on faisait ??? :yum:)

Belle continuation !!!

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Sauf que certains s’appuient sur les retours pour avoir l’élan de continuer. Pour ma part, je vais toujours au bout de mes projets donc j’attends d’avoir quelques chapitres d’avance et je publie tranquillement, genre un chapitre par semaine ou tous les quinze jours.

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Hop, petit déterrage estival. Il n’a pas plu dernièrement mais par ici la terre est meuble, c’est un plaisir à retourner.:ok_hand:

Ces derniers temps j’ai eu l’esprit plus clair pour faire une petite rétrospective sur mon rapport au partage en ligne, point qui a toujours été source de conflit pour moi. Et j’en suis venue à la conclusion que je ne pourrai jamais résoudre l’équation… Depuis 20 ans que j’arpente le web, j’ai remarqué une constante chez moi : tout ce que je mets en ligne, je finis par le retirer tôt ou tard, si bien sûr j’en ai la possibilité. Certes, rien ne disparaît jamais vraiment de la toile mais à défaut, on peut retrancher du contenu de la visibilité publique, bien sûr sans savoir si le contenu en question n’a pas été téléchargé ou écran-imprimé derrière. J’ai toujours aimé partager mes textes et j’ai toujours ressenti beaucoup d’enthousiasme et de soulagement à le faire, sur le coup uniquement. Car plus tard, seulement plus tard, l’angoisse toujours finissait par me saisir : je m’étais exposée, je me sentais mal à l’aise, je devais faire machine arrière. C’est une névrose et une tension permanentes chez moi qui ai toujours eu horreur de me faire remarquer tout en voulant absolument sortir de la solitude dans laquelle cette position m’enferme – et aussi parce que je suis communicative par nature, nonobstant : partager libère et enferme tout à la fois, dans le regard et le jugement des autres, ou dans leur éventualité. Pour vivre et être libre, il faut rester caché.

Je ne sais donc absolument jamais sur quel pied danser avec la publication de mes textes (fics ou autres) en ligne. Si je me retiens volontairement, je me sentirai mal, et si je les publie, sur le moment, je me sentirai bien, seulement pour me sentir mal quelques jours, semaines après, une fois l’enthousiasme primaire passé. Quand bien même mon contenu n’a pas de visiteurs et reste peu ou pas accrocheur pour X ou Y raisons, m’exposer à la terre entière (je n’exagère pas car dans l’esprit c’est ça, Internet, le monde entier peut tomber sur notre contenu), sur le long terme, me plonge dans l’inconfort absolu.

Ce faisant, je me suis quand même fait la réflexion qu’en matière de fanfictions, si je pouvais écrire en anglais, j’aurais moins de scrupules à partager mes textes : la fanfic en anglais, c’est la garantie de se fondre dans la masse, et je crois que c’est ce sentiment réconfortant qui me manque, en tout cas pour ce qui concerne la fanfic.

Créer et partager c’est assez addictogène quand on y songe : on crée, on partage, on se sent immédiatement super bien, mais la libération de dopamine est de courte durée, et vite il faut recommencer : créer, partager, voire surveiller et répondre aux commentaires, bref interagir, avec le stress que cela amène (on a des commentaires, c’est chouette, mais sont-ils positifs ou négatifs ? Des compliments ou des critiques, parfois non fondées, voire dénigrantes pour l’auteur ? Tout cela ajoute une pression supplémentaire à un processus déjà chronophage et énergivore)… tout cela est sans fin, et je trouve que c’est fatigant, pour ma part, quand bien même m’abstenir de partager quoi que ce soit me frustre également beaucoup.

In fine, écrire, oui… mais partager… je ne sais pas, je ne pourrai jamais résoudre cette équation, et aussi longtemps que je partagerai, je supprimerai mon contenu au bout d’un certain temps :person_shrugging: . Pas sympa pour les quelques lecteurs que je pourrais avoir, mais nécessaire pour faire redescendre mon anxiété. De même, ce qui sous-tend cette insoluble dialectique, je pense, reste aussi cette question cruciale : nos histoires existent-elles réellement si on les garde pour nous au fond de notre tiroir ? Ont-elles autant de valeur que si on les partageait avec le reste du monde ? L’enthousiasme à écrire peut-il perdurer si on ne le fait que pour nous ? Ces interrogations sont peut-être d’autant plus importantes dans la fanfic que la nature de cet art est d’être interactif et inscrit dans la communauté même des fandoms, dans l’essence même de la culture populaire.

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Mais pourquoi ne les gardes tu pas en ligne ?

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En restant très terre à terre… tu te devoiles en écrivant, certes. Mais sous couvert de ton pseudo. Je veux dire, on se croise demain dans la rue, je ne saurai pas que c’est toi.
C’est Stelios Abaris qui s’expose. Pas vraiment toi en tant que personne.
Enfin, c’est comme ca que je le vois et le vis. Angel Dust d’un côté, moi de l’autre. Mais je ne suis pas inscrite sur d’autres réseaux sociaux. Ca aide peut-être à se sentir moins jugée.

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La réponse est dans mon post, je n’aime pas ça, je ne me sens pas à l’aise, et il n’y a pas d’explications à cela.

Je ne suis pas sur les RS non plus, donc pour ma part ça rien à voir avec cela, et hélas, même sous pseudo certains se prennent des vagues de cyberharcèlement voire sont victimes de doxxing (pour vraiment extrapoler aux cas les plus extrêmes que montrent parfois les RS…). D’un autre côté, je peux aussi me sentir jugée dans mon introversion si l’on essaie de me faire accroire que ma vision a juste un défaut de logique et qu’en appliquant cette dernière, je pourrais dépasser cela. Pour moi c’est viscéral, ça n’a pas de justification précise, et même si c’est frustrant, comme je l’ai écrit, c’est ainsi et même les arguments les plus rationnels ne sauraient me faire changer de ressenti.

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Ah non non, je juge pas moi :sweat_smile:, je donnais juste une piste comme ça et partageais ma façon, peut-être trop simpliste cela dit, de vivre la fanfiction, et ainsi de répondre à ton message. :hugs:

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