Ah bah, votre enthousiasme fait plaisir à lire !
J’étais sûre que le sujet du texte par lequel tout a commencé allait forcément émouvoir quelqu’un…
la première fois ! (Euh non, pas celle là voyons !)
Tant mieux, ça m’évite de mentionner quelques fantômes oniriques sans grande consistance.
Vous souvenez vous de la première histoire que vous ayez jamais écrite ?
Euh… non.
Je crois que c’était une fanfiction sur Le Nom de la Rose
(le film, je vous rassure – et d’ailleurs je ne savais que c’était une fanfiction, je trouvais juste que c’était un peu minable parce que j’avais tout repompé l’intrigue, ce qui revenait à l’aveu implicite d’un manque d’idées patent – Rhoaaarhhhhhh, je viens de me mettre à dos l’intégralité du monde fanfiqueur. Mais souvenez-vous on fait des erreurs de jugement dans la jeunesse…)
Et aussi une fiction originale de SF dont l’intrigue avait quand même de furieux accents du cours d’histoire de la 2nde guerre mondiale. (Mais transposés). Et un héros qui ressemblait trait pour trait à Mel Gibson (qui décidément faisait des ravages avec son Mad Max).
Il y en a eu d’autres derrière dont je vous fais grâce, parce que j’ai écrit comme une furieuse pendant plusieurs années après la puberté (phénomène de compensation, sans doute).
Si c’était pas celle-là, je sais qu’il y a eu un genre de fanfic sur La Chambre des Dames (Jeanne Bourin), c’était toujours médiéval, j’avais investi le créneau.
C’était à quel âge ?
13 ans ?
Fandom ou fiction originale ?
Et bien le truc sur le Nom de la Rose, c’était donc pour un concours d’écriture (j’ai pas gagné)
En général, j’écrivais des fictions originales.
Quel genre et sur quel thème ?
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Enquête et Histoire (mais j’ai TOTALEMENT oublié l’intrigue, pardon mais c’était il y a trop longtemps) 
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Space Opera : il y avait une histoire de système solaire dont toutes les planètes avait un nom commençant par un G. (nan pas du tout !!! arrêtez de penser) c’était parce que la planète originelle, c’était censé être Gaïa (c’est à dire la nôtre mais alors dans super longtemps). Donc en fait, c’était notre système solaire, tout colonisé, mais les noms n’étaient pas Gerçure, Génus, Gars, Gupiter, Gaturne, Geptune, Gluton ! Non. J’avais filé richement des numéros. Même pas aussi sophistiqué que R2-D2.
L’idée c’était de faire plusieurs tomes, un pour chaque planète, qui en auraient été à des stades différents d’évolution, et me permettant d’écrire des histoires très variées. Je crois que j’ai dû commencer le tome 2 et ne jamais finir. Je n’avais pas du tout été influencée par le Capitaine Flam. By the way, je peux chanter le générique. Les jeunes, c’était un animé.
One-shot, courte nouvelle, histoire à chapitres direct ?
Du court ou du one-shot pour la nouvelle de concours. Sinon après, des fics à chapitres et à rallonge.
Comme Snake, j’écrivais sur des cahiers d’écolier 100 pages, grands carreaux, petit format, au stylo plume (avec un effaceur quand même). J’ai gardé ceux que j’ai écrit à 15-16 ans. Ils sont au fond d’un placard. En haut, à droite.
J’ai arrêté les cahiers de papier quand j’ai commencé à approcher des ordinateurs vers 20 ans.
En êtes-vous toujours fier ?
Oui, à condition de ne surtout pas les relire.
Je pense que j’aurais envie de les brûler sinon.
Grâce à la mémoire sélective et furtive des gens qui ont passé 40 ans, j’ai préféré oublier les sujets bateau, les romances à deux balles, le drama outranciers bourré de poncifs ras la gueu… et surtout le pillage d’à peu près tout ce que j’avais vu ou lu.
Sur le plan de l’originalité, non je n’en suis pas fière. 
Mais à l’époque, je trouvais ça génial. Mes copines aussi du reste. Elle se plongeaient dans mes cahiers avec une fascination que je trouvais… étrange. On dirait aujourd’hui que j’avais deux followeuses qui me réclamaient les cahiers suivants à peine elles en avaient fini un… Flippant.